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56% des fraudes économiques sont des détournements d’actifs

Selon une étude internationale de KPMG.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
L’étude « Profile of a Fraudster » menée par KPMG est fondée sur l’observation de cas réels de fraudes ayant fait l’objet d’investigations entre août 2011 et février 2013.
L’analyse porte sur 596 fraudeurs impliqués dans des méfaits commis dans 78 pays.

Profil type du fraudeur

- sexe masculin
- âgé de 36 à 55 ans
- travaille dans l’entreprise victime de la fraude
- exerce des fonctions d’encadrement parmi les cadres des finances, de la vente et du marketing
- fait partie des cadres supérieurs
- travaille depuis plus de six ans dans l’entreprise
- agit fréquemment avec des complices
- recourt également de plus en plus souvent aux nouvelles technologies

Le fraudeur est un collaborateur de sexe masculin âgé de 36 à 55 ans

Les principales caractéristiques des fraudeurs et de leur mode opératoire sont les suivantes :
- Âge : 70% des fraudeurs sont âgés de 36 à 55 ans.
- Position : 61% des fraudeurs exercent dans l’entreprise victime de la fraude. 41% des fraudeurs y travaillent depuis plus de six ans.
- Complicité : dans 70% des cas de fraude, le malfaiteur a agi en collusion avec d’autres intervenants.
- Type : la forme de fraude la plus répandue est le détournement d’actifs (56% des cas) au sein duquel les détournements de fonds représentent plus de 40% et les fraudes au niveau des achats (27%).
- Dommages causés par des fraudeurs isolés : lorsque les fraudeurs ont agi seuls, 69% des cas sont intervenus pendant une période de un à cinq ans. Sur ce total, 21% ont causé des dommages de l’ordre de USD 50 000 à 200 000 et 16% des dommages de l’ordre USD 200 000 à 500 000. Le montant des dommages a dépassé USD 500 000 dans 32% de ces cas et a même passé la barre des USD 5 000 000 dans 9% des cas.
- Dommages causés par des fraudeurs multiples : lorsque les fraudeurs ont agi en collusion, 74% des cas sont intervenus pendant une période de un à cinq ans. Dans 18% des cas, les fraudes ont engendré des dommages de USD 50 000 à 200 000. Cette somme a dépassé USD 500 000 dans 43% des cas et même USD 5 000 000 dans 16% des cas.
- Procédé : 93% des cas de fraude comprenaient plusieurs transactions. Dans 42% de ces cas, la valeur moyenne par transaction s’est située entre USD 1000 et 50 000.
- Durée : 72% des cas de fraude ont été commis pendant une période de un à cinq ans.

« Si le profil type du fraudeur ne devrait pas évoluer prochainement, les fraudes deviendront de plus en plus onéreuses et complexes pour les entreprises du fait de l’utilisation des nouvelles technologies » indique Jean-Marc Lefort Associé KPMG Forensic, département en charge des investigations de fraudes.

Le cybercriminel est généralement un collaborateur de l’entreprise

Les nouvelles technologies ont engendré de nouveaux types de malversations et apporté de nouvelles possibilités aux fraudeurs.
- La cybercriminalité se manifeste essentiellement par l’introduction de malware dans les systèmes informatiques, par des attaques des réseaux et autres malversations similaires (type « escroquerie au Président » au moyen de faux mails non identifiés par les pare-feux des systèmes de messagerie électroniques.).
- Les cybercriminels sont majoritairement employés par les organisations visées, surtout dans l’informatique, mais aussi dans les finances ou les fonctions opérationnelles.
- 67% des fraudeurs opérant dans la cybercriminalité ont agi en collusion avec des tiers, qui eux aussi étaient généralement employés dans l’entreprise touchée.
- Les hackers tendent à se détacher des motivations idéologiques ou politiques, et poursuivent de plus en plus souvent des objectifs financiers.

Dans la majorité des cas, la motivation du fraudeur réside dans l’appât du gain et l’avidité

La fraude est étroitement liée au comportement humain et notamment aux ressorts de la motivation du fraudeur. Quel que soit son niveau hiérarchique, les besoins financiers et en particulier la volonté de maintenir ou d’augmenter son train de vie, constituent la principale motivation du passage à l’acte, devant l’avidité, forme ultime de l’appât du gain, et le sentiment de supériorité et d’impunité.

Méthodologie de l’étude :
L’étude « Profile of a Fraudster » menée par KPMG est fondée sur l’observation de cas réels de fraudes ayant fait l’objet d’investigations entre août 2011 et février 2013. L’analyse porte sur 596 fraudeurs impliqués dans des méfaits commis dans 78 pays.

Lisez l’étude ci-dessous (PDF 28 pages en anglais)


Laurent Leloup

Vendredi 29 Novembre 2013




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