Finyear Magazine 37 - novembre decembre 2014

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Novembre - DĂƠcembre 2014


EDITO

Edito Finyear Magazine accueille les 4 lettres mensuelles... Pour ce numĂ©ro «spĂ©cial fin d’annĂ©e» nous vous of frons un magazine plus dense contenant les 4 lettres mensuelles : ‱ ‱ ‱ ‱

Le Le Le Le

Directeur Financier, Trésorier, Credit Manager, Capital Investisseur.

Cette nouvelle prĂ©sentation vous permettra de lire au sein d’un seul mĂ©dia l’ensemble des parutions de ce mois. A par tir de 2015 Finyear Magazine devient dĂ©finitivement bimestriel et le prochain n° sera publiĂ© vers le 10 mars.

Laurent Leloup Resp. rédaction Finyear news[at]finyear.com

2015 sera une nouvelle annĂ©e de diversification pour le quotidien Finyear et ses supplĂ©ments mensuels. En ef fet nous lançons courant janvier une version plus complĂšte de votre plateforme w w w.XPR .io avec l’arrivĂ©e de commentaires d’utilisateurs et de nouveaux Ă©diteurs de solutions. Nous programmons Ă©galement de lancement d’annuaires thĂ©matiques. Plus d’informations dĂ©but 2015.

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3Ăšme annĂ©e Finyear, supplĂ©ment mensuel digital n° de publication ISN 2114-5369 SupplĂ©ment gratuit ne peut ĂȘtre vendu TĂ©lĂ©chargement libre via www.finyear.com/magazine Couverture rĂ©alisĂ©e par l’illustrateur Pierre Leloup www.leloup.graphics Editeur : Alter IT sarl de presse - BP 19 - F.74350 Cruseilles www.finyear.com

Directeur de la publication : Marie Charles-Leloup Responsable de la rédaction : Laurent Leloup news [at] finyear.com Graphisme et mise en page : Pierre Leloup www.leloup.graphics Publicité : Finyear publicite [at] finyear.com

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SOMMAIRE

Sommaire Le Trésorier.......................................................................................................................................5 Le Credit Manager.........................................................................................................................13 Le Capital Investisseur...................................................................................................................20 Le Directeur Financier...................................................................................................................25 Finyear Magazine...........................................................................................................................36

Finance

>36-57

Governance

>59&60

........................................................................ ........................................................................

36 Pierre-Yves Lagarde | Charges 59&60 ADHERE RH | Les Fondements et Philosophiques de la RSE sociales sur dividendes.Qui dĂ©fend Éthiques ...................................................................... les TPE et PME ?

........................................................................

39 Mozart Consulting | CAC 40 & RSE : SocialAdvisor 2014

........................................................................

41&42 Attirer, retenir et promouvoir de nouveaux talents au sein du secteur du financement locatif

........................................................................

74 Akuiteo | Le logiciel : un peu plus que du code

........................................................................

76 Arnauld Dubois | La compétitivité passe par la protection des idées, mais comment les protéger ?

........................................................................

Et tout Technology le reste est >62-76 ........................................................................ littérature...

62 TelecityGroup France | Des mesures radicales pour adopter IPv6, et stimuler l’innovation ........................................................................ ........................................................................ 79 Thierry Charles | Correspondance ........................................................................ 64&65 Comment la gouvernance ........................................................................ des donnĂ©es aide les organisations 49&50 Empreinte Humaine | La Ă  rĂ©pondre aux exigences rĂ©glemenQualitĂ© de Vie au Travail, une solution taires ........................................................................ aux risques psychosociaux ? ........................................................................ 67&68 Ysance | Tendance 2015 : La 52 Finexkap | Entretien avec Arthur data, nouvelle poudre magique indispensable Ă  l’Alchimie de la relade Catheu et Cedric Teissier ........................................................................ tion client ........................................................................ 54&55 Cegid | Les DAF et le SaaS : ........................................................................ 81&82 Parisian Gentleman | Maison Effet de mode ? Source de bĂ©nĂ©fices 69&70 NTT Com Security | BYOD : Bonnet, Un trĂ©sor cachĂ© Ă  Paris Bring Your Own Disaster ? Comment ........................................................................ ? Points de vigilance ? ........................................................................ le rĂȘve de toute organisation peut 84&85 Parisian Gentleman | au pire cauchemar Lancelot Maroquinerie 57 Colombus Consulting | Les tourner ........................................................................ Guillaume sur mesure Ă  paris nouveaux moyens de paiement 72&73 W4 | L’entreprise intelligente ........................................................................ vont-ils remplacer notre « vieille » passe par la popularisation des pro- 86&87 Paul Klee - Pas un jour sans une ligne carte de crĂ©dit ? cessus mĂ©tier

>79

44,45 & 46 Michel F.Clerin | 11 Myths about the US Economy That Just Won’t Die

Lifestyle

>81-87

........................................................................

........................................................................

........................................................................

N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

Finyear

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Numéro 12 | Novembre 2014 Lettre mensuelle co-éditée par Finyear & Frankfurt Business Media GmbH (Frankfurter Allgemeine Zeitung Publishing Group)

Contenu

6 raisons pour lesquelles les banques de taille moyenne devraient investir dans les FinTech

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La relation entre les banques et les entreprises FinTech en est encore Ă  ses prĂ©mices. D’un cĂŽtĂ©, les banques commencent Ă  comprendre qu’elles vont devoir faire face Ă  une rude concurrence de la part des FinTech sur leurs secteurs, affectant des dizaines de leurs produits et services. Mais de l’autre, les entreprises FinTech sont aussi leurs alliĂ©es car elles ont besoin de partenaires bancaires afin de dĂ©velopper leur business.

8 4 2014: L’annĂ©e de la rĂ©gulation EMIR et SEPA ont dominĂ© l’agenda de la trĂ©sorerie / Les pĂ©nalitĂ©s vont modifier la gestion d’actifs en 2015.

3 5 TrĂ©soriers d’entreprise : leur prioritĂ© 2015 En 2015, la prioritĂ© des trĂ©soriers d’entreprise restera l’optimisation de leur fonds de roulement, selon une nouvelle enquĂȘte de Demica.

Opinions 3

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6 raisons pour lesquelles les banques de taille moyenne devraient investir dans les FinTech La relation entre les banques et les entreprises FinTech en est encore Ă  ses prĂ©mices. 2014: L’annĂ©e de la rĂ©gulation

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TrĂ©soriers d’entreprise : leur prioritĂ© 2015 En 2015, la prioritĂ© des trĂ©soriers d’entreprise restera l’optimisation de leur

Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI Une Ă©tude American Express – Ipsos.

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Vers une standardisation du marchĂ© de l’Euro PP ? En deux ans d’existence, les placements privĂ©s au format Euro PP ont contribuĂ© au financement des entreprises

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Equens signe un contrat pour le traitement des eMandates

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SEPA-CONVERTIR.EU : La migration est achevé et demain ?

EMIR et SEPA ont dominĂ© l’agenda de la trĂ©sorerie / Les pĂ©nalitĂ©s vont modifier la gestion d’actifs en 2015.

Cash Management 5

fonds de roulement, selon une nouvelle enquĂȘte de Demica.

7 6 Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI Une Ă©tude American Express – Ipsos.

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SWIFT met en ligne The KYC Registry pour les correspondants bancaires mondiaux

Numéro en partenariat avec :


2 | LeTrésorier | Numéro 12 | Novembre 2014

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Opinions Numéro 12 | Novembre 2014

6 raisons pour lesquelles les banques de taille moyenne devraient investir dans les FinTech Par Philippe GĂ©lis, CEO de Kantox

L

a relation entre les banques et les entreprises FinTech en est encore Ă  ses prĂ©mices. D’un cĂŽtĂ©, les banques commencent Ă  comprendre qu’elles vont devoir faire face Ă  une rude concurrence de la part des FinTech sur leurs secteurs, affectant des dizaines de leurs produits et services. Mais de l’autre, les entreprises FinTech sont aussi leurs alliĂ©es car elles ont besoin de partenaires bancaires afin de dĂ©velopper leur business. Les banques sont donc confrontĂ©es au « dilemme de l’innovateur »: si elles ne font rien pendant que les FinTech continuent de croĂźtre de façon exponentielle, elles seront bientĂŽt sensiblement affectĂ©es. Si elles investissent ou s’allient, elles pourraient se faire de l’auto-concurrence, mais en mĂȘme temps, elles rebondissent sur une tendance. La musique, les mĂ©dias et les industries du transport aĂ©rien ont tous Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă  ce dilemme il y a quelques annĂ©es et ont rĂ©agi trop tard, avec les rĂ©sultats que nous connaissons. NĂ©anmoins, la gestion du « dilemme de l’innovateur » est trĂšs diffĂ©rente pour une banque mondialement connue que pour une petite/moyenne banque locale, et pour une fois, l’avantage est probablement du cĂŽtĂ© des petites banques. Les FinTech sont en plein dĂ©veloppement, mais leur dĂ©veloppement est encore limitĂ© Ă  certains pays, comme les Etats-Unis (Lending Club, Prosper, On Deck, Dwolla, and Ripple,

entre autres) ou Ă  des villes comme Londres (Zopa, Funding Circle, Wonga, Marketinvoice, Transferwise, Kantox
). De ce fait, une banque locale de taille moyenne dans un pays comme la France doit investir dans des FinTech Ă  croissance rapide. Et ceci pour 6 raisons principales : 1. Une auto-concurrence faible (voire nulle) : pas d’auto-concurrence, tout du moins, pas Ă  court ou moyen terme puisque les entreprises FinTech servent surtout des clients aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. 2. L’accĂšs Ă  la gĂ©nĂ©ration X/Y : les gĂ©nĂ©rations X et Y sont particuliĂšrement rĂ©ticents Ă  se rendre dans les grands Ă©tablissements bancaires. Ils sont plus dĂ©sireux de services en ligne innovants et d’une expĂ©rience utilisateur de qualitĂ©. S’associer Ă  une FinTech permet de se dĂ©marquer des banques traditionnelles qui s’avĂ©Ăšrent incapables de s’adapter Ă  la nouvelle demande. 3. Une technologie de pointe : le dĂ©veloppement technologique d’une FinTech est forcĂ©ment supĂ©rieur Ă  celui d’une Ă©quipe informatique interne isolĂ©e au sein d’une banque de taille moyenne ou petite. 4. Une expansion internationale Ă  faible coĂ»t : l’investissement dans une FinTech permet de servir des clients Ă  l’international Ă  moindre coĂ»t. Et Ă  long terme, il est envisageable pour une banque

d’opĂ©rer une vente croisĂ©e de ses propres produits au portefeuille clients de l’entreprise FinTech partenaire pour offrir une solution client complĂšte en ligne. 5. Des rendements Ă©levĂ©s : d’un point de vue Rendement sur Investissement « pur », de nombreuses FinTech deviendront des gĂ©ants (ou «Licornes») dans le secteur de la technologie. L’introduction en bourse de Lending Club, par exemple, devrait valoriser la sociĂ©tĂ© Ă  environ 5 milliards de dollars, si l’on en croit la presse. 6. La possibilitĂ© de supplanter de grandes banques : en tant qu’investisseur, une banque de taille petite ou moyenne pourra racheter une entreprise FinTech ou en prendre des parts quand un afflux de liquiditĂ© se prĂ©sentera (vente commerciale, introduction en bourse, etc.). C’est une belle opportunitĂ© de « pousser » une solution FinTech sur son marchĂ© local, et par la mĂȘme de supplanter des concurrents directs, y compris de grandes banques. Les banques pourraient racheter ou investir dans des entreprises FinTech, ne serait-ce qu’avec une partie du budget qu’elles investissent actuellement dans de la technologie obsolĂšte ou des campagnes de publicitĂ© inutiles. Une question reste cependant en suspens : les startups FinTech sont-elles prĂȘtes Ă  ĂȘtre rachetĂ©es ? Kantox


Opinions

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Numéro 12 | Novembre 2014

Cette annĂ©e a Ă©tĂ© dominĂ©e par SEPA et EMIR; la tendance lourde de la trĂ©sorerie de l'annĂ©e prochaine pourrait ĂȘtre la gestion d'actifs.

2014: L’annĂ©e de la rĂ©gulation EMIR et SEPA ont dominĂ© l’agenda de la trĂ©sorerie / Les pĂ©nalitĂ©s vont modifier la gestion d’actifs en 2015.

P

our les trĂ©soriers d’entreprise, 2014 a Ă©tĂ© l’annĂ©e de la rĂ©glementation. Avec le «Single Euro Payment Area» (SEPA) et les exigences de dĂ©claration pour les opĂ©rations sur dĂ©rivĂ©s dans le cadre de l’»European Market Infrastructure Regulation» (EMIR), les dĂ©partements de trĂ©sorerie avaient deux Ă©normes projets rĂ©glementaires sur leurs agendas. Bien que l’obligation de dĂ©claration soit entrĂ©e en vigueur comme prĂ©vu le 12 fĂ©vrier, l’UE a repoussĂ©, Ă  la derniĂšre minute, le dĂ©lai original de SEPA de six mois au 1er aoĂ»t. Les rĂ©gulateurs craignaient que le choc conduirait Ă  des pĂ©nuries de liquiditĂ© pour plusieurs entreprises. En fait le dĂ©calage s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre la bonne dĂ©cision : Le 1er aoĂ»t, quand les banques ont cessĂ© d’accepter des formats de paiement nationaux, tout s’est plutĂŽt bien dĂ©roulĂ©. Ce ne fĂ»t pas le cas avec EMIR. Bien que le chaos informatique, dont beaucoup avaient prĂ©dit sa venue Ă  cause des dĂ©lais serrĂ©s, des phases de test restrictives et des correctifs logiciels incomplets, pouvait ĂȘtre Ă©vitĂ©, de nombreux dĂ©tails concernant la dĂ©claration demeuraient floues, et certains le demeurent encore aujourd’hui. MĂȘme dix mois aprĂšs la date tampon, certaines entreprises tĂ©lĂ©chargent toujours manuellement leurs fichiers puisque certains fournisseurs de TMS prĂ©sentent tout juste maintenant une interface automatisĂ©e. En outre, il n’existe toujours pas de clartĂ© sur la crĂ©ation des «UTI» (Unique Trade Identifiers). Les trĂ©soriers sont inquiets parceque l’»European Securities and Markets Authority» (AEMF) les oblige Ă  combler le retard dans le domaine de l’UTI Ă  partir de cette semaine.

SEPA et EMIR continueront donc de garder les trĂ©soriers occupĂ©s en 2015. De plus SEPA deviendra un enjeu stratĂ©gique car certains trĂ©soriers utilisent leur «élan» pour centraliser leurs paiements. Avec EMIR, toutefois, les questions opĂ©rationnelles demeurent. Heureusement, 2014 n’était pas seulement Ă  propos de la rĂ©glementation des services de trĂ©sorerie. Ceux qui font des affaires en Chine ont mĂȘme connu une vague de dĂ©rĂ©glementation concernant le renminbi. En FĂ©vrier la Banque Centrale chisnoise

a Ă©tĂ© une annĂ©e historique » 2014 dans la politique monĂ©taire modifiant ainsi les stratĂ©gies de gestion d’actifs.«

PBoC a autorisĂ© le cash pooling transfrontalier pour les entreprises avec une entitĂ© juridique dans la Zone de libre-Ă©change de Shanghai. Tout rĂ©cemment, cette possibilitĂ© a Ă©tĂ© Ă©tendue Ă  l’échelle nationale. Daimler a fait sensation Ă  la mi-Mars avec la premiĂšre obligation renminbi d’une sociĂ©tĂ© Ă©trangĂšre en Chine continentale. À la mi-Novembre, Francfort a ouvert le premier centre de compensation renminbi dans la zone euro. Si tout se passe comme prĂ©vu, la dĂ©rĂ©glementation chinoise devrait se poursuivre en 2015. Cette annĂ©e marque aussi une date historique dans la politique monĂ©taire, ce qui pourrait modifier considĂ©rablement les stratĂ©gies de gestion d’ac-

tifs des trĂ©soriers. Pour la premiĂšre fois, la Banque Centrale EuropĂ©enne (BCE) pĂ©nilise les banques de la zone euro d’un taux de 0,2% d’intĂ©rĂȘt de pĂ©nalitĂ© si elles veulent placer leur argent au lieu d’offrir des prĂȘts aux entreprises. Certaines banques ont commencĂ© Ă  offrir des taux nĂ©gatifs Ă  leurs clients entreprises afin d’empĂȘcher les trĂ©soriers de placer de grosses sommes d’argent pendant seulement une courte pĂ©riode. Les grands gestionnaires d’actifs tels que State Street et BNY Mellon ont Ă©galement aussitĂŽt sautĂ© sur la tendance. La majoritĂ© des banques contactĂ©es par Eurotreasurer ont refusĂ© de commenter sur les intĂ©rĂȘts de retard. NĂ©anmoins, elles devront Ă©ventuellement trouver une rĂ©ponse sur la maniĂšre de traiter avec des taux nĂ©gatifs. Compte tenu des perspectives Ă©conomiques moroses dans la zone euro, la BCE devrait plutĂŽt desserrer sa politique monĂ©taire au lieu de la serrer. En 2015, les trĂ©soriers pourraient avoir Ă  chercher d’autres solutions de placement de trĂ©sorerie. Toutefois, les alternatives sont rares et plus risquĂ©es car les obligations affectĂ©s par un environnement de faible rendement. D’autre part les trĂ©soriers bĂ©nĂ©ficient Ă©galement de la politique monĂ©taire expansive puisque cela a conduit Ă  enregistrer de faibles coĂ»ts de financement. Cependant, elle est surtout limitĂ©e aux entreprises de la partie nord de la zone euro. Pour 2015, plusieurs Ă©conomistes s’attendent donc Ă  ce que la BCE lance un programme d’achat d’obligations du gouvernement. Les trĂ©soriers devront garder les yeux fixĂ©s sur la banque centrale. Source EUROTREASURER


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Cash Management Numéro 12 | Novembre 2014

TrĂ©soriers d’entreprise : leur prioritĂ© 2015

En 2015, la prioritĂ© des trĂ©soriers d’entreprise restera l’optimisation de leur fonds de roulement, selon une nouvelle enquĂȘte de Demica.

A

lors que l’économie mondiale sort de la crise, les trĂ©soriers d’entreprise cherchent avant tout Ă  optimiser leur fonds de roulement, et cela devrait rester l’une de leurs grandes prioritĂ©s en 2015. En quĂȘte d’avantages compĂ©titifs et de solutions leur permettant de rĂ©pondre Ă  leurs besoins en fonds de roulement, ces derniers ont de plus en plus tendance Ă  examiner un Ă©ventail d’options alternatives, au-delĂ  des formes de financement traditionnelles, telles que le financement de la chaĂźne d’approvisionnement (ou supply chain en anglais, SCF), la titrisation des crĂ©ances commerciales (TRS) ou encore l’affacturage. Tels sont les rĂ©sultats de la derniĂšre enquĂȘte menĂ©e par Demica auprĂšs d’un Ă©chantillon de 78 trĂ©soriers et directeurs financiers d’entreprise, en association avec Treasury Management International (TMI). Cette Ă©tude met en Ă©vidence les trois prioritĂ©s principales des trĂ©soriers d’entreprise pour l’annĂ©e Ă  venir, Ă  savoir : 1. une gestion et des prĂ©visions de trĂ©sorerie efficaces (pour 63% des sondĂ©s), 2. le dĂ©gagement de fonds de roulement (60%) et 3. l’amĂ©lioration de la gestion des risques associĂ©s au fonds de roulement (58%). 60% des personnes interrogĂ©es estiment que le potentiel de dĂ©gagement de fonds de roulement immobilisĂ© va rester relativement ou trĂšs important au cours des cinq prochaines annĂ©es. En rĂ©alitĂ©, le besoin de dĂ©gager des liquiditĂ©s immobilisĂ©es se fait de plus en plus sentir dans le contexte de l’aprĂšs-crise, Ă  une Ă©poque oĂč il est devenu de plus en plus difficile et coĂ»teux d’obtenir des prĂȘts bancaires traditionnels. C’est la raison pour laquelle les entreprises affichent un appĂ©tit croissant pour des mĂ©thodes de financement alternatives selon 80% des sondĂ©s.

87% des trĂ©soriers interrogĂ©s ont Ă©galement indiquĂ© l’intĂ©rĂȘt des entreprises pour des solutions qui leur permettent de dĂ©gager des liquiditĂ©s supplĂ©mentaires de leurs crĂ©ances commerciales. 83% des rĂ©pondants ont observĂ© un enthousiasme grandissant de leurs confrĂšres pour des programmes de financement de la supply chain (SCF) du fait de leur capacitĂ© Ă  prolonger les dĂ©lais de paiement des acheteurs, tout en faisant bĂ©nĂ©ficier les fournisseurs d’un financement plus

rapide Ă  un coĂ»t abordable. 40% des sondĂ©s offrent dĂ©jĂ  cette technique de financement Ă  leurs fournisseurs. Pour l’entreprise acheteuse, la mise en place d’une telle structure est motivĂ©e principalement par l’augmentation de son ratio de fonds de roulement, suivie de l’apport de liquiditĂ©s Ă  ses fournisseurs et de la rĂ©duction des risques liĂ©s Ă  la chaĂźne d’approvisionnement. Par ailleurs, 60% d’entre eux Ă©voquent un regain d’intĂ©rĂȘt pour la TRS en raison du rĂŽle qu’elle joue dans la monĂ©tisation des portefeuilles de crĂ©ances commerciales. La titrisation des crĂ©ances commerciales est en train de devenir l’un aspect les plus importants de la stratĂ©gie de fonds de roulement des entreprises, 16% des sondĂ©s ayant dĂ©jĂ  mis en place des programmes TRS. La motivation premiĂšre pour des programmes de cette nature est l’amĂ©lioration du ratio de liquiditĂ©s, le souci d’obtenir des conditions de financement plus favorables et enfin la diversification des canaux de refinancement. 25% des rĂ©pondants n’ayant pas encore mis en place de

programmes TRS ont confirmĂ© leur intention de le faire au cours des douze prochains mois. À l’heure oĂč les entreprises cherchent Ă  diversifier leurs sources de financement, l’affacturage, autrefois considĂ©rĂ© comme une solution de dernier recours, est dĂ©sormais adoptĂ© par de nombreuses entreprises, petites ou grandes. Plus de 25% des trĂ©soriers sondĂ©s considĂšrent dĂ©jĂ  l’affacturage comme un outil de financement utile pour augmenter leurs liquiditĂ©s, le volume des transactions allant de 700 millions et 1 milliard de dollars, soit environ 800 millions d’euros. « La crise financiĂšre a mis en exergue l’importance des liquiditĂ©s en pĂ©riode de crise », explique Matt Wreford, directeur gĂ©nĂ©ral de Demica. « Par consĂ©quent, l’optimisation du fonds de roulement reste une prioritĂ© pour les entreprises, alors mĂȘme que la reprise de l’économie mondiale commence Ă  se faire sentir. En s’appuyant sur des technologies innovantes, les solutions de fonds de roulement telles que les programmes SCF et TRS aident les entreprises Ă  automatiser leurs processus financiers. Ce faisant, elles leur permettent d’augmenter leur visibilitĂ©, d’amĂ©liorer leur efficacitĂ© opĂ©rationnelle, de rĂ©duire les coĂ»ts, mais surtout de libĂ©rer des liquiditĂ©s dĂšs lors disponibles pour rĂ©aliser des investissements servant les objectifs de dĂ©veloppement Ă  long terme des entreprises. La diversification des sources de financement grĂące Ă  des solutions de fonds de roulement n’est plus une option, mais un impĂ©ratif pour les entreprises, en ce qu’elle leur permet de se doter de l’agilitĂ© financiĂšre suffisante pour rĂ©pondre aux exigences d’une chaĂźne d’approvisionnement toujours plus mondialisĂ©e. » Pour aller plus loin vous pouvez tĂ©lĂ©charger l’étude ci-dessous (PDF de 11 pages en anglais) : Cash_positive.pdf

News Le risque de change au cƓur des stratĂ©gies de dĂ©veloppement Ă  l’international Le risque de change figurait au programme des dĂ©bats des derniĂšres JournĂ©es de l’AFTE. Retours d’expĂ©riences de responsables financiers. Les derniĂšres journĂ©es de l’AFTE ont traitĂ© l’internationalisation des entreprises sous l’angle de la gestion du risque de change. « C’est un risque inhĂ©rent au dĂ©veloppement international susceptible d’impacter la valeur de l’entreprise, que ce soit Ă  travers ses flux de trĂ©sorerie ou ses actifs », a rĂ©sumĂ© Armand du Chayla, trĂ©sorier du groupe Terreal... Lire la suite

SunGard launches FX TCA solution SunGard has today launched an independent, real-time transaction cost analysis (TCA) solution for foreign exchange (FX) trading to help traders, corporate treasurers and portfolio managers understand the quality of their FX executions. SunGard’s FX TCA solution helps firms gain transparency over their FX trading by providing real-time FX pricing and transaction data on a customizable data analysis toolkit delivered in a software-as-a-service (SaaS) environment. “With growing adoption of electronic FX trading, including algorithmic order routing, becoming an integral part of the daily workflows of real asset managers, hedge funds, and corporate treasury departments’ end-users alike, the resulting demand for FX TCA services of all types Ÿ post-trade, pre-trade, and real-time analysis Ÿ will continue to grow healthily into the foreseeable future.” – Howard Tai, senior analyst, Aite Group. Read more here


Cash Management

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Numéro 12 | Novembre 2014

News SWIFT entre dans le marchĂ© des paiements domestiques « retail » en temps rĂ©el Le nouveau projet remportĂ© par SWIFT pour la mise en place d’une solution innovante pour les paiements domestiques en Australie est la premiĂšre Ă©tape importante dans ce domaine pour la coopĂ©rative. SWIFT annonce ses projets de crĂ©ation de solutions de paiements domestiques en temps rĂ©el. SWIFT dĂ©veloppe une offre qui permet de rĂ©aliser, de maniĂšre instantanĂ©e, les paiements retail domestiques entre les institutions financiĂšres et leurs comptes clients. La premiĂšre rĂ©alisation de SWIFT dans ce domaine sera The New Payments Platform –(NPP), une nouvelle infrastructure australienne dĂ©veloppĂ©e en collaboration avec les institutions financiĂšres locales majeures. La plate-forme est attendue pour 2017. Lire la suite ici

50 pays utilisent dorĂ©navant le RMB pour plus de 10% de leurs paiements avec la Chine et Hong Kong Selon les donnĂ©es de SWIFT, le RMB est actuellement utilisĂ© pour 11,2 % de la valeur totale des paiements avec la Chine et Hong Kong, en hausse de 6,2 % sur les 18 derniers mois. Le dernier RMB Tracker de SWIFT indique que, comparĂ© Ă  avril 2013, 15 nouveaux pays utilisent dorĂ©navant le RMB pour plus de 10 % de leurs paiements en valeur avec la Chine et Hong Kong. Au total, 50 des 161 pays qui ont Ă©changĂ© des paiements avec la Chine et Hong Kong en octobre 2014 ont franchi ce seuil. L’étape des 10 %, aussi appelĂ©e « crossing the RMB River », est un seuil mis en place par SWIFT pour mesurer le poids du RMB pour les paiements avec la Chine et Hong Kong par rapport aux autres devises. Lire la suite ici

Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI Une Ă©tude American Express – Ipsos. 46% des dirigeants associent aux dĂ©lais de paiement leurs difficultĂ©s de trĂ©sorerie 2/3 des chefs d’entreprise rencontrent rĂ©guliĂšrement des retards de paiement clients Pour 8 dirigeants sur 10, ces retards ont eu un impact important sur la santĂ© de l’entreprise 6 jours de moins sur les dĂ©lais de paiement clients suffiraient Ă  Ă©viter ces problĂšmes de trĂ©sorerie A l’occasion du congrĂšs Financium, qui se tient les 9 et 10 dĂ©cembre, American Express rĂ©vĂšle les rĂ©sultats de sa nouvelle Ă©tude menĂ©e avec Ipsos, sur l’impact des dĂ©lais de paiement sur la gestion des PME et ETI. Les rĂ©sultats rĂ©vĂšlent en effet que le niveau de trĂ©sorerie et les dĂ©lais de paiement reprĂ©sentent deux indicateurs prioritaires dans la gestion de l’activitĂ© des dirigeants. Ils sont d’ailleurs 2/3 Ă  avoir connu rĂ©guliĂšrement des retards de paiement clients sur les 12 derniers mois. Pourtant, les dirigeants estiment qu’un gain de 6 jours seulement dans les dĂ©lais de paiement clients serait suffisant pour palier ces problĂ©matiques de trĂ©sorerie.

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Vers une standardisation du marchĂ© de l’Euro PP ?

La troisiĂšme Ă©dition du Forum des Placements privĂ©s organisĂ©e par bfinance en collaboration avec le cabinet d’avocats Kramer Levin a Ă©tĂ© l’occasion de faire un point sur l’état de ce marchĂ© en confrontant les tĂ©moignages des diffĂ©rentes catĂ©gories d’intervenants En deux ans d’existence, les placements privĂ©s au format Euro PP ont contribuĂ© au financement des entreprises de taille intermĂ©diaire Ă  hauteur de 10 milliards d’euros, rĂ©partis entre une centaine d’opĂ©rations. Si les nĂ©gociations restent de grĂ© Ă  grĂ©, un marchĂ© a

commencĂ© Ă  se structurer sous l’égide du TrĂ©sor autour d’investisseurs en quĂȘte de rendements toujours plus nombreux et d’emprunteurs soucieux de diversifier leurs sources de financement Ă  long terme. La troisiĂšme Ă©dition du Forum des Placements privĂ©s organisĂ©e par

bfinance en collaboration avec le cabinet d’avocats Kramer Levin a Ă©tĂ© l’occasion de faire un point sur l’état de ce marchĂ© en confrontant les tĂ©moignages des diffĂ©rentes catĂ©gories d’intervenants. Lire la suite


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Cash Management Numéro 12 | Novembre 2014

Equens signe un contrat pour le traitement des eMandates Les premiĂšres banques Ă  adopter une plate-forme de routage des transactions commerciales du futur.

E

n signant des contrats Ă  long terme avec Equens, plusieurs banques ont passĂ© un accord cette sociĂ©tĂ© afin que cette derniĂšre soit leur fournisseur de service eMandates. En concluant ces partenariats, elles sont parmi les premiĂšres banques aux Pays-Bas Ă  prendre des mesures actives pour offrir eMandates aux entreprises et aux consommateurs. Les eMandates sont la version Ă©lectronique des mandats par dĂ©bit direct et qui, Ă  termes, devrait finir par remplacer le processus papier traditionnel. Les consommateurs peuvent utiliser eMandates pour autoriser les entreprises en ligne par l’intermĂ©diaire de leur environnement bancaire en ligne Ă  dĂ©biter leur compte en utilisant des mĂ©thodes sĂ»res. L’introduction du produit eMandates rĂ©pond Ă  la demande croissante du marchĂ© pour la rĂ©alisation autant que possible du commerce en ligne, tout en s’alignant avec la tendance Ă  la numĂ©risation des paiements et de l’identification.

Afin de faciliter eMandates, Equens a dĂ©veloppĂ© une plate-forme de routage des transactions commerciales du futur dans le cadre de sa stratĂ©gie visant Ă  soutenir le plus de canaux diffĂ©rents possible (y compris Point-of-Sale, web et mobile). La plate-forme Equens dĂ©veloppĂ©e pour les transactions eMandate sera bientĂŽt aussi ĂȘtre Ă©quipĂ©e pour traiter d’autres types de flux de transactions, comme les paiements et les transactions d’identitĂ© numĂ©rique iDEAL. Les banques nĂ©erlandaises qui collaborent se sont entendues sur la norme Ă  utiliser pour eMandates afin d’accĂ©lĂ©rer et de faciliter la collecte et la gestion des mandats par dĂ©bit direct pour les consommateurs et les entreprises de maniĂšre sĂ©curisĂ©e. D’ici la mi-2015, les consommateurs seront en mesure de dĂ©livrer les premiers eMandates, via un processus convivial qui fonctionne de maniĂšre similaire Ă  des paiements iDEAL. Lire la suite ici

SEPA-CONVERTIR. SWIFT met en EU : La migration est ligne The KYC achevĂ© et demain ? Registry pour les Tout d’abord merci ĂĄ tous correspondants ceux qui m’ont tĂ©moignĂ©s bancaires mondiaux leur reconnaissance pour l’aide apportĂ©e par mon site.

C

Le format CFONB n’est dĂ©sormais plus qu’un souvenir et il faut se pencher sur l’avenir. SEPA-Convertir.eu proposera Ă  compter du 15 DĂ©cembre deux solutions de conversion et de validation des fichiers . Lire la suite ici

e nouvel outil de la coopĂ©rative permet d’échanger des informations KYC de maniĂšre sĂ©curisĂ©e et soutient les efforts de transparence et de conformitĂ©. SWIFT annonce la disponibilitĂ© de The KYC Registry pour les banques qui souhaitent augmenter leur efficacitĂ© et rĂ©duire les risques liĂ©s aux activitĂ©s de conformitĂ© Know Your Customer (KYC) dans le monde du Correspondant Banking. Lire la suite ici

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Adieu and Goodbye: A Farewell from EuroTreasurer Dear Readers, Thank you for your continued interest in EuroTreasurer. Even though this e-magazine has a proud tradition of delivering content to its loyal readers all over Europe, we regret to inform you that we will no longer be able to offer this service. The website and the bi-weekly e-magazine will be shut down at the end of this year. Thanks to all our sponsors and partners who have supported this project. You can still visit our publication DerTreasurer at www.dertreasurer. de if you would like to continue reading the latest trends in German treasury departments. Best regards, the EuroTreasurer team. Finyear poursuit la publication Toute l’équipe rĂ©dactionnelle de Finyear remercie son partenaire Eurotreasurer pour ce partenariat 2014. A partir de janvier prochain les articles et les news seront produits Ă  100% par les Ă©quipes de Finyear qui poursuivent «en solo» la publication de la lettre LE TRESORIER. Finyear remercie tous ses lecteurs et partenaires pour leur fidĂ©litĂ© et leur soutien et sans qui ce projet ne pourrait perdurer. Finyear vous donne rendezvous en janvier pour le prochain n° de votre lettre LE TRESORIER.

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News Deux nouvelles Ă©tapes pour consolider la position de centre financier RMB offshore de la place de Paris en Europe Lancement de la plateforme de compensation de Bank of China (BoC) & Protocole d’accord entre la CADES et BoC en vue d’emprunts obligataires en RMB. Paris, le 4 dĂ©cembre 2014 – Paris EUROPLACE salue le lancement effectif hier de l’activitĂ© de compensation et de rĂšglement du renminbi (RMB) Ă  Paris par Bank of China Paris. Cette avancĂ©e accompagne l’internationalisation du RMB et est l’une des composantes essentielles pour simplifier et fluidifier les paiements en RMB, facteur de dĂ©veloppement des relations entre les entreprises commerciales et financiĂšres europĂ©ennes et chinoises. La dĂ©signation de la place de Paris comme place de rĂšglement du RMB, avec Bank of China comme Ă©lĂ©ment central de ce dispositif, est une Ă©tape supplĂ©mentaire dans la stratĂ©gie collective de long terme pour faire de Paris la place offshore du RMB en Europe. Paris EUROPLACE se fĂ©licite Ă©galement de l’annonce faite ce jour par la CADES (Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale) de la signature d’un protocole d’accord entre la CADES et Bank of China en vue d’une coopĂ©ration active sur les marchĂ©s de capitaux. Cet accord vise Ă  consolider la coopĂ©ration bilatĂ©rale entre la France et la Chine et Ă  permettre Ă  la CADES d’émettre des emprunts en RMB. De nouvelles Ă©tapes sont Ă  venir dans le cadre de cette action collective de la place de Paris avec la participation des banques françaises et internationales actives sur le RMB Ă  partir de Paris Lire la suite ici



Lettre mensuelle éditée par Finyear N°12 - DECEMBRE 2014

Sommaire Laurent Dray & Florent Debled de ABL Expertises Entretien avec Laurent Dray & Florent Debled fondateurs de ABL Expertises.

