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5 décembre 2014 (n°10 - 14H00) | Questions-réponses sur le plan d’investissement « Juncker »

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Commentaires et chiffres du jour

5 décembre 2014 (n°10 - 14H00) | Questions-réponses sur le plan d’investissement « Juncker »
N°10 - 14H00

Questions-réponses sur le plan d’investissement « Juncker »

La nouvelle Commission européenne (CE) présidée par Jean-Claude Juncker a présenté la semaine dernière un plan d’investissement d’un montant estimé à 315Md€ sur trois ans. Le présent flash décrit et analyse les grandes lignes de ce plan à travers un « questions-réponses ».

1. Quel constat et quels objectifs ?

Dans une Europe à la conjoncture atone, l’investissement total reste très en deçà de son niveau d’avant la Grande récession (voir flash éco du 20 novembre 2014). Comme l’a rappelé le rapport Enderlein-Pisani-Ferry (1), remis aux ministres de l’économie français et allemand le 27 novembre, l’investissement privé souffre d’une absence de perspectives au niveau macroéconomique, ainsi que d’un décalage entre la préférence des épargnants pour les placements sûrs et le risque inhérent à tout projet d’investissement. L’investissement public a, lui, fait les frais des politiques de consolidation budgétaire : en Irlande, en Grèce, au Portugal et en Espagne, ce dernier aurait été réduit en valeur de 50 à 70 % entre 2007 et 2013. L’Espagne et l’Italie expliquent ainsi 44 % de la baisse totale constatée au niveau de l’UE, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter la part du volume d’investissement franco-allemand de 32 % fin 2007 à 38 % fin 2014.

Afin de « relancer la croissance en Europe et redonner du travail au plus grand nombre », la CE propose un plan qui ferait office de « troisième sommet » d’un triangle composé de « réformes structurelles » (destinées à moderniser les économies européennes) et de « responsabilité budgétaire » (pour restaurer la confiance). D’ici à la mi-2015, un Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) hébergé par la Banque européenne d’investissement (BEI) sera ainsi créé.

2. 21Md€ ou 315Md€ ? Le pari du « multiplicateur »...

Dans la présentation médiatique, un seul chiffre retient l’attention : le plan de la CE permettrait 315Md€ d’investissements nouveaux sur trois ans. En réalité, cette présentation superficielle mérite d’être approfondie. En effet, le FEIS comprendra une « capacité de prise de risques » limitée à hauteur de 21Md€, dont une garantie de 16Md€ en provenance du budget de l’UE et 5Md€ engagés par la BEI. D’après les documents officiels, la garantie de l’UE sera d’ailleurs constituée « progressivement », la CE ne prévoyant au départ qu’un provisionnement à hauteur de la moitié de la somme : 8Md€, dont 6Md€ de redéploiements (« mécanisme pour l’interconnexion en Europe » et « Horizon 2020 ») et 2Md€ de crédits européens. La présence de crédits redéployés est en soi une première source d’interrogations : comment expliquer leur non-utilisation ? Ensuite, le passage de 21Md€ à 315Md€ est obtenu à partir d’un « effet multiplicateur » estimé à 15 : pour 1€ d’argent public versé au Fonds, 15€ d’investissements nouveaux seraient générés. Plus précisément, ce levier serait obtenu en deux temps : 1€ d’argent public permettrait au FEIS d’investir en amorçage 3€ dans un projet donné (fonds propres et dette subordonnée, soit les tranches les plus risquées) et d’attirer les investisseurs privés (« coeur de cible » du plan), qui investiraient alors 5€ dans les tranches « supérieures ». Selon la CE, cette estimation « prudente » serait fondée sur les expériences récentes des programmes européens. Elle suscite néanmoins un certain scepticisme compte tenu de son caractère de moyenne alors que la rentabilité des projets est par définition très variable. Pour certains, ce scepticisme est renforcé par le fait que la BEI a une gestion financière très prudente liée à l’importance qu’elle attache à sa notation AAA.

3. Quels critères de sélection ? Pour quels projets ?

L’orientation générale du plan repose sur deux principes : d’une part, le passage d’une « culture de la subvention » à des financements ciblés ; d’autre part, le caractère « apolitique » dans le choix des projets, qui sera confié à un comité des investissements indépendant et professionnel. Sur ce deuxième point, le Président de la Commission a été très clair lors de son allocution au Parlement le 26 novembre : « Ce n’est pas le travail des politiciens de choisir les projets ». Les trois critères seront : 1) la valeur ajoutée européenne créée, 2) la viabilité et la valeur économiques (priorité aux projets présentant des bénéfices socio-économiques élevés), 3) les projets pouvant débuter au plus tard dans les trois prochaines années. En termes de secteurs, les projets porteront notamment, mais pas uniquement, sur des infrastructures dites « stratégiques » (numérique et énergie), « des infrastructures de transport dans les centres industriels, l’éducation, la recherche et l’innovation » et, enfin, des investissements visant à « dynamiser l’emploi ». Envisageant qu’elles bénéficient au global de 75Md€ (soit un quart du montant total), la CE met également l’accent sur les PME et les entreprises à « moyenne capitalisation » (de 250 à 3 000 salariés). Si les principes retenus semblent rationnels dans une approche où l’augmentation quantitative du niveau d’investissement doit s’accompagner d’une amélioration qualitative, la présentation très générale des projets ne permet pas d’être plus précis à ce stade. Une task-force conjointe CE-BEI devrait fournir une première liste courant décembre.

4. Quelle contribution des Etats ?

Au-delà du montage financier présenté ci-dessus, la CE escompte une contribution des Etats membres afin d’amplifier l’impact du plan. L’incitation est claire : toute contribution au FEIS de la part des Etats sera exclue des critères d’évaluation du pacte de stabilité introduisant de facto une marge de flexibilité dans un environnement budgétaire qui demeure contraint. Toutefois, les initiatives tendant à exclure tel ou tel type de dépenses des règles de calcul ayant jusqu’ici échoué pour des raisons de mise en oeuvre, il importe de définir le plus précisément possible à l’avance les conditions d’application de cette règle pour lui donner de l’efficacité tout en limitant les risques de comportement opportuniste des Etats. S’agissant du quantum (non estimé par la CE), le rapport Enderlein-Pisani-Ferry évoque un montant de l’ordre de 30Md€, enveloppe qui s’ajouterait à celle dégagée au niveau supranational. En matière d’aides d’Etat, la CE semble disposée à une certaine ouverture dès lors que les trois principes suivants seront réunis : pas de duplication d’infrastructures existantes, accès équitable à tous les utilisateurs, financement limité au strict nécessaire (pas de « surcompensation »).

