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84% des PME anticipent une sortie de crise d’ici fin 2011

A la demande de KPMG, l’institut de sondage OpinionWay a interrogé 3 200 chefs d’entreprises, directeurs généraux et directeurs financiers de PME européennes de 50 à 999 salariés dans huit pays* sur leurs réactions face à la crise et leurs perspectives.


Les PME européennes ont résisté à la tempête
Les dirigeants de PME voient l’Amérique du Nord comme la région la plus impactée par la crise (41%), avant l’Europe de l’Ouest (24%) et l’Europe de l’Est (15%). Un cinquième des sondés pense que la crise a touché tous les pays de la même manière.

Malgré la crise, 61% des personnes interrogées jugent la performance de leur entreprise sur les 12 derniers mois plutôt bonne ou très bonne, en particulier au Royaume-Uni (74%), en Belgique (67%) et en Espagne (66%), par comparaison à la France (59%) et l’Allemagne (49%), qui ont un jugement moins positif. « Cet optimisme peut être expliqué, notamment au Royaume-Uni, par le décalage entre les craintes ressenties par les chefs d’entreprises et les répercussions de la crise sur leurs propres entreprises » indique Jacky Lintignat, Directeur Général de KPMG.

Des stratégies variées pour sortir de la crise : Quelles ont été les principales difficultés rencontrées par les PME depuis le début de la crise ?

Le principal challenge des PME européennes a été la baisse du chiffre d’affaires (47%), notamment en Allemagne (55%), au Danemark (57%), en Italie (51%) et en France (51%), mais légèrement moins en Espagne (39%).

Les hausses de coûts ont impacté un tiers des PME en Europe et 31% en France. Elles ont été particulièrement ressenties au Royaume-Uni (43%), et relativement peu au Danemark (23%).

Un tiers des PME a subi la perte de clients ou de fournisseurs importants. En Allemagne et au Royaume-Uni, ce phénomène n’a concerné qu’un quart des dirigeants interrogés, contre 35% en France.

29% ont connu des difficultés d’accès au financement. La France et l’Espagne sont les pays les plus concernés par cette difficulté (citée par respectivement 35% et 34% des dirigeants).

Enfin, la crise a ralenti l’activité à l’export de 43% des PME européennes. Avec 58% des PME affectées par ce phénomène, la France est le pays le plus touché en Europe, et près de deux fois plus qu’en Allemagne (32%) et au Royaume-Uni (32%). Rappelons que 40% des PME en France déclarent ne pas exporter (contre 20% en Allemagne et 33% en Europe). « Cette caractéristique peut être liée au tissu des PME en France qui comprend davantage d’entreprises de service que d’industries, à la différence des autres pays européens étudiés » ajoute Jacky Lintignat.

Quelles ont été les actions prioritaires des PME pour faire face aux difficultés ?

Dans ce contexte, 62% des PME ont mené une stratégie de réduction de coûts et de réorganisation interne, notamment en Italie (75%), contre 47% en Allemagne et 57% en France.

43% ont mis en place une stratégie de vente agressive (baisse des prix, actions commerciales). L’Italie est le pays le plus offensif en termes de stratégie commerciale (56%), la France (40%) et l’Allemagne (41%) l’étant le moins en Europe.

Au niveau des financements, 27% ont renégocié leurs conditions bancaires (35 % en France) et 22% ont cherché de nouveaux moyens de financement (32% en Espagne).

Un quart des PME européennes a recherché des opportunités à l’international, à l’instar des PME allemandes (37%), tandis que seules 19% des PME françaises ont fait ce choix.

L’impact positif des politiques publiques

55 % des dirigeants de PME s’estiment satisfaits de l’action gouvernementale depuis 2008 pour réduire l’impact de la crise**.
En France, ce sentiment est partagé par 52% des PME, et les moyens octroyés par Oséo sont jugés positivement par 58% des dirigeants. Les initiatives gouvernementales ont été appréciées par 48% des PME en Allemagne, 62% au Danemark, 63% au Royaume-Uni et 50% en Belgique.