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Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI Une Ă©tude American Express – Ipsos. 46% des dirigeants associent aux dĂ©lais de paiement leurs difficultĂ©s de trĂ©sorerie 2/3 des chefs d’entreprise rencontrent rĂ©guliĂšrement des retards de paiement clients Pour 8 dirigeants sur 10, ces retards ont eu un impact important sur la santĂ© de l’entreprise

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Tr Ă© s o r e r i e , D S O , B F R 2 Laurent Dray & Florent Debled de ABL Expertises

Analyse & PrĂ©vention Coface obtient l’agrĂ©ment d’assurance-crĂ©dit au Maroc et renforce sa position de leader en Afrique 3 Les dĂ©faillances d’entreprise atteignent un niveau record en 2014

Recouvrement & Contentieux 4 Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI 5 À fin septembre 2014, le nombre de dĂ©faillances augmente de 1,0 % sur 12 mois 5 Contentia dĂ©croche le label ResponsabilitĂ© Sociale de la Relation Client 6 Le nombre de dĂ©faillances restera Ă©levĂ© malgrĂ© une amĂ©lioration prĂ©vue de la croissance Ă©conomique

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Tr é s o r e r i e , D S O , B F R 2 N°12 - DECEMBRE 2014

Laurent Dray & Florent Debled de ABL Expertises Entretien avec Laurent Dray & Florent Debled fondateurs de ABL Expertises. Laurent Dray, Florent Debled bonjour. AprĂšs plus de 15 ans chacun en tant que salariĂ©s de sociĂ©tĂ©s financiĂšres, vous avez dĂ©cidĂ© de vous lancer dans une nouvelle aventure en crĂ©ant votre cabinet de conseil en financement : ABL Expertise. Pouvez-vous nous donner les raisons de ce choix audacieux ? LD : Justement, comme vous l’indiquez, nous avons travaillĂ© de nombreuses annĂ©es dans les filiales françaises de banques Ă©trangĂšres et occupĂ© notamment tous 2 les postes de Directeur Commercial. Non seulement nous avions des envies de libertĂ© et d’entreprenariat mais nous avons Ă©galement fait le constat que les actionnaires et dirigeants d’entreprises sont bien souvent en manque de conseil quand il s’agit de trouver des solutions de financement de leur BFR. FD : Les Ă©tablissements financiers dans lesquels nous exercions Ă©taient des challengers. Il nous fallait trouver des sources de diffĂ©renciation par rapports aux mastodontes du marchĂ©. Tout au long de ces annĂ©es, nous avons toujours essayĂ© d’avoir une approche ancrĂ©e sur le conseil, la valeur ajoutĂ©e, les solutions construites surmesure et l’innovation. LD : Nous nous connaissons depuis 15 ans avec Florent et partagions le mĂȘme dĂ©sir de mettre nos compĂ©tences et notre savoir-faire au service des entreprises. Notre association nous est apparue Ă©vidente et ABL Expertise est nĂ©e. Plus prĂ©cisĂ©ment, pourriez-vous nous dĂ©crire votre approche et ce que vous proposez aux entreprises ? FD : ABL Expertise est un cabinet de conseil en recherche et optimisation de financements adossĂ©s Ă  des actifs : Asset Based Lending. Nous souhaitons avoir une approche Ă  360° des besoins et des actifs de l’entreprise. Au cours

Laurent Dray

d’un diagnostic approfondi de sa situation et de son environnement, nous dĂ©finissons avec l’entreprise des pistes de rĂ©flexion et le cahier des charges de solutions Ă  mettre en place. Nous sollicitons ensuite les partenaires les plus Ă  mĂȘmes de rĂ©pondre au cahier des charges. Nous accompagnons l’entreprise dans la comprĂ©hension juridique et opĂ©rationnelle des solutions proposĂ©es par les Ă©tablissements, la mise en place notamment pour les Ă©changes d’informations et assurons le suivi pendant toute la durĂ©e du financement. LD : Notre stratĂ©gie de dĂ©veloppement est de construire un rĂ©seau de prescripteurs en mesure de nous solliciter quand ils dĂ©tectent des problĂ©matiques de financement chez leurs clients. Ces prescripteurs sont des banques, cabinets d’audit, de conseil, d’avocats, expertscomptables, fonds d’investissement, sociĂ©tĂ©s IT, de recouvrement
 en dĂ©finitive tous les mĂ©tiers dans l’environnement proche des chefs d’entreprise mais qui n’ont pas l’expertise du type de financement sur lesquels nous intervenons. Nous voulons leur apporter une rĂ©ponse, assise sur notre savoir-faire, qui permettra de renforcer leurs liens avec leurs clients. De notre cĂŽtĂ© et n’ayant pas leurs compĂ©tences, nous souhaitons pouvoir les solliciter quand nous identifions des problĂ©matiques dans leur cƓur de cible. FD : En rĂ©sumĂ©, notre champ d’intervention chez les entreprises est d’abord dĂ©fini par notre prescripteur. Nous intervenons en complĂ©ment de leurs propres prestations. Nous garantissons Ă  nos prescripteurs, clients et partenaires une totale indĂ©pendance avec pour rĂ©sultat la solution qui rĂ©pond le mieux aux besoins et attentes du client. Vous Ă©voquez vos partenaires. Pouvez-vous nous dire qui ils sont ? LD : Bien entendu. DĂšs la crĂ©ation de notre cabinet, nous avons rencontrĂ© les sociĂ©tĂ©s en mesure de rĂ©pondre aux besoins de nos clients. Nous avons Ă©tĂ© trĂšs bien accueillis par l’ensemble des sociĂ©tĂ©s d’affacturage, compagnies d’assurancecrĂ©dit et sociĂ©tĂ©s de caution. Ces 3 mĂ©tiers sont les piliers de notre offre. Nous travaillons en ce moment sur la partie crĂ©dit-bail car plusieurs de nos prescripteurs nous ont indiquĂ© avoir des besoins en la matiĂšre. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les messages que nous avons reçus de la part de nos partenaires sont : « c’est courageux de se lancer dans l’environnement Ă©conomique actuel et nous sommes ravis de pouvoir travailler avec un cabinet qui connaĂźt bien les problĂ©matiques de financement des entreprises ». FD : j’ajouterai un message que nous avons rĂ©guliĂšrement entendu de la part des Ă©tablissements financiers et des compagnies

: « challengez-nous ! ». Au cours de tous ces entretiens, nous avons clairement vu que ces sociĂ©tĂ©s attendent des intermĂ©diaires tels que nous, qu’au-delĂ  de les solliciter sur des thĂ©matiques qu’elles maĂźtrisent dĂ©jĂ , nous puissions leur proposer des axes de rĂ©flexion et d’innovation. Et ça, on sait faire ! Une offre, des prescripteurs, des partenaires, il ne manque donc que les clients. Quelle est votre cible ? LD : DĂ©trompez-vous ! Nous avons dĂ©jĂ  des succĂšs Ă  notre actif et n’en sommes pas peu fiers. GrĂące Ă  nos partenaires, nous sommes en mesure d’intervenir sur tout type d’entreprise et dans tous les secteurs d’activitĂ© dĂšs lors qu’il y a une facturation en BtoB. De la start-up, microentreprise au grand compte, dans une situation de crise ou en pleine croissance, dans des activitĂ©s de services, prestations intellectuelles, industrie, bĂątiment, agro-alimentaire, transport, internet
 Nous sommes capables d’étudier tous les cas de figure et surtout nous ne voulons pas en Ă©carter. FD : Notre expĂ©rience nous permet d’intervenir sur une large palette de situations et ce, partout en France. Notre diffĂ©rence est notre approche diversifiĂ©e sur l’ensemble des actifs de l’entreprise. Quel message souhaitez-vous laisser Ă  nos lecteurs ? FD : affacturage, reverse factoring, assurancecrĂ©dit, caution, crĂ©dit-bail sont nos thĂšmes de prĂ©dilection. Expertise, transparence, indĂ©pendance, rĂ©activitĂ© et engagement sont nos valeurs. LD : alors n’hĂ©sitez pas : challengez-nous ! ABL Expertise SAS www.abl-expertise.fr

Florent Debled


3 Analyse & Prévention N°12 - DECEMBRE 2014

Coface obtient l’agrĂ©ment d’assurance-crĂ©dit au Maroc et renforce sa position de leader en Afrique InstallĂ© au Maroc depuis 2007, le groupe Coface vient d’obtenir l’agrĂ©ment d’assurance et de rĂ©assurance des autoritĂ©s de rĂ©gulation[1] et dĂ©sormais propose directement aux entreprises marocaines des solutions d’assurance-crĂ©dit. En plus des services de recouvrement et d’information, les entreprises marocaines vont bĂ©nĂ©ficier de l’expertise de Coface dans le domaine de la prĂ©vention et de la protection des risques de crĂ©dit liĂ©s Ă  leurs transactions commerciales, ainsi que du plus grand rĂ©seau international d’assurance-crĂ©dit.

Créations et défaillances des entreprises en France métropolitaine au 3Úme trimestre 2014 (BaromÚtre Creditsafe)

Extrait de la Lettre CODINF de décembre 2014

L’Ile-de-France conserve le peloton de tĂȘte des rĂ©gions les plus crĂ©atrices. Profil du crĂ©ateur d’entreprise : 72% d’hommes avec une moyenne d’ñge de 42 ans. FragilitĂ© constatĂ©e des entreprises de moins de 3 ans. Des crĂ©ations d’entreprise essentiellement en Ile-deFrance et en RhĂŽne-Alpes Au 3Ăšme trimestre 2014, la France comptait 129 000 crĂ©ations d’entreprises, soit 3 000 de plus qu’au 3Ăšme trimestre 2013, d’oĂč une augmentation de 1,8 %. 5,6 % de ces crĂ©ations ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en Ile-de-France, championne des rĂ©gions les plus crĂ©atrices avec 1 700 entreprises nouvelles soit un total de 31 100 entreprises. Suivie par les rĂ©gions RhĂŽne-Alpes et l’Aquitaine respectivement en deuxiĂšme et troisiĂšme positions avec 5,8 % (750 crĂ©ations soit un total de 13 750) et 1,8% (125 crĂ©ations soit un total de 7 055). Les plus fortes progressions ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es en Haute-Normandie avec +12,8% (soit 310 crĂ©ations d’entreprises), ensuite la Basse-Normandie avec +7,5% (soit 150 crĂ©ations d’entreprises) et les Pays de la Loire avec +6,9% (soit 390 crĂ©ations d’entreprises). Le statut d’entreprise individuelle reste le plus demandĂ©, puisque ce dernier reprĂ©sente encore 55% des formes juridiques crĂ©Ă©es. Le taux de crĂ©ation en SociĂ©tĂ©s s’élĂšve Ă  24 % tandis que 22 % des crĂ©ations concernent d’autres formes juridiques.

www.codinf.fr

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Cette nouvelle offre directe Ă©tend la prĂ©sence dĂ©jĂ  forte de Coface en Afrique, oĂč il est premier assureurcrĂ©dit avec un rĂ©seau inĂ©galĂ© d’implantations directes. GrĂące Ă  sa connaissance approfondie des spĂ©cificitĂ©s locales et son service de proximitĂ©, Coface accompagnera encore plus effacement les entreprises marocaines et celles qui exportent dans ce pays dans leur dĂ©veloppement commercial. Les 120 experts dĂ©ployĂ©s au Maroc, en Afrique de l’Ouest et Centrale, sont au service de la croissance des entreprises tant sur leur marchĂ© national qu’à l’export.

Ă  fort potentiel, ce nouvel agrĂ©ment nous permettra d’ĂȘtre encore plus proches des clients pour leur offrir des solutions de dĂ©veloppement adaptĂ©es Ă  leurs besoins, et ce, quelque que soit leur taille. Nos rĂ©centes innovations produits, dont CofaMove et Easyliner bientĂŽt lancĂ© au Maroc, ouvrent Ă  nos clients et prospects locaux des perspectives pour une meilleure gestion du risque. Les multinationales pourront bĂ©nĂ©ficier aussi d’un accĂšs Ă  Coface Global Solutions, une structure unique qui leur est dĂ©diĂ©e», commente Jean-Marc Pillu, directeur gĂ©nĂ©ral de Coface.

«Nous visons l’Afrique, une rĂ©gion hautement stratĂ©gique oĂč Coface maintient son leadership : aujourd’hui Coface est implantĂ© dans 14 pays d’Afrique et consolide ainsi sa place de 1er rĂ©seau panafricain.

A propos de Coface Le groupe Coface, un leader mondial de l’assurance-crĂ©dit, propose aux entreprises du monde entier des solutions pour les protĂ©ger contre le risque de dĂ©faillance financiĂšre de leurs clients, sur leur marchĂ© domestique et Ă  l’export. En 2013, le Groupe, fort de 4 440 collaborateurs,

Le Maroc est le centre de nos ambitions régionales. Sur un marché

Les dĂ©faillances d’entreprise atteignent un niveau record en 2014 Selon Euler HermĂšs, le nombre total des dĂ©faillances attendu en France atteindrait le pic de 63 400 Ă  fin 2014. La construction, secteur clĂ© pesant pour 5% du PIB, reprĂ©sente prĂšs d’un quart des faillites et sa situation semble se dĂ©grader fortement depuis quelques mois.

a enregistrĂ© un chiffre d’affaires consolidĂ© de 1 440 Md€. PrĂ©sent directement ou indirectement dans 98 pays, il sĂ©curise les transactions de plus de 37 000 entreprises dans plus de 200 pays. Chaque trimestre, Coface publie son Ă©valuation du risque pays dans 160 pays, en s’appuyant sur sa connaissance unique du comportement de paiement des entreprises et sur l’expertise de ses 350 arbitres localisĂ©s au plus prĂšs des clients et de leurs dĂ©biteurs. En France, le Groupe gĂšre Ă©galement les garanties publiques Ă  l’exportation pour le compte de l’Etat. www.coface.com [1] BO 6314 en date du 4 dĂ©cembre 2014

AccÚs aux codes séries de la Banque de France


Recouvrement & Contentieux 4 N°12 - DECEMBRE 2014

Les dĂ©lais de paiement, enjeu prioritaire pour la gestion de trĂ©sorerie des PME et ETI Une Ă©tude American Express – Ipsos. ‱ 46% des dirigeants associent aux dĂ©lais de paiement leurs difficultĂ©s de trĂ©sorerie ‱ 2/3 des chefs d’entreprise rencontrent rĂ©guliĂšrement des retards de paiement clients ‱ Pour 8 dirigeants sur 10, ces retards ont eu un impact important sur la santĂ© de l’entreprise ‱ 6 jours de moins sur les dĂ©lais de paiement clients suffiraient Ă  Ă©viter ces problĂšmes de trĂ©sorerie A l’occasion du congrĂšs Financium, qui se tient les 9 et 10 dĂ©cembre, American Express rĂ©vĂšle les rĂ©sultats de sa nouvelle Ă©tude menĂ©e avec Ipsos, sur l’impact des dĂ©lais de paiement sur la gestion des PME et ETI. Les rĂ©sultats rĂ©vĂšlent en effet que le niveau de trĂ©sorerie et les dĂ©lais de paiement reprĂ©sentent deux indicateurs prioritaires dans la gestion de l’activitĂ© des dirigeants. Ils sont d’ailleurs 2/3 Ă  avoir connu rĂ©guliĂšrement des retards de paiement clients sur les 12 derniers mois. Pourtant, les dirigeants estiment qu’un gain de 6 jours seulement dans

les dĂ©lais de paiement clients serait suffisant pour palier ces problĂ©matiques de trĂ©sorerie. Cliquez sur l’image pour l’afficher entierement :

Mentions lĂ©gales Editeur : Alter IT Sarl BP 19 F - 74350 Cruseilles Direction : Laurent Leloup Internet : www.finyear.com Abonnement : gratuit Frequence de publication : mensuelle (11 numĂ©ros par an) Conception, graphisme et mise en page : Pierre Leloup Internet : www.leloup.graphics PublicitĂ© : publicite(at)finyear.com Les noms citĂ©s dans cette publication sont des marques dĂ©posĂ©es ou des marques commerciales appartenant Ă  leurs propriĂ©taires respectifs. Les droits d’auteur de cette publication sont rĂ©servĂ©s pour l’éditeur. Il est donc protĂ©gĂ© par les lois internationales sur le droit d’auteur et la protection de la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Il est strictement interdit de le reproduire,dans sa forme ou son contenu, totalement ou partiellement, sans un accord Ă©crit du responsable Ă©ditorial. La loi du 11 Mars 1957, n’autorisant, au terme des alinĂ©as 2 et 3 de l’article 4, d’une part, que « les copies ou reproductions strictement rĂ©servĂ©es Ă  l’usage privĂ© du copiste et non destinĂ©es Ă  une utilisation collective « et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute reprĂ©sentation ou reproduction, intĂ©grale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinĂ©a premier de l’article 40). Cette reprĂ©sentation ou reproduction, constituerait donc une contrefaçon sanctionnĂ©e par les articles 425 et suivants du Code PĂ©nal. Les informations contenues dans cette publication sont publiĂ©es avec autant de prĂ©cision et de prudence appropriĂ©es que possible. Cependant, toutes les informations et articles sont publiĂ©s «tels quels», sans garantie d‘exhaustivitĂ©, de l‘exactitude, de l‘actualitĂ© ou des rĂ©sultats obtenus Ă  partir de l’utilisation de ces informations, et sans garantie d‘aucune sorte, expresse ou implicite, y compris, mais non limitĂ© aux garanties de performance et d‘adĂ©quation Ă  un usage particulier. En aucun cas, „Le Credit Manager“, „Finyear“, ses rĂ©dacteurs, photographes, partenaires associĂ©s, leurs agents ou employĂ©s ne seront responsables envers vous ou quiconque pour toute dĂ©cision ou action prises en se fondant sur les informations contenues dans cette publication ou pour les dommages spĂ©ciaux ou autres dommages similaires, mĂȘme en cas d’avertissement de la possibilitĂ©. Copyright Finyear 2013-2014.

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5 Recouvrement & Contentieux N°12 - DECEMBRE 2014

À fin septembre 2014, le nombre de dĂ©faillances augmente de 1,0 % sur 12 mois Les dĂ©faillances d’entreprise - mise en ligne le 10 dĂ©cembre 2014 par la Banque de France. ‱ A fin septembre, le cumul annuel du nombre de dĂ©faillances s’est Ă©levĂ© Ă  63 322, soit une hausse de + 1,0 % par rapport Ă  septembre 2013. Ce cumul baisse une nouvelle fois dans l’industrie et croĂźt dĂ©sormais moins vite qu’au cours des derniers mois dans la majoritĂ© des autres secteurs. ‱ Les dĂ©faillances cumulĂ©es progressent encore de 1,3 % chez les microentreprises, mais reculent dans toutes les autres catĂ©gories d’entreprises (-4,3 % pour les autres PME et -11,4 % pour les ETI et grandes entreprises). ‱ Les encours de crĂ©dits associĂ©s aux dĂ©faillances reprĂ©sentent environ 0,5 % du total des

encours de crédit déclarés au Service central des Risques de la Banque de France.

Contentia dĂ©croche le label ResponsabilitĂ© Sociale de la Relation Client Le comitĂ© de labellisation de l’INRC (Institut National de la Relation Client) vient de dĂ©cerner le label « ResponsabilitĂ© Sociale de la Relation Client » Ă  Contentia. Historiquement octroyĂ© aux centres de relation client, le label Ă©volue cette annĂ©e sous l’impulsion de l’INRC qui a fait le choix de labelliser Contentia, acteur majeur du recouvrement de crĂ©ances. « C’est une vĂ©ritable reconnaissance de notre mĂ©tier. Nous nous positionnons depuis de nombreuses annĂ©es comme un vĂ©ritable centre de relation clients-dĂ©biteurs Ă  forte valeur ajoutĂ©e. Notre mission est d’apporter Ă  nos clients-crĂ©anciers les meilleures solutions pour recouvrer leurs impayĂ©s tout en prĂ©servant leurs relations commerciales et leur image de marque. Notre philosophie dans la conduite des affaires est simple : entretenir une relation de confiance et agir de maniĂšre responsable en respectant toutes les parties prenantes. Le label c’est donc un engagement Ă  poursuivre notre approche responsable du recouvrement de crĂ©ances afin de garantir un haut niveau de satisfaction Ă  nos collaborateurs, Ă  nos clients-crĂ©anciers et Ă 

leurs clients-dĂ©biteurs ; c’est un vĂ©ritable projet d’entreprise » analyse SĂ©bastien Dirand, Directeur GĂ©nĂ©ral de Contentia. CrĂ©Ă© en 2004, le label a pour objectif de reconnaĂźtre et distinguer les entreprises qui respectent dans leur Relation Client, un code de bonne conduite sociale en termes de gestion RH, de dialogue social, d’engagement sociĂ©tal, de pratiques commerciales, de respect de l’environnement et de modes de gouvernance. Il est dĂ©livrĂ© pour une durĂ©e de 3 ans par un comitĂ© paritaire qui statue sur la base de la prĂ©sentation des conclusions d’un audit rĂ©alisĂ© par l’AFNOR certification. « Ce label est une rĂ©compense pour l’ensemble de nos collaborateurs qui sont investis au quotidien pour offrir le

meilleur du recouvrement. C’est une reconnaissance des valeurs sur lesquelles l’entreprise s’est construite et qui donnent une large place Ă  l’humain. Cela se traduit notamment par des pratiques RH de qualitĂ©, un dialogue social constructif et une Ă©thique forte dans nos pratiques Ă  l’égard des clients dĂ©biteurs. Ce socle de valeurs partagĂ©es par l’ensemble des collaborateurs est porteur de sens et a une rĂ©percussion indĂ©niablement positive sur la maniĂšre dont ils exercent leur mĂ©tier et entretiennent une relation de qualitĂ© avec les clients dĂ©biteurs » se rĂ©jouit ValĂ©rie Pluvinage, Directrice des Ressources Humaines. contentia.fr AccĂšs aux codes sĂ©ries de la Banque de France

Fitch confirme la notation AA- de Coface L’agence de notation Fitch Ratings a publiĂ© ce lundi 15 dĂ©cembre un communiquĂ© de presse dans lequel elle confirme la note de soliditĂ© financiĂšre (Insurer Financial Strength - IFS) de Coface : ‘AA-’ avec une perspective stable. Dans son communiquĂ©, Fitch souligne que son opinion favorable demeure confortĂ©e par : ‱ le trĂšs bon positionnement de Coface sur le marchĂ© de l’assurance-crĂ©dit, ‱ l’excellente solvabilitĂ© du Groupe ‱ et sa politique d’investissement prudente. L’agence de notation fait Ă©galement valoir que les rĂ©sultats techniques solides de Coface reposent sur une discipline constante en matiĂšre de gestion des risques. Lire la suite : ici

L’innovation au cƓur de l’optimisation du Recouvrement et de la maĂźtrise du Risque Client de La Provence Afin d’optimiser le taux de recouvrement des crĂ©ances, maĂźtriser les coĂ»ts financiers d’affacturage et amĂ©liorer le suivi du portefeuille client, le quotidien rĂ©gional s’appuie sur les « bonnes pratiques » de l’intĂ©grateur FINOPSYS et la solution logicielle de gestion du poste client, ELOFICASH. Face Ă  l’allongement du dĂ©lai moyen de paiement des clients (DSO) pour le rĂšglement des publicitĂ©s et des annonces, le Service de Recouvrement du Groupe La Provence, dĂ©cide Ă  l’automne 2013 de se rĂ©inventer, en se dotant d’une organisation, de mĂ©thodes et d’outil performants. Lire la suite ici


Recouvrement & Contentieux 6 N°12 - DECEMBRE 2014

Le Groupe Coface annonce son intĂ©gration Ă  l’indice SBF 120 Le Groupe Coface, l’un des leaders mondiaux de l’assurance-crĂ©dit, a le plaisir d’annoncer son entrĂ©e dans l’indice SBF 120, conformĂ©ment Ă  la dĂ©cision prise par le Conseil Scientifique des Indices d’Euronext Paris. Cette dĂ©cision prendra effet lundi 22 dĂ©cembre, Ă  l’ouverture des marchĂ©s. Le SBF 120 est un des indices phares de la Bourse de Paris. Il regroupe les 120 premiĂšres valeurs cotĂ©es sur Euronext Paris en termes de liquiditĂ© et de capitalisation boursiĂšre. Lire la suite : ici

DĂ©faillances d’entreprises : une diminution limitĂ©e Le nombre de dĂ©faillances d’entreprises Ă  fin octobre, sur les 12 derniers mois, est de 63 002 cas, en baisse de 0,9% par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode 2013.Depuis 2010, octobre, mois historiquement sinistrĂ©e, n’avait pas enregistrĂ© un niveau si bas. La rĂ©sistance de la consommation des mĂ©nages et la restructuration de certains secteurs soutiennent cette embellie, dans un contexte encore fragile. On remarque cependant une certaine mutation du type d’entreprises dĂ©faillantes. Une nouvelle rĂ©duction du nombre de dĂ©faillances françaises en 2015 est attendue, mais seulement modeste. Cette lĂ©gĂšre baisse a Ă©tĂ© portĂ©e par plusieurs facteurs. La consommation privĂ©e rĂ©siste ces derniers mois: malgrĂ© une augmentation continue du chĂŽmage, elle augmente de 0,6% au troisiĂšme trimestre 2014 en a/a. Lire la suite ici

Le nombre de dĂ©faillances restera Ă©levĂ© malgrĂ© une amĂ©lioration prĂ©vue de la croissance Ă©conomique Le nombre de dĂ©faillances dans de nombreux pays d’Europe devrait rester, en 2014 et en 2015, bien au-dessus des niveaux de 2007 selon Atradius Credit Insurance N.V. Les perspectives Ă©conomiques mondiales se sont en effet, dĂ©tĂ©riorĂ©es au cours des six derniers mois. Le rythme de la croissance dans la Zone Euro et en Chine a Ă©tĂ© plus faible que prĂ©vu et l’intensification des crises gĂ©opolitiques concernant la Russie et la poussĂ©e de l’EI au Moyen-Orient ont fragilisĂ© la confiance internationale. Les perspectives de dĂ©but 2014 ont Ă©tĂ© attĂ©nuĂ©es principalement par une performance dĂ©cevante dans la Zone Euro. Des dĂ©sĂ©quilibres structurels persistants et une faible inflation ont ralenti la croissance et montrent la fragilitĂ© de la reprise Ă©conomique dans la zone euro. MalgrĂ© une lĂ©gĂšre amĂ©lioration de la croissance en 2014, le nombre de dĂ©faillances a augmentĂ© en France, en Italie et en GrĂšce, et le taux moyen de dĂ©faillances pour la Zone Euro reste deux fois plus Ă©levĂ© que celui de 2007. Dans les autres pays pĂ©riphĂ©riques, ce chiffre reste plus de 3,5 fois plus Ă©levĂ© que les niveaux de 2007. Les marchĂ©s Ă©mergents devraient Ă©galement connaĂźtre une augmentation des dĂ©faillances. La sortie de capitaux, les prix des produits de base plus faibles et une croissance lente sur les marchĂ©s avancĂ©s ralentissent la croissance Ă©conomique, et exercent ainsi une pression vers le haut sur le taux de faillite. Les perspectives Ă©conomiques pour l’AmĂ©rique Latine se sont dĂ©tĂ©riorĂ©es de maniĂšre significative, car il est prĂ©vu que l’économie du BrĂ©sil, la plus importante de la rĂ©gion, stagne. Enfin, la croissance Ă©conomique en Chine commence Ă  ralentir,

ce qui devrait provoquer une augmentation des dĂ©faillances. Les performances Ă©conomiques aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie accĂ©lĂšrent la croissance mondiale. Les États-Unis connaissent une forte reprise Ă©conomique. Par consĂ©quent, le nombre de faillites d’entreprises aux États-Unis a chutĂ© au cours des derniĂšres annĂ©es. Une amĂ©lioration du taux de dĂ©faillances n’est pas prĂ©vue en 2015. La reprise au RoyaumeUni progresse Ă©galement et les dĂ©faillances devraient diminuer de 3%. Comme pour les ÉtatsUnis, il est prĂ©vu que le niveau de dĂ©faillance au RoyaumeUni reste stable. Les taux de dĂ©faillance aux États-Unis et au Royaume-Uni restent 5% et 16% plus Ă©levĂ©s qu’en 2007. John LoriĂ©, Chef Économiste pour Atradius commente : «La performance Ă©conomique mondiale a Ă©tĂ© dĂ©cevante en 2014 avec une croissance plus faible que prĂ©vu et des dĂ©faillances qui ont diminuĂ© dans la plupart des marchĂ©s, mais restent Ă  des niveaux Ă©levĂ©s et supĂ©rieurs Ă  ceux d’avant la crise. Alors que la reprise Ă©conomique aux États-Unis et au RoyaumeUni s’est poursuivie, l’économie de la Zone Euro a Ă©chouĂ©

en raison des vulnĂ©rabilitĂ©s structurelles persistantes et de la faible inflation qui ont affaibli la reprise. Les marchĂ©s Ă©mergents renvoient une image contrastĂ©e, avec l’AmĂ©rique Latine et l’Europe de l’Est qui connaissent une croissance plus lente, mais l’expansion Ă©conomique de l’Asie reste forte. La rĂ©duction de la croissance dans l’économie mondiale crĂ©e un environnement commercial mondial difficile et une pression vers le haut sur le nombre de faillites d’entreprises, ce qui nous conduit Ă  anticiper une stagnation des niveaux de dĂ©faillances sur la plupart des marchĂ©s en 2015». À propos d’Atradius Le groupe Atradius propose des solutions d’assurancecrĂ©dit, de cautionnement et de recouvrement dans le monde entier, Ă  travers plus de 160 bureaux dans 50 pays. Atradius met Ă  la disposition de ses clients une information sur la solvabilitĂ© de 100 millions d’entreprises dans le monde. Ses solutions permettent aux entreprises de se protĂ©ger sur le marchĂ© domestique et Ă  l’international contre le risque d’impayĂ©s liĂ© Ă  la vente de produits et de services Ă  crĂ©dit. atradius.com



Lettre éditée par Finyear N°06 - NOVEMBRE/DECEMBRE 2014

Sommaire Fusions/acquisitions 2 CMS et Mergermarket publient la deuxiĂšme Ă©dition de l’European M&A Outlook 2 Sondage Drooms sur les transactions M&A : d’importantes lacunes en Europe liĂ©es Ă  la protection des donnĂ©es 2 Etude AFIC/Grant Thornton: ActivitĂ© du capital investissement au 1er semestre 2014 2 L’activitĂ© du private equity et du capital investissement(01/12 – 12/12) 3 Indice Argos Mid-Market septembre 2014 : Repli de l’Indice Argos Mid-Market dans un marchĂ© M&A en croissance

Capital Investissement RĂ©capitulatif des levĂ©es de fonds (01/12 – 12/12)

3

Recrutement 4 Nominations

Bourse PME Finance, en association avec Morningstar, présente le Futur40, premier palmarÚs des sociétés françaises de croissance cotées en Bourse

4


2 Fusions/acquisitions N°06 - NOVEMBRE/DECEMBRE 2014

CMS et Mergermarket publient la deuxiĂšme Ă©dition de l’European M&A Outlook L’étude menĂ©e par le cabinet d’avocats international CMS et Mergermarket auprĂšs de 225 dirigeants d’entreprises opĂ©rant en Europe rĂ©vĂšle que ces derniers sont plus optimistes vis-Ă -vis du marchĂ© europĂ©en des fusions-acquisitions qu’ils ne l’étaient un an auparavant. Deux tiers des sondĂ©s prĂ©voient une hausse des fusions-acquisitions et 11 % des personnes interrogĂ©es tablent sur une

forte augmentation, contre respectivement 47 % et seulement 1 % en 2013. Les acteurs du marchĂ© des fusions-acquisitions sont beaucoup plus confiants quant Ă  la reprise Ă©conomique en Europe et la plupart d’entre eux estiment que le pire est passĂ©. L’étude complĂšte : http://www.finactu.fr/ cms-publie-deuxieme-edition-cms-european-outlook/

Sondage Drooms sur les transactions M&A : d’importantes lacunes en Europe liĂ©es Ă  la protection des donnĂ©es Drooms, leader europĂ©en de la dataroom Ă©lectronique, a menĂ© un sondage auprĂšs de spĂ©cialistes europĂ©ens du domaine M&A et les chiffres qui en ressortent sont alarmants.

seraient pas du tout dans 5% des cas. Des résultats qui contrastent avec le fait que 88% des entreprises interrogées considÚrent la confidentialité des données comme essentielle.