***

Très attendu, le plan d’investissement dévoilé par la Commission européenne vise à répondre à une situation économique atone. Offrant un relai à la politique monétaire de la BCE (soumise à la contrainte du plancher) et aux politiques budgétaires nationales (luttant contre l’endettement), il est sans doute nécessaire pour stimuler la demande agrégée. Toutefois, il convient désormais d’aller au-delà des effets d’annonce : en effet, quel a été l’impact des 120Md€ du « pacte pour la croissance et l’emploi » de l’été 2012 ? Manquant à ce stade de concret, il gagnerait à adopter rapidement une logique « bottom-up » centrée sur des projets effectifs. C’est la condition de sa réussite dès lors qu’il repose essentiellement sur l’implication du secteur privé. A cet égard, le débat sur le quantum retenu tend à masquer l’abondance des liquidités disponibles, qui renvoie, elle, à la question centrale de la qualité des projets.

FLASH ECO du vendredi 5 décembre 2014.
« Analyse à caractère économique ne constituant pas une prise de position. Liste complète disponible sur www.afep.com »

(1) « Reforms, Investment and Growth: An agenda for France, Germany and Europe », H. Enderlein & J. Pisani-Ferry.


N°9 - 12H00

Lost in stagnation (Carmignac Gestion)

La lettre mensuelle de Didier Saint-Georges, Membre du Comité d’Investissement de Carmignac Gestion.

Les statistiques économiques publiées ces deux derniers mois en Europe, au Japon, en Chine et même aux Etats-Unis, confirment à ce jour l'analyse que nous résumions dans notre Note du 3 octobre dernier ("Ce qui nous préoccupe").

A des degrés divers, la faiblesse de la demande et, par suite, celle des prix et de l'investissement maintiennent les grandes Banques centrales dans l'obligation de poursuivre leur action, usant du seul outil à leur disposition qu'est l'apport de liquidités. La baisse soudaine subie par les marchés actions au début du mois d'octobre, vite corrigée à l'appel des banquiers centraux européens et japonais, est éclairante. Comme le canari dans la mine de charbon, cette soudaine inquiétude prévient de l'existence du danger.
Ce dernier réside dans une tension croissante entre le volontarisme redoublé des Banques centrales ("whatever it takes" de Tokyo à Francfort) et les limites néanmoins perceptibles de leur capacité effective à contrecarrer un cycle économique très faible, « whatever they do ». Nombreux, certes, sont les pays dont les efforts de gestion soutiennent des perspectives de moyen terme encourageantes : c'est le cas des Etats-Unis, mais aussi de l'Inde, des Philippines et de la Chine en Asie, du Mexique, du Pérou et de la Colombie en Amérique latine, de l’Espagne et de l’Irlande en Europe. Mais à l'horizon de 2015, les pressions sur le cycle économique global nous semblent toujours sous-estimées et susceptibles d'alimenter des regains de volatilité. Ce jugement justifie le maintien de notre stratégie d'investissement. Pour mémoire, celle-ci repose sur une construction de portefeuille globale favorisant de façon très ciblée les valeurs de croissance à forte visibilité, une prééminence des actifs libellés en dollars et une gestion très active des taux d'exposition, tant aux marchés actions qu'obligataires.

Le comportement des marchés valide pour l'instant notre diagnostic d'un monde durablement confronté aux effets des pressions déflationnistes globales

Les principaux marchés actions se sont déjà rapidement relevés de la majeure partie de leur baisse de la fin de l’été. Toutefois, à y regarder de plus près, on remarque que ce regain d'optimisme n'est que de façade. Depuis le point bas du 16 octobre, les valeurs de qualité, peu risquées, que nous regroupons dans nos analyses de style comme les valeurs adaptées dans les phases de ralentissement cyclique, ont continué de surperformer les valeurs cycliques et de faible qualité. Ainsi, globalement les valeurs industrielles sont, par exemple, aujourd'hui toujours au plus bas de leur sous-performance par rapport aux valeurs pharmaceutiques depuis 2011. Dans le même temps, le rendement des emprunts d'Etat allemands a continué de baisser, de 1% à moins de 0,70% en deux mois, illustrant l'attrait persistant d’un tel actif refuge. Ce comportement des marchés ne devrait pas surprendre car les tendances lourdes macro-économiques sont demeurées inchangées : l'indicateur d’activité avancé de l'OCDE pour les pays du G7 continue de baisser régulièrement depuis le début de l’année, et les indicateurs des directeurs d’achats (Indice PMI) y sont également en décélération. La faiblesse du prix des matières premières, à commencer par celui de l’énergie, témoigne de cette déficience de la demande globale.

La dynamique de la reprise américaine n'est pas sans zones d’ombre

La résilience de l'économie américaine est décisive pour la croissance globale, et en particulier Européenne. Et sa performance relative a été à ce jour une aubaine pour le reste du monde. Mais, en dépit d'un relèvement de l'estimation officielle de la croissance du PIB au troisième trimestre, sa vigueur apparente n'est pas sans recéler plusieurs signes de fragilité, qui nous font douter de son potentiel d'accélération. En effet, la croissance future de la consommation aux Etats-Unis va être désormais limitée par plusieurs facteurs défavorables : une stagnation des revenus réels, un ratio des prêts à la consommation ramenés aux revenus disponibles désormais à son plus haut niveau historique, un début de remontée des prix de la nourriture et des loyers, et par un taux d'épargne qui ne peut plus guère baisser. Le potentiel de croissance des investissements sera, lui, tempéré par un taux d'utilisation des capacités de production qui s'effrite déjà, après une remontée pourtant timide, et des marges des entreprises qui ne progressent plus. Il ne s'agit pas à ce stade de pré-annoncer un "retournement" imminent de l'économie américaine mais de souligner que les risques de déception sont, selon nous, aujourd'hui sous-estimés par un consensus complaisant. La poursuite d'une remontée du dollar en 2015 constituerait naturellement un frein supplémentaire à la progression des marges des entreprises américaines.

