Corporate Finance, DeFi, Blockchain, Web3 News
Corporate Finance, DeFi, Blockchain News

A CHAUD du 9 février 2007 - L’industrie en récession, le solde extérieur dans les bas-fonds.

Avant la publication mardi prochain de l'estimation de la croissance du quatrième trimestre, l'heure est déjà au bilan de l'année 2006 sur le front de l'industrie et du commerce extérieur français. Ainsi, si en décembre, la production industrielle a progressé de 1,1 %, il n'y a pas de quoi pavoiser.


A CHAUD du 9 février 2007 - L’industrie en récession, le solde extérieur dans les bas-fonds.
D'abord, parce que cette hausse n'est qu'une correction de le baisse enregistrée depuis septembre dernier. D'ailleurs, avec la remontée de décembre, la production affiche encore un repli de 0,6 % par rapport à son niveau de mai dernier. Pour la seule production manufacturière, le résultat est encore plus décevant, puisque depuis mai, celle-ci a reculé de 1 %.

Mais les mauvaises nouvelles ne s'arrêtent pas là. En effet, en dépit du rebond correctif de décembre, la production industrielle enregistre un repli de 0,1 % sur l'ensemble du quatrième trimestre. Et ce, après avoir déjà reculé de 0,4 % au troisième trimestre. Autrement dit, l'industrie française est techniquement entrée en récession.

En outre, même si l'activité industrielle ne représente qu'environ 20 % de l'économie nationale, la contre-performance de la production industrielle au quatrième trimestre confirme qu'il ne faut pas s'attendre à des miracles sur le front de la croissance du PIB pour cette même période. Ainsi, ce dernier devrait croître d'au mieux 0,5 % au quatrième trimestre, se traduisant par une croissance annuelle de 2 %, plaçant ainsi la France au dixième rang de la zone euro en 2006 (au onzième rang si l'on considère l'Euroland à 13).

Enfin, à côté de la récession industrielle, la France doit également composer avec un déficit extérieur record de quasiment 30 milliards d'euros, à 29,211 milliards précisément. Pis, en décembre, le déficit mensuel s'est encore accrû, dépassant légèrement les 2,9 milliards d'euros. Et ce, malgré la baisse des prix énergétiques. L'argument selon lequel notre déficit extérieur n'était que passager et dû principalement au pétrole cher est donc, une nouvelle fois, infirmé par la réalité.

Et pour cause, nos exportations ont reculé de 0,8 % en décembre. Cette déconvenue est évidemment due en partie à un euro trop cher, mais surtout à la mauvaise spécialisation sectorielle et géographique de nos exportations. A l'inverse, les produits qui ont les faveurs des Français sont de plus en plus importés. Pas forcément parce qu'ils sont moins chers, mais tout simplement parce que, souvent, ils n'existent pas dans l'Hexagone. Il s'agit bien entendu des produits de consommation high tech mais aussi de certains biens d'équipements pour les entreprises.

Dans ce cadre, augmenter le taux de TVA pour limiter les importations n'aurait aucun sens, dans la mesure où cette hausse n'empêcherait pas d'acheter des biens étrangers qui n'existent pas en France et où elle limiterait le pouvoir d'achat des ménages qui seraient alors encore plus enclins à acheter des produits moins chers en provenance de l'étranger.

Sauf à transformer positivement l'environnement fiscal et réglementaire de l'appareil productif
français, il n'y a donc pas grand-chose à espérer pour 2007 : la production industrielle croîtra d'un niveau identique à 2006, c'est-à-dire autour de 1 %, et le déficit extérieur avoisinera, voire dépassera les 30 milliards d'euros. Histoire de battre un nouveau record…


Marc Touati

Président de l'ACDE (Association pour la Connaissance et le Dynamisme Economiques)
Site ACDE : www.acde.biz]url:http://www.acde.biz
Mail direct : [marc.touati@acde.biz



Vendredi 2 Février 2007



OFFRES D'EMPLOI


OFFRES DE STAGES


NOMINATIONS


DERNIERES ACTUALITES


POPULAIRES