En effet, dans plus de la moitié (55%) des transactions M&A réalisées en Europe, les exigences européennes en matiÚre de protection des données ne seraient que partiellement respectées, et ne le

Les résultats du sondage : http://www. finactu.fr/sondage-drooms-sur-lestransactions-ma-dimportantes-lacunesen-europe-liees-la-protection-desdonnees/

Etude AFIC/Grant Thornton: ActivitĂ© du capital investissement au 1er semestre 2014 L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) et Grant Thornton prĂ©sentent aujourd’hui les rĂ©sultats des statistiques professionnelles sur l’activitĂ© des acteurs français du capital-investissement au 1er semestre 2014. ‱ Au 1er semestre 2014, les investissements sont en net rebond, tant en montants qu’en nombre d’entreprises accompagnĂ©es : 3,6 Md€ ont Ă©tĂ© investis (+39% / S1 2013) dans 895 entreprises (+17% / S1 2013, +8% / moyenne depuis 2006-2013). ‱ Au 1er semestre 2014, 3,6 Md€ de capitaux ont Ă©tĂ© levĂ©s par les acteurs français du capital-investissement. ‱ Le marchĂ© des sorties affiche un double record au 1er semestre 2014, avec 563 cessions de participations, pour un montant de 3,6 Md€ en valeur historique. http://www.finactu.fr/etude-aficgrantthornton-activite-du-capital-investissementau-1er-semestre-2014/

L’activitĂ© du private equity et du capital investissement (01/12 – 12/12) Entreprise

Secteur/activités

Opération

Fonds

Thomson Vidéo Networks

Fabrication de systÚmes de compression de signaux vidéo Mécatronique

Prise de participation (49%)

Investisseurs : WINCH Capital 3 (EDRiP), CMCCIC Private Debt

Prise de participation minoritaire

FrogPubs

Exploitation de bars/restaurants

A2iA

Edition logiciel

Prise de participation minoritaire MBO

Investisseurs :Crédit Agricole des Savoie, Fonds Arve Industries Capital, Crédit Agricole Alpes Développement (C2AD), BNP Paribas Développement Sortant : FMEA, Expansinvest, ILP Investisseurs : Amundi Private Equity Funds Sortant : Ciclad Investisseurs : Cabestan Capital (EDRiP), Bpifrance

Savoy International

CA / Montant transaction CA : 100 M$

CA : 93 M€

CA : 16 M€

CA : 10 M€


Fusions/acquisitions 3 N°06 - NOVEMBRE/DECEMBRE 2014

Indice Argos Mid-Market septembre 2014 : Repli de l’Indice Argos MidMarket dans un marchĂ© M&A en croissance

Mentions lĂ©gales Editeur : Alter IT Sarl - BP 19 – F. 74350 Cruseilles Direction : Laurent Leloup Internet : www.finyear.com Abonnement : gratuit FrĂ©quence de publication : mensuelle (11 numĂ©ros par an) Co-rĂ©daction : Mathieu PERASTE - FinActu Internet : www.finactu.fr

L’Indice Argos Mid-Market enregistre un repli au 3Ăšme trimestre Ă  8,0x l’EBITDA historique alors que l’activitĂ© M&A est en progression en volume et en valeur. Les multiples de valorisation des entreprises de taille moyenne non cotĂ©es de la zone euro connaissent une baisse de plus de 7% ce trimestre, passant de 8,6x Ă  8,0x l’EBITDA historique. Cette baisse est liĂ©e Ă  la chute des multiples payĂ©s par les acquĂ©reurs industriels Ă  7,9x l’EBITDA (-11% par rapport au 2Ăšme trimestre), consĂ©quence de la correction des marchĂ©s actions au 3Ăšme trimestre et des perspectives nĂ©gatives pesant sur la zone euro – croissance nulle, risque de dĂ©flation et incertitudes gĂ©opolitiques – qui ont alimentĂ© la dĂ©fiance des investisseurs.

Ce repli intervient cependant dans un contexte d’activitĂ© M&A en lĂ©gĂšre progression (+6% en volume et +20% en valeur par rapport au 2Ăšme trimestre), portĂ©e notamment par l’augmentation de 10% du nombre d’opĂ©rations de capital transmission. Bien que l’activitĂ© soit soutenue par quelques opĂ©rations d’envergure, elle reste cependant en deçà de son niveau de 2010-2011, et ne traduit pas, dans les mĂȘmes proportions, la reprise de l’activitĂ© M&A en Europe. L’éude complĂšte : http://www.finactu.fr/ indice-argos-mid-market-septembre-2014repli-lindice-argos-mid-market-marche-encroissance/

Capital Investissement

Conception, graphisme et mise en page : Pierre Leloup Internet : www.leloup.graphics PublicitĂ© : publicite(at)finyear.com Les noms citĂ©s dans cette publication sont des marques dĂ©posĂ©es ou des marques commerciales appartenant Ă  leurs propriĂ©taires respectifs. Les droits d’auteur de cette publication sont rĂ©servĂ©s pour l’éditeur. Il est donc protĂ©gĂ© par les lois internationales sur le droit d’auteur et la protection de la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Il est strictement interdit de le reproduire,dans sa forme ou son contenu, totalement ou partiellement, sans un accord Ă©crit du responsable Ă©ditorial. La loi du 11 Mars 1957, n’autorisant, au terme des alinĂ©as 2 et 3 de l’article 4, d’une part, que « les copies ou reproductions strictement rĂ©servĂ©es Ă  l’usage privĂ© du copiste et non destinĂ©es Ă  une utilisation collective « et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute reprĂ©sentation ou reproduction, intĂ©grale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinĂ©a premier de l’article 40). Cette reprĂ©sentation ou reproduction,constituerait donc une contrefaçon sanctionnĂ©e par les articles 425 et suivants du Code PĂ©nal. Les informations contenues dans cette publication sont publiĂ©es avec autant de prĂ©cision et de prudence appropriĂ©es que possible. Cependant, toutes les informations et articles sont publiĂ©s «tels quels», sans garantie d‘exhaustivitĂ©, de l‘exactitude, de l‘actualitĂ© ou des rĂ©sultats obtenus Ă  partir de l’utilisation de ces informations, et sans garantie d‘aucune sorte, expresse ou implicite, y compris, mais non limitĂ© aux garanties de performance et d‘adĂ©quation Ă  un usage particulier. En aucun cas, „Le Capital Investisseur“, „Finyear“, ses rĂ©dacteurs, photographes, partenaires associĂ©s, leurs agents ou employĂ©s ne seront responsables envers vous ou quiconque pourtoute dĂ©cision ou action prises en se fondant sur les informations contenues dans cette publication ou pourles dommages spĂ©ciaux ou autres dommages similaires, mĂȘme en cas d’avertissement de la possibilitĂ©. Copyright Finyear 2013-2014.

RĂ©capitulatif des levĂ©es de fonds (01/12 – 12/12) Entreprise Capitaine Train Graitec iHOL Explore

Secteur/activités Distributeur de billets de train Edition logiciel Traitement et la valorisation des déchets Edition logiciel

Snapcar Energie Perspective Shift Technology

Edition application mobile rĂ©novation de l’habitat Edition logiciel

2Spark BeAM InFlectis Bioscience

Edition logiciel Constructeur europĂ©en d’imprimantes 3 D Biotechnologie

wezzoo

Internet

PASOLO.com

Internet

Investisseurs Alven Capital Isatis Capital Midi Capital BPI France Investissement Business angels MGEN, fondateurs Iris Capital, Elaia Partners. Non communiqué Industriels

Montant 5,5 M€ 2,5 M€ 2,3 M€ 2 M€

GO CAPITAL, société Participations Besançon COVEA Next, Fred & Farid Digital Investment Fund, business angels Non communiqué

1 M€

2 M€ 1,83 M€ 1,4 M€ 1 M€ 1 M€

500,000 €

300,000 €


4 Recrutement N°06 - NOVEMBRE/DECEMBRE 2014

Nominations E Vivien & Associés renforce la pratique corporate et M&A avec la nomination de Louise Rials E Yannick Piette devient associé du bureau parisien de Weil Gotshal & Manges LLP E Pierre-Arnoux Mayoly rejoint le bureau parisien de Curtis Mallet-Prevost, Colt & Mosle LLP, en qualité de Counsel

E Vincent Baillin rejoint eCap Partners en tant que chargĂ© d’affaires

E NiXEN Partners nomme Anne-Laure Mougenot comme Directeur

E Annie David rejoint les Ă©quipes d’AxTen

E ElaĂŻs Capital annonce la nomination de SĂ©bastien Beth comme Directeur d’investissement

E Archers annonce l’arrivĂ©e d’un nouvel associĂ© au sein de son pĂŽle CorporateCapital Investissement E Industries & Finances recrute Edouard Thomazeau comme Directeur AssociĂ©

Bourse

PME Finance, en association avec Morningstar, prĂ©sente le Futur40, premier palmarĂšs des sociĂ©tĂ©s françaises de croissance cotĂ©es en Bourse A l’occasion du salon Actionaria, PME Finance dĂ©voile la premiĂšre Ă©dition du Futur40. Etabli en association avec Morningstar, ce palmarĂšs met Ă  l’honneur 40 PME et ETI françaises cotĂ©es en Bourse qui prĂ©sentent un fort taux de croissance. Quelles sont les sociĂ©tĂ©s de la Bourse de Paris qui prĂ©sentent la plus forte croissance Ă©conomique ? Peu de gens savent rĂ©pondre Ă  brĂ»le-pourpoint Ă  cette question. Pour une raison simple : la plupart des sociĂ©tĂ©s de croissance sur la place de Paris sont souvent des PME et parfois des ETI, gĂ©nĂ©ralement peu suivies par les analystes. Or, Ă  l’heure oĂč la morositĂ© Ă©conomique marque les esprits plus que de raison, il est essentiel de donner un coup de projecteur sur

ces entreprises dynamisme.

caractérisées

par

le

Dans une approche rĂ©solument positive, la premiĂšre Ă©dition de ce palmarĂšs permet de tirer plusieurs enseignements : ‱ sur l’économie française : Combien de sociĂ©tĂ©s de croissance se dĂ©veloppent sur la cote de Paris, et donc en France ? Quels secteurs sont les plus dynamiques ? Existe-t-il une corrĂ©lation

entre taille et croissance, valeur et croissance, RSE et croissance
 ? ‱ sur la finance : Comment soutenir la croissance ? Quels sont les bĂ©nĂ©fices et les inconvĂ©nients de la cotation Ă  Paris ? Le rapport complet : http://www.finactu. fr/pme-finance-en-association-avecmorningstar-presente-le-futur40premier-palmares-des-societesfrancaises-de-croissance-cotees-enbourse/



Lettre mensuelle éditée par Finyear N°10 - DECEMBRE 2014

Sommaire

2 Priorités 2015 financiers

des

Directeurs

3 Le CFO devient l’architecte de la valeur de l’entreprise

5 (Big) data - OĂč en sont les entreprises françaises ?

Finance 2 PrioritĂ©s 2015 des Directeurs financiers 3 Le CFO devient l’architecte de la valeur de l’entreprise 4 Reporting extra-financier : Comment accompagner les entreprises dans la mise en place d’outils de suivi de leur dĂ©marche RSE ?

4 L’insĂ©curitĂ© et la complexitĂ© fiscales continuent de prĂ©occuper les tax directors belges 4 CFOs Rate U.S. Economy at Highest Level Since Recession 5 Croissance du crowdfunding en France (infographie)

Technologie (Big) data - OĂč en sont les entreprises françaises ?

6

Anaplan, la seule et unique solution de planning active et éprouvée du marché

7

Infosys migre vers SAPÂź Business Suite powered by SAP HANAÂź

7

Collaboration entre Samsung et SAP : vers la mise au point de solutions d’entreprise innovantes pour les appareils mobiles et portables dans les industries clĂ©s

8

Infosys migre vers SAPÂź Business Suite powered by SAP HANAÂź

8

Capital Humain 9 Belgacom : Sandrine Dufour succĂšdera Ă  Ray Stewart au poste de CFO 9 Plus que de votre salaire, votre bien-ĂȘtre au travail dĂ©pend des compĂ©tences de votre manager 10 France | Nominations leaders finance - 1er au 15 dĂ©cembre 2014 10 fifty-five nomme Fabrice Dumas au poste de Directeur Administratif et Financier 10 Julien Garnier Directeur financier de la Banque RhĂŽne-Alpes


Finance 2 N°10 - DECEMBRE 2014

PrioritĂ©s 2015 des Directeurs financiers Le digital n’est toujours pas la prioritĂ© des Directeurs financiers - 62% des Directeurs financiers ne sont pas sereins pour l’annĂ©e 2015. L’étude « PrioritĂ©s 2015 du directeur financier » du cabinet d’audit et de conseil PwC rĂ©vĂšle que le digital n’est pas une prĂ©occupation majeure : seul 1 directeur financier sur 2 considĂšre que le digital a un impact important sur son entreprise. Si, Ă©tonnamment, les prioritĂ©s des Directeurs financiers varient peu par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre, on constate trois tendances nouvelles pour 2015 : les investissements qui redĂ©marrent mais de façon prudente ; le digital qui est encore perçu de façon trĂšs informatique ; et la hausse de la cybercriminalitĂ© qui se poursuit alors mĂȘme que les Directeurs financiers affichent une relative confiance.

Selon Ludovic de Beauvoir, AssociĂ© PwC responsable de l’activitĂ© Consulting, « On ne peut que s’étonner que la thĂ©matique « Evolution de la Fonction Finance » n’apparaisse qu’en cinquiĂšme position, alors mĂȘme que les questions relatives aux compĂ©tences et Ă  l’usage des technologies sont de nature Ă  permettre des gains en agilitĂ© et la mise en place d’approches davantage tournĂ©es vers le business. » Investissements : l’innovation et le dĂ©veloppement de produits sont prioritaires


Autre enseignement : 62% des Directeurs financiers expriment leur inquiĂ©tude pour l’annĂ©e Ă  venir. PrioritĂ©s 2015 : la gestion prĂ©visionnelle en tĂȘte cliquez sur l’image pour voir en taille rĂ©elle

D’aprĂšs l’étude de PwC, les Directeurs financiers admettent vouloir investir pour amĂ©liorer la productivitĂ© et la flexibilitĂ© de l’entreprise, mais sans prendre de risques financiers.

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Etonnamment, la gestion prĂ©visionnelle est toujours la premiĂšre prioritĂ© des Directeurs financiers pour 2015. PrioritĂ© depuis trois ans que dure l’enquĂȘte, il est Ă©tonnant que les diffĂ©rents efforts n’aient pas encore assez portĂ© leurs fruits pour que cette prioritĂ© se rĂ©vĂšle moins prĂ©gnante. Les Directeurs financiers s’inquiĂštent en effet de la lourdeur des processus prĂ©visionnels actuels au regard du contexte Ă©conomique incertain, qui exige pourtant rapiditĂ© et agilitĂ©. Le manque d’implication des opĂ©rationnels et la qualitĂ© insuffisante des donnĂ©es prĂ©visionnelles remontĂ©es sont pointĂ©es du doigt. La communication de ces prĂ©visions, en interne comme en externe, est Ă©galement perçue comme un exercice complexe, perfectible, et insuffisamment coordonnĂ© avec la stratĂ©gie. Les Directeurs financiers regrettent aussi passer encore trop de temps Ă  la collecte de donnĂ©es, au dĂ©triment de l’analyse. Viennent ensuite la performance et la maĂźtrise des risques, 2nde prioritĂ© pour 2015. Les Directeurs financiers sont 23% Ă  souhaiter focaliser leur Ă©nergie sur la fiabilisation des donnĂ©es et l’amĂ©lioration de la pertinence des indicateurs de gestion.

Ainsi, les Directeurs financiers souhaitent d’abord investir dans l’innovation et le dĂ©veloppement des produits (25%), devant la formation et le dĂ©veloppement des compĂ©tences (17%) et la croissance externe (12%). D’aprĂšs Ludovic de Beauvoir, « l’investissement reste toutefois un sujet que les entreprises abordent avec beaucoup de prudence pour 2015. Au regard des risques liĂ©s Ă  l’instabilitĂ© Ă©conomique et aux rĂ©formes rĂ©glementaires, l’endettement n’est pas privilĂ©giĂ©. » 
 alors que le digital reste encore trĂšs en retrait Seuls 55% des Directeurs financiers jugent

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que l’impact du digital sur leur entreprise est important. La dĂ©matĂ©rialisation des processus (comptabilitĂ© fournisseurs et clients) est le premier axe de digitalisation des entreprises, bien devant la nomination d’un chef de projet transformation

digitale ou Ă©quivalent (31%), la mobilitĂ© (30%) ou le cloud (27%). Ludovic de Beauvoir estime que « Cette perception est en grande partie due Ă  une comprĂ©hension insuffisante de ce que recouvre le concept de « digital », qui est le plus souvent approchĂ© sous un angle exclusivement informatique. Cette vision trĂšs restrictive ignore ainsi les risques « business » (notamment celui de disruption liĂ©e Ă  l’arrivĂ©e de nouveaux acteurs) sur lesquels le Directeur financier devrait ĂȘtre particuliĂšrement sensibilisĂ©, mais Ă©galement les opportunitĂ©s qu’offre le digital dans de nombreux domaines (collaboration, mobilitĂ©, traitement des donnĂ©es
). » En ce qui concerne la dimension « risque » liĂ©e au digital, c’est la sĂ©curitĂ© des donnĂ©es et la cybercriminalitĂ© qui recueillent la majoritĂ© des suffrages (69 %). De maniĂšre surprenante, cette crainte n’entraĂźne pas pour autant une augmentation des moyens pour rĂ©pondre Ă  ce risque. En effet, les trois quarts des rĂ©pondants dĂ©clarent ne pas avoir d’instrument de mesure du phĂ©nomĂšne de fraude et 20% seulement ont prĂ©vu en 2015 d’amĂ©liorer leurs dispositifs dans ce domaine. 62% des Directeurs financiers sont inquiets ou incertains pour l’annĂ©e 2015

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Les Directeurs financiers restent globalement sceptiques pour l’annĂ©e 2015. Ils sont 62% Ă  se dĂ©clarer inquiets en raison des difficultĂ©s Ă©conomiques en Europe ainsi que de l’instabilitĂ© fiscale. 78 % des rĂ©pondants jugent dĂ©favorable l’évolution de l’environnement fiscal en France. Au-delĂ  du poids croissant de la fiscalitĂ© qui pĂ©nalise les entreprises françaises, les contrĂŽles fiscaux sont souvent citĂ©s comme une source de prĂ©occupations par les Directeurs financiers. A propos de l’étude L’étude « PrioritĂ©s 2015 du Directeur Financier » du cabinet d’audit et de conseil PwC a Ă©tĂ© menĂ©e du 19 septembre au 31 octobre 2014 sur la base d’un questionnaire de 56 questions, adressĂ© par la DFCG Ă  ses membres adhĂ©rents et par PwC Ă  ses clients. 391 Directeurs Financiers ont rĂ©pondu cette annĂ©e Ă  l’étude - ils Ă©taient 309 en 2013. Pour aller plus loin tĂ©lĂ©chargez ci-dessous l’étude complĂšte (PDF 47 pages en français) PwC - Etude prioritĂ©s DAF.pdf


3 Finance N°10 - DECEMBRE 2014

Le CFO devient l’architecte de la valeur de l’entreprise D’aprĂšs une nouvelle Ă©tude d’Accenture, les directeurs financiers rencontrent des difficultĂ©s qui sont davantage liĂ©es Ă  des problĂ©matiques internes qu’à des facteurs extĂ©rieurs Ă  l’entreprise. Les directeurs financiers devraient jouer un plus grand rĂŽle dans l’orientation des investissements numĂ©riques. Alors que les dĂ©partements financiers des grandes entreprises ont accompli de rĂ©els progrĂšs dans la gestion des contraintes extĂ©rieures (enjeux rĂ©glementaires et volatilitĂ© notamment) au cours des trois derniĂšres annĂ©es, les directeurs financiers estiment que ce sont les problĂ©matiques internes, et notamment celles liĂ©es Ă  la croissance de l’entreprise, qui constituent pour eux le dĂ©fi le plus important Ă  relever aujourd’hui, indique une nouvelle Ă©tude menĂ©e par Accenture. D’aprĂšs cette Ă©tude intitulĂ©e « The CFO as Architect of Business Value: Delivering Growth and Managing Complexity », les directeurs financiers ont considĂ©rablement progressĂ© dans la gestion des contraintes extĂ©rieures qui pesaient fortement sur les performances de l’entreprise. Ils se dĂ©clarent moins prĂ©occupĂ©s par la rĂ©glementation (39% en 2014 contre 53% en 2011), la volatilitĂ© des marchĂ©s (38% contre 46%) et le besoin de nouvelles compĂ©tences (21% contre 40%). Quatre des cinq principaux dĂ©fis auxquels ils sont confrontĂ©s aujourd’hui sont liĂ©s Ă  des difficultĂ©s internes, comme la nĂ©cessitĂ© de traiter diffĂ©rents environnements et systĂšmes informatiques en place (55%), de rĂ©pondre aux attentes de toutes les parties prenantes de l’entreprise (48%), de gĂ©rer de nouveaux risques liĂ©s au mĂ©tier de l’entreprise (46%) et de soutenir des modĂšles d’exploitation de plus en plus complexes (28%). Cette Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e dans le cadre de l’enquĂȘte « High Performance Finance » d’Accenture, qui s’intĂ©resse Ă  l’évolution du mĂ©tier du directeur financier et de ceux de la fonction Finance au sens large. Conduite Ă  l’échelle mondiale pour la cinquiĂšme fois en 10 ans, cette enquĂȘte a Ă©tĂ© menĂ©e auprĂšs de 600 cadres dirigeants de la fonction Finance et a donnĂ© lieu Ă  des entretiens avec plus de 30 directeurs financiers et d’autres professionnels du monde de la finance. « Compte tenu du ralentissement Ă©conomique, de nombreux directeurs financiers ont Ă©tĂ© contraints de faire face aux difficultĂ©s venues de l’extĂ©rieur sur un mode plus dĂ©fensif. Nous constatons Ă  prĂ©sent qu’ils doivent anticiper de nouvelles sources de difficultĂ©s internes souvent associĂ©es Ă  la croissance et Ă  un niveau Ă©levĂ© de performance de leur entreprise, dĂ©clare Florence Lafforgue, directrice de l’activitĂ© Finance et Pilotage de la performance au sein d’Accenture StratĂ©gie pour la France et le Benelux. Il y aura toujours de nouvelles difficultĂ©s, mais les directeurs financiers les

plus prĂ©voyants savent qu’ils doivent les rĂ©soudre toutes, quelle que soit leur nature, et surtout les considĂ©rer comme de nouvelles possibilitĂ©s de dĂ©veloppement ». L’adoption par les entreprises de nouveaux modĂšles de services ou de services de gestion intĂ©grĂ©s est perçue comme l’un des principaux moyens de rĂ©soudre les difficultĂ©s. Selon l’étude, 56% des entreprises devraient utiliser d’ici deux ans des services aux entreprises allant au-delĂ  de la gestion des tĂąches administratives classiques que propose le modĂšle traditionnel des centres de services partagĂ©s, contre Ă  peine plus de la moitiĂ© (51%) de celles interrogĂ©es aujourd’hui. ParallĂšlement, l’utilisation du modĂšle de services de gestion intĂ©grĂ©s - qui lient les diffĂ©rents processus entre eux afin d’offrir des services de bout-en-bout pour soutenir la stratĂ©gie globale de l’entreprise - devrait ĂȘtre multipliĂ©e par cinq, passant de 4% des entreprises Ă©tudiĂ©es Ă  prĂšs de 20% d’ici deux ans. Le rĂŽle des directeurs financiers s’étend : ils deviennent des « architectes de la valeur de l’entreprise » Selon l’étude, le directeur financier a gagnĂ© en influence, en particulier en raison de son implication dans des activitĂ©s liĂ©es Ă  la transformation et Ă  la croissance de l’entreprise. PrĂšs des trois quarts (73%) des personnes interrogĂ©es indiquent que l’influence des directeurs financiers sur la prise de dĂ©cisions stratĂ©giques s’est intensifiĂ©e depuis deux ans. Soixante pour

cent dĂ©clarent que leur influence sur l’apport d’analyses pertinentes s’est accrue et 61% estiment que leur influence est Ă©galement plus marquĂ©e dans le travail qu’ils effectuent en partenariat avec les diffĂ©rentes fonctions de l’entreprise. En dĂ©pit de cette influence croissance, seule une minoritĂ© des directeurs financiers joue un rĂŽle notable dans la dĂ©finition, la conception et la mise en Ɠuvre des principales activitĂ©s de l’entreprise (hors diminution des coĂ»ts financiers). Ils sont peu nombreux Ă  participer Ă  l’élaboration de la stratĂ©gie de l’entreprise en matiĂšre d’optimisation de la chaĂźne logistique (18%) ou de transformation numĂ©rique (10%). Les directeurs financiers des entreprises trĂšs performantes, c’est-Ă -dire celles qui, selon les critĂšres de la mĂ©thodologie « High Performance Business » d’Accenture, affichent une croissance, une rentabilitĂ©, une longĂ©vitĂ©, une logique et un positionnement sur le marchĂ© supĂ©rieurs Ă  la moyenne, font toutefois exception. Ils ont en effet davantage la possibilitĂ© d’accroĂźtre leur influence dans la planification stratĂ©gique des processus et l’exĂ©cution des plans de transformation de l’entreprise que leurs homologues des entreprises moins performantes. Par exemple, 78% des directeurs financiers de ces entreprises trĂšs performantes ont proposĂ© ou mis en place la rationalisation du modĂšle d’exploitation au cours des deux derniĂšres annĂ©es, contre 67% de ceux des entreprises moins performantes. Lire la suite ici


Finance 4 N°10 - DECEMBRE 2014

EnquĂȘte internationale : Ă©volution des pratiques Corporate Access Kepler Cheuvreux publie les conclusions de son enquĂȘte internationale sur l’évolution des pratiques « Corporate Access ». Depuis prĂšs de deux ans, la Presse financiĂšre internationale s’est largement fait Ă©cho des diverses positions et critiques relatives aux pratiques Corporate Access utilisĂ©es au sein de la sphĂšre des investisseurs institutionnels. En mai 2014, le rĂ©gulateur britannique FCA a officialisĂ© sa position sur les normes applicables dorĂ©navant et a ainsi mis fin au suspense latent, bannissant en particulier l’utilisation des commissions de courtage pour le paiement des services Corporate Access dĂšs le 2 juin 2014. Les nouvelles contraintes s’imposent principalement aux investisseurs UK. NĂ©anmoins, elles ont suscitĂ© beaucoup d’interrogations dans les autres pays et certains investisseurs hors UK ont d’ores et dĂ©jĂ  fait Ă©voluer leurs pratiques, notamment ceux dont une partie des Ă©quipes est basĂ©e Ă  Londres. Cette enquĂȘte rĂ©alisĂ©e par BĂ©nĂ©dicte Thibord, Global Head of SmartConnect Services, est menĂ©e auprĂšs de 120 investisseurs institutionnels et 205 sociĂ©tĂ©s cotĂ©es. L’objectif est de prĂ©senter une vision sur l’évolution des pratiques en matiĂšre de Corporate Access, au moyen des opinions croisĂ©es Ă©mises par les sociĂ©tĂ©s cotĂ©es et les investisseurs institutionnels sur les 2 points suivants : - Comment l’évolution rĂ©glementaire est-elle perçue? - Quels sont les impacts opĂ©rationnels dĂ©jĂ  mis en place ou anticipĂ©s? Lire la suite : ici

Reporting extra-financier : Comment accompagner les entreprises dans la mise en place d’outils de suivi de leur dĂ©marche RSE ? Sybille DESSART, consultante mcÂČi Groupe DĂ©finir la ResponsabilitĂ© SociĂ©tale des Entreprises La ResponsabilitĂ© SociĂ©tale des Entreprises est une dĂ©marche mise en place au sein des sociĂ©tĂ©s permettant d’intĂ©grer dans leurs activitĂ©s des aspects sociaux, environnementaux, Ă©conomiques et plus globalement des enjeux de dĂ©veloppement durable. Un dĂ©cret d’application paru en 2012, de la loi Grenelle 2, assujetti toutes les entreprises de plus de 500 salariĂ©s Ă  rĂ©aliser un rapport RSE annuel. En dĂ©tails, selon l’ISO 26000, la RSE est la « responsabilitĂ© d’une organisation vis-Ă -vis des impacts de ses dĂ©cisions et activitĂ©s sur la sociĂ©tĂ© et sur l’environnement, se traduisant par un comportement Ă©thique et transparent qui : ‱ Contribue au dĂ©veloppement durable ‱ Prend en compte les attentes des parties prenantes (clients/

utilisateurs, employĂ©s/ bĂ©nĂ©voles, fournisseurs/ partenaires, financeurs/ actionnaires, pouvoirs publics, communautĂ©s locales, concurrents, 
) ‱ Respecte les lois en vigueur tout en Ă©tant en cohĂ©rence avec les normes internationales de comportement ‱ Est intĂ©grĂ© dans l’ensemble de l’organisation et mis en Ɠuvre dans ses relations » Mettre en place une dĂ©marche RSE La mise en place d’une dĂ©marche RSE au sein de son entreprise reprĂ©sente un enjeu actuel fort et se dĂ©compose en plusieurs phases : S’outiller pour dĂ©ployer et industrialiser la dĂ©marche DĂšs que toutes les phases amont ont Ă©tĂ© correctement menĂ©es, il est important de pouvoir suivre

de maniĂšre pĂ©renne les actions mises en Ɠuvre et de les mesurer sur le long terme. Ainsi, les entreprises souhaitent de plus en plus s’équiper d’outils de suivi. Quelques Ă©diteurs existent et se partagent ce marchĂ© de niche, trĂšs structurĂ© par la lĂ©gislation nationale et internationale. Ce type de projet se gĂšre comme un projet SI classique, avec la prise en compte des particularitĂ©s liĂ©es au contexte et secteurs des entreprises. La phase la plus importante est la structuration et la cartographie des indicateurs Ă  intĂ©grer dans l’outil : ‱ Processus de collecte, partage et restitution ‱ ModĂšles de donnĂ©es cibles et intĂ©gration dans le SI ‱ DĂ©finition des attributs de chaque indicateur ‱ Mise en place des reportings Sources : legifrance, developpement durable.gouv.fr

L’insĂ©curitĂ© et la complexitĂ© CFOs Rate U.S. fiscales continuent de prĂ©occuper Economy at les tax directors belges Highest Level L’enquĂȘte fiscale europĂ©ene de Deloitte rĂ©vĂšle que Since Recession

l’insĂ©curitĂ© et la complexitĂ© fiscales continuent de ... and CFOs Predict prĂ©occuper les tax directors belges. Deloitte annonce aujourd’hui les rĂ©sultats de son Ă©tude « European Tax Survey – The benefits of stability ». L’enquĂȘte, rĂ©alisĂ©e dans 29 pays, rĂ©sume les observations des « tax directors » des entreprises (multinationales) Ă  propos du climat fiscal qui rĂšgne en Europe et des dĂ©fis auxquels ils sont confrontĂ©s. Voici les principales constatations de l’étude : ‱ Les responsables fiscaux des entreprises europĂ©ennes

souhaitent avant tout un climat fiscal stable, une simplification administrative ainsi qu’une baisse de la pression fiscale et parafiscale sur le travail ; ‱ Un peu plus de la moitiĂ© des personnes interrogĂ©es pensent que le plan d’action de l’OCDE dans le cadre du projet « Base Erosion and Profit Shifting » (BEPS) est important Ă  trĂšs important pour leur entreprise (51%). L’enquĂȘte peut ĂȘtre tĂ©lĂ©chargĂ©e ici (PDF en anglais de 28 pages)

Higher Sales, Expansion and New Full-time Hires According to Bank of America Merrill Lynch 2015 CFO Outlook. «CFOs expect to dedicate more time to activities aligned with growing and protecting their companies. From sales to risk management, healthcare costs to employee retention programs, they are leveraging their broad base of knowledge to influence decisions across their company.» Read more : here


5 Finance N°10 - DECEMBRE 2014

Croissance du crowdfunding en France (infographie) Les 2e Assises de la Finance Participative confirment la croissance du crowdfunding en France. Les 2e Assises de la Finance Participative, organisĂ©es par l’association Financement Participatif France (FPF), se sont tenues aux MinistĂšres de l’Economie et des Finances ce jeudi 11 dĂ©cembre. Ces Assises sont l’occasion de souligner l’essor du crowdfunding en France puisque les Français sont de plus en plus nombreux Ă  contribuer Ă  un projet de financement participatif sur l’une des nombreuses plateformes de don, d’equity ou de prĂȘt qui ont dĂ©sormais vu le jour. Ainsi, selon la premiĂšre vague de l’Observatoire du crowdfunding* rĂ©alisĂ© par le cabinet Adwise en partenariat avec FPF, plus de la moitiĂ© des Français connaissent dĂ©sormais le principe du crowdfunding et ce sont dĂ©jĂ  7% d’entre eux qui ont participĂ© Ă  une opĂ©ration de financement participatif. Ces chiffres sont d’autant plus prometteurs que la majoritĂ© de ceux qui se sont essayĂ©s au crowdfunding souhaitent renouveler l’expĂ©rience dans l’annĂ©e qui vient et que 21% de ceux n’ayant jamais participĂ© souhaitent le faire. Pour 59% des Français, le crowdfunding est ainsi une maniĂšre durable et pĂ©renne de financer l’économie. Afin que cette tendance encourageante se poursuive, il est nĂ©cessaire d’apporter certains amĂ©nagements Ă  la rĂ©glementation en vigueur comme le propose Financement Participatif France. Pour les acteurs du don, il serait notamment trĂšs utile de simplifier l’accĂšs aux collectes en ligne

pour les associations en supprimant les obligations de dĂ©claration prĂ©alable auprĂšs de la PrĂ©fecture. Les plateformes d’equity bĂ©nĂ©ficieraient grandement d’une possible syndication des investisseurs via la crĂ©ation d’une holding qui favoriserait la protection des investisseurs et permettrait un traitement fiscal Ă©gal. Pour les acteurs du prĂȘt, permettre aux personnes morales de prĂȘter elles aussi, en adoptant des limitations diffĂ©rentes de celles des particuliers, contribuerait Ă  l’essor du crowdfunding de prĂȘt en France. Pour Nicolas Lesur, prĂ©sident de FPF : « Le cadre rĂ©glementaire

initial a permis de poser les bases du dĂ©veloppement du financement participatif en France grĂące Ă  une bonne collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs du secteur. En amĂ©liorant progressivement ce cadre juridique Ă  partir des premiers retours d’expĂ©rience, la France se donnera les moyens d’avoir un secteur du crowdfunding dynamique et pĂ©renne et capable de se dĂ©velopper Ă  l’international ». * Etude auprĂšs de 2000 personnes reprĂ©sentatives de la population française sur des critĂšres de sexe, d’ñge, de CSP et de rĂ©gion d’habitation - 1420 octobre 2014 – Adwise

Analyse du marchĂ© de l’investissement en immobilier commercial BoostĂ© par quelques transactions majeures, le marchĂ© de l’immobilier de commerce affiche des performances exceptionnelles Ă  la fin du 3 T 2014. Dans une conjoncture Ă©conomique dĂ©favorable marquĂ©e par la crise, le marchĂ© de l’immobilier d’entreprise affiche un rĂ©sultat exceptionnel, avec un volume total d’investissement de 16 Mds d’Euros pour les trois premiers trimestres 2014, contre une moyenne annuelle de 15,5 Mds d’euros pour l’intĂ©gralitĂ© des trois derniĂšres annĂ©es. Cette performance exceptionnelle est liĂ©e Ă  quelques transactions significatives (Coeur DĂ©fense par Lonestar, la cession de galeries entre KlĂ©pierre et Carrefour et le portefeuille Risanamento), ainsi qu’à des liquiditĂ©s abondantes et des conditions trĂšs favorables d’endettement. En dĂ©pit d’incertitudes liĂ©es Ă  la consommation des mĂ©nages, au marchĂ© locatif et Ă  la loi Pinel, l’immobilier de commerce continue Ă  ĂȘtre perçu comme une « valeur refuge », et enregistre des performances historiques avec un volume d’investissement de 4,0 Mds d’euros au 30 septembre 2014 hors cession d’Unibail Ă  Wereldhave portant sur 6 centres commerciaux et un montant de 850 millions d’euros. Ce chiffre dĂ©passe significativement le volume rĂ©alisĂ© sur l’ensemble des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, (3,3 Mds € en 2011, 3,4 Mds € en 2012 et 3,5 Mds € en 2013). La part de l’immobilier de commerce dans l’immobilier d’entreprise progresse pour atteindre 25 %, contre 23 % en 2012 et 2013. Lire la suite dans le rapport ci-dessous (PDF 13 pages en français) : notedeconjoncture.pdf


Te c h n o l o g i e 6 N°10 - DECEMBRE 2014

(Big) data - OĂč en sont les entreprises françaises ? Les rĂ©sultats de cette enquĂȘte, menĂ©e par EY auprĂšs de plus de 150 entreprises françaises, rĂ©vĂšlent qu’en dĂ©pit d’une perception majoritairement positive, le « Big data bang » n’a pas encore eu lieu dans la rĂ©alitĂ©. Depuis quelques annĂ©es, le terme « Big data » est associĂ© Ă  toutes les promesses en termes d’efficacitĂ©, de performance et d’opportunitĂ©s de dĂ©veloppement de nouvelles offres et services ciblĂ©s. Si tout le monde semble s’ĂȘtre emparĂ© du sujet, force est de constater qu’à ce jour, la rĂ©volution Big data ne s’est guĂšre propagĂ©e au-delĂ  des modĂšles Ă©conomiques des grands acteurs globaux du digital. C’est ce que nous enseigne le passage au scanner de notre Indice EY de MaturitĂ© Data, spĂ©cialement conçu dans le cadre de cette Ă©tude : seule une minoritĂ© d’entreprises peut se targuer d’une maturitĂ© Ă©levĂ©e dans son exploitation de la data, tandis que la majoritĂ© adopte une posture attentiste, sans vĂ©ritablement savoir par quel bout prendre un concept devenu flou. Ce retard s’explique par des freins d’ordre psychologique, stratĂ©gique, organisationnel ou technologique, que nous avons identifiĂ©s tout au long de la chaĂźne de valeur de l’exploitation (Big) data. Il peut toutefois ĂȘtre rattrapĂ© si l’exploitation (Big) data est intĂ©grĂ©e dans une stratĂ©gie et une vision globales car ce n’est pas tant un problĂšme technique qu‘un sujet de transformation des organisations et de leurs modĂšles Ă©conomiques. Elle relĂšve de la capacitĂ© Ă  convertir la data en connaissances, en innovation et en valeur pour les organisations. Chiffres clĂ©s de l’étude

Exploitation de la data : Quelle maturité pour les entreprises françaises ?

