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2014 : la réduction des défaillances se confirme pour la première fois depuis 2011

Après un recul de -2,9% en 2014, janvier 2015 confirme cette tendance positive : -3,2 % sur un an.[1]


2014 : une bouffée d’oxygène pour les entreprises françaises

La tendance haussière des défaillances d’entreprises s’est enfin inversée en 2014. Pour la première fois depuis 2011, leur nombre et le coût financier[2] ont enfin diminué (sur douze mois glissants). Ainsi, au total, 62 073 entreprises françaises ont été touchées en 2014, soit -2,9% (1 379 de moins) qu’en 2013.

Cette nouvelle évolution a plusieurs explications. Tout d’abord, les entreprises ont profité d’une inflation modérée (+0,5% à fin décembre 2014), ce qui a aussi redonné du pouvoir d’achat aux ménages. Elles ont ensuite pu bénéficier d’un accès au crédit plus facile, grâce à la baisse des taux d’intérêt. Enfin, leurs marges se sont stabilisées en 2014 pour atteindre 29,5% au troisième trimestre[3].

Parallèlement au recul du nombre de défaillances, leur coût financier diminue notablement, de 13,9%, par rapport à 2013. Il représente un total de 4,1 milliards d’euros en 2014.

13 des 22 régions françaises enregistrent une baisse de plus de 2 %

Seulement quatre régions connaissent une augmentation du nombre de défaillances. La première place revient à l’Alsace, avec une croissance de +15,2%. La construction et la distribution alsaciennes sont deux secteurs très fragilisés en 2014. Après la crise de 2009, la région avait bénéficié de la reprise économique de l’Allemagne, mais depuis la faible croissance en France et le ralentissement de l’activité en Allemagne l’ont affaibli.

Mais globalement, l’amélioration est quasi-uniforme et plutôt encourageante : en Ile-de-France par exemple, on note une réduction de: -1,4%, or la régions représente presque 20% du total des défaillances.

Une amélioration à nuancer

Deux éléments inquiétants tempèrent ce renouveau d’optimisme.

Premièrement, lorsqu’on observe les défaillances par chiffre d’affaires, on constate une fragilité accrue des grosses structures qui souffrent de la crise depuis plusieurs années et pèsent désormais de plus en plus dans les défaillances. En effet, les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros augmentent de +21,7% à fin janvier 2015 (en rythme annuel).

« Pour 2014 et en ce début d’année 2015, le climat général est plutôt positif, malgré un niveau de défaillances toujours élevé comparé à la moyenne 2007-2010. Mais cette embellie est nuancée par les nombreuses défaillances d’ETI enregistrées au 4ème trimestre avec 33 entreprises dans les 100 plus importantes défaillances par chiffre d’affaires, contre 24 au 4ème trimestre 2013. L’année 2015 débute donc sur une note ambigüe : confirmation de la baisse générale des défaillances d’entreprises, mais fragilité accrue des plus grosses structures »», commente Guillaume Baqué, économiste chez Coface.

Deuxièmement, si l’ensemble des secteurs d’activités enregistre une baisse de leurs défaillances, quatre secteurs voient leur taille moyenne augmenter. Le chiffre d’affaires moyen des défaillances dans le secteur des métaux a ainsi progressé de 45% en raison de la production industrielle française toujours atone (-1,1% dans l’industrie en 2014). Le secteur du textile est également affecté (+25%), suivi par la distribution (+ 15%).

Pour aller plus loin téléchargez ci-dessous le Panorama intégral de 6 pages en français.

(1) par rapport à janvier 2014
(2) coût financier des défaillances : cumul de l’encours fournisseurs de chaque entreprise défaillante
(3) EBE/VA

Les médias du groupe Finyear


Mardi 3 Mars 2015




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