Les mesures pour aborder la reprise pour les deux prochaines années

Les PME européennes plébiscitent les projets de restructuration ou d’optimisation internes (65%). Ces derniers concernent 79% des PME en Italie et 69% en France, les PME en Espagne étant les moins actives sur ce type de projets (56%).

36% envisagent de se développer sur de nouveaux marchés à l’étranger. Le Royaume-Uni et le Danemark sont les pays les plus offensifs (respectivement 43% et 40% des PME). En France, 37% des dirigeants partagent ce projet, à comparer à 31% pour l’Allemagne.

Les lancements de nouveaux produits ou services sont également cités par plus de la moitié des dirigeants de PME (55%), et même par 65% des PME en Italie et en Irlande, contre 52% en France.

Les PME européennes affichent une réelle volonté de stabiliser les effectifs (62% en moyenne). En France, 71% des entreprises françaises déclarent vouloir maintenir leurs effectifs. En revanche, seulement 11% des PME françaises souhaitent recruter contre 22%
en Europe (et 23% en Allemagne).

Un optimisme sur la sortie de crise

44% des PME en Europe anticipent une sortie de crise en 2010 et 40% en 2011. Les pays les plus optimistes envisageant une reprise dès cette année sont l’Italie (61%) et la France (59%). En revanche, 60% ou plus des PME en Irlande, Espagne, Danemark et Belgique anticipent une sortie de crise en 2011 ou après.

S’agissant de l’activité de leur entreprise pour les 12 prochains mois, 74% des sondés tablent sur de bonnes perspectives.
Ces anticipations sont partagées par 83% des dirigeants de PME au Royaume-Uni contre 65% en Allemagne (résultat le plus faible en Europe), la France se situant dans la moyenne européenne (72%).

* Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Italie, Irlande, Royaume-Uni
** Question posée uniquement aux dirigeants de PME en France, Allemagne, Danemark, Royaume-Uni et Belgique.

Les chiffres clés des PME françaises
Structure des PME : 30 000 en France entre 50 et 999 employés (contre 65 000 en Allemagne).
Performance sur les 12 derniers mois : 59% estiment qu’elle a été plutôt bonne ou très bonne (contre 74% au Royaume-Uni et 61% en Europe).
Perspectives sur les 12 prochains mois : 72% sont optimistes sur leur activité.
International : les PME françaises sont les moins exportatrices d’Europe (16% du CA, contre 22% en moyenne en Europe) et les plus touchées par la crise sur ce point (58% estiment que la crise a impacté négativement leur stratégie à l’export, contre 43% en Europe).
Stratégie commerciale : la France, moins offensive que la moyenne européenne (40% des PME développent une stratégie commerciale contre 43% en Europe et 56% en Italie). 52% s’orientent vers de nouveaux produits/services contre 55% en moyenne en Europe et 65% en Italie et en Irlande.
Emplois : 71% souhaitent maintenir leurs effectifs dans les 12 prochains mois, contre 62% en Europe, mais seulement 11% envisagent de recruter contre 22% en Europe.
Actions du gouvernement : 52 % satisfaites de l’action du gouvernement pour réduire l’impact de la crise.
Reprise économique : 59% anticipent une reprise en 2010 (contre 44% en Europe).

Méthodologie
Echantillon de 3200 dirigeants d’entreprises dans huit pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Italie, Irlande, Royaume-Uni) représentatifs des entreprises européennes de 50 à 999 salariés. Les interviews ont été menées par OpinionWay du 28 octobre au 17 novembre 2009.

KPMG en France
Premier cabinet d’audit, d’expertise comptable et de conseil*, KPMG est membre de KPMG International Cooperative, réseau de cabinets nationaux indépendants, présent dans 144 pays. Le cabinet accompagne les sociétés cotées et groupes internationaux dans le cadre de missions d’Audit et d’Advisory. Il intervient auprès des PME, du secteur public et du secteur non marchand dans les activités d’audit, d’expertise comptable et de conseil.
www.kpmg.fr

* Source : La Profession Comptable 2009

Dimanche 21 Mars 2010




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