Secteur des Technologies, MĂ©dias, TĂ©lĂ©coms Le secteur des TMT est caractĂ©risĂ© par la quantitĂ© colossale (amplifiĂ©e avec l’Internet des objets/objets connectĂ©s) de data disponibles dans les systĂšmes d’information. cliquez sur l’image pour voir en taille rĂ©elle

« AprĂšs la compĂ©tition entre les rĂ©seaux (TĂ©lĂ©coms et Technologies) et les contenus (MĂ©dias), la bataille s‘articule dĂ©sormais autour de la data et sâ€˜Ă©tend Ă  l‘ensemble des dĂ©tenteurs de donnĂ©es (publiques ou privĂ©es). Bruno Perrin, AssociĂ© EY - Responsable du secteur Technologies, MĂ©dias, TĂ©lĂ©coms. L’Indice EY de MaturitĂ© Data a rĂ©vĂ©lĂ© que les entreprises les plus matures en matiĂšre d’exploitation des donnĂ©es clients se distinguent par les critĂšres suivants : ‱ Anticipation des enjeux stratĂ©giques liĂ©s Ă  une meilleure utilisation des donnĂ©es internes et externes ; ‱ DiversitĂ© des donnĂ©es collectĂ©es et des canaux de collecte ‱ Constitution d’équipes de data scientists et autres experts data ; ‱ Adoption de nouvelles technologies d’exploitation de la data ; ‱ Prise en compte des enjeux de protection de la vie privĂ©e et des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel (privacy) dans l’exploitation des donnĂ©es clients ; Anticipation du risque rĂ©putationnel. Les secteurs les plus matures Les deux secteurs les plus matures dans l’exploitation de la data sont les TMT (Technologies, MĂ©dias, TĂ©lĂ©coms) ainsi que celui de la distribution et des produits de grande consommation.

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Afin de mesurer l’avancement des entreprises en matiĂšre d’exploitation de leurs donnĂ©es clients, EY a construit l’Indice de MaturitĂ© Data. Cet indice agrĂšge des comportements et faits constatĂ©s auprĂšs des entreprises interrogĂ©es, et non leurs dĂ©clarations d‘intention. Le passage au rĂ©vĂ©lateur de cet indice de maturitĂ© Ă©tablit un fort dĂ©calage entre le « buzz » que gĂ©nĂšre le concept flou du Big data et la rĂ©alitĂ© de la maturitĂ© des grandes entreprises.

de la connaissance client et des stratégies de segmentation marketing associées.

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Un rĂ©sultat guĂšre surprenant dans des industries oĂč la data est le pilier historique

‱ Collecte des donnĂ©es : les TMT reprĂ©sentent le tiers des entreprises du panel collectant des donnĂ©es sociales et le quart de celles ayant recours Ă  l’open data. ‱ StratĂ©gie (Big) data : l’exploitation de la data permet une optimisation inĂ©dite du business, le dĂ©veloppement de « services intelligents » et la valorisation de donnĂ©es auprĂšs de tiers. Dans les mĂ©dias, les modĂšles analytiques Ă  visĂ©e prĂ©dictive sont dĂ©jĂ  largement utilisĂ©s. De nombreux sites utilisent la capacitĂ© Ă  formuler des recommandations pertinentes Ă  des audiences / cibles potentielles sur la base d’une analyse poussĂ©e de la data. ‱ Protection/SĂ©curitĂ© : Les TMT constituent la deuxiĂšme industrie la plus mature en termes de sensibilisation aux aspects de privacy. Secteur de la distribution et des produits de grande consommation Dans le secteur, l’exploitation (Big) data rĂ©pond Ă  trois enjeux opĂ©rationnels majeurs : la relation d’engagement avec le client final, la performance opĂ©rationnelle et la qualitĂ© et cohĂ©rence des donnĂ©es remontĂ©es par l’ensemble des entitĂ©s du groupe (franchises et autres filiales). ‱ Collecte des donnĂ©es : Les entreprises du secteur de la grande distribution sont celles qui remontent davantage de donnĂ©es des rĂ©seaux sociaux (plus du tiers des entreprises concernĂ©es), Ă©lĂ©ments clĂ©s pour connaĂźtre les parcours clients. ‱ Outils et ressources : C’est dans la grande distribution que les ressources humaines et informatiques dĂ©diĂ©es Ă  l’analyse des donnĂ©es sont les plus nombreuses. ‱ StratĂ©gie (Big) data : « L’amĂ©lioration de la performance commerciale » est la premiĂšre raison invoquĂ©e par les entreprises du secteur, suivie de trĂšs prĂšs par « l‘amĂ©lioration de la connaissance client ». Lire la suite ici


7 Te c h n o l o g i e N°10 - DECEMBRE 2014

Anaplan, la seule et unique solution de planning active et Ă©prouvĂ©e du marchĂ© Depuis quelques semaines, les annonces de la crĂ©ation de solutions de planning Ă  venir se multiplient. Il se trouve en effet que la demande client se faisant de plus en plus pressante en termes d’accompagnement en analyse multidimensionnelle, certains Ă©diteurs n’hĂ©sitent pas Ă  tenter de composer avec leur solutions existantes dans l’espoir de la satisfaire le plus rapidement possible. Ces acteurs prĂ©sents sur le marchĂ© depuis de nombreuses annĂ©es tentent ainsi de rattraper leur retard face aux solutions crĂ©es par des pures players et nĂ©es dans le cloud. Pourtant, l’analyse multidimensionnelle et le planning stratĂ©gique ne s’improvisent pas et nĂ©cessitent une approche et des outils dĂ©diĂ©s pour ĂȘtre capable de gĂ©rer la complexitĂ© des calculs et surtout en permettre une bonne exĂ©cution. Anaplan a dĂ©montrĂ© la force de son positionnement en signant de nombreuses nouvelles rĂ©fĂ©rences au premier semestre de l’annĂ©e 2014 : ‱ États-Unis : AdRoll, AppDynamics, Auction.com, Birst, et Toyota Financial Services. ‱ EMEA : Britvic, Brussels Airlines, CSM, Opus Bilprovning, Orkla Confectionary and Snacks, Prudential plc, Reckitt Benckiser Group, RSA Insurance Group et StepStone. ‱ Asie-Pacifique et Australie/ Nouvelle-ZĂ©lande : NMG, Sky Network TV et Target Australia. ‱ Au premier semestre 2014, les clients d’Anaplan tels qu’Aaron’s, Air Asia Expedia, British Land, HP, Kimberly-Clark, McAfee, Pandora ou encore Redwood Trust ont Ă©tendu l’uti-

lisation d’Anaplan Ă  davantage d’utilisateurs et ont utilisĂ© la plateforme dans leurs entreprises. « Les ventes sur le premier semestre 2014 sont 20% supĂ©rieures Ă  celle de toute l’annĂ©e 2013 », explique FrĂ©dĂ©ric Laluyaux, PDG d’Anaplan. « Anaplan rĂ©pond aux principaux problĂšmes que rencontrent la plupart des entreprises : cela nous permet de viser un marchĂ© extrĂȘmement large. Nous avons entiĂšrement conçu une plateforme de technologies brevetĂ©es, capable de rĂ©soudre les problĂšmes de planification et d’exĂ©cution rencontrĂ©s par les entreprises les plus importantes et les plus complexes au monde. Dans cette perspective, nous nous donnons le dĂ©fi d’imaginer toutes les Ă©ventualitĂ©s pour bĂątir une organisation pouvant venir en aide Ă  ce type de clients. » Anaplan allie la simplicitĂ© et la flexibilitĂ© d’un tableur classique Ă  la puissance des applications mĂ©tiers offrant un contrĂŽle maximal ainsi qu’un un langage analytique commun permis par

par les entreprises pour mener leur transformation rapide. Les entreprises de tous les secteurs peuvent utiliser ce logiciel pour piloter l’ensemble de leurs activitĂ©s en temps rĂ©el, et ainsi, simuler, planifier, exĂ©cuter, analyser et prĂ©dire presque instantanĂ©ment sur l’ensemble de leurs processus bout-en-bout critiques.

Invoke annonce la disponibilitĂ© en norme bancaire de son logiciel phare Invoke FAS Consolidation. DĂ©diĂ© au secteur bancaire et parfaitement en ligne avec les derniĂšres recommandations de l’AutoritĂ© des Normes Comptables en date de 2013, ce nouveau paramĂ©trage de consolidation propose en standard la production des comptes consolidĂ©s adaptĂ©e aux besoins du secteur bancaire — avec plan de comptes et Ă©tats de restitution spĂ©cifiques aux Ă©tablissements de crĂ©dit. Figurant en bonne place parmi les leaders europĂ©ens du reporting rĂ©glementaire bancaire au format XBRL, Invoke Ă©quipe notamment 25% du marchĂ© des Ă©tablissements bancaires basĂ©s sur le territoire français, ainsi que des organes de rĂ©gulation internationaux tels que l’AutoritĂ© Bancaire EuropĂ©enne (EBA), l’ACPRBanque de France ou la Deutsche Bundesbank (Banque Centrale d’Allemagne). Unique en son genre, sa plateforme logicielle derniĂšre gĂ©nĂ©ration Invoke FAS permet de gĂ©rer, dans un environnement unifiĂ©, les enjeux de consolidation et de reporting, qu’il soit fiscal, financier ou rĂ©glementaire. Solution Ă©prouvĂ©e depuis plus de dix ans auprĂšs de grands acteurs du secteur de l’industrie, le module de production des comptes consolidĂ©s de la plateforme Invoke FAS est dĂ©sormais disponible en plan de comptes norme bancaire.

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l’architecture brevetĂ©e Hyperblock. Outre le cloud, c’est aussi l’aspect collaboratif qui apparait pour Anaplan comme la clĂ© des solutions entreprises d’aujourd’hui et de demain, pour des stratĂ©gies business plus fines, de meilleurs plans et enfin de meilleurs rĂ©sultats. Les clients d’Anaplan tĂ©moignent : anaplan.com/fr/clients/ À propos d’Anaplan Aux avant-postes de la transformation numĂ©rique des entreprises, Anaplan permet aux entreprises de planifier, de collaborer et d’agir en temps rĂ©el pour anticiper les Ă©vĂ©nements critiques, modĂ©liser rapidement les impacts potentiels et les corriger si nĂ©cessaire. PensĂ© et dĂ©veloppĂ© pour le Cloud, la plateforme d’Anaplan est une solution de planification collaborative qui permet aux collaborateurs de suivre en temps rĂ©el les opportunitĂ©s du marchĂ©. PrĂ©sente sur quatre continents, Anaplan est une sociĂ©tĂ© privĂ©e dont le siĂšge est Ă  San Francisco. anaplan.com

Infosys migre vers SAPÂź Business Suite powered by SAP HANAÂź SAP SE (NYSE: SAP) a annoncĂ© que Infosys Limited, leader mondial des services technologiques, du conseil et de l’outsourcing a migrĂ© vers SAPÂź Business Suite Powered by SAP HANAÂź. Avec plus de 150.000 utilisateurs, Infosys est actuellement la plus grande instance unique de SAP Business Suite fonctionnant sous SAP HANA au monde. Le systĂšme est dĂ©ployĂ© sur une plate-forme Hitachi Compute Unified pour SAP HANA. Avec SAP HANA, Infosys prĂ©voit d’accĂ©lĂ©rer ses processus de clĂŽture financiĂšre, de transfĂ©rer progressivement ses activitĂ©s de lots dans un environnement

en temps rĂ©el et de renouveler l’expĂ©rience utilisateur avec SAP FioriÂź. SAP Business Suite powered by SAP HANA est devenu l’un des logiciels Ă  la croissance la plus rapide dans l’histoire de SAP avec plus de 1500 clients qui l’ont dĂ©jĂ  adoptĂ©. SAP Business Suite fonctionnant sous SAP HANA est au cƓur du mouvement d’innovation engagĂ©

Invoke FAS Consolidation désormais disponible en norme bancaire


Te c h n o l o g i e 8 N°10 - DECEMBRE 2014

Beacon dĂ©ploie Ivalua Buyer pour rationaliser et centraliser ses processus de facturation fournisseurs Ivalua, l’un des leaders internationaux sur le marchĂ© des solutions eAchat annonce aujourd’hui que l’entreprise anglaise Beacon, place de marchĂ© spĂ©cialiste des achats au service des entreprises du secteur de l’hĂŽtellerie, des loisirs et de la santĂ©, a choisi la solution Ivalua Buyer pour centraliser, automatiser et contrĂŽler toutes les opĂ©rations de facturation fournisseurs au sein de son Ă©cosystĂšme. La place de marchĂ© B2B de Beacon met les fournisseurs en relation avec plus de 2 500 clients au RoyaumeUni. En complĂ©ment de ces services de gestion des achats qui constituent le cƓur de son offre, Beacon propose un service de facturation centralisĂ©e fonctionnant de la maniĂšre suivante : Beacon rassemble les factures mensuelles Ă©tablies par ses fournisseurs et les agrĂšge afin d’envoyer un seul document Ă  ses clients. Beacon recouvre ensuite les sommes dues auprĂšs des clients par dĂ©bit direct, puis redistribue les montants correspondants entre les fournisseurs. Beacon traite ainsi chaque annĂ©e plus de 400 000 factures et rĂ©alise quelque 20 000 transactions. Marque de fabrique de Beacon, la facturation centralisĂ©e permet de simplifier les flux financiers et la comptabilitĂ© des fournisseurs et des clients interagissant sur son marchĂ©. Lire la suite : ici

Collaboration entre Samsung et SAP : vers la mise au point de solutions d’entreprise innovantes pour les appareils mobiles et portables dans les industries clĂ©s L’intĂ©gration des innovations mobiles de Samsung Ă  la plateforme SAP Mobile offrira aux dĂ©veloppeurs et aux entreprises clientes de nouvelles opportunitĂ©s dans plusieurs secteurs d’activitĂ©s clĂ©s Samsung Electronics and SAP SE (NYSE: SAP) ont annoncĂ© des avant-projets ayant pour objectif d’offrir des solutions de mobilitĂ© d’entreprise destinĂ©es Ă  plusieurs secteurs d’activitĂ©. DĂšs leur mise en oeuvre, ces plans devraient contribuer Ă  la crĂ©ation d’un Ă©cosystĂšme de mobilitĂ© d’entreprise basĂ© sur des appareils mobiles Samsung. Ce nouvel Ă©cosystĂšme sera conçu de façon Ă  exploiter la popularitĂ© et la portĂ©e des innovations mobiles de Samsung et de la plateforme mobile de SAP». La collaboration entre les deux entreprises devrait ouvrir de nouvelles perspectives aux dĂ©veloppeurs. Ils devraient pouvoir crĂ©er des solutions exploitant au mieux l’offre intĂ©grĂ©e de Samsung et de SAP au niveau des appareils mobiles et embarquĂ©s, tout comme les solutions cloud conjointes basĂ©es sur les services mobiles de la plateforme cloud SAP HANAÂź. De plus, le secteur de la vente au dĂ©tail devrait profiter de ces plans grĂące Ă  l’intĂ©gration des paiements mobiles, tout en contribuant Ă  proposer des expĂ©riences d’achat innovantes, tant pour les clients que pour les dĂ©taillants. Cette annonce a eu lieu au cours du SAP TechEd && d-code, qui s’est dĂ©roulĂ© du 11 au 13 novembre Ă  Berlin. Samsung et SAP s’associent pour offrir une solution d’entreprise mobile sĂ»re et simplifiĂ©e Les nouveaux plans prĂ©voient, Ă  la vaste palette dĂ©jĂ  existante, l’ajout d’appareils embarquĂ©s et de solutions de mobilitĂ© d’entreprise de Samsung, afin que les utilisateurs puissent bĂ©nĂ©ficier de la plateforme mobile SAP et d’une intĂ©gration

plus simple et sĂ©curisĂ©e avec l’écosystĂšme de SAP. Cette association permettra donc Ă  de plus en plus d’employĂ©s d’utiliser des applications d’entreprise bien plus variĂ©es et en toute sĂ©curitĂ©, de proposer aux entreprises un dĂ©lai de commercialisation plus rĂ©duit, ainsi qu’un accĂšs plus rapide aux sources de revenus, mais aussi d’aider les responsables et les employĂ©s Ă  prendre plus facilement des dĂ©cisions en temps rĂ©el. Les parties prĂ©voient que les applications mobiles et les expĂ©riences d’utilisation soient conçues de maniĂšre Ă  profiter pleinement des capacitĂ©s des appareils Samsung, ce qui offrira un avantage concurrentiel aux effectifs utilisant des appareils mobiles Samsung. Cette approche devrait donc aider les dĂ©veloppeurs Web et de solutions mobiles Ă  innover grĂące Ă  Samsung et SAP. De plus, les vastes Ă©cosystĂšmes d’intĂ©grateurs des deux entreprises pourraient crĂ©er plus rapidement des solutions verticales capables de s’adapter aux exigences du marchĂ© et aux opportunitĂ©s rĂ©volutionnaires de l’Internet des Objets. «Nos clients sont de plus en plus Ă©loignĂ©s de leur bureau. Par consĂ©quent, afin de s’adapter aux conditions de travail actuelles, ils leur faut une nouvelle maniĂšre d’interagir avec les applications d’entreprise», a expliquĂ© Steve Lucas, President Platfom Solutions Group chez SAP. «Les applications correspondant aux actuelles tendances en matiĂšre de mobilitĂ© doivent s’associer pour crĂ©er une

expĂ©rience fluide, puisque la mĂ©thode de travail actuelle implique des appareils mobiles et embarquĂ©s, l’Internet des Objets, ainsi que d’autres formes alternatives d’informatique mobile. Notre partenariat avec Samsung nous permet de concevoir des plans susceptibles de proposer Ă  nos clients une expĂ©rience d’entreprise mobile de premier ordre». Solutions de mobilitĂ© d’entreprise pour diffĂ©rents secteurs d’activitĂ© Samsung et SAP ont tout d’abord prĂ©vu de se concentrer sur des scĂ©narios clĂ©s pour les marchĂ©s verticaux dans lesquels la transition vers la mobilitĂ©, associĂ©e Ă  une hausse des scĂ©narios d’utilisation de l’Internet des Objets sur le lieu de travail, est l’occasion rĂȘvĂ©e pour que la collaboration apporte divers avantages aux clients. GrĂące Ă  ces nouveaux plans, les parties souhaitent contribuer Ă  dĂ©bloquer plusieurs nouvelles fonctionnalitĂ©s des applications et des plates-formes SAP existantes en les associant aux innovations mobiles de Samsung. Ce plan de collaboration prĂ©voit Ă©galement : ‱ de permettre aux dĂ©veloppeurs d’optimiser l’expĂ©rience d’utilisation SAP FioriÂź et SAP Field Service pour la gamme d’appareils de Samsung, ‱ de dĂ©velopper des solutions CRM, HCM (gestion du capital humain) et ERP sur la plateforme cloud SAP HANA, ‱ la formation d’un centre d’innovation conjoint. Lire l’article en anglais : ici Read this article in english : here


9 Capital Humain N°10 - DECEMBRE 2014

Belgacom : Sandrine Dufour succĂšdera Ă  Ray Stewart au poste de CFO Sur proposition de l’Administrateur DĂ©lĂ©guĂ© et avec le soutien de l’ensemble du ComitĂ© de Direction, le Conseil d’Administration de Belgacom a dĂ©cidĂ© de dĂ©signer Sandrine Dufour en qualitĂ© de membre du ComitĂ© de Direction Ă  partir du 1er janvier 2015 et de Chief Financial Officer Ă  partir du 1er avril 2015. Dominique Leroy, Administrateur DĂ©lĂ©guĂ© : «Je suis particuliĂšrement fiĂšre de vous annoncer que Sandrine Dufour, figure rĂ©putĂ©e dans le paysage financier en Europe occidentale, rejoindra notre ComitĂ© de Direction le 1er janvier et exercera les fonctions de Chief Financial Officer Ă  partir du 1er avril. Actuellement EVP Finance & Strategy chez SFR, Sandrine possĂšde une connaissance approfondie des tĂ©lĂ©communications en plus d’une riche expĂ©rience en haute direction financiĂšre et dans le domaine de l’innovation et de la stratĂ©gie en gĂ©nĂ©ral. Avant de rejoindre SFR, Sandrine a occupĂ©, de 1999 Ă  2013, plusieurs postes au sein de Vivendi (ex-sociĂ©tĂ© mĂšre de SFR), aussi bien en France qu’aux États-Unis. PrĂ©cĂ©demment, elle avait exercĂ© diffĂ©rentes fonctions d’analyste financier en France, successivement chez BNP et au CrĂ©dit Agricole Chevreux (secteur tĂ©lĂ©com europĂ©en). Sandrine est titulaire de diffĂ©rents diplĂŽmes

universitaires dans le domaine de la finance obtenus Ă  l’ESSEC Business School, Ă  la SociĂ©tĂ© Française des Analystes Financiers et au CFA Institute (Chartered Financial Analyst). Vous l’aurez probablement compris : l’arrivĂ©e de Sandrine est liĂ©e Ă  la dĂ©cision de Ray Stewart de prendre sa retraite aprĂšs une longue et brillante carriĂšre. Ces 17 derniĂšres annĂ©es, Ray a assumĂ© un rĂŽle clĂ© dans notre Groupe, un rĂŽle dĂ©cisif dans nos succĂšs. Avec le dĂ©part de Ray et l’arrivĂ©e de Sandrine, une page importante de la direction de notre Groupe se tourne, notre histoire suit son cours et un vent nouveau se lĂšve, mais dans la cohĂ©rence. Afin de garantir la continuitĂ© de la fonction et une succession sans encombre, les premiers mois de 2015 seront consacrĂ©s au transfert des responsabilitĂ©s pour permettre Ă  Sandrine de prendre entiĂšrement les rĂȘnes de Group Finance en avril 2015. À l’instar de Ray, Sandrine jouera un rĂŽle de premier

plan pour notre succĂšs Ă  long terme : par la direction, le pilotage et l’organisation de toutes les activitĂ©s de Group Finance, elle sera responsable de la conformitĂ© des comptes financiers consolidĂ©s, de la gestion optimale des performances et des flux financiers, de l’exactitude des dĂ©clarations fiscales ainsi que de l’efficacitĂ© de l’approvisionnement, des fournitures et des services internes. En qualitĂ© de membre du ComitĂ© de Direction, Sandrine participera activement au processus dĂ©cisionnel de notre Groupe. Dans ce contexte, elle contribuera dans une large mesure Ă  la rĂ©alisation de notre stratĂ©gie visant Ă  prĂ©server notre attractivitĂ© Ă  l’égard de toutes les parties prenantes majeures. Je me rĂ©jouis de pouvoir compter sur son expĂ©rience, ses compĂ©tences et sa vision stratĂ©gique afin de poursuivre l’alignement de tous nos domaines financiers par le biais de notre processus de transformation et du repositionnement stratĂ©gique de notre marque.» Belgacom

Plus que de votre salaire, votre bien-ĂȘtre au travail dĂ©pend des compĂ©tences de votre manager Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e sur 35 000 travailleurs a dĂ©terminĂ© que la capacitĂ© de votre patron Ă  effectuer les tĂąches qui vous sont assignĂ©es est le meilleur indicateur du bonheur au travail. Selon cette nouvelle Ă©tude rĂ©alisĂ©e par la Cass Business School Ă  Londres, la capacitĂ© de votre patron Ă  faire votre travail est de loin le meilleur indicateur pour savoir si vous serez heureux au travail. Une recherche dirigĂ©e par une Ă©quipe amĂ©ricano-britannique a constatĂ© que les compĂ©tences techniques d’un manager

ont un « effet puissant et peu reconnu » sur le bien-ĂȘtre au travail, plus encore que votre environnement de travail ou votre salaire. L’étude, la premiĂšre Ă  dĂ©couvrir un tel effet, a examinĂ© trois dĂ©cennies de donnĂ©es sur la satisfaction professionnelle de 35 000 employĂ©s Ă  travers le Royaume-Uni et les États-Unis.

« Nos rĂ©sultats montrent que les chiffres sur votre bulletin de salaire ou l’endroit oĂč vous travaillez sont bien moins importants que le fait de savoir si votre patron sait rĂ©ellement de quoi il parle », dĂ©clare l’auteur, le Dr Amanda Goodall, maĂźtre de confĂ©rences en management Ă  la Cass Business School Ă  Londres. Lire la suite : ici

Le rĂ©seau DAF online se dĂ©veloppe et lance une nouvelle offre DSI online Face au succĂšs de leur rĂ©seau de directeurs administratifs et financiers Ă  temps partagĂ© (+30% de membre dans le rĂ©seau, +30% d’activitĂ© en 2014) et aprĂšs avoir crĂ©Ă© DRH online Ă  l’étĂ© 2014, les fondateurs de DAF online lancent DSI online, le premier rĂ©seau de Directeurs des SystĂšmes d’Information (DSI) Ă  temps partagĂ©. Ce nouveau rĂ©seau propose aux chefs d’entreprises qui ne peuvent employer un DSI Ă  temps plein et souhaitent disposer d’un expert impartial, tous les avantages d’un salariĂ© et mĂȘme plus ! Pour son lancement, quatre affiliĂ©s ont dĂ©jĂ  rejoint le rĂ©seau de DSI online. Celuici garantit aux entreprises la protection de leurs donnĂ©es informatiques mais Ă©galement l’optimisation de leur systĂšme informatique. Parfaitement indĂ©pendants, ils proposent Ă  chaque entreprise la solution informatique la plus adaptĂ©e Ă  ses besoins et en assure le suivi. Le chef d’entreprise peut ainsi disposer d’un service informatique sĂ©curisĂ©, optimisĂ© par rapport Ă  ses besoins et ce Ă  moindre coĂ»t. Pour Franck Dermagne, Co-fondateur des rĂ©seaux DAF online et DSI online « Nos rĂ©seaux ont l’avantage de s’adapter aux besoins techniques de l’entreprise et Ă  ses contraintes financiĂšres. Dans ce systĂšme, tout le monde est gagnant, Ă  la fois les entreprises qui ont accĂšs Ă  un service de qualitĂ© Ă  coĂ»t maitrisĂ© mais Ă©galement les affiliĂ©s qui, pour la plupart, sont des DSI expĂ©rimentĂ©s qui se reconvertissent comme indĂ©pendants». Lire la suite : ici


C a p i t a l H u m a i n 10 N°10 - DECEMBRE 2014

Les cadres de demain : prĂȘts au changement (AVARAP) Etude AVARAP « les cadres Ă  l’horizon 2025 » L’AVARAP, souffle ses 30 bougies : trois dĂ©cennies Ă  accompagner les cadres dans leur projet professionnel. A cette occasion, l’association a souhaitĂ© faire le point sur l’avenir des cadres français. Une projection Ă  laquelle se sont prĂȘtĂ©s nos compatriotes en faisant partager leurs craintes, leurs espoirs et la façon dont ils se projettent d’ici 2025. Quelques surprises Ă  la clĂ© : « Voici 30 ans que l’AVARAP existe. Au cours de cette pĂ©riode, elle a accompagnĂ© 14 000 cadres dans leur repositionnement professionnel avec comme objectifs qu’ils retrouvent la confiance en eux et qu’ils fassent un bilan exhaustif de leurs compĂ©tences pour mieux bĂątir leur projet professionnel. Cette Ă©tude a pour objet de leur apporter un Ă©clairage supplĂ©mentaire dans leur dĂ©marche. » dĂ©clare Bernard MAZURIER, prĂ©sident de l’AVARAP. Lire la suite : ici

Les entreprises familiales europĂ©ennes restent optimistes pour l’avenir Selon le 3Ăšme BaromĂštre KPMG des entreprises et groupes familiaux en partenariat avec ASMEPETI et le FBN France (Family Business Network) : dans un contexte Ă©conomique incertain, les entreprises familiales europĂ©ennes restent optimistes pour l’avenir & le recrutement et la fidĂ©lisation des talents : un dĂ©fi majeur. Lire la suite : ici

France | Nominations leaders finance - 1er au 15 décembre 2014 Tracking Finance Leaders Movement Across France. Partnership with NOMINATIONS.fr

Mentions légales Editeur : Alter IT Sarl BP 19 F - 74350 Cruseilles Direction : Laurent Leloup Internet : www.finyear.com Abonnement : gratuit Frequence de publication : mensuelle (11 numéros par an) Conception, graphisme et mise en page : Pierre Leloup Internet : www.leloup.graphics Publicité : publicite(at)finyear.com

‱ 01/12/2014 Labatut AngĂ©, David Directeur administratif et financier groupe ‱ 01/12/2014 366 De Finance, Thibaut Directeur gĂ©nĂ©ral adjoint finance ‱ 01/12/2014 Tokheim Nguyen, Long Directeur administratif et financier ‱ 08/12/2014 - Centre hospitalier universitaire de Martinique - Pereto, AurĂ©lie - Directeur adjoint aux affaires financiĂšres ‱ 08/12/2014 - Numericable-SFR - LemaĂźtre, Thierry - Directeur financier ‱ 08/12/2014 - Centre hospitalier rĂ©gional et universitaire de Tours - Lefranc, Caroline Directeur des finances et du contrĂŽle de gestion ‱ 08/12/2014 - Banque RhĂŽneAlpes - Garnier, Julien Directeur financier ‱ 08/12/2014 - Groupe Bruxelles Lambert - Blomme, William - Directeur administratif et financier

‱ 08/12/2014 - Axa Investment Managers UK - Martin-Min, Alexandre - Coresponsable de la plate-forme Securitised & Structured Assets ‱ 08/12/2014 - Belgacom Dufour, Sandrine - Chief financial officer ‱ 08/12/2014 - Europlasma GĂ©ricot, Laurence - Directeur administratif et financier ‱ 15/12/2014 - Rosetta Marciano, Ariel - Chief financial officer de Razorfish Global ‱ 15/12/2014 - PrĂ©fecture de police de Paris - Sanjuan, Pascal - SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral pour l’administration de la prĂ©fecture ‱ 15/12/2014 - M2I Life Sciences - Haffreingue, Guillaume Directeur financier ‱ 15/12/2014 - Novacap Dervieux, Thierry - Directeur financier groupe ‱ 15/12/2014 - Prisma Media Messner, Delphine - Directeur financier et des opĂ©rations

Julien Garnier Directeur financier de la Banque RhĂŽneAlpes

fifty-five nomme Fabrice Dumas au poste de Directeur Administratif et Financier

Julien Garnier, diplĂŽmĂ© de l’ESC Nantes et de l’universitĂ© d’Ohio State, devient Directeur financier de la Banque RhĂŽne-Alpes. A 38 ans, Julien Garnier, diplĂŽmĂ© de l’ESC Nantes et de l’universitĂ© d’Ohio State, devient Directeur financier de la Banque RhĂŽneAlpes et succĂšde Ă  SĂ©bastien Ghemard. Il a officiĂ© pendant presque toute sa carriĂšre pour la SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale, en France mais aussi en Russie et en Egypte.

fifty-five, data agency spĂ©cialisĂ©e dans la collecte et l’activation des donnĂ©es sur Internet, annonce l’arrivĂ©e de Fabrice Dumas au poste de Directeur Administratif et Financier. Avec 20 ans d’expĂ©rience finance chez Areva, en France puis dans la Silicon Valley, il aura pour mission d’accompagner la forte croissance de fifty-five en France et Ă  l’international. Avec la crĂ©ation d’une direction financiĂšre, fiftyfive, qui s’apprĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer ses 5 annĂ©es d’existence et compte dĂ©sormais plus d’une centaine de collaborateurs, entend renforcer son Ă©quipe managĂ©riale pour accĂ©lĂ©rer son dĂ©veloppement. Un expert de la finance au service des Ă©quipes fifty-five

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DiplĂŽmĂ© d’HEC, Fabrice dĂ©bute sa carriĂšre chez Arthur Andersen Audit, une expĂ©rience structurante qui joue pour lui le rĂŽle de formation avancĂ©e aprĂšs HEC. DĂšs 1995, il intĂšgre le groupe AREVA, chez qui il assurera pendant 20 ans le rĂŽle de DAF successivement pour plusieurs entitĂ©s du groupe, ainsi qu’au niveau corporate. Ces entitĂ©s aux mĂ©tiers et tailles diverses, allant de la multinationale aux start-ups, en passant par la PME, lui ont permis de faire face Ă  des problĂ©matiques financiĂšres variĂ©es, au-delĂ  du champs d’action d’un DAF classique. Lire la suite ici



FINANCE

Charges sociales sur dividendes. Qui défend les TPE et PME ? Par Pierre-Yves Lagarde, Conseil aux dirigeants

son revenu entre rĂ©munĂ©ration et dividendes, l’assujettissement des dividendes neutralise les phĂ©nomĂšnes d’optimisation. Partisan ou adversaire de l’assujettissement des dividendes aux charge sociales, on ne pouvait que saluer la logique de l’analyse. Si les dirigeants majoritaires de SARL doivent ĂȘtre assujettis, on comprend mal pourquoi les dirigeants de SA ou SAS ne le seraient pas.

La France compte prĂšs de 3.500.000 entreprises, dont 3.200.000 sont des petites structures de moins de 10 salariĂ©s. Elles ont optĂ©, dans leur immense majoritĂ©, pour la forme sociale de la SARL ; statut le plus rĂ©pandu chez l’entrepreneur français, gĂ©rant majoritaire.