L'Europe encore au tout début de sa longue marche

La prise de conscience de la nécessité impérative de réformer leurs économies pour en augmenter la croissance potentielle de long terme doit être saluée tant chez Matteo Renzi que chez Manuel Valls. Le premier est en train de faire passer dans la loi sa réforme du marché du travail (le « Jobs Act »), tandis que le second prépare la sienne (future "Loi Macron"). Toutefois, la mise en oeuvre de ce réformisme a pris beaucoup de retard. Ses effets ne pourront, dans le meilleur des cas, être ressentis qu'à l'horizon de plusieurs années. Pendant ce temps, en dépit des progrès déjà réalisés dans quelques pays, la croissance nominale de la zone euro continue de ralentir depuis bientôt douze mois. Mario Draghi pourra peut-être faire baisser l'euro, faire baisser encore le coût de financement des banques et endiguer l'effondrement des anticipations d'inflation. Ce serait déjà une performance. Mais, en l'absence d'une reprise de la consommation et de l'investissement, il nous semble excessivement optimiste de compter sur la création monétaire pour relancer à elle seule la dynamique de croissance européenne. A cet égard, la mésaventure japonaise a valeur d'exemple.

Le Japon, laboratoire des embûches du combat contre la déflation

Après dix-huit mois de "quantitative easing", il aura suffi d’un relèvement du taux de TVA de 5% à 8% pour faire rebasculer l'économie japonaise dans la récession. Il s'agit en grandeur réelle de la confirmation que la remontée du rythme d’inflation et la baisse de la monnaie ne peuvent suffire à ancrer la croissance réelle sur un rythme durable, sans un soutien parallèle apporté à la demande. Les difficultés du Japon sont emblématiques de l'ampleur du défi qui, à des degrés divers, se dresse encore devant les pays développés : raviver une demande qui s’est engluée dans l'attentisme et l'épargne de précaution, depuis que l'excès d'endettement pratiqué pendant de longues années s'est finalement soldé par la crise de crédit du siècle. Mais le Japon présente l'avantage d'une Banque centrale qui fait la preuve du maintien de sa détermination, alors que la taille de son bilan atteint déjà 60% du PIB japonais. En comparaison, on notera que le soi-disant "bazooka" brandi aujourd'hui par Mario Draghi après six ans de crise porterait, s'il est effectivement actionné, la taille du bilan de la Banque centrale européenne à seulement 30% du PIB de la zone euro.

La Chine en ralentissement contrôlé

La baisse des taux d'intérêt annoncée par les autorités chinoises en novembre confirme à la fois la persistance des pressions sur la croissance et les prix, mais tout autant la détermination du pouvoir à contrôler la décélération de l'économie. La trajectoire de long terme de l'économie chinoise continue de se renforcer sous l'effet de réformes profondes et le pays demeure donc "investissable". Il présente d'ailleurs, selon nous, beaucoup d'opportunités, notamment via son marché actions domestique (actions A) qui ouvre sur de nombreuses entreprises de services à forte visibilité. Mais dans l'immédiat, la lutte contre la corruption, la réduction du "shadow banking", le dégonflement des prix de l'immobilier constituent des freins puissants à la croissance, qui font principalement souffrir les pays fournisseurs de la Chine.

La profondeur des marchés actions s'est beaucoup réduite ces derniers mois, en ce sens que la proportion de valeurs surperformant leurs indicateurs de référence s'est considérablement réduite. Ce phénomène, qui affecte davantage les marchés européens qu’américain, n'est pas anodin. Il traduit la raréfaction des opportunités d'investissement convaincantes. Il rend, de ce fait, l'exercice de sélection de valeurs très pointu et souligne, dans le contexte de nos préoccupations sur la faiblesse du cycle économique, l'importance de l'allocation d'actifs et de la gestion des risques pour générer une performance satisfaisante.

STRATEGIE D'INVESTISSEMENT

LES DEVISES

L’euro a continué de baisser face au dollar américain en novembre. Depuis une parité de 1,38 en début d’année, l’euro-dollar est ainsi passé sous les 1,25 au cours du mois. Ce mouvement de baisse continue depuis juin a contribué significativement à la performance de nos fonds. La divergence de politique monétaire et de momentum économique des deux côtés de l’Atlantique devrait permettre la poursuite de cette tendance en 2015. En conséquence, nous continuons de privilégier le dollar américain dans notre allocation devise. L’autre mouvement majeur de ce mois a été la baisse du yen sur fond d’augmentation de son programme d’assouplissement quantitatif par la banque du Japon. Nous avons temporairement neutralisé notre exposition sur la devise nippone lors de cette phase d’ajustement. Nous escomptons toutefois une stabilisation prochaine, les effets négatifs d’un yen faible sur le pouvoir d’achat des ménages et les coûts d’approvisionnement des PME tendant progressivement à compenser les impacts positifs sur les anticipations d’inflation.

LES TAUX

Les responsables de la BCE ont continué de communiquer sur la possibilité de recourir à de nouveaux instruments pour ancrer les anticipations d’inflation dans la zone Euro. La perspective d’un programme d’assouplissement quantitatif comprenant les obligations souveraines des pays membres de l’union monétaire se rapproche. Dans ce contexte, nous tablons sur une poursuite de la convergence des écarts de rendement entre les obligations allemandes et les obligations des pays périphériques, nous amenant à conserver nos positions sur ces dernières. En cours de mois, les taux à 10 ans espagnols sont ainsi passés sous les 2%. Les taux longs américains ont, quant à eux, baissé plus légèrement. Nous maintenons sur les taux américains une approche équilibrée et flexible visant à tirer parti d’un aplatissement de la courbe des taux sur fond de normalisation graduelle de la politique monétaire américaine. Nous avons ainsi légèrement augmenté les sensibilités de nos fonds au cours du mois.

