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2012, statu quo sur les marchés boursiers ? (Nordea Investment Funds)

Zone Euro : un pas en avant, mais toujours pas de sortie de crise.


Les facteurs de risques resteront tout aussi prégnants au premier semestre 2012. Entre un environnement macroéconomique en voie de dégradation et la persistance de la crise de la dette en zone euro, les marchés boursiers ont de quoi subir de nouveaux mouvements volatils.

La sortie de la crise européenne demeure la principale incertitude. Les tensions aiguës des derniers mois sur les marchés obligataires ont conduit les dirigeants à réagir, politiquement. Le Sommet Européen a permis de jeter les bases d’un véritable pacte budgétaire, très restrictif. L’unanimité européenne n’est toutefois pas acquise, puisque la Grande-Bretagne est réfractaire à un changement de traité.

Parallèlement, les principales banques centrales mondiales ont initié une action concertée pour contenir le risque systémique, en dynamisant la liquidité du secteur bancaire (abaissement de 0.5% du taux de financement des échanges de devises en dollars). La BCE a également abaissé son taux directeur à 1%, pour offrir des conditions de financement encore plus accommodantes.

L’ensemble de ces mesures ne suffiront probablement pas à apaiser durablement les craintes des marchés. Le ralentissement de la croissance européenne, voire de récession au cours de l’année 2012, est une contrainte de taille qui pèse sur les objectifs de réduction des déficits budgétaires nationaux. De plus, la BCE déçoit les attentes des investisseurs par sa philosophie très inspirée de celle de l’Allemagne, favorable à l’orthodoxie monétaire : l’institution n’envisage pas d’achats massifs de dette souveraine (pas d’assouplissement quantitatif de style « Fed »).

D’autre part, les banques devront encore s’affranchir du risque systémique, en réduisant leur bilan pour consolider leurs fonds propres et, in fine, garantir leur solvabilité. L’assainissement du ratio des établissements va nécessiter des efforts de cession d’actifs, de conservation des bénéfices en cash-flows, de réduction des prêts interbancaires et la recherche de nouveaux capitaux.

Marchés actions : les marchés émergents conservent un potentiel très enviable

L’environnement macroéconomique pèse sur les marchés actions, alors même que le bilan des entreprises reste relativement bon. La microéconomie s’est plutôt bien portée au troisième trimestre, en témoignent les niveaux records de marges opérationnelles des entreprises.

Ces résultats ne suffisent pas à initier un rallye boursier pérenne, le risque macroéconomique incitant les investisseurs à la prudence. En revanche, les incertitudes contribuent à rendre les valorisations boursières attractives. Elles le resteront dans les prochains mois, tant que les résultats d’entreprise résisteront. Or, les révisions baissières des prévisions de résultats pour 2012 commencent à être intégrées, en raison de l’érosion de la croissance économique globale.

En Europe, la situation est moins aisée compte tenu d’une croissance atone (la BCE prévoit +0.3% en 2012) et de l’absence de marge de manœuvre pour une relance publique. Sans oublier les difficultés politiques sur le front de la crise de la dette. Cette conjoncture renforce le risque de récession pour la région.

Aux Etats-Unis, la croissance, même si elle a été timide à 2% au troisième trimestre 2011, semble s’affermir avec des perspectives positives et devrait donc offrir des opportunités intéressantes durant 2012.

Quant aux marchés émergents, les décisions de politique monétaire pour contenir l’inflation ont freiné la croissance en Chine ou en Inde lors de ces derniers mois. Mais les tensions inflationnistes semblent désormais se dissiper offrant à ces économies des perspectives appréciables (au-delà de + 7% de taux de croissance en 2012). Nous sommes particulièrement attentifs aux niveaux de corrélation des économies émergentes vis-à-vis du ralentissement des économies occidentales. La demande domestique des marchés soutiendra probablement la croissance au Brésil ou en Inde, mais ces économies ne sont pas immunes à une récession européenne et encore mois à un ralentissement de l’économie chinoise. De la même façon, Singapour, Taïwan ou la Corée du Sud sont assez sensibles aux flux d’investissement financiers internationaux et pourraient donc être pénalisés, par la liquidation des actifs et le rapatriement de capitaux des banques occidentales qui ont besoins d’assainir leurs bilans.

Obligations : la catégorie corporate High Yield présente le meilleur profil

Le marché du crédit corporate tire parti de la conjoncture actuelle. La recherche du couple rendement/risque optimal incite les investisseurs à rester encore à l’écart des obligations souveraines européennes des pays cœur de la zone Euro. Dès lors, les obligations d’entreprises classées High Yield sont particulièrement appropriées en période de croissance faible. Historiquement, une croissance du PIB comprise entre 0 et 2% suffit à assurer les meilleurs rendements du segment High Yield, autour de 12,5% par an. Et en deçà de 4% de croissance économique, les obligations High Yield ont tendance à surperformer globalement les marchés d’actions.

Concernant les devises, nous anticipons l’affaiblissement structurel de la monnaie unique face au dollar et face aux devises émergentes. A court terme, la baisse des taux directeurs de la BCE vise l’affaiblissement mécanique et volontaire de l’Euro. A plus long terme, ce sont les faibles perspectives de croissance et le niveau d’endettement de la zone qui pèsent sur l’appréciation de la monnaie unique. Inversement, les devises émergentes sont soutenues par les bons fondamentaux économiques de ces régions.

A propos de Nordea Investment Funds S.A. :
Nordea Investment Funds S.A. fait partie du groupe Nordea qui gère 178 milliards d’euros (à fin septembre 2011). La société commercialise une gamme de fonds à travers toute l’Europe via un réseau très actif d’intermédiaires, parmi lesquels des banques, des sociétés d’assurance, des gestionnaires d’actifs et des conseillers financiers indépendants. Son produit phare est la SICAV Nordea 1, qui offre une large gamme de produits «multi-boutique». Parmi les 48 compartiments activement gérés, on dénombre des fonds actions (de type Value, Growth et en actions nordiques), des fonds obligations (dont les obligations à haut rendement) et des fonds à rendement absolu.

Lundi 16 Janvier 2012




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