Second Ă©pisode : le communiquĂ© ministĂ©riel du 30 octobre rassure indiquant que « le Gouvernement entend prendre en compte les interrogations des dirigeants d’entreprises et de leurs reprĂ©sentants et mettra Ă  profit la suite de la discussion parlementaire pour poursuivre la concertation et revoir le dispositif, en cohĂ©rence avec sa volontĂ© de favoriser le dĂ©veloppement des entreprises ». Nous supposions alors que la volontĂ© de « favoriser le dĂ©veloppement des entreprises » s’appliquait indistinctement aux SA, SAS et SARL.

Ce dernier a dĂ©jĂ  pu avoir le sentiment, en janvier 2013, d’ĂȘtre la victime expiatoire de 40 ans de lĂąchetĂ© budgĂ©taire : disparition de l’abattement social de 10 %, hausse et dĂ©plafonnement des cotisations maladie, explosion des cotisations retraite, contraction du barĂšme des indemnitĂ©s kilomĂ©triques, assujettissement des dividendes aux charges sociales. Il sait maintenant, en outre, avec quel mĂ©pris il est considĂ©rĂ©, tant par le lĂ©gislateur que les groupes de pression censĂ©s le protĂ©ger. L’invraisemblable feuilleton de l’assujettissement des dividendes aux charges sociales en dĂ©livre la preuve cinglante.

TroisiĂšme Ă©pisode : les amendements du SĂ©nat harmonisent
Monsieur le sĂ©nateur Cadic propose d’abord un amendement supprimant l’assujettissement aux charges sociales des dividendes de SA et SAS. Puis, il poursuit avec un second qui vise Ă  ne plus assujettir les dividendes des dirigeants majoritaires de SARL aux charges sociales. La logique est claire. Pas de distinction entre le dirigeant majoritaire de SA ou SAS et le dirigeant majoritaire de SARL.

Premier Ă©pisode : l’amendement du dĂ©putĂ© BAPT qui a mis le feu aux poudres. En effet, il propose d’étendre aux dirigeants majoritaires de SA et de SAS l’assujettissement social des dividendes, tel que le subissent dĂ©jĂ  les dirigeants majoritaires de SARL. Le raisonnement du lĂ©gislateur est le suivant : comme le dirigeant majoritaire possĂšde le pouvoir de dĂ©termination, pour ventiler

Le dĂ©putĂ© Bapt renonce Ă  son idĂ©e. Puis une autre dĂ©putĂ©e, Madame Fraysse, s’offusque : « GĂ©rard Bapt avait dĂ©posĂ© un excellent amendement soumettant aux cotisations sociales certains dividendes versĂ©s par les SA et les SAS, qui avait Ă©tĂ© adoptĂ© par l’AssemblĂ©e nationale. Malheureusement, le Gouvernement, sous la pression du MEDEF et de la CGPME, a immĂ©diatement fait marche arriĂšre et demandĂ© que

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Finyear

QuatriĂšme Ă©pisode : les amendements de l’assemblĂ©e indignent (le gĂ©rant majoritaire)

N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

cet article soit supprimĂ© par le SĂ©nat. Cette remarquable alliance entre l’UMP et le Gouvernement a Ă©tĂ© fructueuse, puisqu’au-delĂ  de cette suppression, elle a encouragĂ© l’UMP Ă  aller encore plus loin et Ă  voter carrĂ©ment la suppression de l’assujettissement des revenus financiers versĂ©s aux dirigeants de SARL. Évidemment, cette mesure est en totale contradiction avec notre objectif de justice sociale, qui consiste Ă  soumettre l’intĂ©gralitĂ© des revenus financiers Ă  une contribution dont le taux est Ă©gal Ă  la somme des taux de cotisations patronales assises sur les rĂ©munĂ©rations perçues par les salariĂ©s. C’est pourquoi nous demandons la suppression de cet article ». Suppression votĂ©e par l’assemblĂ©e avec l’approbation du gouvernement. Le gĂ©nĂ©rique de fin approche. A ce stade de l’intrigue, les dividendes des dirigeants majoritaires de SA et SAS – qui ont le pouvoir de dĂ©terminer la rĂ©partition entre rĂ©munĂ©ration et dividendes – ne sont pas assujettis aux charges sociales. Ceux des dirigeants majoritaires de SARL le sont toujours. Pourquoi ? Parce que les SARL ne sont pas visĂ©es par la volontĂ© du gouvernement « de favoriser le dĂ©veloppement des entreprises » ? Parce que le dirigeant majoritaire de SARL appartient Ă  une espĂšce infĂ©rieure d’entrepreneurs ? Parce qu’ils ne peuvent – ni veulent – bloquer les trains ou les routes ? Parce que les reprĂ©sentants de la CGPME sont en vacances ? Monsieur le dĂ©putĂ© Bapt semble percevoir l’inĂ©quitĂ© de la solution, puisqu’il a pris un rendez-vous qui ne coĂ»te pas cher : « dans la perspective du PLFSS pour 2016, il serait souhaitable de travailler sur un systĂšme qui permette d’empĂȘcher l’optimisation sociale, et la fuite de contributions sociales du RSI vers le rĂ©gime gĂ©nĂ©ral, sans pĂ©naliser l’investissement, l’entrepreneuriat et la rentabilitĂ© des capitaux propres que les dirigeants ont pu investir, notamment dans le cas d’entreprises familiales et de taille moyenne ». Les promesses n’engagent que ceux qui y ont cru.


Syndicat professionnel créé en 1957

Chambre Nationale des Conseillers en Investissements Financiers

22, rue de Longchamp - 75116 Paris TĂ©l. : 01 56 26 06 01 - Fax : 01 56 26 06 03


Comment optimiser le reporting financier d’un groupe international cotĂ©: Etude de cas et webinar du Groupe Mersen Le Groupe Mersen, un des leaders mondiaux de l’industrie des Ă©quipements industriels et Ă©lectriques, aprĂšs une Ă©tude interne, a constatĂ© que: ‱ ‱ ‱

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CAC 40 & RSE : SocialAdvisor 2014 Entretien avec Victor Waknine Président et Fondateur de Mozart Consulting.

l’entreprise . On peut donc en dĂ©duire que la RSE est une posture d’af fichage, non engageante et moins impor tante de fait que le pilotage des frais gĂ©nĂ©raux, oĂč des coĂ»ts immobiliers. La loi Grenelle II ar ticle 225, impose aux entreprises cotĂ©es et de plus de 500 salariĂ©s, une obligation de publication et de vĂ©rification ex terne du repor ting ex tra-financier. Ces mĂȘmes entreprises ont largement dĂ©passĂ© ces obligations dĂ©claratives rĂ©glementaires, sauf que le pilotage de cette per formance sociale reste en chantier
 « C’est dans cet esprit que nous avons volontairement choisi dans cette premiĂšre Ă©dition de « SocialAdvisor© », un focus sur le pilier social, considĂ©rĂ© par beaucoup comme source de compĂ©titivitĂ© basĂ©e sur des indicateurs prĂ©cis et un pilotage intĂ©grĂ©. »

E EMonsieur Victor Waknine bonjour, vous ĂȘtes PrĂ©sident et Fondateur de SAS Mozart Consulting, pourriezvous nous prĂ©senter votre sociĂ©tĂ© ? F FBonjour, Mozar t Consulting est un cabinet de conseil en organisation et management, spĂ©cialisĂ© sur l’engagement du capital humain dans les stratĂ©gies de transformation socioĂ©conomiques qui bouleversent les entreprises. Nous dĂ©veloppons des modĂšles de pilotage et de management de la per formance, qui permettent d’identifier la sur valeur sociale de per formance : le Goodwill Social© oĂč bien entendu Ă  l’inverse, le Badwill Social© . Ainsi nous rĂ©vĂ©lons l’EBIT cachĂ© qui peut ĂȘtre soit un bonus, soit un malus. E EParlez-nous de SocialAdvisor F FCela fait 15 ans que l’on parlote sur la RSE sans jamais lui attribuer un pilotage chif frĂ©, comme n’impor te quel objectif opĂ©rationnel de

Cette Ă©tude se distingue par sa mĂ©thodologie basĂ©e sur les donnĂ©es publiques disponibles des entreprises, hors questionnaire dĂ©claratif construit sur un Ă©chantillon de rĂ©pondants et par des analyses sur cer taines informations requises par la loi, qui nĂ©cessitent une contex tualisation : C’est Ă  notre connaissance la premiĂšre Ă©tude objective qui permet un pilotage chif frĂ© de la RSE, facilement dĂ©ployable dans les entreprises dĂ©sireuses de piloter leur engagement dans la transparence avec l’Indice d’Engagement en ResponsabilitĂ© Sociale ©(l’IERS) que nous avons modĂ©lisĂ©.

de relations sociales, de santĂ© et sĂ©curitĂ©, de formation, d’égalitĂ© de traitement, de diversitĂ©,
 L’étude de ces donnĂ©es chif frĂ©es nous a permis d’établir une car tographie des entreprises du CAC 40, basĂ©e sur les critĂšres mesurĂ©s manquants: ainsi pour avoir la note A A+ il faut Ă©tablir un repor ting sur les 13 critĂšres et les chif frer tous car comme dit l’adage : « On n’amĂ©liore que ce que l’on mesure », 5 entreprises se distinguent avec un A A+ : BNP, Veolia, Vinci, Lafarge, GDF-SUEZ E EQuels sont les principaux enseignements de votre Ă©tude ? Il y a un dĂ©but de corrĂ©lation positive entre une per formance financiĂšre de t ype EBIT avec un IERS > IERS mĂ©dian, de mĂȘme que des entreprises du CAC 40 ayant obtenu par ailleurs un label « Relations Fournisseur Responsables » des ser vices de Bercy, sont majoritairement au dessus de l’IERS mĂ©dian. Enfin nous explorons la double lecture de la per formance d’engagement via l’IBET©, l’Indice de Bien Etre au Travail, avec l’engagement en responsabilitĂ© sociale chif frĂ© par l’IERS© Il reste un chantier de taille Ă  dĂ©ployer dans l’harmonisation des donnĂ©es ex tra financiĂšres du repor ting RSE, l’IERS© et l’IBET© sont des initiatives qui cherchent Ă  combler ce dĂ©ficit de pilotage .

E EVous avez rĂ©alisĂ© une cartographie des entreprises du CAC 40, basĂ©e sur les critĂšres mesurĂ©s manquants. Quels sont ces critĂšres ? F FCes critĂšres sont tout simplement les 13 critĂšres sociaux de vigilance de la loi Grenelle II ar ticle 225, que doit publier une entreprise en termes d’emploi, d’organisation du travail, N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

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Attirer, retenir et promouvoir de nouveaux talents au sein du secteur du financement locatif Par Thierry Fautré, président de la division Financial Services de Siemens France (SFS)

Toute ent reprise cherchant Ă  dĂ©velopper sa compĂ©t it ivitĂ© doit se pencher sĂ©rieusement sur sa st ratĂ©gie de dĂ©veloppement en mat iĂšre de talents. Cela peut sembler Ă©vident, et pourtant l’élaborat ion et l’exĂ©cut ion de programmes de gest ion des talents semblent relever davantage de la thĂ©orie que de la prat ique. En ef fet, seulement 57% des grandes ent reprises invest iraient ef f icacement dans de tels programmes1, alors que 93% des dirigeants d’ent reprise reconnaissent le besoin de changer leur f usil d’épaule pour non seulement att irer, mais aussi conserver leurs meilleurs Ă©lĂ©ments2. Une st ratĂ©gie performante repose ainsi sur l’adĂ©quat ion ent re les object ifs de dĂ©veloppement de l’ent reprise et la maniĂšre dont cette derniĂšre assure

la format ion et la gest ion de ses employĂ©s les plus prometteurs. Pour parvenir Ă  ce rĂ©sultat, il est toutefois essent iel que l’ent reprise ait une bonne connaissance du marchĂ© des talents et de son importance 3 .

entreprises Ă©voluant dans le sec teur du f inancement locatif d’adopter une politique de gestion des talents adaptĂ©e, condition sine qua non de la per formance d’une entreprise, mais aussi de sa capacitĂ© Ă  at tirer, dĂ©velopper, motiver et retenir ses meilleur s Ă©lĂ©ments.

En d’autres termes, une stratĂ©gie de gestion des talents optimale doit ĂȘtre clairement alignĂ©e sur la stratĂ©gie et les objec tifs d’une entreprise. LĂ  encore, la rĂ©alitĂ© est bien dif fĂ©rente si l’on en croit une rĂ©cente Ă©tude selon laquelle seules 37% des multinationales auraient une politique de gestion des talents en accord avec leur s objec tifs de croissance 4. Une entreprise ne peut pour tant pas se contenter d’abriter en son sein des Ă©lĂ©ments promet teur s, mais doit Ă©galement encourager et promouvoir la progression de ces talents.

L’étude des programmes de gestion des talents les plus per formants permet de met tre en Ă©vidence cer taines carac tĂ©ristiques que l’on peut rĂ©sumer ici sous la forme de douze principes clĂ©s :

Il

est

donc

essentiel

pour

les

1. DĂ©f inir des objec tifs de per formance prĂ©cis, fruits d’un dialogue approfondi entre Ă©quipe dirigeante et employĂ©s, permet Ă  ces dernier s de mieux comprendre ce qui est at tendu d’eux et, ce faisant, de concentrer leur s ef for ts sur les objec tifs qui leur ont Ă©tĂ© f ixĂ©s en prioritĂ©. Le but recherchĂ© est double : Ă  la fois valoriser et motiver les

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employĂ©s, tout en les aidant Ă  exploiter pleinement leur potentiel de dĂ©veloppement et Ă  accroĂźtre leur s compĂ©tences. Évaluer les per formances de ses employĂ©s par le biais d’entretiens rĂ©gulier s et de critĂšres d’évaluation clairement formulĂ©s leur permet Ă©galement de juger de la qualitĂ© de leur travail et d’identif ier les points Ă  amĂ©liorer. Ces entretiens sont Ă©galement l’occasion de discuter des dif f icultĂ©s et des problĂšmes que les employĂ©s pourraient rencontrer dans l’exercice de leur s fonc tions et de trouver des solutions appropriĂ©es, Ă©laborĂ©es de concer t avec leur s supĂ©rieur s hiĂ©rarchiques. Toute possibilitĂ© d’avancement au sein de l’entreprise doit ĂȘtre clairement communiquĂ©e si cet te derniĂšre veut prouver son engagement en faveur du dĂ©veloppement professionnel de son per sonnel. Il en va de mĂȘme pour les of fres d’emploi Ă  pour voir Ă  l’échelle internationale, une transparence accrue tĂ©moignant d’une grande mobilitĂ© au sein de l’entreprise et encourageant les employĂ©s Ă  acquĂ©rir une expĂ©rience professionnelle Ă  l’étranger. Une gestion des ressources humaines rĂ©f lĂ©chie permet de dĂ©composer les objec tifs de per formance et de dĂ©veloppement des employĂ©s en une sĂ©rie d’étapes clĂ©s, leur donnant ainsi l’oppor tunitĂ© de progresser sans pour autant les priver de la possibilitĂ© de faire preuve d’esprit d’initiative. ConnaĂźtre les individualitĂ©s qui composent une sociĂ©tĂ©, leur s forces, leur s faiblesses et leur s aspirations, joue un rĂŽle tout aussi essentiel dans le dĂ©veloppement de carriĂšre des employĂ©s que l’analyse formelle de leur s compĂ©tences. Ces dernier s peuvent ainsi identif ier les domaines clĂ©s au sein desquels ils seront davantage susceptibles de s’épanouir Ă  la fois per sonnellement et professionnellement. Les employĂ©s ayant davantage d’anciennetĂ© ont Ă©galement une impor tance qu’il ne faut pas sous-estimer, leur s conseils et leur per spicacitĂ© reprĂ©sentant un soutien inestimable aux yeux de nouveaux talents. L’expĂ©rience de leur s aĂźnĂ©s les encourage ainsi Ă  adopter une vision Ă  long terme et Ă  prendre du recul vis-Ă -vis de |

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leur trajec toire professionnelle. 7. Il est toutefois trĂšs facile pour un employĂ© de se concentrer uniquement sur les tĂąches et objec tifs qui lui sont assignĂ©s et d’en oublier les objec tifs gĂ©nĂ©raux qui sous-tendent le fonc tionnement de la sociĂ©tĂ©. Une entreprise dynamique met donc en place des outils pour rappeler Ă  ses employĂ©s la stratĂ©gie globale dans laquelle ils s’inscrivent, souvent par le biais de systĂšmes de primes ou de rĂ©munĂ©rations qui rĂ©compensent Ă  la fois les ef for ts individuels, mais aussi l’esprit d’équipe dont font preuve les employĂ©s dans l’at teinte de leur s objec tifs communs. 8. Des formations rĂ©guliĂšres permet tent aux employĂ©s non seulement de par faire leur s connaissances, mais Ă©galement d’acquĂ©rir de nouvelles compĂ©tences dont ils ont besoin pour faire preuve de toujour s plus de produc tivitĂ© et d’ef f icacitĂ© dans leur travail et pour s’adapter ef f icacement aux dynamiques du marchĂ©. 9. La systĂ©matisation d’échanges basĂ©e sur des retour s d’information rĂ©gulier s de la par t des employĂ©s doit permet tre aux responsables en place d’évaluer leur degrĂ© de compĂ©tence, mais aussi de prendre conscience des qualitĂ©s managĂ©riales et de l’orientation gĂ©nĂ©rale respec tĂ©es et estimĂ©es par leur s employĂ©s. Une plus grande prise de conscience des aspec ts positifs et nĂ©gatifs de leur technique de management doit permet tre aux Ă©quipes dirigeantes de guider ef f icacement l’ensemble des employĂ©s ver s un but commun. 10. Les oppor tunitĂ©s de carriĂšre Ă  l’international doivent ĂȘtre largement dif fusĂ©es au sein de l’entreprise, de mĂȘme que les prof ils des employĂ©s qui ont prof itĂ© de tels programmes de mobilitĂ© dans le passĂ©. Ces exemples donnent davantage de crĂ©dibilitĂ© Ă  l’entreprise, qui sera ainsi perçue de maniĂšre positive du fait de son engagement visĂ -vis du dĂ©veloppement de ses salariĂ©s. 11. Des critĂšres d’évaluation clairement formulĂ©s permet tent aux candidats potentiels d’estimer si oui ou non ils ont les compĂ©tences et connaissances nĂ©cessaires pour occuper le poste convoitĂ© et si tel n’est pas le cas, de prendre les mesures

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nĂ©cessaires pour le dĂ©crocher. Le processus de recrutement est ainsi rendu transparent, garantissant la sĂ©lec tion des candidats sur une base Ă©galitaire. 12. L’établissement de rĂ©seaux de communication internes facilite Ă©galement le dialogue au sein de l’entreprise en donnant aux employĂ©s la possibilitĂ© de s’exprimer, de par tager et d’échanger. Une culture de la communication Ă  double sens est ainsi encouragĂ©e et garantit la prise en compte des idĂ©es et des opinions exprimĂ©es par l’ensemble des employĂ©s. Il est impor tant de rappeler que l’ensemble de la sociĂ©tĂ© bĂ©nĂ©f icie d’une stratĂ©gie de gestion des talents clairement dĂ©f inie. Cela vaut non seulement pour toute per sonne talentueuse et ambitieuse cherchant Ă  dĂ©velopper une carriĂšre pĂ©renne, mais aussi pour les responsables Ă  la recherche des nouveaux Ă©lĂ©ments dont ils ont besoin pour renforcer leur s Ă©quipes et accompagner le dĂ©veloppement de leur s ac tivitĂ©s. Un programme de gestion des talents per formant doit avant tout s’inscrire dans la droite ligne des objec tifs stratĂ©giques de l’entreprise et s’ar ticuler autour de plusieur s composantes : une analyse claire et transparente des marchĂ©s et des employĂ©s Ă  for t potentiel, gĂ©nĂ©rateur s de croissance ; un examen minutieux de la concurrence permet tant Ă  l’entreprise de se dif fĂ©rencier, mais aussi d’at tirer et de retenir ses meilleur s Ă©lĂ©ments ; la possibilitĂ© pour tout employĂ© de saisir les oppor tunitĂ©s prĂ©sentes au sein de l’entreprise, et ce indĂ©pendamment du dĂ©par tement dans lequel il Ă©volue, de son pays d’origine, de son Ăąge ou de son sexe. À l’heure oĂč l’économie mondiale montre des signes de reprise, l’industrie des ser vices f inancier s prend pleinement conscience du fait que recruter les bons Ă©lĂ©ments n’est pas chose aisĂ©e. Si elles veulent at tirer, dĂ©velopper et retenir leur s meilleur s employĂ©s, les entreprises doivent se distinguer de leur s concurrents par le biais d’oppor tunitĂ©s de mobilitĂ©, d’une solide exper tise dans leur domaine d’ac tivitĂ© et d’une Ă©quipe dirigeante dynamique Ă  l’af fĂ»t de nouveaux talents, en bref une entreprise dont les bonnes pratiques en matiĂšre de responsabilitĂ© sociale ne sont plus Ă  dĂ©montrer.


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Les Cahiers de l’Industrie Électronique et NumĂ©rique - juin 2014 - n° 80 - 13


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11 Myths about the US Economy That Just Won’t Die Michel F.Clerin

My th 1 – The United States Is Going Bankrupt People have a tendenc y to think of the U. S. government ’s balance sheet as the same as an ordinar y household’s. This leads to the fear that the U. S. will default on its debt obligations and fall into a recession and crisis. Why it ’s false: Unlike a business or household, the U. S. government has the abilit y to tax , print money and borrow funds at a rate given by the central bank . It also is suppor ted by a unif ied federal government, central treasur y, and a central bank . The main problem with the countr y ’s def icit isn’t how much it has available to spend, but the impac t this spending has on the rest of the economy. The real limitation to U. S. spending is inf lation, which would come from providing too much liquidit y to the private sec tor. This is a vastly dif ferent issue than the constraint the US media usually focus on with regard to the budget def icit and the US government ’s abilit y to af ford its spending. For the public polic y debate to become per tinent, we need to move from the idea of solvenc y to government spending’s impac t on the produc tive base of the economy.

When assessing economic health and policies, it’s helpf ul to reference theory and past ex periences. Unfort unately, many people love to reference ideas that are just false.

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My th 2 – Quantitative Easing Is Debt Monetization and Will Cause Hyperinflation Quantitative Easing (QE) is when the Federal Reser ve uses open market

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operations and banking reser ves to achieve lower interest rates. The idea of QE is of ten associated with money printing and hyperinf lation. Why it ’s false: In QE, the ac tual value of net assets doesn’t change, just the composition of those assets. It could be likened as it is switching from a savings account to a checking account. Because the underlying assets and operations don’t increase, QE doesn’t lead to an increase in money or inf lation. QE can cause an increase in prices and demand for private credit, private sec tor assets, and balance sheet health. QE’s primar y mechanism is through its abilit y to alter psychology, thereby keeping rates lower than they might other wise be. The magnitude of the rate ef fec t is hotly debated and almost impossible to quantif y. In fac t QE has some ef fec t on interest rates and therefore positively impac ts private investment and debt burdens. These are positive overall outcomes for the economy but dif f icult to quantif y.

My th 3 – Central Banks Exist Solely To Enrich the Bankers The power and inf luence of the central bank can be over stated and misleading. The Fed’s close relationship with bank s has resulted in the theor y that its only purpose is to ser ve and assist the bank s. However one should take into account that the Federal Reser ve is owned by private bank s and f inancier s Why it ’s false: Over time, the Federal


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Reser ve has taken on more monetar y polic y and responsibilit y when bank s are in trouble. But its basic responsibilit y as a clearinghouse is making sure the payments system is func tioning. Without this, there would be lit tle to no regulation at all in banking. The central bank exists in large par t because the alternative to that setup is let ting the bank s run a nineteenth-centur y payments system in which their risk management goes largely unregulated or unmanaged by any outside body. This public-private hybrid system has the appearance of a conf lic t of interest because the central bank ser ves not only the bank s, but also the government. But on the whole the design is a fairly rational compromise bet ween a purely public or purely private system. It ’s by no means per fec t, but it ’s also not the conspirac y theor y some make it out to be.

My th 4 – A Credit-Based Monetar y System Is Unsustainable Disaster s like when the housing bubble bur st are a good indicator of unstable credit-based monetar y systems. However, this is exaggerated in the belief that debt is always a bad thing, and fundamentally unsustainable. Why it ’s false: In accounting, one per son’s liabilities are another per son’s assets. A loan from the bank means a loan liabilit y for the borrower, and a loan asset for the bank . What determines whether this will be a good or bad liabilit y is the value to be gained from that loan; using housing as an example:

If you use your loan to buy a house, that house becomes an asset which could be wor th more than what your current liquid assets could at tain. This can be used to create more value now. By allowing us to bring our future spending into the present, debt can allow us to also bring future produc tion or a superior living standard into the present. There is a cost for this the loan, but the overall impac t of the debt really depends on how wisely you’re using the debt.

My th 5 – The Free Market Can Solve All Our Problems When dealing with polic y, some ex tremists will argue that let ting capitalism go unchecked will inherently resolve problems in the market. Why it ’s false: It ’s possible to have too much of a good thing. Capitalism, when lef t alone, will solely pur sue prof it maximization and naturally turn into monopolies. Unregulated monopolies mean minimized wages, employment, consumer loss, and increased inequalit y. A well-run government has the abilit y to keep capitalism from becoming corrupt and harmful. This doesn’t necessarily mean we should shackle capitalists and make it undesirable or exceedingly dif f icult to pur sue business ac tivities, but I think we have to be careful about the idea that unchecked capitalism will automatically ser ve the best interests of a societ y as a whole through a purely free-market system.

My th 6 – Consumers

Matter More Than Producers Markets are rarely in per fec t equilibrium, and economists of ten debate whose interests mat ter s more, producer s or consumer s? And people have a tendenc y to value consumer benef its more than producer s. Why it ’s false: It all depends on where the business c ycle and credit c ycle is. The answer to this question about consumer s and producer s is not that one is more impor tant than the other, but that both mat ter throughout the business c ycle, and under standing potential polic y or economic needs is mostly about under standing where we are in the c ycle. Additionally we should view producer s and consumer s as t wo sides of the same coin. To multiply that coin we need not only health consumer s but vibrant and innovative producer s.

My th. 7 – Saving Finances Investment The idea that savings equals investment, or S = I , is a common but an over simplif ied view on f inancial transac tions. Why it ’s false: We may divide this into t wo dif ferent f laws. The f ir st f law is the idea that savings come from a set supply of loanable funds. However, bank s can create loans and deposits simply by expanding their balance sheets, marking up both its assets and liabilities. When a bank ex tends credit, it does not

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11 Myths about the US Economy That Just Won’t Die

necessarily decrease its revenues, consumption, or income. It is a pure balance sheet change created from thin air. The second f law is thinking of savings and investment as a simple transac tion, and failing to take the results of saving into account. A s a scenario for example: what if, instead of consuming your $50, you purchased a $50 produc tion line then you own a produc tive $50 nonf inancial asset. You have not consumed your income and it has not declined; your level of investment has increased by $50. In addition the seller of the produc tion line will experience an increase in saving. Their saving has increased without your having dis-saved. Therefore in the aggregate investment of ten creates saving.

My th 8 – The IS-LM Model Can Properly Explain the Economy The IS-LM model, which stands for Investment-Saving, Liquidit y-Money, is used in modern macroeconomics to under stand the relationship bet ween real output and interest rates. Why it ’s false: The IS-LM model incorrec tly assumes that saving f inances investment, and that there is a held supply of savings available for bank s (addressed in My th 7 ). It also assumes that if savings increases, interest rates go down and investment goes up. This leads to the false belief that lower consumption and smaller government def icit would create more loanable funds. The creator of the model has even referred to it as a «classroom

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gadget,» even though it is still widely used in people’s under standing of economics.

believe hyperinf lation is a high rate of inf lation caused by printing too much money.

My th 9 – Growth of Money Equals Inflation

Why it’s false: Hyperinflation’s root cause is actually severe economic circumstances which resulted in an increased money supply. These include: a collapse in production, government corruption, loss of a war, regime changes, and ceding of monetar y sovereignt y. While government debts and deficit spending can exacerbate a hyperinflation, they have not generally been the cause of hyperinflation but rather the result of other political and economic events.

Similar to S = I , the economic equation MV = Py is of ten misrepresented, where M is money supply, V is the velocit y of money supply, P is the price level and y is the real GDP. According to MV = P y, increasing money supply and velocit y of money spent can lead to inf lation. This equation is then simplif ied into «grow th of money equals inf lation.» Why it’s false: The main problem with this assumption is an ex tremely vague definition of the word money. Economists generally use bank reser ves and cash, but these only have an indirect impact on lending because they are not limited to a set amount of reser ves. M also ignores other factors that make up financial asset value aside from money. Instead, M is mainly af fected by the demand for loans by credit-wor thy customers. Could more money lead to higher inflation? Of course; does an increasing money supply automatically mean we are worse of f or experiencing a decline in our living standard? It most cer tainly could, but the assumption that more money equals inflation won’t really tell you whether more money and potential inflation are actually good or bad.

My th 10 – Hyperinflation Is Caused By Printing Money Related to My th 9, many people

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My th 11 – Economists Have All the Economic Answers We should be warned against taking what economists have to say at face value. Why it’s false: Economic models are meant to simulate realit y, but are almost impossible to test on an entire economy. Therefore, much of what economists work with is theoretical and prone to guesswork. Making matters even worse, much of modern-day economics has become politicized as economists are called on to advice on major policy using only theor y and conjecture. Much of economics involves conforming a political bias with a worldview. Ever y school of economics has a specific ideology, and the political lines are clearly drawn. This doesn’t even approach science. Michel F. Clerin Chicago ( 1970).

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La QualitĂ© de Vie au Travail, une solution aux risques psychosociaux ? Christophe Nguyen, GĂ©rant et Consultant AssociĂ© d’Empreinte Humaine, cabinet stratĂ©gique sur la qualitĂ© de vie au travail

AprĂšs la sur-mĂ©diat i sat ion de suicides dan s de grand s groupes f rançai s au dĂ©but des annĂ©es 2010, la not ion de r i sques psychosociau x a pr i s une rĂ©elle dimen sion dan s le monde du t ravail. S ’il est dĂ©licat d’établir un lien for mel ent re les condit ion s de t ravail et ces actes, rĂ©ali sĂ©s parfoi s dan s l’enceinte mĂȘme de l’établi ssement, des inter rogat ion s sur la qualitĂ© de vie au t ravail se posent vĂ©r itablement. St ress, harcĂšlement moral, violences, agression s, bur n- out, sont autant de not ion s dĂ©f ini ssant les r i sques psychosociau x et dont les salar iĂ©s s’est iment de plu s en plu s vict imes. Aujourd’hui quel es t le c adre juridique de ces risques ps ychosociaux au travail ? Quelles sont les obligations des entreprises ? Et quelles sont les solutions pour optimiser la qualitĂ© de v ie dans son lieu de travail? Ci- dessous , les rĂ©ponses de Chris tophe Ngu yen , GĂ©rant et Consult ant A ssociĂ© d’Empreinte Humaine, c abinet s tratĂ© gique sur la qualitĂ© de v ie au travail L’obligat ion de pr otĂ© ge r la s antĂ© physique e t morale de s s alariĂ© s L a loi du 31 dĂ© cembre 1991 oblige l’employeur Ă  prendre les

mesures nĂ© cess aires pour assurer la sĂ© curitĂ© et protĂ© ger la s antĂ© de ses collaborateur s , en s’appu yant sur dif fĂ©rent s principes gĂ©nĂ©raux de prĂ©vention que sont par exemple : Ev iter les risques ; Evaluer les risques ne pou vant ĂȘtre Ă©v itĂ©s ; Combat tre les risques Ă  s a source, etc . Mais en janv ier 20 02, la loi a ajoutĂ© Ă  la notion de s antĂ© physique, la s antĂ© ment ale. Une st ratĂ© gie de dĂ©fe n se face Ă  la judic iari s at ion de s ri s que s p s yc hosoc iaux Depuis l’entrĂ© e dans le code du travail d’une rĂ© glement ation relati ve au harcĂšlement moral, les risques ps ychosociaux n’ont cessĂ© d’ĂȘtre une prĂ© occupation majeure pour la s antĂ© des s alariĂ©s . De ce fait , des propositions , arrĂȘtĂ©s et accords nationaux interprofessionnels sont signĂ©s et adoptĂ©s depuis les annĂ© es 20 0 0. L a multitude de rappor t s d’exper t s remis depuis au gou vernement a tĂ©moignĂ© de la dif f icultĂ© Ă  s aisir le sujet . Et , un cer t ain nombre de jurispr udences a rajoutĂ© des obligations s’impos ant Ă  l’employeur : faute inexcus able, interdic tion de met tre en place une organis ation du travail compromet t ant la s antĂ© et la sĂ© curitĂ© des s alariĂ©s , suspension d’un projet de rĂ© organis ation en c as de RPS (arrĂȘt FNAC 
), annulation de for fait jour s et mise en place de garde -fous sont aujourd’hui des rĂ©fĂ©rences Ă  Ă©v iter pour les juris tes d’entreprise face aux risques ps ychosociaux .

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La Qualité de Vie au Travail, une solution aux risques psychosociaux ?

De leur s cĂŽtĂ©s , les s alariĂ©s et organis ations s y ndic ales s’appuient ainsi de plus en plus sur cet te lĂ© gislation pour faire re connaĂźtre tous ces nou veaux maux du monde du travail. Toutes ces lois sont bien entendu lĂ© gitimes voire mĂȘme louables t ant le problĂšme es t par fois impor t ant . Cependant un paradoxe exis te. Face Ă  cet ar senal juridique et Ă  la judiciaris ation croiss ante de ces risques , une grande majoritĂ© des entreprises se retrou vent dĂ©semparĂ© es et prĂ©fĂšrent adopter une s tratĂ© gie dĂ©fensi ve ou res ter dans le dĂ©ni par peur de rĂ©vĂ©ler ou mĂȘme re connaĂźtre ses manquement s aux obligations lĂ© gales . Prenons l’exemple de ce DRH qui, aprĂšs une plainte de plusieur s s alariĂ©s ayant pour but de faire re connaĂźtre le manquement de l’employeur Ă  son obligation de rĂ©sult at en matiĂšre de prote c tion de la s antĂ© de ses s alariĂ©s , prĂ©fĂšre ne pas agir c ar dis ait-il « si nous met tons en place des ac tions aujourd’hui, le juge pourrait nous reprocher de ne pas l’avoir fait avant . Cela serait avouer qu’il y a un problĂšme et des risques ps ychosociaux non rĂ© glĂ©s dans l’entreprise. Nous donnerions donc raison aux plaignant s ». Quelque soit l’origine, cet te situation , qui peut ĂȘtre malheureusement obser vĂ© e, peut , au lieu d’inciter Ă  agir pour

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la QualitĂ© de V ie au Travail des s alariĂ©s , pousser l’entreprise Ă  ne plus s’engager dans la mise en place d’ac tions concrĂštes pour protĂ© ger la s antĂ© de ses collaborateur s . Elles s’inscri vent dans une dĂ©marche dĂ©fensi ve de rĂ©ponse Ă  un risque oĂč l’accent et la prioritĂ© sont por tĂ©s sur le volet juridique et moins sur la QualitĂ© de V ie au Travail. Ant ic ipe r p our Ă©vite r Plus que jamais les entreprises doivent aujourd’hui dĂ©passer les obligations lĂ©gales et ĂȘtre conscientes des risques psychosociaux existants, des fac teur s de risques mais aussi des sources de QualitĂ© de Vie au Travail. Anticiper est le maĂźtre mot pour dĂ©velopper Ă  la fois le bien ĂȘtre, le bien vivre et la satisfac tion de bien faire le travail. Elles doivent dĂ©passer les ac tions de sur face (confĂ©rences, sondage, sĂ©ance de sensibilisation,

etc) pour rechercher des solutions concrĂštes et ef f icaces af in de favoriser la QualitĂ© de Vie au Travail Ă  traver s une dimension collec tive et non pas seulement individuelle. RĂ©pondre par obligation lĂ©gale n’est pas gage de pĂ©rennitĂ©. PrĂ©venir des risques psychosociaux n’est pas le mĂȘme objec tif que de dĂ©velopper la QualitĂ© de Vie au Travail. Les risques Psychosociaux impliquent d’ĂȘtre rĂ©ac tifs alor s que la QualitĂ© de Vie au Travail d’ĂȘtre proac tifs. La recherche de l’ef f icacitĂ© durable en est une condition sine qua none. Les ressources humaines ne sont pas inĂ©puisables, le burn out en est la par faite illustration. Une des pistes est de considĂ©rer l’empreinte humaine que les entreprises laissent sur leur s salariĂ©s pour rĂ©pondre aux enjeux du travail d’aujourd’hui. Aussi, l’empreinte humaine des salariĂ©s sous tend leur ef f icacitĂ©.