LES ACTIONS

La réduction de notre exposition aux actions à compter de la fin du mois d’août nous aura permis d’absorber le pic de volatilité enregistré en septembre et octobre à l’occasion de la fin du programme d’assouplissement quantitatif de la banque centrale américaine. Depuis, les marchés actions ont enregistré un rebond avec de grandes disparités géographiques. On notera en novembre la brillante performance du Japon (environ 6% de hausse) et la solide performance de l’Europe (plus de 3%), témoignant du rôle encore décisif des banques centrales dans le comportement des marchés actions. Les marchés émergents ont été très hétérogènes : l’Inde a poursuivi sur sa lancée positive, tandis qu’à l’inverse le marché Russe continue de pâtir des tensions géopolitiques et de la chute des prix du pétrole. Nous privilégions toujours les thématiques de croissance structurelle offrant une bonne visibilité, restant à l’écart des valeurs cycliques dépendantes d’une accélération de la croissance. En cours de mois, nous avons ainsi initié deux positions sur les sociétés américaines Visa et Mastercard : ces sociétés perçues à tort comme exposées au cycle économique via leur activité de cartes de crédit sont, en fait, essentiellement des fournisseurs de solution de paiement avec une forte activité récurrente. Elles sont partie prenante du développement du paiement par téléphone portable d’Apple, un domaine prometteur. Nous avons également continué de renforcer nos valeurs pharmaceutiques en bâtissant une position sur Shire, profitant de la chute momentanée de son cours suite à l’abandon du projet d’acquisition de la société par le groupe américain AbbVie. Nous avons, enfin, remonté en cours de mois notre exposition actions pour aboutir à une allocation plus équilibrée que notre forte sous-exposition de début octobre.

LES MATIERES PREMIERES

Le positionnement de Carmignac Portfolio Commodities, très éloigné de son indice de référence, lui a permis de bien traverser la phase de chute enregistrée ces derniers mois sur les matières premières. Nous avons ainsi renforcé nos valeurs pétrolières capables de naviguer dans un environnement de prix du pétrole déprimé grâce à leur structure de coûts. C’est notamment le cas de Suncor Energy, notre valeur canadienne exploitant des sables bitumineux.

FONDS DE FONDS

Nos fonds de fonds ont enregistré une performance positive sur le mois. La remontée des niveaux d’exposition actions proches de leur maximum a ainsi permis à ces fonds de capturer une partie importante du rebond des marchés.

Achevé de rédiger le 01/12/2014


N°8 - 11H15

Le PIB de la zone euro en hausse de 0,2% et celui de l’UE28 en hausse de 0,3%

+0,8% et +1,3% respectivement par rapport au troisième trimestre 2013.
Deuxième estimation pour le troisième trimestre 2014.

Au cours du troisième trimestre 2014, le PIB de la zone euro (ZE18), corrigé des variations saisonnières, a progressé de 0,2% et celui de l’UE28 de 0,3% par rapport au trimestre précédent, selon la deuxième estimation publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Au cours du deuxième trimestre 2014, le PIB avait augmenté de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE28.

EUROSTAT
http://ec.europa.eu/eurostat


N°7 - 10H15

La BCE créé les conditions d’une nouvelle crise sans précédent

Par Christopher Dembik Économiste / Saxo Banque France.

Il paraissait inconcevable que la Banque centrale européenne annonce lors de sa réunion de décembre un renforcement de son dispositif de politique monétaire actuel. Sinon, Mario Draghi aurait confirmé qu’il cède aux pressions conjointes des politiques et des marchés. Le panorama économique pour la zone euro n’est pas positif, mais les derniers chiffres, notamment à propos de l’inflation, n’incitent pas à l’affolement.

Surtout, il n’y a aucune raison objective de céder à la précipitation tant que le bilan de la deuxième opération de TLTRO (opération de refinancement à très long terme) du 11 décembre n’aura pas été connu. La première opération ayant eu lieu en septembre, et destinée à réactiver le crédit bancaire en fournissant des liquidités aux banques, fut un échec puisque seulement 82,6 milliards d’euros ont été alloués. Tout indique que la deuxième opération ne remportera pas un succès plus significatif. Tout au plus peut-on espérer que les banques empruntent entre 150 et 180 milliards d’euros. On sera donc très loin du montant total de 400 milliards d’euros qui a été envisagé par la BCE pour ces deux opérations.

Cette fois-ci, Mario Draghi ne pourra pas invoquer la perspective des tests de résistance pour justifier le manque d’appétit des banques pour son programme. Il serait salutaire qu’il reconnaisse que le problème fondamental de la zone euro est lié à la demande de crédits, en raison de la visibilité économique quasi-nulle pour l’Union, et qu’il n’a donc qu’une faible capacité à influencer directement cette composante de la croissance.

Le message brouillé de la BCE

Mario Draghi répète bien-sûr presque à chaque conférence de presse que les Etats doivent prendre leurs responsabilités mais son message est brouillé puisqu’en même temps il réaffirme son engagement à intervenir de nouveau. Les marchés l’ont bien compris. Si la BCE veut augmenter son bilan de 1000 milliards d’euros, elle n’aura pas d’autre choix que de se lancer dans des rachats de dettes souveraines. La BCE est confrontée à une équation très simple. Dans le meilleur des cas, les rachats d’ABS peuvent atteindre environ 800 milliards d’euros, ce marché étant très étroit dans la zone euro. Il manque, par conséquent, au minimum 200 milliards d’euros. Le chiffre réel est certainement plus proche des 400 / 500 milliards d’euros si la Banque centrale européenne ne veut pas acheter des actifs de fiable qualité.

Les attentes sont donc grandes et alimentent les phénomènes de bulle spéculative sur certains segments de marché. L’évolution de la courbe des taux d’intérêt des pays périphériques de la zone euro en témoigne. La Grèce, plombée par un endettement public autour de 175% du PIB, pourrait emprunter en 2015 à 8% sur les échéances longues alors que le pays est certainement encore moins viable économiquement que le Venezuela qui emprunte à plus du double sur les marchés financiers.

L’illusion de la toute-puissance des banques centrales

Il est incontestable que le rôle des banques centrales est de faire preuve d’innovation en période de crise. Elles ont dû innover pour sortir de la stagflation des années 70, elles ont été contraintes de le faire de nouveau pour surmonter les conséquences de la crise des subprimes. Mais, aujourd’hui, le problème, c’est que la créativité monétaire est vue comme une fin en soi. On ne s’interroge pas sur les effets exacts des mesures prises.

