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75 % des investisseurs utilisent les comptes consolidés pour suivre la performance des groupes

Selon l’étude « La communication financière des groupes du middle market : regards croisés sur les groupes face aux attentes des investisseurs »*


Laurent Leloup
Laurent Leloup
KPMG a lancé une étude comparée de la communication financière des groupes du middle market (PME de plus de 50 salariés et ETI) et des attentes des investisseurs en interrogeant 162 groupes industriels et commerciaux français et 32 investisseurs (sociétés de capital risque ou de capital développement, fonds d’investissement, banques).

Plus de 9 groupes sur 10 s’estiment compétents pour communiquer leurs comptes consolidés (93 %)

La maitrise de la communication financière dépend de la taille des structures. 90 % des groupes réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions d’euros considèrent qu’ils maitrisent totalement leur communication contre 30 % des groupes réalisant moins de 30 millions de chiffre d’affaires.

Dans ce cadre et en vue de construire une relation privilégiée, deux groupes sur trois (66 %) déclarent communiquer de manière individuelle avec leurs investisseurs.

91 % des investisseurs préfèrent les comptes consolidés aux comptes individuels pour analyser leurs investissements. Selon 73 % d’entre eux, les informations présentées dans ces comptes devraient être suffisantes pour leur permettre d’analyser l’activité et la profitabilité des groupes. 83 % des groupes estiment connaître suffisamment les attentes de leurs investisseurs. Cependant un décalage substantiel existe entre les éléments financiers communiqués par les groupes et les besoins des investisseurs.

Communication financière : une inadéquation entre les attentes des investisseurs et les pratiques des groupes du middle market

Les délais de communication des comptes constituent un point de divergence : la grande majorité des investisseurs souhaiteraient obtenir les comptes consolidés dans les quatre mois suivant la clôture de l’exercice (91 %) alors que les groupes du middle market les communiquant dans ces délais restent peu nombreux (38 %).

Plus du tiers des investisseurs (37 %) déclarent également qu’ils préfèreraient obtenir des données consolidées de manière mensuelle ou trimestrielle alors que la majorité des groupes du middle market ne produisent qu’une consolidation annuelle (68 %).

Un décalage est aussi constaté entre les informations financières communiquées par les groupes et celles attendues par les investisseurs. Les groupes choisissent de communiquer à partir des agrégats comptables. Le chiffre d’affaires est considéré comme important par 72 % des groupes dans le cadre de leur communication financière, contre 37 % des investisseurs. Quant au résultat net, il est considéré comme important par 50 % des groupes alors que 21 % des investisseurs l’appréhendent de cette manière. Les investisseurs privilégient les indicateurs de rentabilité et de solvabilité, tels que l’endettement net (cité à 79 %), l’EBIT ou l’EBITDA (67 %) ou le Free Cash Flow (54 %), ratios liés à la génération de trésorerie, reflet de la création de valeur.

« Ces chiffres soulignent la nécessité d’intégrer les indicateurs de trésorerie dans le reporting groupe non seulement pour mieux répondre aux attentes des investisseurs mais aussi pour suivre les performances au niveau du groupe » souligne Vincent de Becquevort, Associé KPMG.

Plus de 70 % des groupes du middle market réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 100 millions d’euros éprouvent des difficultés à réaliser un reporting prévisionnel

L’absence de données fiables en provenance des entités opérationnelles, l’existence de processus et d’outils non adaptés à cet objectif ou l’environnement spécifique de l’activité expliquent en partie ces difficultés. Pour les mêmes raisons, 54 % des groupes ne produisent pas de tableau de bord. Une corrélation entre la taille des groupes et l’élaboration de tableaux de bord peut ainsi être constatée : 82 % des groupes réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions d’euros établissent un tableau de bord contre 24 % des groupes réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 30 millions d’euros.

*Méthodologie de l’étude
Etude réalisée sur la base d’entretiens avec 162 groupes industriels et commerciaux français et 32 investisseurs (sociétés de capital risque ou de capital développement, fonds d’investissement, banques). Ces entretiens ont été menés de février à juillet 2013. L’exploitation des données a été réalisée à l’aide d’un logiciel selon la méthode des quotas.

Laurent Leloup


Mercredi 29 Janvier 2014




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