A propos d’Empreinte Humaine CrĂ©Ă© en septembre 2012 par Jean-Pierre Brun, Jeanne Collin-Vacher et Chrisophe Nguyen, le cabinet Empreinte Humaine base son exper tise sur la promotion de la qualitĂ© de vie au travail et couvre les 3 niveaux de prĂ©vention : primaire, secondaire et ter tiaire. Les fondations de ses inter ventions visent Ă  promouvoir le bien ĂȘtre, le bien vivre et le bien faire en situation de travail. Empreinte Humaine dispose de toute l’exper tise nĂ©cessaire ainsi que d'un rĂ©seau de consultants disponibles sur toute la France pour accompagner les entreprises et organismes publics lors de leurs actions en matiĂšre de qualitĂ© de vie au travail : conduite du changement, management, psychologie, etc. HabilitĂ© Inter venant PrĂ©vention des Risques et Organisme de Formation, Empreinte Humaine possĂšde des bureaux en France et au Canada.

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FINANCE

Entretien avec Arthur de Catheu et Cedric Teissier Nous suivons Arthur de Catheu et Cédric Teissier depuis la création de Finexkap, premiÚre plate-forme en France proposant un outil de cession de créances commerciales à la carte et sans papier aux entreprises de toutes tailles.

E EF I NYE AR : De pui s not r e de rniĂš r e r e ncont r e, du c he min a Ă© tĂ© par couru ! Pouvez-vou s nou s dr e s se r un rapide Ă© t at de s lie ux de Finexkap aujour d’hui ? F FC T : Nos valeur s et notre mission n’ont pas changĂ© depuis la crĂ©ation de la sociĂ©tĂ© en 2012. I l s’agit toujour s , et plus que jamais , de met tre Ă  la disposition des entreprises un outil simple et souple leur permet t ant d’accĂ© der Ă  une source de trĂ©sorerie pĂ©renne et non banc aire. AC : C’es t plutĂŽt la façon de faire qui a Ă©voluĂ© e. Af in de proposer aux entreprises un ser v ice de cession de crĂ©ances commerciales Ă  la c ar te, nous avons organisĂ© notre entreprise de maniĂšre innovante, en trois s tr uc tures : Finexkap s’occupe aujourd’hui uniquement du dĂ©veloppement de la plate -forme, c’es t v raiment notre pĂŽle R&D, un plateau de dĂ©veloppeur s ! Finexkap AM , f iliale dĂ©tenue Ă  10 0% par Finexkap, es t notre sociĂ©tĂ© de ges tion de por tefeuille agrĂ© Ă© e par l’AutoritĂ© des MarchĂ©s Financier s (NumĂ©ro d’agrĂ©ment GP-14 0 0 0 0 4 4, consultez le site de l’AMF ) Le vĂ©hicule de ref inancement gĂ©rĂ© par Finexkap AM Ainsi, nous maĂźtrisons aussi toute la chaĂźne, de la plate forme de cession , au vĂ©hicule de ref inancement prenant en charge l’acquisition des crĂ©ances en pass ant par l’anal yse et la sĂ©le c tionne des

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dossier s . E EVou s ĂȘ te s donc pr ĂȘ t s Ă  lance r vot r e plate -forme ?

l’entreprise, qui lui ou v rira l’accĂšs Ă  la crĂ©ation de son dossier. On a souhaitĂ© que cet te Ă©t ape soit la plus simple possible.

F FC T : Finexkap.com a Ă©tĂ© lancĂ© e cet te semaine et re çoit un accueil trĂšs favorable : Les v isiteur s , aussi bien entreprises clientes que par tenaires sont pour le moment tous agrĂ©ablement surpris de la simplicitĂ© d’utilis ation de la plate forme ! I ls parlent eux-mĂȘme de bouf fĂ© e d’air f rais , c’ét ait le but !

AC : Ensuite, l’entreprise n’a plus qu’à dĂ©poser sur la plate forme ses fac tures en at tente de paiement . Si la demande es t acceptĂ© e, une proposition d’achat es t Ă©ventuellement envoyĂ© e dans les 4 8h et le v irement des fonds inter v ient dans la foulĂ© e.

E EQue lle s sont vos c apac ité s de f inance me nt ?

C T : Enf in , Une fois le transfer t ef fe c tif, Finexkap AM prend en charge le re cou v rement .

F FC T : Nous avons levĂ© 12M€ pour f inancer les crĂ©ances . Au dĂ©marrage, nous allons ĂȘtre trĂšs sĂ©le c tif s sur les dossier s acceptĂ©s af in de garantir la pĂ©rennitĂ© de Finexkap et continuer Ă  enrichir notre modĂšle d’anal yse.

E EUne of fr e au s si souple et à la c ar te
 tout ce la doit avoir un coût ?

AC : En of f rant le rachat de crĂ©ances Ă  par tir de 1 0 0 0 € T TC Ă  des s t ar tups ou des PME aujourd’hui exclues de ce marchĂ©, nous sommes donc en c apacitĂ© de rĂ©pondre aux besoins de plusieur s millier s d’entreprises simult anĂ©ment pour dĂ©marrer. E EComme nt ef fe c t ue r une de mande de ce s sion aujour d’hui ? F FAC : R ien de plus simple, il suf f it de se conne c ter sur w w w.f inexkap. com et de s’identif ier Ă  l’aide de son numĂ©ro SI REN sur la page d’accueil. C T : Nos algorithmes c alculent en moins d’une se conde l’éligibilitĂ© de

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F FAC : En ef fet, aujourd’hui nous prenons une commission de 2,49% de la valeur faciale T TC des factures cĂ©dĂ©es (pour les factures d’un montant supĂ©rieur Ă  10 000€ T TC) et 100€ + 1,49% pour les factures de moins de 10 000€. C T : Nous avons fait le choix d’une of f re Ă  la c ar te, simple et transparente, s ans les coĂ»t s habituels et par fois c achĂ©s des of f res de f inancement traditionnelles . Pour conclure, Finexkap se veut innovant et au ser v ice des entreprises dans cet te pĂ©riode oĂč la trĂ©sorerie es t plus que jamais cr uciale dans la v ie des TPE et PME f ranç aises .


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FINANCE

Les DAF et le SaaS : Effet de mode ? Source de bĂ©nĂ©fices ? Points de vigilance ? Par Alexis Uzan - Directeur de l’Off re Finance - Cegid

E EFinyear : «Le SaaS est-il un effet de mode ?» F FAlexis Uzan : Toutes les Ă©tudes convergent vers le mĂȘme constat : le marchĂ© français des solutions et ser vices de Cloud Computing connait une croissance Ă  2 chif fres depuis 2008 et va poursuivre sa progression dans les annĂ©es Ă  venir. L’étude PAC CloudIndex de dĂ©cembre 2014 conf irme que les organisations françaises ont franchi un niveau de maturitĂ© Cloud. 55% des rĂ©pondants ont recour s au Cloud : une vraie dĂ©mocratisation ! Les organisations qui recourent au Cloud le font en majoritĂ© pour bĂ©nĂ©f icier d’of fres SaaS : c’est le fer de lance de la rĂ©volution Cloud. Les of fres de «Sof t ware as a Ser vice» rĂ©pondent Ă  des besoins pratiques et sont rapides Ă  met tre en Ɠuvre. Si l’on regarde Ă  prĂ©sent plus en dĂ©tail la façon dont Ă©volue la fonc tion Finance en matiĂšre d’adoption SaaS, cet te mĂȘme dynamique s’obser ve. Parmi les entreprises utilisant des solutions SaaS, 26% d’entre elles exploitent des applications de f inance et comptabilitĂ© (vs 19% lor s de la prĂ©cĂ©dente enquĂȘte) et 25% de la Business Intelligence (vs 15% lor s de la prĂ©cĂ©dente enquĂȘte). Nous ne sommes donc pas dans un ef fet de mode mais bel et bien dans une tendance de fond. Ce phĂ©nomĂšne, nous le vivons Ă©galement au quotidien en tant qu’éditeur de solutions de gestion Ă  destination des fonc tions f inanciĂšres de l’entreprise. En ef fet, les DAF nous

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sollicitent de plus en plus sur des projets en mode SaaS. Cela concerne plus d’un nouveau projet sur trois, et ce quelque soit le domaine : comptabilitĂ©, trĂ©sorerie, f iscalitĂ©, consolidation, repor ting... E ESelon vous, quels sont les bĂ©nĂ©fices du SaaS pour les DAF ? F FLes bĂ©nĂ©fices du SaaS sont 100% alignĂ©s sur les enjeux des DAF. Tout d’abord, le SaaS of fre la garantie de la conformitĂ© lĂ©gale comptable et f inanciĂšre permise par la mise Ă  jour rĂ©guliĂšre des applications, prise en charge par l’éditeur, et totalement transparente pour les utilisateur s. Nos clients sont trĂšs at tachĂ©s Ă  ce point. Nous l’avons vĂ©cu en 2014 avec les changements de T VA , l’arrivĂ©e du FEC (Fichier des Ecritures Comptables), la norme SEPA pour les moyens de paiement. Nous le vivrons Ă  nouveau en 2015 dans le domaine f iscal avec l’arrivĂ©e de la nouvelle dĂ©claration de loyer s
 A chaque nouvelle Ă©volution lĂ©gale, le SaaS permet aux DAF de maitriser ses risques opĂ©rationnels et f inancier s. D’un point de vue purement f inancier, les DAF apprĂ©cient le ser vice «tout inclus». Ils gagnent ainsi en visibilitĂ© et maĂźtrisent leur s coĂ»ts grĂące Ă  un abonnement mensuel (budget planif iĂ© et coĂ»ts prĂ©dic tibles). Ils diminuent Ă©galement leur coĂ»t global de possession / TCO - Total Cost of Owner ship (par la mutualisation des moyens et ressources), tout en s’af franchissant d’un investissement initial lourd et en supprimant tous les coĂ»ts cachĂ©s liĂ©s Ă  l’internalisation du systĂšme

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informatique (coĂ»ts de maintenance, locaux des ser veur s, exper tise informatique, per tes de temps dans les mises Ă  niveau du SI , etc.). Ils imputent cet te dĂ©pense sur leur s budgets opĂ©rationnels et prĂ©ser vent ainsi leur capacitĂ© d’investissement : logique OPE X (coĂ»ts de fonc tionnement) au lieu de CAPE X (frais d’investissements). Enf in, le SaaS of fre une f lexibilitĂ© inĂ©galĂ©e Ă  plusieur s titres : l’information est accessible Ă  tout moment, mĂȘme en situation de mobilitĂ©. En cas d’évolution de l’ac tivitĂ© ou de l’organisation de l’entreprise ou de la DAF, le ser vice SaaS s’adapte instantanĂ©ment : ajout de nouveaux utilisateur s, dĂ©ploiement d’un nouveau site mais aussi de nouveaux domaines de gestion (immobilisations, trĂ©sorerie, notes de frais, etc.). E EFinyear : «La rĂ©duction des risques est aujourd’hui un enjeu majeur des Directions financiĂšres. Est-ce compatible avec le SaaS ?» F FEf fectivement ! Les Directions financiĂšres sont de plus en plus impliquĂ©es sur les sujets de sĂ©curitĂ© dans la mesure oĂč les donnĂ©es qu’elles manipulent sont hautement stratĂ©giques pour leurs organisations. Contrairement Ă  l’idĂ©e reçue sur les risques de sĂ©curitĂ© liĂ©s au mode SaaS, les donnĂ©es n’ont jamais Ă©tĂ© aussi bien protĂ©gĂ©es grĂące au haut niveau de sĂ©curitĂ© industriel of fer t par le SaaS et inaccessible pour une entreprise Ă  titre individuel (redondance de ser veur s, sĂ©curitĂ© physique des centres d’hĂ©bergement,


FINANCE

sur veillance permanente des accùs, sauvegardes automatiques
).

car le systĂšme ne peut s’autoriser la moindre dĂ©faillance et doit s’inscrire dans la durĂ©e.

La continuitĂ© d’ac tivitĂ© est Ă©galement garantie en cas d’incident au sein de l’entreprise (dĂ©gĂąts matĂ©riels, absences collaborateur s, pannes
). E EQuelles recommandations donneriez-vous Ă  un DAF qui souhaite s’équiper d’un ser vice SaaS ? F FSi nous devions conseiller un DAF dans son choix, plusieurs points sont Ă  Ă©tudier de prĂšs car toutes les solutions SaaS et tous les acteurs SaaS ne se valent pas : ‱ Prendre en compte en tout premier son besoin mĂ©tier et la technologie SaaS s’adaptera. Le SaaS est un moyen, ce n’est pas une fin en soi. Le ser vice dĂ©livrĂ© doit avant tout fournir une rĂ©ponse adaptĂ©e Ă  une problĂ©matique DAF. ‱ Valider l’interopĂ©rabilitĂ© des appor ts de la solution SaaS avec le SI dĂ©jĂ  existant. ‱ De la mĂȘme maniĂšre, qui dit SaaS dit solution mutualisĂ©e. Le niveau de personnalisation possible dans le ser vice proposĂ© permetil de rĂ©pondre prĂ©cisĂ©ment aux besoins exprimĂ©s par l’entreprise ? ‱ La relation contractuelle est Ă©galement un Ă©lĂ©ment Ă  regarder de trĂšs prĂšs. On n’achĂšte plus un logiciel mais on consomme un ser vice. Il convient donc de s’intĂ©resser aux SL A (Ser vice Level Agreement) pour savoir prĂ©cisĂ©ment quel est l’engagement pris par le fournisseur et le niveau de ser vice of fer t. ‱ Selon l’activitĂ© de la structure, il est nĂ©cessaire de savoir oĂč seront hĂ©bergĂ©es ses donnĂ©es. Selon leur localisation dans des Data centers en France, en Europe ou ailleurs, les donnĂ©es seront soumises Ă  des rĂ©glementations dif fĂ©rentes. ‱ En cas de souhait de sor tie du contrat SaaS, quelles solutions s’of frent Ă  l’entreprise en matiĂšre de rĂ©cupĂ©ration des donnĂ©es ? Le contrat proposĂ© prĂ©voit-il la rĂ©versibilitĂ© ? ‱ Le choix du (ou des) par tenaire(s) n’est pas anodin non plus. La pĂ©rennitĂ© et l’exper tise de tous les acteurs prĂ©sents dans la chaine de valeur sont impor tants

E EComment se positionne Cegid en matiĂšre de SaaS ? F FActeur majeur de la transformation numĂ©rique des entreprises, Cegid propose aux entreprises et au secteur Public des ser vices cloud et des logiciels de gestion. Nous disposons de plus de 15 ans d’exper tise dans la fourniture de solution SaaS Ă  nos clients. A ce jour nous accompagnons plus de 10 0 0 0 0 utilisateur s SaaS, et af f ichons une croissance SaaS trĂšs soutenue avec +43% sur l’exercice 2013. Cegid intĂšgre les nouveaux usages au cƓur de sa politique d’innovation. Cela se traduit par son concept technologique MoBiCloTM qui allie MobilitĂ©, Business Intelligence et Cloud. Pour ce qui est de la fourniture de ser vices Ă  valeur ajoutĂ©e pour les DAF, nous avons fait le choix de proposer un bouquet de ser vices connec tĂ©s, que l’on rassemble sous le concept de « Bureau du DAF ». Des ser vices 10 0% Finance et 10 0% SaaS, au sein du Cloud privĂ© Cegid pour des donnĂ©es localisĂ©es en France. Ces ser vices peuvent ĂȘtre dĂ©ployĂ©s au grĂ© des Ă©volutions des Direc tions FinanciĂšres et aller jusqu’à couvrir l’intĂ©gralitĂ© de la chaĂźne de valeur f inanciĂšre. Nous proposons au traver s de cet te of fre innovante sur le marchĂ© de libĂ©rer les entreprises des contraintes informatiques pour leur permet tre de se concentrer sur leur mĂ©tier. E ELe SaaS, faut-il y aller ? F FAu-delĂ  du constat du marchĂ© de for te croissance du modĂšle SaaS unanimement par tagĂ©, un indicateur supplĂ©mentaire fait foi, c’est la convic tion des utilisateur s SaaS : les organisations qui ont recour s au Cloud sont convaincues de ses bĂ©nĂ©f ices. 70% prĂ©voient d’étendre leur utilisation dans les 3 ans Ă  venir (source PAC CloudIndex). Et dĂ©sormais, lor sque nous posons la question Ă  un DAF s’il utilise ses logiciels en SaaS, sa rĂ©ponse est « pas encore
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FINANCE

Les nouveaux moyens de paiement vont-ils remplacer notre « vieille » carte de crédit ? Par Cédric Chanoine, spécialiste des services f inanciers et senior manager du cabinet Colombus Consulting

le niveau de confiance des particuliers envers le systĂšme bancaire ainsi que le coĂ»t d’exploitation et d’utilisation des diffĂ©rents supports. Le dernier baromĂštre MPRI (Indice de prĂ©paration aux paiements mobile) publiĂ© par Mastercard faisait apparaĂźtre la France au 23Ăšme rang en terme de maturitĂ© sur 34 pays analysĂ©s. Une offre qui n’est actuellement pas stabilisĂ©e

Le marchĂ© des moyens de paiement connait depuis les annĂ©es 2000 d’importants mouvements. De nouvelles solutions et acteurs sont rĂ©guliĂšrement mis au devant de la scĂšne en particulier dans le domaine des paiements pour les particuliers. Qu’ils s’agissent de mPaiement (sur mobile) ou ePaiement (sur internet), l’essor de ces nouvelles solutions restent encore en devenir sous l’effet de plusieurs phĂ©nomĂšnes. Des situations hĂ©tĂ©rogĂšnes

de

départ

trĂšs

Au niveau mondial, la rĂ©partition de l’utilisation des moyens de paiement est trĂšs variable d’un pays Ă  l’autre. A titre d’exemple, la carte bancaire n’est utilisĂ©e que dans moins de 20% des paiements en Allemagne tandis que les AmĂ©ricains l’utilisent dans plus de 65% des cas. Plusieurs critĂšres rentrent en ligne de compte dans l’adoption des moyens de paiement : on peut notamment citer les habitudes culturelles, la maturitĂ© des technologies dĂ©ployĂ©es sur le marchĂ©, la volontĂ© gouvernementale de traçabilitĂ© des Ă©changes financiers,

De nouvelles offres apparaissent quotidiennement sur le marchĂ©. Pour les particuliers, quatre grands domaines d’usages se dĂ©veloppent : Les facilitĂ©s de paiement sur les sites de e-commerce (Paypal, Google Wallet
), le paiement via mobile (Apple Pay, Zapper
 ), le paiement entre particulier (Kwixo, S-money
) ainsi que l’apport de ser vices autour de l’acte de paiement (offre promotionnelle
). La multiplicitĂ© des offres proposĂ©es et les contraintes d’utilisations associĂ©es (compatibilitĂ© des Ă©quipements, taille du rĂ©seau d’acceptation,
) rendent difficile la comprĂ©hension du marchĂ© par le consommateur et l’adoption de ces nouvelles solutions auprĂšs d’un large public. Des cartes modernisent

de

crédit

qui

se

Face aux nouvelles solutions de paiement, les acteurs historiques du marchĂ© (ser vices de paiement et Ă©metteurs bancaires) continuent Ă  miser sur la carte bancaire comme support aux transactions. Afin de rester compĂ©titive, la carte Ă©volue pour s’adapter aux nouveaux usages attendus par les consommateurs. On citera par exemple le dĂ©ploiement des puces NFC (pour le paiement sans contact) qui Ă©quipent dĂ©jĂ  plus de 30 millions de cartes de paiement soit environ 1/3 de l’ensemble de

celles en circulation en France. Autre innovation trĂšs rĂ©cente proposĂ©e par Mastercard, un prototype de carte de crĂ©dit Ă©quipĂ©e d’un lecteur d’empreintes digitales pour autoriser des paiements de grande valeur sans obliger l’utilisateur à saisir un code PIN. La sĂ©curitĂ© essentielle

reste

une

attente

Le niveau de sĂ©curitĂ© reste l’une des exigences essentielles d’un moyen de paiement pour le consommateur et pour les marchands. L’arrivĂ©e des nouvelles solutions de paiement fait Ă©voluer les techniques de fraude. Largement relayĂ©es dans la presse, d’importantes attaques de sites de eCommerce ont fortement marquĂ© l’opinion publique ce qui conduit Ă  beaucoup de mĂ©fiance de la part des consommateurs envers les nouvelles solutions. Dans ce contexte, la transition vers les nouveaux de moyens de paiement, notamment en France, reste encore en devenir. Notre « vieille » carte de crĂ©dit a ainsi encore de belles annĂ©es devant elle. Elle continuera Ă  gĂ©nĂ©rer d’importants profits pour les acteurs historiques du secteur qui devront nĂ©anmoins faire preuve d’innovation pour rester compĂ©titif vis-Ă -vis de nouveaux entrants sur le marchĂ©. CĂ©dric Chanoine a 14 ans d’expĂ©rience dans le conseil en organisation, l’amĂ©lioration de la performance et la conduite du changement dans le secteur des Ser vices Financiers. DiplĂŽmĂ© de Centrale Lyon et de l’EM Lyon, CĂ©dric inter vient dans le cadre de dĂ©finition de nouvelles organisations, de conception de plans stratĂ©giques et d’efficacitĂ© opĂ©rationnelle ainsi que sur le cadrage et l’accompagnement de programme de transformation complexe.

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En partenariat avec :

PIC

Paiement - Innovation - Commerce La RĂ©volution des services de paiement est engagĂ©e. Il est stratĂ©gique pour les entreprises et le monde du commerce dans son ensemble d’anticiper les ruptures qui s’annoncent dans les paiements afin de savoir en profiter ou en dĂ©jouer les piĂšges. En organisant une matinĂ©e par trimestre de dialogue entre les mondes des prestataires de services de paiement, des commerçants et entreprises industrielles et en y associant des start-up et porteurs de projets innovants, les confĂ©rences PIC crĂ©ent l’espace de rencontre oĂč ces trois univers tirent le meilleur parti des transformations en cours.

Le paiement est au cƓur du commerce ... PIC est le cycle de rendez-vous trimestriels de rĂ©fĂ©rence oĂč se rencontrent trois publics professionnels : commerçants prestataires de services de paiement porteurs de solutions innovantes

PROGRAMME PIC 2015 MARS : Le paiement Ă  l’épreuve de la « privacy » MAI : Les « autres » monnaies SEPTEMBRE : Les nouvelles solutions prĂ©payĂ©es DECEMBRE : Les dĂ©fis de la sĂ©curitĂ©

Les rendez-vous PIC se dĂ©roulent sur une demi-journĂ©e composĂ©e de deux tables-rondes d’experts et d’un panel de start-up, d’innovations et de solutions Ă  dĂ©couvrir . A l’issue, un cocktail dĂ©jeunatoire est offert aux participants

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GOVERNANCE

Les Fondements Éthiques et Philosophiques de la RSE Par Constant Calvo, Directeur associĂ© ADHERE RH

La RSE suscite de fortes interrogations tant au plan Ă©conomique que politique et sociologique ; et l’on sait par ailleurs que l’engagement dit volontaire des organisations est, de maniĂšre rĂ©currente, mis Ă  la question critique sinon virulente de nombreux acteurs et experts, dont les ONG. Mais qu’en est-il de la recherche philosophique sur la RSE ? Elle est largement mĂ©connue des chefs et professionnels d’entreprise, de la plupart des acteurs experts, ainsi que de la grande majoritĂ© des citoyens. Elle existe pourtant bel et bien, et a une belle vitalitĂ©. On aurait tort de l’ignorer. Les activitĂ©s, rĂŽles, et fonctions de la philosophie et de l’entreprise semblent aux antipodes les unes des autres. Philosophie et entreprise ne font pas bon mĂ©nage pense-t-on gĂ©nĂ©ralement. On assiste bien ici et lĂ  Ă  quelques vaines tentatives pour les rapprocher voire les rĂ©concilier. Sans doute, les philosophes n’apprĂ©hendent-ils pas facilement les enjeux et objets propres Ă  l’entreprise, et ont tendance Ă  les considĂ©rer avec condescendance ; sans doute non plus, les chefs et professionnels d’entreprise ne cherchent-ils pas Ă  saisir en quoi la rĂ©flexion philosophique, qu’ils jugent trop abstraite et dĂ©connectĂ©e de la rĂ©alitĂ©, pourrait les aider dans leurs prises de dĂ©cisions et risques. Les temps ont changĂ©. L’éthique qui a depuis ses origines Ă©tĂ© au cƓur de la rĂ©flexion philosophique tend Ă  devenir indissociable des obligations de l’entreprise. Il se pourrait aprĂšs tout qu’entreprise et philosophie ne soient pas aussi antinomiques qu’on N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

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GOVERNANCE

Les Fondements Éthiques et Philosophiques de la RSE

aimerait de par t et d’autre le penser.

future d’une telle vie. »

Du point de vue philosophique, l’éthique relĂšve d’un compor tement, d’une maniĂšre d’agir, et d’une rĂ©flexion, afin d’ĂȘtre en mesure de faire la distinction entre de ce qui est bien et ce qui est mauvais de faire ; rappelons que l’éthique constituait dans l’antiquitĂ© grecque le couronnement de tout systĂšme philosophique. Du point de vue de l’entreprise, l’éthique est aujourd’hui caractĂ©risĂ©e par le concept et la dĂ©marche de responsabilitĂ©. Soit l’éthique de la responsabilitĂ©.

Écoutons le philosophe : « La promesse technique s’est inversĂ©e en menace. La nature, qui fut longtemps une figure de la toute puissance, est aujourd’hui vulnĂ©rable. La prĂ©ser vation de son ĂȘtre se trouve Ă  la merci de nos pratiques. Par nature, nous devons entendre non seulement l’ensemble des choses hors de nous qui ne sont pas nos ar tĂ©facts mais aussi nous-mĂȘmes comme par tie intĂ©grante de la nature. La menace que fait peser la technique est solidaire d’une instrumentalisation de la nature en nous et hors de nous. Ce qui est menacĂ© c’est donc aussi bien l’humanitĂ© elle-mĂȘme que l’environnement dans lequel elle s’inscrit. »

Or, bien avant l’entreprise, la philosophie s’est emparĂ©e du concept de responsabilitĂ©. Par tant du constat que la promesse de la technique moderne s’est inversĂ©e en une menace de catastrophe – « la science confĂšre Ă  l’homme des forces jamais encore connues, l’économie pousse toujours en avant dans une impulsion ef frĂ©nĂ©e » – et que les morales traditionnelles sont devenues caduques donc inopĂ©rantes, le philosophe allemand Hans Jonas (1903-1993) propose dans son ouvrage (« Principe de ResponsabilitĂ© » 1979) une reformulation de l’éthique autour de l’idĂ©e de responsabilitĂ©. La capacitĂ© destructive de l’Homme nĂ©cessite une transformation radicale de l’éthique vers une Ă©thique moins anthropocentrique qui lui permettrait de retrouver ses racines biologiques et naturelles. Le concept de responsabilitĂ© de Hans Jonas s’exprime sous forme d’un impĂ©ratif catĂ©gorique : « Agis de façon que les ef fets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » et « Agis de façon que les ef fets de ton action ne soient pas destructeurs pour la possibilitĂ©

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Un autre philosophe, français, et contemporain celui-lĂ  (François Vallaeys « Pour une vraie responsabilitĂ© sociale », Presse Universitaire de France, 2013) qui parle de « l’insoutenabilitĂ© » du monde et de l’humanitĂ©, fait Ă©cho aux propos de Hans Jonas : « La responsabilitĂ© sociale des entreprises avance, mais elle piĂ©tine. Elle n’est pas transformatrice des pathologies sociales et environnementales de l’économie. Que la loi française oblige maintenant les entreprises, les universitĂ©s et les Ă©tablissements publics Ă  en rendre compte annuellement n’y changera pas grand-chose, tant qu’on la comprendra comme une responsabilitĂ© morale limitĂ©e Ă  chaque organisation, pour rĂ©duire son empreinte carbone et dialoguer seule avec ses par ties prenantes. Les responsabilitĂ©s morales et juridiques singularisent toujours, alors que la responsabilitĂ© sociale est

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associative par essence elle est entre nous plutĂŽt qu’en nous. DĂšs que l’on reconsidĂšre philosophiquement son statut, on peut en faire la source Ă©thique et politique d’innovations et d’apprentissages interorganisationnels pour des projets de territoire ambitieux, en transition vers une autre Ă©conomie soutenable, non dĂ©localisable et corĂ©gulĂ©e. Mais il faut pour cela que le management fasse sa rĂ©volution copernicienne, dĂ©passe la gestion Ă©gocentrĂ©e et devienne vraiment responsable de ce qu’il impacte et de ce dont il doit lui aussi prendre soin : le monde. » La philosophie n’ayant pas essentiellement pour mission d’appor ter des rĂ©ponses mais de poser des questions, dĂ©rangeantes et dĂ©stabilisantes de surcroĂźt, comme le faisait Socrate en son temps (Mar y vonne David-Jougneau « Socrate dissident : Aux sources d’une Ă©thique pour l’individu-citoyen » Actes Sud, 2010), elle per turbe de maniĂšre Ă©vidente la vie de l’entreprise. Le « business as usual » n’est pas de mise dans la rĂ©flexion et pratique philosophique. La philosophie appelle l’entreprise Ă  repenser la responsabilitĂ© sociale et sociĂ©tale, laquelle ne saurait ĂȘtre conçue et mise en Ɠuvre dans le strict cadre managĂ©rial. Bien au-delĂ  de l’engagement volontaire et du dialogue avec les par ties prenantes, la responsabilitĂ© sociale et sociĂ©tale de l’entreprise devrait Ă©largir son champ d’application et d’influence, afin de se situer par rappor t Ă  l’agir collectif et non par rappor t aux seuls marchĂ©s. Constant Calvo, Directeur associĂ© ADHERE RH http://blog.adhere-rh.com


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Des mesures radicales pour adopter IPv6, et stimuler l’innovation par Hugues Clipet, Responsable SystĂšmes et RĂ©seaux chez TelecityGroup France

L’heure est Ă  la prise de conscience. Les entreprises tardent Ă  adopter IPv6, la nouvelle version du protocole Internet. Certes, les statistiques sont en nette augmentation mais le taux d’utilisation d’IPv6 reste dĂ©sespĂ©rĂ©ment faible, soit 4,55%* d’internautes dans le monde au 1er octobre 2014. Pourtant, la menace d’une pĂ©nurie d’adresses IPv4 approche Ă  grands pas. AprĂšs le Registre Internet EuropĂ©en (RIPE) en septembre 2012, l’organisme qui distribue les adresses internet en Europe, l’ARIN son homologue en AmĂ©rique du Nord a annoncĂ© en avril dernier l’atteinte du seuil le plus critique dans la distribution des adresses IPv4. La multiplication des objets connectĂ©s impose le passage Ă  IPv6 Ce passage Ă  IPv6 est connu de tous

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depuis longtemps. Conçu dans les annĂ©es 80, le protocole IPv4 dispose d’un stock disponible de 4,3 milliards d’adresses IP individuelles. Un chif fre que l’on pensait ne jamais atteindre Ă  l’époque - personne n’ayant anticipĂ© le formidable dĂ©veloppement d’Internet. Dans la perspective d’une pĂ©nurie d’adresses, un nouveau protocole a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© au cours des annĂ©es 90 qui a multipliĂ© de façon illimitĂ©e le rĂ©ser voir disponible grĂące au passage de la longueur des adresses IP de 32 Ă  128 bits. Dans l’absolu, il faudrait placer plus de 667 millions de milliards d’appareils connectĂ©s par millimĂštre carrĂ© pour saturer le systĂšme. Cette rĂ©ser ve gigantesque d’adresses publiques est un atout pour l’innovation dans la perspective de la multiplication des objets connectĂ©s. Au-delĂ , IPv6 corrige cer tains dĂ©fauts de son prĂ©dĂ©cesseur. La mobilitĂ© n’existait pas lors de la crĂ©ation d’IPv4. De fait, il ne sait pas la gĂ©rer simplement. IPv6 Ă©limine Ă©galement le recours Ă  la notion d’adresse privĂ©e. Avec le nouveau protocole, il n’y a plus que des adresses publiques ce qui garantit une vraie connectivitĂ© de bout en bout et l’amĂ©lioration de la per formance des routeurs. Fini Ă©galement la notion d’adresse temporaire. CĂŽtĂ© sĂ©curitĂ©, IPv6 intĂšgre en standard le mĂ©canisme IPSec, ce qui simplifie la configuration. Les entreprises retardent l’adoption d’IPv6 en utilisant des solutions de contournement En dĂ©pit de ces avantages et de la pĂ©nurie annoncĂ©e, les entreprises temporisent. Il faut dire que beaucoup d’opĂ©rateurs disposent encore de stocks d’adresses IPv4 qu’ils peuvent Ă©couler. MĂȘme si ceux-ci fondent comme neige au soleil, les entreprises ne ressentent donc pas forcĂ©ment l’urgence

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de passer au nouveau protocole. Elles recourent en outre Ă  toute une panoplie d’outils permettant d’économiser les adresses IPv4 afin de repousser les investissements nĂ©cessaires. Citons par exemple la distribution automatique d’adresses temporaires (grĂące Ă  DHCP) ou l’utilisation massive du mĂ©canisme de traduction d’adresse (NAT ) qui leur permet de multiplier les appareils invisibles de l’internet sur le rĂ©seau local. Face Ă  cette iner tie, des mesures incitatives s’imposent. Il s’agirait de mettre fin Ă  la possibilitĂ© pour tous les Ă©quipements d’utiliser indif fĂ©remment les deux protocoles en parallĂšle. Les rĂ©gler par dĂ©faut en adressage IPv6 inciterait les entreprises Ă  passer Ă  cette version supĂ©rieure. Un groupe de parlementaires a d’ailleurs dĂ©posĂ© une proposition de loi en ce sens en juillet dernier**. Une date butoir quant Ă  l’arrĂȘt d’utilisation d’IPv4, selon les modalitĂ©s dĂ©finies lors du passage Ă  la TNT, pourrait mĂȘme ĂȘtre envisagĂ©e. Il convient Ă©galement de donner un plus grand poids Ă  IPv6 dans les cursus de formation professionnelle afin de favoriser sa dif fusion. Il serait aussi ver tueux que l’IETF ( Internet Engineering Task Force), qui normalise actuellement HT TP 2.0, fasse en sor te qu’IPv6 soit le protocole natif. Enfin, une campagne de sensibilisation de tous les professionnels informatiques orchestrĂ©e par les pouvoirs publics et les opĂ©rateurs serait de nature Ă  accĂ©lĂ©rer la prise de conscience. *Source : Google statistics (http:// w w w.google.com/ intl/en/ ipv 6/ statistics.html) ** Proposition de loi 2140 : http:// w w w. a s s e m b l e e - n a t i o n a l e . f r/ 14/ propositions/pion2140.asp


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Comment la gouvernance des donnĂ©es aide les organisations Ă  rĂ©pondre aux exigences rĂ©glementaires Par Fakhreddine Amara I Directeur Conseil et IntĂ©gration et JĂ©rĂŽme Valentin I Manager MDM/EIM – Keyrus

Quel que soit leur secteur d’act ivitĂ©, les organisat ions sont constamment soumises Ă  de nouvelles rĂ©glementat ions. Qu’elles visent Ă  garant ir la sĂ©curitĂ© f inanciĂšre, environnementale ou sanitaire, ces lĂ©gislat ions impliquent de plus en plus l’informat ion

Fakhreddine Amara

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accrue du public et des autorités. Or, comment une organisat ion peut-elle se mett re en conformité, si ses données st ratégiques (clients, produits, act ifs, fournisseurs, organisat ions, etc.) ne sont pas exactes, intÚgres, et cont rÎlées?

enjoignent de fournir et de justif ier de plus en plus d’informations sur leur s produits, leur s fournisseur s, leur s ac tivitĂ©s, leur s organisations, etc. Ces donnĂ©es stratĂ©giques sont au cƓur de l’ac tivitĂ©, elles sont constitutives de toute dĂ©cision, transac tion ou systĂšme de l’entreprise.