Les excès des banques centrales

C’est la première fois dans notre histoire que nous avons simultanément toutes les banques centrales majeures et les gouvernements qui impriment des montants sans commune mesure d’argent. Pour ainsi dire, le monde flotte sur un immense océan de liquidités.

Le cycle d’endettement n’a pas été freiné et, en même temps, la planche à billets ne cesse de fonctionner. Il faudra en payer le prix et on ne peut pas croire que les banquiers centraux n’en aient pas conscience. Cet été, Janet Yellen a exprimé des inquiétudes au sujet de la survalorisation de certains segments de marché mais, à regarder l’évolution du S&P 500, cette mise en garde est passée presque inaperçue.

Le retour de bâton pourrait être douloureux. La montée inévitable des taux d’intérêt mettra en difficulté à la fois les Etats, les entreprises et les ménages. Une réplique du krach obligataire de 1994 n’est pas exclue et même, dans le pire des scénarios, un effondrement complet de certaines monnaies. Contrairement à ce qu’on croit, la crise n’est pas derrière nous. L’action des banques centrales pose les jalons d’une profonde remise en cause du système capitaliste.

Il n’y a pas de solutions toutes prêtes et l’année 2015 devrait le montrer. La croyance dans la toute-puissance des banques centrales va s’éroder, les Etats seront alors contraints de revenir au centre du jeu. Ils n’auront plus d’excuses. On ne peut donc qu’être très pessimiste pour l’an prochain…


N°6 - 10H00

L’adage évolue: Don’t fight (the FED) Central Banks ?! (Bank of Japan, BCE, Bank of China)

CHOLET DUPONT - Stratégie d'Investissement de Vincent Guenzi - 4 décembre 2014.

Une fois encore, les actions de Banques Centrales ont été déterminantes, inattendues et très bénéfiques pour les marchés financiers alors que les fondamentaux économiques ne s’amélioraient pas beaucoup. Mais, il est vrai que l’espoir d’un « coup de pouce » apporté par la baisse du prix du pétrole a contribué à éclaircir l’horizon, tout comme la hausse du dollar. Avec la baisse des rendements des produits de taux, et l’espoir qu’ils resteront bas longtemps grâce à une inflation faible, les investisseurs reviennent vers les actions, et plus précisément sur les secteurs ou les bourses les plus décotées. Nos objectifs à juin 2015 laissent un potentiel de hausse de 2 à 5% selon les indices. Nous conservons une position Surpondérer sur les actions américaines et asiatiques à moyen terme. Nous avons abaissé à Neutre notre position à moyen terme sur les actions européennes, ce qui était déjà également notre position générale à court terme. Acheter sur repli reste notre leitmotiv.

Avec le fort rebond technique du mois précédent, les marchés avait corrigé leurs excès de baisse. La hausse des indices actions s’est poursuivie sans amélioration des fondamentaux mais plutôt en anticipation de celle-ci. L’activité demeure satisfaisante aux Etats-Unis. Mais la forte baisse du prix du pétrole (et l’érosion de l’Euro) ont permis d’espérer une atténuation du ralentissement puis un redressement de l’économie en Europe en 2015 d’une part, mais aussi pour les pays émergents importateurs de pétrole d’autre part.

Le véritable déclencheur a été, une fois de plus, la perspective de nouvelles injections de liquidités par les Banques Centrales. Après la Banque du Japon, c’est la Banque Centrale Européenne qui a confirmé et précisé ses projets d’achat d’actifs financiers avant que la Banque de Chine ne baisse toute une série de ses taux d’intérêt. La menace déflationniste devient trop forte en Europe et l’activité doit être soutenue en Chine…

Avec la baisse des rendements des produits de taux, et l’espoir qu’ils resteront bas longtemps grâce à une inflation faible, les investisseurs reviennent vers les actions, et plus précisément sur les secteurs ou les bourses les plus décotées.

Les motifs d’incertitude n’ont toujours pas disparu: Ukraine, fragilité française et de la zone euro, Ebola… Pour 2015, s’y ajoutent les élections anglaises du 7 mai avec le risque d’une victoire des eurosceptiques et, bien entendu, la politique monétaire américaine. Mais les investisseurs semblent préférer voir le bon côté des choses.

L’horizon semble donc se dégager. Mais à plus court terme, les actions paraissent un peu surachetées et l’optimisme un peu exagéré. A la faveur d’une déception, les indices pourraient entamer une petite consolidation bénéfique dont les investisseurs pourront profiter pour renforcer les actions américaines, européennes ou asiatiques.

En revanche, les investisseurs se désintéressent toujours de tous les pays et secteurs liés aux matières premières (Brésil, Russie, Canada, Australie, pétrole et gaz, mines et métaux). Certains commencent y à voir des valorisations très basses et attractives. Ceci pourrait provoquer des rebonds techniques à tout moment. Pour notre part, nous pensons que les tendances baissières des matières premières pourraient se prolonger à moyen terme…

Enfin, la performance relative des valeurs petites et moyennes reste décevante aux Etats-Unis comme en Europe.

Nous avons ajusté à la hausse nos objectifs de fin d’année pour tenir compte du rebond enregistré. Ils restent légèrement en-deçà des niveaux actuels des indices et illustrent notre position neutre à court terme. Nos objectifs à juin 2015 laissent un potentiel de hausse de 2 à 5% selon les indices. Nous conservons une position Surpondérer sur les actions américaines, asiatiques à moyen terme. Nous avons abaissé à Neutre notre position à moyen terme sur les actions européennes, ce qui était déjà également notre position générale à court terme.

Parmi les secteurs européens, nous avons relevé à Neutre des secteurs dont les tendances semblent se stabiliser (Automobile, Construction & Matériaux, Distribution). Nous avons également relevé à Surpondérer à court terme les secteurs Medias, Biens de Consommation non cycliques, Tourisme & Loisirs qui devraient tous bénéficier de manière indirecte des gains de pouvoirs d’achat des consommateurs occasionnés par la baisse de la facture pétrolière. Nous avons aussi relevé la note à moyen terme des Télécommunications où les opérations de fusion-acquisition entrainent une forte réévaluation.

