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6 000 points

Lettre du 12 mars 2021 rédigée par Eric Galiègue - VALQUANT.


Ça y est, le CAC 40 a retrouvé le niveau des 6 000 points. Il est donc revenu à son niveau d’avant la crise sanitaire. Enfin, pourrait-on dire : les actions américaines ont dépassé ce niveau depuis juillet 2020 !…Que doit-on penser d’une telle performance, au moment où, pourtant, les effets de la crise sanitaire se font encore sentir d’une manière particulièrement forte ? Ce franchissement du seuil des 6 000 points appelle 3 remarques

1/ D’un point de vue technique, c’est maintenant que la poussée haussière doit être la plus marquée, pour aller bien au-delà de ce seuil des 6 000. Les spécialistes considèrent que le plus haut, local ou historique, constitue un niveau très important, qui habituellement déclenche des mouvements très puissants. Ils peuvent être très haussier, dans ce cas les prix valident l’entrée dans un nouveau référentiel, qui justifie des niveaux durablement et significativement plus élevés. Ils peuvent être très baissiers, et après coup on parle de dégonflement d’une bulle. En tous cas, ces niveaux ne laissent pas indifférents ; les marchés ne se stabilisent pas durablement sur leurs plus hauts. Le CAC 40 avait franchi le seuil des 6000 point en décembre 2000, pour saluer l’entrée dans un nveau millénaire. Il avait franchi à la baisse ce seuil en novembre 2000, après avoir inscrit un plus haut historique le 4 septembre 2000, à 6 922 points (tous chiffres en clôture). L’indice national avait retrouvé ce niveau des 6000 points le 3 mai 2007, pour le franchir à la baisse le 24 juillet de la même année après avoir inscrit 6 168 points le 1er juin. Enfin, le CAC 40 avait pratiqué les 6000 points entre le 20 décembre 2020 et le 21 février 2020 (6 111 au plus haut, le 17 février 2020). Voilà donc déterminés les objectifs à franchir : 6 111, 6 168, et 6 922…

2/Au vu de l’actualité des marchés financiers de cette semaine, la hausse des cours parait totalement justifiée. L’accélération des programmes de vaccination dans les pays développés laisse entrevoir la fin de la crise sanitaire pour la fête nationale des USA, le 4 juillet, comme le pense le président Biden. Ce sera plus long en Europe, mais il n’y a pas débat sur l’issue de cette crise, ce qui est évidemment rassurant pour les marchés. L’annonce d’une accélération modérée de l’inflation, à 1,7% pour le CPI et à 1,3% pour le « core » est une bonne nouvelle : la hausse des prix confirme la réouverture de l’économie, et par ailleurs alimente les ventes des entreprises. En Europe, la BCE a démonté à nouveau sa proactivité en annonçant hier une augmentation substantielle de ses achats d’actifs au second trimestre, ce qui bien sur constitue une excellente nouvelle. Enfin, l’OCDE a revu en hausse ses prévisions économiques de 1,5% pour 2021 (PIB +6,2% pour les pays du G20) et de 0,4% pour 2022 (+4,1% pour les pays du G20)

3/ Notre méthodologie d’allocation par scénario nous conseille de sous pondérer les actions au-delà de 5 850 points environ. Ce conseil s’adresse aux investisseurs de long terme, qui, selon nous, peuvent attendre d’autres moment pour investir, et en revanche doivent procéder à des ventes partielles de leurs lignes. Cette méthodologie est fondée sur les probabilités de réalisation de deux scénarii. Nous les avons présentés début décembre 2020. Le premier scénario est très favorable : c’est le scénario de l’hyperliquidité, de la croissance contrainte mais suffisante et du règne durable de l’hyperliquidité, qui favorise la hausse des ratios d’évaluation et le maintien à un niveau élevé du cours des actifs. Dans ce cas de figure, l‘objectif du CAC est fixé à plus de 6 600 points fin 2021, alors que le rendement de l’OAT devrait se situer autour de +0,25%. Le second scénario est celui de la grande stagnation, fondé sur une croissance insuffisante qui induit une crise de confiance vis à vis des autorités politiques et monétaires en général. L’objectif du CAC 40 est fixé à 4 600 points environ fin 2021, et celui du rendement de l’OAT est à -0,5%. Selon l’actualité évoquée au point 2, les probabilités associées à ces deux scénarii sont respectivement de 62% et 38%. Actuellement, nous avons tendance à considérer que les USA sont plus dans le scénario « Hyperliquidité », et l’Europe dans le scénario « Grande stagnation ». Dans tous les cas de figure, l’objectif de 6 300 points semble atteignable ; lorsque nous l’atteindrons, nous conseillerons aux investisseurs de long terme de pondérer au minimum les actions.

Investisseurs : 5 850 points est actuellement le niveau au-delà duquel nous recommandons de sous pondérer les actions. Une hausse vers 6 150 puis 6 300 points comme ultime sommet du cycle actuel est néanmoins possible à court terme.

Tendance sur les marchés de taux et de devises : Le taux des obligations du trésor américain reste tendu, au-delà de 1,5%.

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole Brent s’approche de 70$ ; le cours des matières premières en général demeure très haussier.
Eric Galiègue
Eric Galiègue


Vendredi 12 Mars 2021




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