Le paysage informationnel des organisations Ă  l’épreuve de la litanie rĂ©glementaire Loi de rĂ©gulation bancaire et f inanciĂšre du 22 oc tobre 2010, loi europĂ©enne sur l’information alimentaire des consommateur s du 25 oc tobre 2011, direc tive europĂ©enne « Transparence » des produits mĂ©dicaux du 18 mar s 2013 : la litanie des nouvelles lois, direc tives et autres normes pourrait continuer encore tant est grand le souci du lĂ©gislateur de nous protĂ©ger et de nous informer toujour s plus. La transparence, la traçabilitĂ© et le contrĂŽle sont les objec tifs recherchĂ©s pour rĂ©pondre aux dif fĂ©rentes crises auxquelles nous avons Ă©tĂ© rĂ©cemment confrontĂ©s.

Mais le paysage informationnel interne se carac tĂ©rise par la disper sion de ces donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence entre de multiples entitĂ©s, de multiples outils informatiques, entrainant incohĂ©rences et dif f icultĂ©s de consolidation. DĂšs lor s, rĂ©pondre aux contraintes lĂ©gislatives se rĂ©vĂšle ĂȘtre un vĂ©ritable casse-tĂȘte pour les dĂ©cideur s qui y sont confrontĂ©s. D’oĂč venaient les informations qui ont Ă©tĂ© publiĂ©es ? Qui les a validĂ©es ? Quels ajustements manuels ont Ă©tĂ© faits ? Par qui ? Quel pĂ©rimĂštre a Ă©tĂ© pris en compte ? Y avait-il des incohĂ©rences et comment ont-elles Ă©tĂ© contournĂ©es ? Et c’est cet te complexitĂ©, « dĂ©mĂȘler l’écheveau », qui souvent les poussent Ă  demander le repor t de l’entrĂ©e en vigueur de telle ou telle nouvelle rĂ©forme.

Et ce phĂ©nomĂšne s’impose Ă  tous les sec teur s : banques/assurances, ser vices, industries, Ă©nergie, grande distribution et organismes publics. Les nouvelles rĂ©glementations leur

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les exigences rĂšglementaires nĂ©cessitent de maitriser et d’agrĂ©ger des donnĂ©es hĂ©tĂ©rogĂšnes. Elles poussent les organisations Ă  s’organiser pour

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TECHNOLOGY

ĂȘtre en capacitĂ© Ă  produire des donnĂ©es cohĂ©rentes, validĂ©es et auditables. Or, inscrire de nouveaux mĂ©canismes de produc tion, collec te, suivi et contrĂŽle de la donnĂ©e qui inter viennent en or thogonal des processus mĂ©tier s existants au sein de l’entreprise nĂ©cessite une approche transver se Ă  tous les mĂ©tier s, Ă  tous les systĂšmes qui fonc tionnent historiquement en silos : la gouvernance des donnĂ©es stratĂ©giques. Comment mettre en gouvernance des stratĂ©giques ?

place une données

La gouvernance des donnĂ©es stratĂ©giques, ou donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence, consiste en un ensemble cohĂ©rent de rĂšgles, de contrĂŽles et d’outils permet tant de garantir que les donnĂ©es ont Ă©tĂ© produites, revues, traitĂ©es, sĂ©curisĂ©es et transmises selon des processus conformes aux exigences rĂ©glementaires. Pour garantir la cohĂ©rence, la premiĂšre Ă©tape consiste Ă  se doter d’un langage mĂ©tier commun. Cela pourrait paraitre super f lu au sein d’une sociĂ©tĂ© qui par tage le mĂȘme objec tif global, mais l’expĂ©rience montre qu’il peut y avoir autant de visions, de dĂ©f initions dif fĂ©rentes d’un mĂȘme objet mĂ©tier (client, produit, site, etc.) qu’il y a de dĂ©par tements distinc ts dans l’organisation. Ainsi pour un laboratoire pharmaceutique qui doit consolider les donnĂ©es concernant les professionnels de santĂ© avec qui il travaille, la dif f icultĂ© d’alignement vient de la multiplicitĂ© des fonc tions, des zones gĂ©ographiques et des t ypes de prestations de ces exper ts. Alor s pour par venir Ă  une vision unif iĂ©e, il faudra met tre tous leur s interlocuteur s internes autour de la table. Une fois le vocabulaire unif iĂ© et les rĂšgles mĂ©tier s Ă©noncĂ©es, il est crucial de dĂ©f inir prĂ©cisĂ©ment les rĂŽles et responsabilitĂ©s de chacun des ac teur s inter venant dans la gestion des donnĂ©es stratĂ©giques et ce pour chaque Ă©tape du c ycle de vie de l’information. Ce socle de

la gouvernance se dĂ©cline ensuite dans la mise en Ɠuvre des processus de produc tion, d’administration et de super vision des donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence. Chacun des Ă©lĂ©ments constitutifs de la gouvernance (dic tionnaire, rĂšgles, rĂŽles, processus) peut trouver son implĂ©mentation dans une solution informatique, comme les solutions de Master Data Management (MDM) qui of frent nativement les fonc tionnalitĂ©s nĂ©cessaires Ă  la gestion des donnĂ©es de rĂ©fĂ©rence. Ainsi la solution de MDM consolide les donnĂ©es stratĂ©giques au sein d’un rĂ©fĂ©rentiel unif iĂ© qui devient la source unique de «vĂ©rité», elle contrĂŽle leur conformitĂ© aux rĂšgles, dĂ©tec te les doublons potentiels et super vise la qualitĂ©. Mais les solutions de Master Data Management of frent sur tout des fonctionnalitĂ©s indispensables pour rĂ©pondre aux exigences rĂ©glementaires. GrĂące aux work flows contrĂŽlant l’enchainement des taches af fectĂ©es aux utilisateurs, eux-mĂȘmes authentifiĂ©s sur leur pĂ©rimĂštre propre, elles assurent l’intĂ©gritĂ© et la standardisation des processus de production des donnĂ©es stratĂ©giques. En outre, les mĂ©canismes standards d’historisation et de traçabilitĂ© garantissent que l’entreprise sera en capacitĂ© d’appor ter les preuves des manipulations ef fectuĂ©es sur les donnĂ©es et de faire face aux audits sur les mĂ©thodes et circuits de genĂšse de l’information.

Dans tous les se c teur s , de nou velles dispositions rĂ© glement aires continuent Ă  paraitre, contraignant les entreprises Ă  adapter en permanence leur organis ation et leur s ys tĂšme d’information. Les produc teur s de biens de grande consommation et la grande dis tribution doi vent af f icher toujour s plus d’informations produit s Ă  des tination des consommateur s , les banques et les compagnies d’assurances doi vent connaitre et jus tif ier la composition de leur s ac tif s , tous doi vent publier les compos antes sociales et env ironnement ales de leur ac ti v itĂ©. Mais ceux qui auront considĂ©rer les donnĂ© es s tratĂ© giques comme un ac tif Ă  par t entiĂšre de l’entreprise et mis en Ɠu v re leur gou vernance, ceux-lĂ  auront pris un avant age dĂ© cisif sur leur s concurrent s . Non seulement pour faire face aux f utures exigences rĂ© glement aires mais Ă© galement pour rĂ©pondre Ă  d’autres enjeux mĂ©tier s comme l’orient ation client , la rationalis ation des achat s , la rĂ© duc tion des risques opĂ©rationnels et l’amĂ©lioration du pilot age.

Au-delĂ  de la technologie, lancer une dĂ©marche de gouvernance des donnĂ©es permet Ă©galement de sĂ©curiser le fac teur humain en sensibilisant et responsabilisant l’ensemble des ac teur s produisant et agissant sur les donnĂ©es. Cependant, cela n’est possible que si les dirigeants de l’entreprise, euxmĂȘmes conscients de la valeur des donnĂ©es, sponsorisent l’initiative et s’impliquent dans les instances de gouvernance des donnĂ©es. Pourquoi la gouvernance donnĂ©es stratĂ©giques est avantage concurrentiel ?

des un JĂ©rĂŽme Valentin

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Tendance 2015 : La data, nouvelle poudre magique indispensable Ă  l’Alchimie de la relation client Chronique de Romain Chaumais, co-fondateur d’Ysance et directeur des opĂ©rations DĂ©cembre 2014

Toujours plus exigeants, les consommateurs sont devenus insensibles Ă  la magie du marketing traditionnel, voire nourrissent une certaine dĂ©f iance Ă  l’égard des marques trop portĂ©es sur les artif ices. Ils aspirent pourtant Ă  un vĂ©ritable rĂ©-enchantement de la relation client qu’ils veulent dĂ©sormais plus authentique, plus personnelle et vĂ©ritablement bienveillante. Alors, pour faire passer cette relation du plomb Ă  l’or, les tenants du secteur vont devoir, en 2015, recourir Ă  la data, composant incontournable Ă  la confection de cet Ă©lixir.

discours de la par t des opĂ©rateurs ! Les entreprises du secteur ne peuvent mĂȘme plus parler Ă  leurs propres clients. ». Pour lui il n’y a qu’une seule possibilitĂ©, rĂ©pondre aux cinq at tentes des consommateurs, Ă  savoir : leur faciliter la vie, ĂȘtre transparent dans ses of fres, leur faire confiance et enfin faire preuve d’humilitĂ© et de prĂ©venance. Fini donc les trĂšs (trop) belles campagnes d’images, le stor y telling Ă  outrance, le greenwashing et autres mĂ©thodes aujourd’hui rĂ©volues. Autant de prĂ©ceptes que les Ă©quipes marketing doivent dĂ©sormais consigner dans leur grimoire. Comment rĂ©-enchanter la relation client ?

Soyons rĂ©aliste, la qualitĂ© de la relation client s’est aujourd’hui net tement dĂ©gradĂ©e. ImmunisĂ© contre les vieux sor tilĂšges marketing, le consommateur, qui en demande toujours plus, souhaite ĂȘtre considĂ©rĂ© « personnellement ». Pour les commerçants, cela veut dire rĂ©agir vite et se donner les moyens de se hisser Ă  ces nouveaux niveaux d’exigences.

Mais pour renouveler leurs charmes et leurs prestiges, elles n’auront d’autres choix que de recourir au composant incontournable qu’est la data. GrĂące Ă  elle, les Ă©quipes marketing pourront met tre en place les tableaux de bords et les algorithmes indispensables pour « monitorer » le compor tement des consommateurs et anticiper les situations dĂ©licates.

Laurent Garnier, prĂ©sident de KPAM, Cabinet de conseil en Marketing et Relation Clients, publiait sur le site de l’Express que « depuis 5 ou 6 ans la dĂ©fiance des consommateurs se tourne vers les marques. Prenez la tĂ©lĂ©phonie mobile : elle est telle qu’ils ne veulent entendre aucun

Cependant, seule une analyse continue - et systĂ©matique ! – de l’ensemble des flux digitaux sera ef ficace. ConcrĂštement, c’est l’ensemble des visites web, des interactions en magasin, des usages mobiles mais aussi les tunnels d’achats, les rĂ©seaux sociaux et le

suppor t client, qui doivent ĂȘtre obser vĂ©s pour ĂȘtre mesurĂ©s, testĂ©s, Ă©prouvĂ©s, automatisĂ©s, individualisĂ©s et personnalisĂ©s. Tout cela grĂące Ă  la donnĂ©e digitale client. Ce traitement doit ĂȘtre global, por tĂ© par des DMP (Data Management Platform) et couvrir l’ensemble de la « customer journey », Ă  savoir de la premiĂšre banniĂšre pub cliquĂ©e jusqu’à la livraison de la commande ou l’achat en magasin. Pour cela, la logistique doit ĂȘtre connectĂ©e au profil CRM du client lui mĂȘme connectĂ© aux outils marketing et aux ser vices de facturation, etc. Aujourd’hui, il ne faut plus considĂ©rer le client comme un « simple » consommateur mais comme une personne, par nature complexe, qu’il faut engager dans un dialogue permanent et dont cer taines Ă©tapes seront gĂ©nĂ©ratrices de revenus. L’acte de vente devient ainsi la consĂ©quence d’une relation client de qualitĂ© et ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l’objectif unique du plan marketing. Quelques exemples Ă  suivre Met tre toutes ces donnĂ©es (digitales & CRM) au cƓur de la relation client permet, par exemple, Ă  un Amazon de pouvoir facturer Ă  la baisse, en temps rĂ©el, les clients livrĂ©s en retard. Ou Ă  un Apple d’anticiper et gĂ©rer la dĂ©convenue des acquĂ©reurs qui viennent d’acheter un iPad 1 il y a moins d’un mois alors que le

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TECHNOLOGY

fabricant sor t le nouveau modĂšle 
 au mĂȘme prix. A cer taines marques d’appliquer directement dans le panier de ses clients un code promotion ou de leur en faire profiter a posteriori si jamais ils ont omis de cocher une case. Enfin, chez Brand Online quand un client dĂ©clare ne pas avoir reçu un produit, un autre lui est renvoyĂ© immĂ©diatement, sans contrĂŽler si le premier est finalement arrivĂ© ou non. Sachant que ce site de e-commerce enregistre plus de 70% de retours lorsque le client reçoit deux fois le produit, on peut dire que le par ti de la confiance est confirmĂ© ici Ă  son plus haut niveau. Pourquoi ? Parce que Brand Online a mesurĂ© que quasiment toutes les personnes ayant bĂ©nĂ©ficiĂ©es de cet te marque de confiance, passent une nouvelle commande peu de temps aprĂšs. Pas d’altruisme donc, mais une dĂ©marche « data centric » crĂ©atrice de valeurs. Rester responsable pour ne tomber dans la magie noire

appar tient Ă  un groupe, de s’assurer que la manipulation et le croisement des donnĂ©es soient rĂ©flĂ©chis et respectent les rĂ©glementations en vigueur. Imaginons une marque d’équipements spor tifs appar tenant au mĂȘme groupe qu’un assureur : ce dernier pourrait accĂ©der Ă  des informations qui lui permet traient de dĂ©tecter parmi ses contractuels ceux pratiquants des spor ts Ă  risques. On imagine sans peine le potentiel explosif de ce t ype de rapprochements ! Clairement, les consommateurs ne veulent pas de data sorcellerie. C’est

pas

At tention cependant aux dĂ©rives. En fĂ©vrier 2012, le NY Times nous contait une anecdote malheureuse : aux EtatsUnis, un pĂšre de famille recevait dans sa boĂźte aux let tres des coupons de rĂ©ductions pour acheter des couches culot tes de la par t du distributeur Target. Non concernĂ©, il renvoyait les coupons Ă  son expĂ©diteur. Quelques semaines plus tard deux courriers se croisaient : d’un cĂŽtĂ© Target s’excusait pour sa maladresse, de l’autre le pĂšre de famille dĂ©clarait avoir appris entre temps que sa fille de 16 ans Ă©tait ef fectivement enceinte. Comment une telle chose a-t-elle pu se produire ? En 2002, Target engageait un statisticien pour dĂ©tecter des sĂ©quences d’achats et rĂ©ussir Ă  en dĂ©duire des rĂšgles. Une des principales motivations Ă©tait de savoir avant tout le monde quand une femme Ă©tait enceinte. Ce genre de dĂ©rives est de toute Ă©vidence Ă  Ă©viter. La boule de cristal est de trop. Adopter un compor tement responsable est donc de mise : ne pas perdre de vue que la donnĂ©e est lĂ  pour mieux ser vir le client et ne doit sur tout pas ĂȘtre utilisĂ©e Ă  son insu. At tention Ă©galement, lorsqu’une entreprise

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la magie qui les intĂ©resse. Celle qui les fait rĂȘver. Et ils y aspirent ! Quand on sait que 30% d’entre eux acceptent de payer plus cher dĂšs lors qu’ils sont en confiance avec une enseigne, les dĂ©cevoir ou abuser de leurs donnĂ©es personnelles serait une erreur stratĂ©gique lourde de consĂ©quences qui pourrait les faire disparaĂźtre
 Par contre, s’appuyer sur les donnĂ©es digitales pour rĂ©enchanter la relation avec chaque client tout en adoptant une posture Data Responsable, lĂ  est la clĂ© d’une alchimie ef ficace et pĂ©renne. Directions marketing, sor tez votre e-Baguet te !


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BYOD : Bring Your Own Disaster ? Comment le rĂȘve de toute organisation peut tourner au pire cauchemar Par Pierre-Yves Popihn, Solution Architect Manager pour NTT Com Security

Licences et conformité

Le BYOD (Bring Your Own Device) est une prat ique qui permet Ă  certains ut ilisateurs d’accĂ©der Ă  des applicat ions et informat ions d’ent reprise sur leurs terminau x personnels. Un concept simple – mais aussi une vĂ©ritable boĂźte de Pandore. D’aprĂšs une enquĂȘte menĂ©e par Dell au dĂ©but de l’annĂ©e 2014, 93 % des responsables informatiques interrogĂ©s autorisaient l’accĂšs au rĂ©seau de leur entreprise via des terminaux personnels (1). Ces chiffres n’ont rien de surprenant au vu des nombreux avantages attendus : hausse de la productivitĂ© et de la crĂ©ativitĂ©, meilleure communication, amĂ©lioration de la satisfaction des collaborateurs et des clients, baisse des coĂ»ts, voire mĂȘme sĂ©curitĂ© de l’information (2). Pourtant, le BYOD se voit aujourd’hui affublĂ© de l’expression Bring Your Own Disaster. Pourquoi ? Principalement parce qu’il gĂ©nĂšre de nombreuses questions sans rĂ©ponses – trop mĂȘme selon Colin Humphreys, Directeur des Data Centers chez NTT Com Security, qui pointe notamment du doigt les problĂ©matiques susceptibles de causer des dĂ©gĂąts extrĂȘmement graves en cas de mauvaise gestion.

MĂȘme dans un environnement informatique traditionnel, il n’est pas toujours facile de bien comprendre, diffĂ©rencier, sĂ©lectionner et, enfin, implĂ©menter divers modĂšles de licences logicielles en parallĂšle. Ajoutez-y des postes de travail virtuels, des terminaux mobiles, des modĂšles alternatifs de dĂ©ploiement applicatif et une dose de BYOD, et les choses se compliquent alors sĂ©rieusement. Jusqu’ici, les fournisseurs de solutions de gestion des licences ont plus ou moins ignorĂ© la tendance du BYOD. Par consĂ©quent, difficile pour les entreprises d’adapter des modĂšles de licences d’hier, basĂ©s sur le matĂ©riel, aux environnements mobiles et orientĂ©s utilisateurs d’aujourd’hui – sans compter les coĂ»ts et les problĂšmes importants liĂ©s au monitoring d’un plus grand nombre d’utilisateurs et de terminaux. À mesure que le parc matĂ©riel s’enrichit de nouveaux terminaux mobiles, vos coĂ»ts et les risques d’infraction aux rĂ©glementations augmentent. Vous devez non seulement tenir un inventaire prĂ©cis des logiciels et terminaux utilisĂ©s par chaque collaborateur, mais aussi estimer la valeur de ces informations, trouver un moyen de gĂ©rer les spĂ©cificitĂ©s des licences de chaque Ă©diteur et respecter leurs conditions d’utilisation.

ResponsabilitĂ© et accĂšs Vous devrez dĂ©cider Ă  qui revient la responsabilitĂ© de la gestion des licences logicielles. Selon une rĂ©cente Ă©tude (3), prĂšs de 70 % des salariĂ©s aux États-Unis et en Europe arrĂȘteraient d’utiliser leur propre appareil au travail s’ils savaient que leur employeur pouvait l’effacer ou le verrouiller Ă  distance. D’autre part, 83 % ne s’en serviraient plus, ou avec une certaine apprĂ©hension, s’ils savaient que leur

entreprise pouvait suivre leurs faits et gestes en permanence. Or, pour protĂ©ger correctement ses donnĂ©es et assurer sa sĂ©curitĂ©, l’entreprise devra forcĂ©ment accĂ©der aux appareils personnels de ses salariĂ©s. En outre, si l’effacement total du contenu de l’appareil s’avĂšre inĂ©vitable, le collaborateur risque de perdre ses fichiers personnels. Si vous dĂ©cidez au contraire de confier la sĂ©curitĂ© de l’appareil Ă  vos collaborateurs, vous devrez leur faire signer un contrat d’utilisateur final. Mais que se passerat-il si le terminal tombe entre les mains d’un inconnu ou qu’un proche s’en sert ? Pour atteindre ces objectifs et Ă©viter des sanctions financiĂšres coĂ»teuses en cas d’infraction, les entreprises ont souvent recours Ă  des licences collectives couvrant tous les terminaux d’un mĂȘme site. Or, si seuls 60 % des collaborateurs ont besoin d’un logiciel particulier, pourquoi payer en pure perte pour les 40 % restants ? Et la facture se corse encore davantage en fonction de l’architecture et de la mĂ©thode d’accĂšs rĂ©seau, de la localisation et du type de terminal, et du modĂšle de licences choisi par l’entreprise.

Ressources et intĂ©gritĂ© des donnĂ©es D’aprĂšs une rĂ©cente enquĂȘte, prĂšs de 50 % des entreprises interrogĂ©es s’exposaient Ă  leur insu aux menaces et vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es au BYOD. En outre, environ 25 % des responsables informatiques considĂ©raient une mauvaise utilisation des terminaux mobiles et systĂšmes d’exploitation comme la cause sous-jacente d’une violation de sĂ©curitĂ©. Toute entreprise est impuissante face Ă  des menaces inconnues. Or, le BYOD ouvre la porte Ă  un trop grand nombre de risques imprĂ©visibles. Et lorsqu’une

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violation de sĂ©curitĂ© se produit, le coĂ»t peut s’élever Ă  plusieurs millions, voire plusieurs milliards pour les organisations. Quant aux actions en justice, elles soumettront l’infrastructure informatique du BYOD Ă  un examen approfondi des plus stricts. Bref, le BYOD tend Ă  diminuer l’efficacitĂ© des dispositifs de sĂ©curitĂ© les plus impĂ©nĂ©trables.

Ressources spĂ©cialisĂ©es La mise en place et la maintenance d’un dispositif BYOD nĂ©cessitent non seulement la bonne solution informatique, mais aussi des collaborateurs hautement qualifiĂ©s et expĂ©rimentĂ©s, disponibles 24h/7j. Or, ces deux Ă©lĂ©ments coĂ»tent cher. Dans de nombreux cas, il est plus prudent de faire appel Ă  un prestataire de services managĂ©s dotĂ©s des connaissances, compĂ©tences et ressources informatiques nĂ©cessaires Ă  la protection de vos systĂšmes avec un coĂ»t beaucoup plus bas.

Gestion du risque Pour gĂ©rer les risques affĂ©rents aux plateformes BYOD, les entreprises disposent de plusieurs options. Par exemple, Intel utilise un Cloud privĂ© via lequel les salariĂ©s peuvent accĂ©der aux services et informations de l’entreprise. Afin de rĂ©duire les risques de sĂ©curitĂ©, les droits d’accĂšs dĂ©pendent du terminal et de la localisation de l’utilisateur au moment de la connexion. Intel prend en charge plus de 40 applications mobiles. Simples mais efficaces, elles permettent aux collaborateurs de communiquer facilement et rapidement entre eux, d’accĂ©der aux informations internes, d’approuver des bons de commande ou encore de participer Ă  des confĂ©rences audio et vidĂ©o. Avec l’apparition de nouveaux problĂšmes liĂ©s au BYOD, les systĂšmes CYOD (Choose Your Own Device), aussi appelĂ©s COPE (Corporate Owned Personally Enabled), ont commencĂ© Ă  voir le jour dans les entreprises. Le CYOD prend le contre-pied du BYOD : au lieu de permettre aux salariĂ©s d’utiliser leur appareil personnel au travail, le CYOD leur propose un choix de terminaux dĂ©tenus par l’organisation 1. 2. 3. 4. 5.

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dont ils pourront se servir pour leurs activitĂ©s professionnelles et personnelles. Étant donnĂ© que le terminal appartient Ă  l’entreprise, ses donnĂ©es peuvent ĂȘtre effacĂ©es et sa connexion rĂ©seau bloquĂ©e Ă  tout moment. L’organisation renforce ainsi le contrĂŽle sur sa sĂ©curitĂ©. Pour Ă©viter les casse-tĂȘte du paiement ou du remboursement des terminaux de ses collaborateurs, l’entreprise peut effectuer un achat groupĂ© des mĂȘmes modĂšles au meilleur prix auprĂšs des opĂ©rateurs (4). Autre avantage du CYOD sur le BYOD : le dĂ©partement informatique peut se concentrer sur un plus petit nombre de terminaux et de contrats par rapport Ă  un modĂšle oĂč le salariĂ© apporte son propre appareil.

Facteur humain Certes, le CYOD comporte moins de risques, mais ces derniers restent encore difficiles Ă  bien cerner. Il est possible de maĂźtriser le risque du BYOD, mais seulement au prix d’une planification rigoureuse, de moyens, de temps, de recherches et d’une coordination attentive — en particulier si vous implĂ©mentez de multiples solutions simultanĂ©ment. D’un autre cĂŽtĂ©, si les solutions de protection s’avĂšrent efficaces mais trop restrictives ou agressives, vous risquez de dissuader vos utilisateurs d’adopter le BYOD, et par lĂ -mĂȘme de rendre vains tous vos efforts.

Question de confiance Aujourd’hui, les salariĂ©s possĂšdent des connaissances informatiques de plus en plus dĂ©veloppĂ©es. Toutefois, le collaborateur lambda en sait-il suffisamment pour se voir confier la sĂ©curitĂ© de l’information de votre organisation – ou mĂȘme une partie ? En admettant que ce soit le cas, Ă  quel point la protection de vos donnĂ©es d’entreprise lui importe-t-elle et la considĂšre-t-il comme sa responsabilitĂ© ? Selon Will Markham, Responsable des pratiques de sĂ©curitĂ© chez Colt Enterprise Services, « une des menaces les plus courantes provient des salariĂ©s qui tĂ©lĂ©chargent et installent des logiciels non autorisĂ©s, sans comprendre les risques potentiels de telles actions. » Un rapport du Gartner

EnquĂȘte Dell : Protecting the organisation against the unknown. Gar tner, Inc. : Bring Your Own Device: The Facts and the Future. Nathan Eddy : Study: Employees Unaware Of Employers’ BYOD Policies. Ben Rossi : Taking mobilit y by the reins: the rise and fall of BYOD. Chloe Green : You can’t ignore BYOD and hope it will go away.

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va mĂȘme encore plus loin en dĂ©clarant que les dĂ©partements informatiques n’ont aucun moyen d’assumer la responsabilitĂ© de terminaux qui ne leur appartiennent pas. Un seul appareil mobile peut suffire Ă  entraĂźner la chute d’une entreprise toute entiĂšre. Si bien que nombre d’entre elles abandonnent le BYOD aussi vite qu’elles l’avaient adoptĂ©, et prĂ©fĂšrent dĂ©sormais parler du Bring Your Own Disaster(5).

RĂȘve ou cauchemar ? Si le BYOD est apparu un temps comme le nouvel eldorado informatique, les illusions n’ont pas rĂ©sistĂ© longtemps Ă  l’épreuve de la pratique. Mais le BYOD n’est pas une simple question de plug-and-play ; il nĂ©cessite des recherches, une bonne maĂźtrise, des ressources et des rĂšgles strictes. Une fois implĂ©mentĂ© et gĂ©rĂ© correctement, il a tout pour constituer un formidable outil et un vĂ©ritable atout pour votre entreprise. Pour l’heure, le BYOD est une pratique balbutiante qui soulĂšve encore beaucoup de questions sans rĂ©ponses. Certes, la rĂ©volution du BYOD est en marche. Mais attention Ă  ne pas laisser le rĂȘve tourner au cauchemar.

À propos de NTT Com Security (anciennement Integralis) NTT Com Security (anciennement Integralis) est une organisation mondiale de sĂ©curitĂ© de l’information et de gestion des risques. NTT Com Security propose une offre de services managĂ©s, d’infrastructure , de consulting, et de services d’intĂ©gration de technologies sous la marque WideAngle. NTT Com Security aide les organisations Ă  rĂ©duire leurs coĂ»ts, Ă  approfondir et Ă  augmenter la protection de la sĂ©cu ritĂ© informatique, la gestion des risques, la conformitĂ© et la disponibilitĂ© du service. NTT Com Security AG, dont le siĂšge est Ă  Ismaning, Allemagne et fait partie du groupe NTT Communications, appartenant Ă  NTT (Nipp on Telegraph and Telephone Corporation), l'une des plus importantes sociĂ©tĂ©s de tĂ©lĂ©communications au monde . Pour plus d'informations , visitez le site http ://www.nttcomsecurity. com



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L’entreprise intelligente passe par la popularisation des processus mĂ©tier Par Jean-LouP COMELIAU, Product Manager chez W4

Simplification et dĂ©mocratisation du BPM Aujourd’hui, des tendances lourdes se conjuguent dans l’entreprise pour renforcer le pouvoir d’influence de chaque individu sur l’organisation du travail : interactions sociales, cloud computing, mobilitĂ© et Big Data sont les plus importants de ces vecteurs. Les Ă©diteurs de logiciels qui ambitionnent de jouer un rĂŽle dans la transformation numĂ©rique de l’entreprise doivent mettre Ă  profit ces forces pour dĂ©mocratiser leurs solutions. Cela est particuliĂšrement vrai dans le domaine de la gestion des processus mĂ©tier, oĂč les outils ne restent trop souvent accessibles qu’aux technophiles avertis. Une Ă©tude du CXP de 2013 (La gestion des processus mĂ©tier en France) confirmait l’amorce de la popularisation du BPM, jadis rĂ©ser vĂ© aux grands groupes internationaux, et dorĂ©navant utilisĂ© par les ETI. Mais cette enquĂȘte montrait aussi que les outils de gestion des processus mĂ©tier restent sous-utilisĂ©s, notamment pour l’automatisation : 23% des entreprises en France les utilisaient pour modĂ©liser leurs processus et seulement 17% pour en orchestrer le dĂ©roulement. 2014 a vu l’apparition d’outils innovants destinĂ©s Ă  rendre le BPA (Business Process Analysis) plus accessible, ce qui marque une accentuation de cette volontĂ© de rĂ©pondre aux besoins de nouveaux utilisateurs des solutions de workflow. Alors, de quoi s’agit-il ? L’arrivĂ©e Ă  maturation des technologies complexes permet souvent leur simplification et par suite, leur popularisation. En matiĂšre de BPM, l’approche pilotĂ©e par les modĂšles et la parution du standard BPMN2.0 pour dĂ©crire les processus ont beaucoup

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participĂ© Ă  cette simplification, en offrant un langage commun au mĂ©tier et Ă  l’informatique, avec en particulier des acteurs pionniers, comme W4 Software. En matiĂšre d’orchestration, la mobilitĂ© et l’accessibilitĂ© des applications depuis tous types de terminaux ont aussi jouĂ© un rĂŽle important dans la simplification des flux de travail et des Ă©crans. Mais pour Ă©largir encore le dĂ©bat et pouvoir fournir les ser vices de type IBO (Intelligent Business Operations) visĂ©s par les suites de BPM de nouvelle gĂ©nĂ©ration, il faut pouvoir inciter tous les participants, en particulier les acteurs des Ă©quipes opĂ©rationnelles, Ă  amĂ©liorer au fil de l’eau l’organisation du travail. C’est ce que visent ces nouveaux outils, qui s’adressent aux architectes fonctionnels, aux responsables des processus et aux analystes, mais aussi aux opĂ©rationnels. Ils leur fournissent les fonctionnalitĂ©s de modĂ©lisation, d’analyse et de diagnostic leur permettant de collaborer Ă  l’amĂ©lioration de la performance de l’entreprise. Pourquoi « dĂ©mocratisation » ? Parce que le succĂšs des entreprises repose souvent sur un savoir-faire unique, quelques fois disponible chez quelques employĂ©s clĂ© (les rank-and-file employees, terme anglo-saxon dĂ©signant les soldats du rang dont le dossier Ă©tait maintenu par des officiers). De tels individus n’occupent pas forcĂ©ment des postes hiĂ©rarchiquement importants et ne sont pas consultĂ©s au moment de la conception initiale. Or, leur participation au cycle de vie et Ă  l’optimisation du processus peut s’avĂ©rer essentielle : elle doit donc ĂȘtre incitĂ©e en leur rendant disponibles les outils adĂ©quats qui s’inscrivent dans un effort plus global pour abaisser les barriĂšres Ă  l’entrĂ©e.