Nous n’avons pas modifié notre recommandation globale sur les produits défensifs. Mais les annonces des banques centrales nous amènent à opérer quelques arbitrages.

Ainsi, nous réduisons notre opinion à court terme sur les emprunts souverains en Euro les mieux notés. Nous sur pondérons dorénavant les emprunts d’Etat d’Europe du Sud et les obligations privées (à haut rendement et convertibles en Europe et de bonne qualité aux USA). Nous réduirons la part du monétaire en Euro au profit du dollar (monétaire ou produits de taux) sur tout sursaut de la monnaie unique.

Achevé de rédiger le 4 décembre 2014.


N°5 - 9H55

Dollar Briefly Touches 2-Year High Against the Euro After ECB Statement, NFP Results Today

Asian shares drifted while the Dollar marked time on Friday ahead of the key U.S. jobs report later in the session. U.S. stocks ended slightly lower on Thursday after European Central Bank President Mario Draghi brushed off pressure for more immediate monetary policy action but said the issue would be addressed early next year. The Dow closed at 17,900 and the S&P500 at 2,071.

The Dollar gave up ground against the Euro on Thursday, after first ascending to a two-year peak of $1.2279 when the European Central Bank refrained from detailing any expansion of its stimulus program. The Greenback was flat against the Yen at 119.79 Yen after breaking above the 120-Yen level on Thursday for the first time in over seven years, rising as high as 120.25.

U.S. crude was down about 0.4 percent at $66.54 a barrel, though it kept some distance from a five-year low of $63.72 hit a week ago. Brent crude extended losses below $70 a barrel on Friday and was set for a second weekly fall, with Saudi Arabia cutting prices in another indication it would maintain output in an oversupplied market.

London-focused house builder Berkeley said its half-year pre-tax profit rose by 80% to £305m due to strong demand in the Capital; with the firm expecting to meet full-year market expectations, the stock is currently trading 3% up in early trade at 2597p.

Nonfarm payrolls probably increased by 230,000 jobs last month after rising by 214,000 in October, according to a Reuters survey of economists – although the exactitude of that statement will be revealed at 13:30 GMT this afternoon when the official figures are released. The unemployment rate is forecast to hold steady at a six-year low of 5.8%.

David Papier
Market Analyst
ETX Capital, One Broadgate, London EC2M 2QS
www.etxcapital.com


N°4 - 9H50

Après la BCE, les marchés se tournent vers l'emploi américain

Marchés actions
Sur les marchés actions, les principaux indices à travers le monde ont globalement mal réagi aux propos de Mario Draghi, président de la BCE hier. En effet, les marchés ont montré leurs inquiétudes alors que la BCE n’a pas pris de nouvelles mesures, souhaitant réévaluer la situation au début de l’année prochaine. Mario Draghi précise que la réévaluation de la politique monétaire interviendra au début du prochain trimestre mais cela ne signifie pas nécessairement en Janvier. La BCE revoit ses prévisions de croissance à la baisse: 0.8% en 2014 et 1% en 2015. De plus la BCE scrutera attentivement l'impact de la baisse du prix du pétrole sur l'économie. Dans le cas où l'inflation impacte négativement la politique monétaire, Mario Draghi réitère l'engagement unanime de la BCE en faveur de la mise en place de mesures atypiques pour assurer la stabilité des prix et les objectifs d'inflation. Mario Draghi précise que l'unanimité n'est pas nécessaire pour mettre en place le QE. Il a également précisé que la BCE s’était déjà penchée sur la préparation de ces nouvelles mesures.

Les investisseurs ont ainsi affiché leur déception alors que Mario Draghi a une nouvelle affiché pleins de promesses, sans réellement mettre en place de nouvelles mesures, préférant attendre de pouvoir juger de l’impact des précédentes.

Wall Street accuse le coup, et consolide proche des plus hauts niveaux. Le Dow Jones cède 0.07% à 17 900.10 points, le S&P500 recule de 0.12% à 2 071.92 points et le Nasdaq de 0.11% à 4 769.44 points. Du côté des bourses européennes, le CAC 40 concède 1.55% à 4 323.89 points, tout comme le Dax et le Footsie qui reculent respectivement de 1.21% et 0.55%.
Ce matin, la Bourse de Tokyo profitait une nouvelle fois de la faiblesse du Yen face au billet vert pour voir les valeurs exportatrices qui le composent progresser, délaissant ainsi la déception née de la BCE. Le Nikkei grappille 0.19% à 17 920.45 points.

Selon les dernières indications disponibles, les principales bourses européennes sont attendues en territoire positif ce matin à l’ouverture après les fortes pertes affichées hier. Les investisseurs se tournent maintenant vers la publication du PIB européen ce matin, et les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis en début d’après-midi. Pour clôturer cette semaine, les investisseurs scruteront également les commandes industrielles américaines.

Forex
Sur le marché des devises, le discours du président de la Banque Centrale Européenne était attendu avec impatience par les investisseurs.
Même si aucun changement n'a été apporté à la politique actuelle, les responsables pourraient modifier "début d'année prochaine la taille, le rythme et la composition des mesures," d’après les déclarations de Mario Draghi à Francfort hier, dévoilant des prévisions "sensiblement" plus faibles pour l'inflation et la croissance.

L'euro a chuté de 0,9 pour cent par rapport au dollar après la précédente réunion du 6 novembre dernier, lorsque Draghi avait renforcé son engagement en faveur de la relance et avait signalé que la BCE était prête à mettre en œuvre des mesures supplémentaires si nécessaire. La BCE a également maintenu ses taux directeurs inchangés lors de cette réunion.
La BCE prévoit maintenant une inflation de 0,5 pour cent cette année et de 0,7 pour cent l'année prochaine, avec une croissance économique de 0,8 pour cent en 2014 et de 1 pour cent en 2015. Draghi a ajouté que les responsables seront "particulièrement vigilants" sur les effets des prix du pétrole, dont la baisse récente n'a pas pu être pris en compte dans les prévisions publiées hier.
Aux Etats-Unis, le dollar soutenu par l’optimisme des cambistes qui s'attendent à de bons chiffres sur l’emploi à paraitre ce midi, gagne du terrain face à la monnaie unique. La paire phare du Forex évolue autour de 1,2380 dollar ce matin.

Outre-manche, après l’annonce de taux d’intérêt inchangé par la Bank of England, toujours évalué à 0,5% la livre britannique s’est renforcée hier face au dollar et à l’euro avant de consolider dans la nuit. La monnaie unique s’échange aux alentours de 0,7905 livre ce matin et le cable évolue autour de 1,5655 dollar.

Du côté asiatique, la paire USDJPY a touché la barre des 120 yens pour un dollar pour la première fois depuis Juillet 2007.
Le yen a plongé de 9 pour cent depuis l’annonce de l’augmentation de la base monétaire de 80 milliards de yens ($ 667 000 000 000) de la Banque du Japon le 31 octobre dernier.
Les paires EURJPY et USDJPY se négocient respectivement aux alentours de 148,66 yens et 120,07 yens.

Le rouble, après avoir enregistré des baisses significatives face aux devises occidentales, se voit maintenant soutenu par l’intervention de la banque centrale de Russie. De fait, le rouble s'est sensiblement apprécié face au dollar et à l'euro. L’institution russe a déclaré que ses interventions avaient totalisé 101,15 milliards de roubles (1,54 milliard d'euros) le 3 décembre. C'était sa deuxième intervention depuis le désencadrement du rouble le 10 novembre. Le billet vert s’échange contre 53,14 roubles et l’euro contre 65,70 roubles.

Matières premières
La défense des parts de marché des pays du golfe maintient la tendance baissière sur le pétrole.
Le Brent sur Janvier a perdu 52 centimes à $69.12 le baril. Il a clôturé hier à son plus bas depuis 2010 à $69.64. Le WTI, lui a chuté également de 46 centimes à $66.35 le baril. Sur la semaine on se dirige vers une stabilité sur ces plus bas. Il était négocié à une prime qui fléchit à $2.82 par rapport à son homologue européen. Sur l’année on est à une baisse historique de 37%. Sur les volumes, ils étaient plus faibles hier de 52% par rapport à la moyenne des cent jours.
Le Brent a chuté de 18% sur le mois depuis que l’OPEP a maintenu son quota de production à 30 millions de barils par jour. Sur les statistiques, rappelons qu’en novembre, les douze membres de l’OPEP ont produit 30.56 millions de barils, au-dessus du quota comme en octobre. Outre-Atlantique, la production américaine a également augmenté à 9.08 millions de barils par jour la semaine dernière.

L’or a chuté avant les statistiques de l’emploi américain pour le moins de novembre à 14h30. L’once a perdu 0.3% à $1201.81 hier après la déclaration de Mario Draghi qui a pourtant déçu les marchés. Il ne souhaite pas augmenter les réserves d’or. Les prix semblent trouver un nouveau range sur ces niveaux alors que les acheteurs physiques commencent à se demander s'ils devraient rentrer sur ces niveaux d’après plusieurs analystes. L’emploi américain cet après-midi sera un gros catalyseur pour le métal.

Saxo Banque (France)
www.saxobanque.fr


N°3 - 9H45

À qui donc profite la baisse du prix du pétrole ?

Écrit par Jean-Paul Betbeze

Le prix du pétrole ne cesse de baisser. Il est passé de plus de 100 dollars à moins de 70 en six mois. Du jamais vu ! Et pourquoi donc ?

Lire la suite


N°2 - 9H30

ECB: No sovereign QE for Christmas but promise of a New Year's resolution

Commentaire d’Azad Zangana, économiste Europe chez Schroders, suite à la réunion de la Banque Centrale Européenne hier.

"European Central Bank (ECB) president Mario Draghi confirmed that the Governing Council decided not to change either interest rates, or the ECB’s asset purchase programme following the meeting. Given the negative reaction in financial markets, it appears that investors were positioned for the introduction of sovereign quantitative easing (SQE). Draghi said that the outlook for growth and inflation has worsened over the past quarter but that the committee remained confident that the measures announced so far (asset-backed securities and covered bond purchases) will be effective.

Draghi repeated that “…the Governing Council remains unanimous in its commitment to using additional unconventional instruments within its mandate. This would imply altering early next year the size, pace and composition of our measures.” He also said that in response to the request made last month “…ECB staff and the relevant Eurosystem committees have stepped up the technical preparations for further measures, which could, if needed, be implemented in a timely manner.” Draghi has essentially promised to re-examine the effectiveness of the measures introduced so far in January and March in order to decide whether more needs to be done. Indeed, based on the latest projections from ECB staff, the governing council may be very close to pulling the SQE trigger.

The ECB staff projections now show growth in 2015 to be just 1%, compared to 1.6% in the previous forecast (September). Growth for 2016 has also been downgraded from 1.9% to 1.5%. The forecast for annual HICP inflation was downgraded from 1.1% to 0.7% for 2015, and from 1.4% to 1.3% for 2016. Compared to the Schroders forecast, the ECB is more optimistic on growth for both 2015 and 2016. The ECB forecast for inflation in 2015 is lower than our own, but is higher in 2016.

The fall in oil prices has been the main change to the outlook over the past quarter. Lower energy prices will boost the purchasing power of households, mimicking the impact of a tax cut. However, lower energy prices will also lower overall inflation over the coming months, which concerns the ECB as there is a risk that the temporary fall in the annual comparison becomes ingrained in households’ inflation expectations.

Despite the still dovish tone from Draghi, markets reacted negatively to the news. The EuroSTOXX 50 index fell just under 1.8% compared to just before the press conference, while government bond yields rose (prices fell), and the euro rose about 0.9% against the US dollar. Markets may have also reacted negatively to Draghi’s admission that not all governing council members backed the introductory sentence referring to the intention to move the ECB’s balance sheet “…towards the dimensions it had at the beginning of 2012.” The size of the balance sheet has been a key focus lately and is seen as the ECB’s main policy tool moving forward.

In our view, there were no real surprises today. The language remained dovish and open to additional stimulus, but also reflected some of the Germanic dissent in the committee. We expect the ECB to begin SQE in the new year for three reasons. First, the euro on a trade weighted basis has actually appreciated since October, largely due to other non-US currencies depreciating more aggressively than the euro. The second reason is the lack of bank lending to households and corporates. While this should improve, we doubt it will do so quickly enough to satisfy the ECB. Finally, growth and inflation are unlikely to improve in the near term. Indeed, Draghi has already stated that the ECB’s forecast was closed before the full fall in oil prices was realised, suggesting additional downside risks to the inflation forecast. SQE will probably follow, but remember, this is a central bank that will represent 19 member states from January, and so behaves like an oil tanker – incredibly slow to change directions. After all, it has taken 13 years for the ECB to move into its new offices! So markets will have to make do without SQE for Christmas, but a New Year’s resolution may bring cheer in 2015."


N°1 - 9H00

UBS daily roundup - Work, shop, repeat

Paul Donovan daily briefing.

• US employment report Friday is a matter of global importance. The US consumer is leading the global recovery, and the US consumer's willingness to spend money they don't have on things they don't need is in large part down to employment and employment security.

• We expect a strong report today with a 230,000 increase in non-farm payrolls, a 0.2% increase in average earnings and a drop in unemployment to 5.7%. Consumer credit should also improve. The trade balance will be flattered by the lower oil price.

• Divisions in the ECB governing council may have prevented Mr Draghi being as dovish as he wanted to be, hence the "wait and see" approach to additional stimulus. Newswire reports have, however, provided counter-stories of stimulus plans, creating currency volatility.

• UK inflation expectations are due. With food prices falling amidst price competition and oil prices falling because of global pressures, inflation expectations are likely to be modest. Consumers tend to think that food and fuel is all there is in the CPI basket.

www.ubs.com/investmentbank



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Corporate Finance : commentaires du jour

L'actu Corporate Finance par FinActu:

- Vincent Baillin rejoint eCap Partners en tant que chargé d’affaires 04/12/2014
- Roland de Boissieu reprend Végétal Rungis avec le soutien de CRA 04/12/2014
- CRA soutient la reprise d’Impact Technologies 04/12/2014
- Une nouvelle acquisition pour Le Groupe Pratique avec le rachat du site BricoleurDuDimanche.com 04/12/2014
- Capitaine Train conclue une nouvelle levée de fonds de 5,5 M€ 04/12/2014
- Shift Technology lève 1,4 M€ auprès d’Iris Capital et Elaia Partners 04/12/2014
- GO Capital et la société Participations Besançon accompagnent InFlectis Bioscience dans son premier tour de table 04/12/2014
- Le Groupe Abeo reprend le néerlandais Janssen-Fritse 04/12/2014
- Wendel entre en négociations exclusives en vue d’acquérir la société américaine CSP Technologies 04/12/2014
- Explore lève 2 M€ auprès de BPI France Investissement et de la Régions des Pays de la Loire 04/12/2014

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TAUX D'INTERET LEGAL

Le taux d'intérêt légal 2014 reste inchangé par rapport à 2013. Il demeure fixé à 0,04%.
Par Décret n° 2014-98 du 4 février 2014 (J.O. du 6 février) le taux de l'intérêt légal est fixé à 0,04 % pour l'année 2014.

Rappelons que :
- En 2013, il était de 0,04%
- En 2012, il était de 0,71%
- En 2011, il était de 0,38%
- En 2010, il était de 0,65%
- En 2009, il était de 3,79%
- En 2008, il était de 3,99%
- En 2007, il était de 2,95 %

Lisez notre article "Taux d'intérêt légal et taux interbancaires (définitions et historiques)" en suivant ce lien


TAUX INTERBANCAIRES

Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois





Notes :

- Euro Overnight Index Average (EONIA) : taux calculé par la BCE et diffusé par la FBE (Fédération Bancaire de l'Union Européenne). Il résulte de la moyenne pondérée de toutes les transactions au jour le jour de prêts non garantis réalisées par les banques retenues pour le calcul de l'euribor.

- Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) : taux interbancaire offert entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro. Il est calculé en effectuant une moyenne quotidienne des taux prêteurs sur 13 échéances communiqués par un échantillon de 57 établissements bancaires les plus actifs de la zone Euro. Il est calculé sur la base de 360 jours et est diffusé à 11h le matin si au moins 50% des établissements constituant l'échantillon ont effectivement fourni une contribution. La moyenne est effectuée après élimination des 15% de cotation extrêmes (le nombre éliminé est toujours arrondi) et exprimée avec trois décimales.

Tableaux et historiques des TAUX D'INTERET DU MARCHE INTERBANCAIRE DE LA ZONE EURO édités par la Banque de France

Taux de référence des bons du Trésor et OAT

Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois

Tableaux et historiques des taux de référence des bons du Trésor et OAT édités par la Banque de France




INDICES OBLIGATAIRES

Indices Quotidiens TEC-N (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)

Description : L’indice quotidien CNO-TEC n, Taux de l’Echéance Constante n ans, pour n variant de 1 à 30, est le taux de rendement actuariel d’une valeur du Trésor fictive dont la durée de vie serait à chaque instant égale à n années.

Ce taux est obtenu par interpolation linéaire entre les taux de rendement actuariels annuels des 2 valeurs du Trésor qui encadrent au plus proche la maturité n.

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.


Indices Hebdomadaires (Mise à jour hebdomadaire, tableau fourni par la Banque de France)

Notice : (description et calcul)
THO : Taux hebdomadaire du marché primaire des émissions à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
THE : Taux hebdomadaire des emprunts d'Etat ayant une échéance de plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FELT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat à plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FECT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat entre 3 et 7 ans (TEC 5 +0,05%)
PRLT : Rendement secondaire des emprunts du secteur privé à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
PUCT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public de 3 à 7 ans (TEC 5 +0,25%)
PULT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.


Indices mensuels (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)

Description :
TMO : Moyenne arithmétique des THO du mois
TMB : Moyenne arithmétique des THB du mois ( THB = Taux Hebdomadaire d'adjudication des Bons du trésor à 13 semaines)
TME : Moyenne arithmétique des THE du mois

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.

Tableaux et historiques des INDICES OBLIGATAIRES édités par la Banque de France


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Vendredi 5 Décembre 2014




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