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L’EBPA, un marchĂ© en devenir Ce secteur de marchĂ© naissant porte un nom chez les analystes : l’EBPA (Enterprise Business Process Analysis). Il succĂšde au Business Process Analysis (BPA), marchĂ© dĂ©jĂ  mĂ»r, mais s’adresse spĂ©cifiquement au mĂ©tier, de plus en plus ciblĂ© il est vrai par les initiatives de dĂ©matĂ©rialisation des processus. La modĂ©lisation y tient une place centrale, ainsi que la rĂ©utilisation et la dĂ©couverte de graphes et de descriptions de processus (mĂ©canismes d’import/export). Mais les processus y sont mis en perspective dans un contexte plus global, depuis la dĂ©finition itĂ©rative des besoins, jusqu’à la prise en compte d’évĂ©nements complexes, en passant par les donnĂ©es connexes, l’organisation de l’entreprise (structure des services, liens hiĂ©rarchiques, privilĂšges, politiques de dĂ©lĂ©gation, prise en compte du calendrier
), la prise en compte de nouvelles rĂšgles, la documentation des procĂ©dures, la dĂ©finition des indicateurs clĂ© de performance (KPI), la GRC (Gestion des Risques et de la ConformitĂ©), de la gouvernance, etc. Ce contexte globalisĂ© doit ĂȘtre rendu accessible et comprĂ©hensible via des services en ligne, comme l’hĂ©bergement cloud des modĂšles de processus, des mĂ©canismes collaboratifs, des outils d’analyse itĂ©rative, des tableaux de bord visualisant les KPI en temps rĂ©el ou l’affichage des SLA. Des capacitĂ©s fortes de personnalisation doivent permettre de considĂ©rer les opĂ©rations sous diffĂ©rents angles pour ne nĂ©gliger aucune source d’amĂ©lioration. C’est Ă  ce prix que les opĂ©rations mĂ©tier deviendront « intelligentes ». Le produit Visio de Microsoft par exemple, est une offre d’entrĂ©e de


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gamme sur ce marchĂ©, souvent utilisĂ©e par les analystes pour modĂ©liser les processus, ce qui a conduit Ă  un patrimoine important dans les entreprises sur la base de ce format. Visio 2013 met d’ailleurs l’accent sur le collaboratif, avec la co-rĂ©daction en temps rĂ©el, des indicateurs de prĂ©sence, ou encore la messagerie instantanĂ©e intĂ©grĂ©e. Avec Office 365 Visio permet d’intĂ©grer aisĂ©ment les modĂšles dans la documentation projet. IBM Rational SA est aussi une solution rĂ©pandue offrant des fonctionnalitĂ©s d’EBPA, mais plus en relation avec l’architecture d’entreprise. Les offres les plus sophistiquĂ©es Ă  ce jour sont sans doute celles de Mega (une suite de solutions) et de Software AG (ARIS), qui offrent un Ă©ventail de capacitĂ©s, mais qui sont aussi complexes et coĂ»teuses Ă  mettre en Ɠuvre. D’autres offres innovantes voient aussi le jour, destinĂ©es Ă  Ă©largir le contexte du processus en mettant l’accent sur les points charniĂšres (oĂč mĂ©tier, opĂ©rationnels et informatique interviennent) qui mĂšnent aux prises de dĂ©cisions stratĂ©giques.

AmĂ©liorer l’existant Dans le cadre d’une dĂ©marche d’amĂ©lioration des processus, cette chaĂźne d’outils prend tout son sens. Elle permet aux diffĂ©rentes parties prenantes de mieux collaborer au cours de cycles itĂ©ratifs courts, incluant la validation et l’intĂ©gration frĂ©quentes des modĂšles, permettant ainsi au mĂ©tier et Ă  l’informatique de s’épauler de maniĂšre plus efficace. Chaque participant au processus ou utilisateur ad-hoc, Ă  l’intĂ©rieur ou Ă  l’extĂ©rieur de l’entreprise, peut ainsi mieux comprendre son contexte d’intervention et celui des autres d’un point de vue global. Non seulement il peut jouer son rĂŽle opĂ©rationnel lors de l’orchestration du processus par le moteur de workflow, mais il est en plus encouragĂ© Ă  partager son savoir-faire propre et son expĂ©rience de terrain en documentant les activitĂ©s, en suggĂ©rant des amĂ©liorations dans les modĂšles, en identifiant des facteurs Ă  risque, en dĂ©crivant des exceptions ou des flous opĂ©rationnels : il peut par exemple demander la transformation d’une activitĂ© en sous-processus, modĂ©lisant lui-mĂȘme le changement suggĂ©rĂ© grĂące Ă  des outils faciles d’accĂšs, disponibles en mode SaaS,

optimisant ainsi Ă  terme la qualitĂ© de service rendu par l’entreprise et sa productivitĂ©.

Mieux gĂ©rer le changement Ces outils intĂ©ressent aussi les entreprises qui ont besoin de s’adapter continuellement aux changements de leur mĂ©tier. Quand un changement intervient dans un processus, qu’il soit volatile ou dĂ» Ă  des nouveautĂ©s influençant la nature opĂ©rationnelle, il est important de pouvoir identifier prĂ©cisĂ©ment ce qui a changĂ© dans l’environnement et en quoi il s’agit d’une exception dans la gestion quotidienne. L’approche analytique des processus peut alors aider Ă  identifier ces variations imprĂ©vues et Ă  modĂ©liser les changements Ă  apporter pour un rĂ©ajustement rapide. Les fonctions de simulation Ă  elles seulse ne suffisent pas Ă  anticiper l’imprĂ©vu, car par nature, elle ne permet de prĂ©voir que des scĂ©narios prĂ©visibles. Avoir en complĂ©ment, une visibilitĂ© en temps rĂ©el des donnĂ©es opĂ©rationnelles et de la performance peut, par exemple, constituer une aide prĂ©cieuse pour identifier rapidement les exceptions et quantifier l’impact des changements sur les rĂ©sultats.

ComplĂ©mentaritĂ© avec les suites de BPM On le voit, l’EBPA s’adresse Ă  un public en amont de celui utilisant les suites de BPM, qui elles, permettent l’automatisation des processus. A ce stade, les offres des Ă©diteurs sont souvent partielles et considĂ©rĂ©es comme des extensions de produits existants. Le potentiel d’amĂ©lioration est Ă©norme et les entreprises mettant en Ɠuvre des solutions de BPM ont tout Ă  y gagner. La simulation pour les aspects prĂ©dictifs, l’analyse d’impact de type « what if », le reporting des indicateurs clĂ© dans des tableaux de bords, l’exploitation du Big Data, l’indication en temps rĂ©el des performances des processus (nombre de dossiers en cours, temps moyen de traitement, charge quotidienne, goulots d’étranglements
) sont autant d’élĂ©ments dont la restitution contextualisĂ©e peut aider Ă  clarifier les objectifs opĂ©rationnels en permettant de savoir Ă  tout moment oĂč on en est. N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

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Le logiciel : un peu plus que du code Jean-Baptisite SACHOT, Directeur du dĂ©veloppement d’Akuiteo

est en fait une application pour smar tphone : dĂ©sormais mĂȘme les produits de consommation de masse intĂšgrent leurs logiciels. Est-ce Ă  dire que le logiciel devient un Ă©lĂ©ment dif fĂ©renciateur ?

Une application pour tous les instants de la vie CĂŽtoyant tout au long de l’annĂ©e les acteurs de l’économie numĂ©rique (AFDEL, Syntec, Cluster Edit, Medinsof t, EFEL power
), le constat est sans appel: « Le logiciel dĂ©vore le monde » pour citer Nicolas Colin 1 .

Je me suis rĂ©cemment laissĂ© surprendre par une publicitĂ© pour un shampoing prĂ©sentant une nouvelle fois les bienfaits d’une molĂ©cule au nom savant. A priori rien d’anormal et comme je suis quasiment chauve, comment cela a-t-il pu retenir mon attention ? Les publicitaires ont eu l’idĂ©e pour se dĂ©marquer d’ajouter le petit « plus » pour rendre le produit « remarquable » : un coach personnel. Ce coach aurait-il pour mission d’anticiper toutes vos exigences ? Comme vous proposer la date idĂ©ale de votre prochaine coloration, du bon aprĂšs-shampoing compte tenu de votre tex ture de cheveux ? Ce coach dont tout le monde rĂȘve 1. 2.

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Tout acte de notre vie trouve dĂ©sormais son suppor t au travers d’une application, que ce soit pour rĂ©ser ver un hĂŽtel (Lastroom, Hotels), s’assurer que le restaurant choisi soit digne d’intĂ©rĂȘt ( TripAdvisor) ou prendre un « taxi » qui accepte la car te bleue sans discuter (Uber). Lorsque j’évoque cette « rĂ©volution numĂ©rique » Ă  mon entourage, les confiants (dont je fais par tie) considĂšrent que si les marques connaissent mieux nos goĂ»ts et nos habitudes, nous en profiterons nĂ©cessairement au final en consommant mieux et en Ă©tant mieux informĂ©s. A l’inverse, les mĂ©fiants eux, ne veulent pas d’intrusion dans leur cercle privĂ© et pensent que dĂ©voiler leur intimitĂ© de consommateur est synonyme d’une per te d’autonomie et de libre arbitre : « Pourquoi laisser les autres m’influencer alors que je

veux rester maitre de mes choix ? » Jef f Jar vis 2 fait le constat suivant : « dans les discours of ficiels, les entreprises possĂšdent leurs clients, contrĂŽlent leur distribution, signent des contrats exclusifs, barrent la route Ă  leurs concurrents (
) Internet remet tout Ă  plat et fait sauter les barriĂšres d’entrĂ©e. Internet mĂ©prise le secret et rĂ©compense l’ouver ture, il prĂ©fĂšre la collaboration Ă  la propriĂ©tĂ©.»

Le logiciel catalyseur d’une intelligence collective ? Nous ne sommes plus dans une approche ou il faut se poser la question du bien-fondĂ© du logiciel, puisqu’il est par tout et qu’il s’immisce dans les moindres dĂ©tails de nos vies et nous invite Ă  nous rapprocher au-delĂ  de nos cercles habituels. Potentiellement une personne isolĂ©e dotĂ©e d’un smar tphone est un maillon d’une redoutable intelligence collective. Alors oui, c’est omniprĂ©sent. Oui, c’est inĂ©luctable. Le logiciel transforme notre monde. En tant qu’éditeur nous devons garder en tĂȘte qu’outre le ser vice rendu, nous devons inciter les utilisateurs Ă  tisser des liens entre eux, qu’ils soient numĂ©riques ou physiques. Pour tout simplement mieux vivre dans un monde globalisĂ©. Les lignes de code sont gĂ©nĂ©rĂ©es encore Ă  ce jour par des ĂȘtres humains pour des ĂȘtres humains


ht tp://colin-verdier.com/nicolas-colin/ Jef f Jar vis est un journaliste amĂ©ricain, professeur de journalisme Ă  l’UniversitĂ© de la Ville de New York et Ă©ditorialiste dans plusieurs journaux. Il est l’auteur de La MĂ©thode Google dont est ex trait ce passage.

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La compétitivité passe par la protection des idées, mais comment les protéger ? Arnauld Dubois, Fondateur de Dhimyotis et Directeur de publication du site www.mapreuve.com

CompĂ©titivitĂ©, expertise française et protection du savoir-faire sont des thĂšmes d’actualitĂ© que l’ensemble de la classe politique met en avant au quotidien. Mais avant d’ĂȘtre compĂ©titif, encore fautil pouvoir conserver un avantage concurrentiel et protĂ©ger son savoir-faire ! Il est donc nĂ©cessaire de rendre la protection des crĂ©ations accessible Ă  tous af in de lutter contre le pillage des idĂ©es. Beaucoup trop de personnes et entreprises ne vont pas au bout de leur dĂ©marche de protection, car le cheminement Ă©tait souvent compliquĂ© et trop coĂ»teux. De plus, pour ĂȘtre protĂ©gĂ©s, les idĂ©es et travaux doivent s’inscrire dans le cadre d’un dispositif prenant en compte de nombreuses contraintes, et cela dans un monde qui va de plus en plus vite. Des experts en droit ont imaginĂ© et dĂ©veloppĂ© des nouveaux dispositifs simples qui respectent la rĂ©glementation. DorĂ©navant, il est possible de protĂ©ger ses idĂ©es en quelques clics sans avoir Ă  dĂ©penser des ressources importantes. Les documents sont certifiĂ©s en France en utilisant des technologies de pointe comme le chiffrement, la signature Ă©lectronique et l’horodatage. De tels dispositifs permettent de protĂ©ger ses inventions sous forme d’une enveloppe zippĂ©e. CrĂ©Ă©e sur

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le bureau de l’ordinateur, cette enveloppe contient une copie du fichier protĂ©gĂ©, son empreinte signĂ©e et horodatĂ©e, et l’attestation certifiĂ©e de protection. Il est alors possible de protĂ©ger simplement son invention via Internet et d’en avoir une preuve formelle d’intĂ©gritĂ© et d’antĂ©rioritĂ©. Ainsi, l’inventeur pourra exploiter son invention sans brevet mĂȘme si une autre personne dĂ©pose un brevet ultĂ©rieurement. C’est ce qui est appelĂ© le « droit personnel de possession antĂ©rieure ». Ce droit qui est applicable en France selon l’article L 613-7 du code de la PI, est en vigueur aux USA depuis environ deux ans. Ce service innovant apporte Ă©galement une preuve juridique d’existence aux crĂ©ations artistiques et littĂ©raires qui entrent dans le cadre du « droit d’auteur ». Les logiciels, photos, musiques, dessins et modĂšles sont notamment concernĂ©s. A noter que ce droit est reconnu dans plus de 165 pays qui ont signĂ© la Convention de Berne. Le numĂ©rique apporte donc de solides garanties permettant aux crĂ©ateurs français d’accroĂźtre leur compĂ©titivitĂ© en protĂ©geant efficacement et rapidement leurs diffĂ©rents travaux. Avec cette dĂ©matĂ©rialisation juridique, le monde digital offre des apports majeurs en comparaison aux solutions papier. La France a donc la capacitĂ© de conserver sa position d’acteur de pointe en matiĂšre d’innovation en crĂ©ant des espaces de confiance sur internet.



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ET TOUT LE RESTE EST LITTÉRATURE...

Correspondance « Nos lettres pourraient ĂȘtre publiĂ©es, en l’an 2000, sous le titre AprĂšs nous le dĂ©luge, non ? » Paul Morand

Il est souvent admis qu’il suffit de dire du mal des livres pour faire une bonne critique, tenez par exemple dire du mal du dernier Renaudot ou du Goncourt [sans avoir Ă©tĂ© invitĂ© chez Drouant, un comble !] voire du Prix Nobel de littĂ©rature 2014. Nous ne prĂ©tendons pas ici couvrir tous les livres, mais dans l’esprit des crĂ©ateurs de la prestigieuse « New York Review of Books », rien de plus stimulant que de « dĂ©senfler une rĂ©putation exagĂ©rĂ©ment gonflĂ©e » ou « pointer du doigt une imposture ».

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Le numĂ©ro de « TimeToSignOff » du 5 novembre 2014 s’en est chargĂ© pour nous. Autant le dire sans tarder, ça envoie sec ! Prenons le Renaudot [Charlotte] : « D’abord, c’est un Foenkinos, donc on est juste un (demi ?) Ă©chelon au-dessus de Guillaume Musso. Ok, cette fois, ça n’est pas une bluette (d’ordinaire la spĂ©cialitĂ© de l’auteur), mais l’histoire de Charlotte Salomon, artiste juive allemande morte enceinte Ă  Auschwitz en 1943. Malheureusement, le tragique du thĂšme n’a pas empĂȘchĂ© Foenkinos de faire des maniĂšres : tenez-vous bien, tout le roman est Ă©crit en phrases courtes, passant Ă  la ligne aprĂšs chaque point (comme un poĂšme, sans rimes). Extrait : « Elle l’imaginait dans le ciel de Berlin. [À la ligne] Avec des ailes de dĂ©sir »... Au secours ! » Cette expression Ă©crite est d’autant plus difficile Ă  dĂ©fendre qu’il y a une baisse de statut de l’écrivain et de l’écriture. Le constat de RĂ©gis Debray dans L’HumanitĂ© du 15 dĂ©cembre 2013 Ă©tait sans appel : « Une expo de Dali, c’est 800 000 visiteurs ; un PlĂ©iade de Breton, c’est 8 000 lecteurs ». Au mieux ! Il y a quelques annĂ©es de ça, Julien Gracq observait mĂȘme que Breton, Ă  la fin de sa vie, commentait les peintures de Miro et ce n’était plus Miro qui illustrait Breton, c’était bien Breton « qui accompagnait et lĂ©gendait Miro » [1]. L’ennui aidant de la rentrĂ©e littĂ©raire, je dĂ©cide nĂ©anmoins de relever le challenge avec la Correspondance de Paul Morand [l’homme pressĂ©] et le Charentais Jacques Chardonne [l’un

des auteurs prĂ©fĂ©rĂ©s de Mitterrand !?] paru en 2013, l’horizon pour ces deux auteurs de l’immortalitĂ© [tome I : 1949-1960 Collection Blanche, Gallimard]. Jacques Chardonne [18841968] et Paul Morand [1888-1976] se sont Ă©crit tous les jours, de 1949 Ă  la mort de Chardonne, soit prĂšs de 3 000 lettres. Aujourd’hui l’originalitĂ© est dans l’échange de Tweets, mais limitĂ© Ă  120 caractĂšres [@charlesthierry], le talent est Ă  ce prix. Certes on ne lit pas ce volumineux Ă©change, au parfum de souffre et de scandale, sans un mĂ©lange de rĂ©pulsion et d’excitation. Mais on peut aimer des Ă©crivains sans adopter leurs opinions, sinon plus personne ne lirait un auteur comme CĂ©line. Tenons-nous en Ă  leur passion pour le dĂ©bat d’idĂ©es, l’excentricitĂ© de leurs vues, cette capacitĂ© Ă  aller Ă  contre-courant, voire Ă  exprimer des opinions que d’aucuns trouveraient par trop choquantes. Reste que bien souvent la comparaison qu’entraĂźne inĂ©vitablement toute correspondance tourne au bĂ©nĂ©fice de l’un sur l’autre [Ă  cet Ă©gard la correspondance entre Paul ValĂ©ry et AndrĂ© Gide n’a pas d’équivalent, mais je vous laisse juge]. D’ailleurs selon Pierre Assouline « Morand est si intimement convaincu de sa supĂ©rioritĂ© sur ses contemporains qu’il soliloque. Il a une si haute idĂ©e de lui-mĂȘme qu’il se vit comme un Samuel Johnson qui n’a pas besoin d’un Boswell pour se survivre ». Quant au style, il le sauve sur ses idĂ©es politiques. « Rapide, enlevĂ©, percutant, Ă©blouissant. Quelle perversitĂ© posthume que de nous forcer Ă  l’admirer quand il le met au service de l’ordure ! », Ă©crit encore Pierre Assouline.

mƓurs chancelantes, de monnaies Ă  Ă©clipses, de vĂ©ritĂ©s contradictoires, toutes dĂ©finitives ! Notre Ăąge est las des farces et attrapes du Destin ; il est blasĂ© sur l’inattendu. Je m’habitue mal Ă  des rapports humains de plus en plus inharmoniques et contentieux, Ă  travers des dialogues qui ne sont plus que deux monologues, oĂč la logique et l’irrationnel, oĂč Descartes et LautrĂ©amont, nous sollicitent en mĂȘme temps ; on nous fait cadeau de la vitesse, laquelle engendre le sur-place ; les voitures deviennent des maisons, et les maisons, des caravanes ; le bout du monde n’existe pas plus que le bout de nos embarras ; le lendemain n’est jamais celui qu’on attendait ». Nothing could be clearer ! [1] « La poĂ©sie a baissĂ© pavillon devant la peinture. » Ă©crivait Julien Gracq.

Aussi celles et ceux qui souhaiteraient faire l’économie de cet Ă©change Ă©pistolaire, par trop fastidieux, ils se reporteront aux « Chroniques » [1931-1954 chez Grasset] de Paul Morand, « revenu de tout pour aller plus vite ailleurs », qui n’ont rien perdues de leur superbe : « Que j’en ai vus de cƓurs intermittents, de gĂ©ographies Ă©lastiques, de situations fluides, de fortunes fondantes, de N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

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LIFESTYLE

Maison Bonnet, Un trĂ©sor cachĂ© Ă  Paris C’est grĂące Ă  l’écriture de mon livre « The Parisian Gentleman » Ă  paraĂźtre l’annĂ©e prochaine aux Ă©ditions Thames & Hudson que j’ai dĂ©couvert la maison Bonnet. Et je dois avouer que cette dĂ©couverte fut, pour moi, l’une des plus belles de l’annĂ©e.

Installée dans une magnifique petite impasse couverte du premier arrondissement de Paris, Bonnet est la seule maison au monde à fabriquer des lunettes sur mesures en écaille de tortue grùce à un stock constitué avant la convention de Washington ayant interdit, à la fin des années 70, le

commerce de cette fabuleuse matiĂšre. Pourtant, si la maison Bonnet est unique, cela ne tient pas uniquement Ă  sa magistrale maĂźtrise de l’art de l’écaille. Cela tient Ă©galement Ă  une approche singuliĂšre de la lunette en tant qu’élĂ©ment de style personnel s’apparentant trĂšs fortement Ă  celle d’un tailleur ou d’un bottier. Une approche que je n’avais personnellement encore jamais rencontrĂ©e dans le monde de la lunette de qualitĂ©, encore largement dominĂ© par les produits sur-marketĂ©s issus de grandes marques de luxe venant chercher dans la lunette une source de profits faciles. Dans les annĂ©es 80, le marchĂ© de la lunette, Ă  l’époque encore largement « mĂ©dical », avait en effet fait l’objet d’un tsunami marketing avec l’arrivĂ©e sur le marchĂ© de centaines de marques exhibant leurs logos tapageurs et surdimensionnĂ©s sur les branches des lunettes (le mĂȘme mouvement s’étant produit dans le parfum Ă  l’époque). Un vĂ©ritable sĂ©isme dans le mĂ©tier, auquel la grande majoritĂ© des ateliers de lunettes traditionnels ne sur vivront pas. Heureusement, Bonnet sur vivra grĂące Ă  la dĂ©termination de Christian Bonnet qui choisira, Ă  l’époque, de tirer le marchĂ© vers le haut en produisant des lunettes de plus en plus sophistiquĂ©es, alors que tout le monde le tirait vers le bas et vers la production de masse loin de nos terres
 FondĂ©e en 1950 par Robert Bonnet, le fils d’Alfred Bonnet, lui-mĂȘme lunetier spĂ©cialiste en or et en Ă©caille dans un atelier de Morez dans le Jura dans les annĂ©es 30, la maison Bonnet est aujourd’hui dirigĂ©e par les deux gĂ©nĂ©rations suivantes : Christian, le maĂźtre Ă©cailliste, fils de Robert et vĂ©ritable « Ăąme » de la maison qui

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dirige l’atelier maison installĂ© Ă  Sens, ainsi que Franck et Steven, ses deux fils, qui officient dans la superbe petite boutique-atelier nichĂ©e 5 rue des Petits Champs Ă  Paris. Quatre gĂ©nĂ©rations donc, de pĂšres en fils. Entrer chez Bonnet, c’est comme entrer chez votre tailleur ou votre bottier. Et mĂȘme si ce sont ici des nuanciers d’écaille de tortue, de corne de buffle ou d’acĂ©tate de cellulose qui s’offrent Ă  votre regard, en lieu et place des liasses de tissus ou de cuir, la dĂ©marche est en tous points comparable Ă  celle d’un tailleur ou d’un bottier en grande mesure : discussion sur votre mode de vie, vos goĂ»ts, prise de mesures (dont certaines particuliĂšrement Ă©sotĂ©riques), essayage de prototypes, discussion sur la couleur, les facettes, les reflets, prototypage, essayages, rĂ©glages, tout y est
 Franck Bonnet est un homme pĂ©tillant et passionnĂ© qui, lorsque je l’ai rencontrĂ© pour la premiĂšre fois, m’a immĂ©diatement fait penser Ă  Pierre Corthay ou Ă  Lorenzo Cifonelli. Nous sommes donc ici en prĂ©sence d’un authentique artisan/designer, passionnĂ© par son mĂ©tier et virtuose de la transparence : car chez Bonnet, il sera question de lumiĂšre, de reflets, de facettes, en bref de tout ce dont vous aurez besoin pour Ă©clairer au maximum votre visage et vous montrer sous votre meilleur jour. Cette « science » de la lumiĂšre est au coeur de l’art de Bonnet, et me fait fortement penser Ă  ce qu’Alan Flusser Ă©crivait lorsqu’il expliquait que le but ultime de toute dĂ©marche visant Ă  bien se vĂȘtir Ă©tait, justement, d’attirer un maximum le regard vers votre visage. Chez Bonnet, pas de prĂȘt-Ă -porter donc. Tout est proposĂ© en surmesures car ici, on ne plaisante pas

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avec le sujet : il est en effet impossible, selon les maĂźtres des lieux, de trouver une lunette en prĂȘt-Ă -porter qui soit exactement adaptĂ©e Ă  votre visage et ses particularitĂ©s, par dĂ©finition uniques, comme l’écart temporal, l’écart pupillaire ou encore l’angle du nez. Pas moins de 12 mesures sont ainsi nĂ©cessaires pour produire une lunette parfaitement adaptĂ©e Ă  votre visage et dans laquelle vous aurez la surprise de voir subitement en HD, comme aime l’expliquer Franck Bonnet. Les plus fortunĂ©s d’entre vous s’intĂ©resseront Ă©videmment Ă  l’écaille de tortue, une matiĂšre fabuleuse et introuvable dans le monde entier. ComposĂ©e de KĂ©ratine, ne chauffant pas, prenant la tempĂ©rature du corps, capable d’auto-greffe lorsqu’elle est travaillĂ©e avec une flamme, l’écaille de tortue permet de crĂ©er des lunettes d’une extrĂȘme sophistication. De vĂ©ritables bijoux, mais qui ne sont, Ă©videmment, pas Ă  la portĂ©e de toutes les bourses. Les plus aisĂ©s (mais moins fortunĂ©s cependant) d’entre vous s’intĂ©resseront Ă  la corne de buffle, une matiĂšre noble elle aussi, mais beaucoup plus accessible (car, contrairement Ă  l’écaille de tortue, le stock n’est pas en train de mourir). Et les autres, dont votre ser viteur, s’intĂ©resseront Ă  l’acĂ©tate de cellulose, une matiĂšre plastique composĂ©e de fibres textiles (aussi appelĂ©e « cellulose de coton ») qui offre une libertĂ© presque totale en matiĂšre de couleurs et de reflets. Le coup de gĂ©nie de Franck Bonnet a Ă©tĂ© d’ouvrir en 2009 l’entreprise, jusqu’alors uniquement dĂ©diĂ©e aux matiĂšres prĂ©cieuses, Ă  des matiĂšres moins rares afin de mettre les produits et le savoir-faire Bonnet Ă  la portĂ©e d’un nombre beaucoup plus important

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de clients. Ainsi, quelle que soit la matiĂšre choisie, les techniques de fabrication et de façonnage sont strictement les mĂȘmes et tous les modĂšles sont uniquement rĂ©alisĂ©s Ă  la main avec un travail de facettes et de polissage d’une extrĂȘme minutie. Brillant. Avec des montures en acĂ©tate facturĂ©es, en entrĂ©e de gamme, Ă  moins de mille euros, Bonnet met donc le vrai bespoke Ă  la portĂ©e de (presque) toutes les bourses et offre une vĂ©ritable alternative artisanale aux centaines de montures dites « de luxe », facturĂ©es chez certains opticiens jusqu’à trois fois le prix d’une Bonnet sur mesures en acĂ©tate !! Un ser vice d’optique avec une optomĂ©triste de haut niveau, CĂ©cile Bon, est Ă©videmment disponible sur place pour la mesure de la vision, afin de vous garantir une expĂ©rience bespoke complĂšte, ultra professionnelle tout en restant fluide et agrĂ©able. Bonnet est donc une vĂ©ritable pĂ©pite, encore trop confidentielle, et qui mĂ©rite toute notre attention pour la qualitĂ© de son travail, la pertinence de son offre et, last but not least, l’extrĂȘme sympathie qui rĂšgne dans les lieux. Une magnifique maison Ă  laquelle nous prĂ©disons, sans grand risque, un avenir brillant. Que la lumiĂšre soit ! Toutes les photos ci dessus © Andy Julia pour Parisian Gentleman. Tous droits de reproduction rĂ©ser vĂ©s. Site Web : http://www.maisonbonnet. com Contact : maisonbonnet@gmail.com Boutique / Atelier : Passage des Deux Pavillons, 5 rue des Petits Champs, 75001 Paris. TĂ©l : 01 42 96 46 35. parisiangentleman.fr


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 LeTrĂ©sorier by FINYear Lettre N°12 - Novembre 2014


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Guillaume Lancelot Maroquinerie sur mesure Ă  Paris Nous avons le plaisir de publier une interview de Guillaume Lancelot, jeune maroquinier parisien, rĂ©alisĂ©e par Adriano Dirnelli pour Parisian Gentleman. Guillaume fait part ie de cette nouvelle gĂ©nĂ©rat ion de jeunes entrepreneurs passionnĂ©s d’élĂ©gance et de produits art isanau x rĂ©alisĂ©s dans les rĂšgles de l’art qui commence Ă  faire parler d’elle dans notre communautĂ©. Nous suivons Guillaume chez PG depuis ses dĂ©buts et sommes heureu x de vous faire dĂ©couvrir aujourd’hui son travail. Certes, la product ion de Guillaume est n’en est encore qu’à ses balbut iements et son

off re reste Ă  ce jour modeste en termes de modĂšles, mais il nous semble aujourd’hui avoir atteint un degrĂ© de mat uritĂ© et de constance suff isants pour avoir sa place dans ces colonnes et mĂ©riter votre attent ion. Hugo Jacomet

AprĂšs un dĂ©but de carriĂšre chez Dior puis chez HermĂšs, Guillaume Lancelot dĂ©veloppe rapidement l’idĂ©e qu’il est possible d’aller plus loin en termes de travail du cuir. Mais Ă  condition de passer Ă  des structures beaucoup plus petites, plus humaines, plus ar tisanales. « J’avais dĂ©jĂ  cet amour du cuir qui

m’est venue trĂšs jeune, car j’ai fait beaucoup d’équitation. Je passais dĂ©jĂ  beaucoup de temps Ă  entretenir mon matĂ©riel, donc j’ai dĂ©veloppĂ© trĂšs vite cet te sensibilitĂ© pour le cuir. Assez vite, j’ai eu l’idĂ©e de crĂ©er quelque chose dans cet te voie. J’ai appris Ă  aimer ce travail oĂč l’on prend le temps de faire la piĂšce unique et de concentrer des annĂ©es d’apprentissage de techniques et de savoir-faire dans un produit. » Il s’associe donc Ă  deux ar tisans indĂ©pendants, dont un ancien chef d’atelier issu de chez HermĂšs, pour proposer des rĂ©alisations sur mesures Ă  des clients qu’il rencontre Ă  leur domicile, tel un ‘travelling tailor’ du cuir. « Je suis trĂšs inspirĂ© par le monde des tailleurs en grande mesure et j’essaie de dĂ©velopper la mĂȘme approche dans la maroquinerie et la bagagerie.» Chacun des deux ar tisans de la marque G. Lancelot travaille de chez lui, l’un pour les grosses piĂšces (bagagerie), l’autre pour les petites piĂšces (maroquinerie). Guillaume Lancelot, quant Ă  lui, prend en charge la conception des modĂšles, l’achat des matiĂšres et les rendezvous clients, crayon Ă  la main, pour faire apparaĂźtre chaque crĂ©ation sous forme de croquis original d’abord, en dialogue avec le client. « Quand je vais voir mes ar tisans, tout le travail commercial est « bouclĂ© ». J’y vais avec un croquis que j’ai fait avec le client et avec les cuirs. L’ar tisan se concentre donc uniquement sur le travail technique, le travail du cuir, ce qui est vraiment le cƓur de son mĂ©tier.

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LIFESTYLE Sa communication, Guillaume Lancelot la travaille sur tout par le bouche Ă  oreille pour l’instant. Les personnes qui le contactent via son site Internet, oĂč directement, lui parlent en gĂ©nĂ©ral, avant tout, d’un besoin, d’une envie ou de contraintes, plus que d’un produit prĂ©cis. Guillaume Lancelot prĂ©fĂšre que la rencontre ait lieu au domicile du client, pour mieux le connaĂźtre, en s’imprĂ©gnant de l’atmosphĂšre de son domicile, af in de comprendre sa sensibilitĂ© et ses goĂ»ts.

Aucun produit n’étant, par dĂ©f inition, en stock , tout peut donc ĂȘtre modif iĂ©, comme chez votre tailleur : cuirs, doublures, f il, initiales, etc. Une fois les dĂ©tails arrĂȘtĂ©s, lĂ  piĂšce est rĂ©alisĂ©e par l’ar tisan Ă  la commande. Les prix varient en fonction des cuirs. A titre d’exemple, le por te-car tes, modĂšle Loht y, prĂ©sentĂ© sur le site internet, est proposĂ© Ă  par tir de 450 € pour des cuirs de veau pleine fleur, en provenance uniquement de tanneries françaises telles que Degermann, Haas, Annonay, Tannerie du Puy, Ramy Carriat ou Roux.

« Je me rends chez lui avec un papier, un crayon et des Ă©chantillons de cuirs. J’essaye de tĂąter un peu le terrain en amont, de savoir ce qu’il aime af in de ne pas arriver avec une camionnet te! En discutant, j’apprĂ©hende ce dont il a besoin et sur tout ce dont il a envie. Puis on dessine ensemble un produit, on fait des croquis.

« Il y a une petite dizaine de trĂšs grandes tanneries en France, et je n’en sors pas car c’est vraiment de la belle qualitĂ©. »

A par tir de ce moment là, il peut y avoir des allers-retours. C’est-à-dire que je peux, à l’issue du rendez-vous, renvoyer des dessins, les modif ier et les retoucher quasiment à l’inf ini.

« Il s’avĂšre que le karung a l’avantage de possĂ©der des Ă©cailles collĂ©es les unes aux autres. C’est beaucoup plus lisse et donc cela dure beaucoup plus longtemps. C’est une trĂšs belle matiĂšre vendue au mĂȘme prix que le py thon, mais c’est simplement mĂ©connu parce que le py thon possĂšde un nom qui sonne mieux. Du coup, les marques utilisent gĂ©nĂ©ralement du py thon. Mais lorsque je montre le karung aux clients, ils comprennent tout de suite l’avantage. »

Ce n’est que lorsque l’on a enf in accouchĂ© d’un croquis qui correspond vraiment Ă  ce que le client souhaite que je lui fais un devis avec un dĂ©lai, et que les cuirs sont choisis ensemble. L’avantage d’une (toute) petite structure c’est que tout peut devenir ex trĂȘmement poussĂ© en termes de personnalisation. Par exemple, j’ai un client qui est malvoyant et qui utilise une loupe qu’il por te en permanence avec lui. Je lui ai donc conçu une ser viet te Ă  double souf flets entiĂšrement cousue Ă  la main, une piĂšce vraiment exceptionnelle, avec une poche spĂ©ciale Ă  l’intĂ©rieur, sous le souf flet, aux dimensions exactes de sa loupe au quar t de millimĂštre prĂšs. Ainsi, lorsqu’il ouvre sa ser viet te, sa loupe est immĂ©diatement Ă  por tĂ©e de main, parce qu’elle est sur le dessus. C’est un petit dĂ©tail, mais par ticuliĂšrement pratique et impor tant pour lui. C’est l’idĂ©e que je me fais de mon mĂ©tier : crĂ©er de beaux objets avec un souci du dĂ©tail poussĂ© Ă  l’ex trĂȘme. »

Guillaume Lancelot propose Ă©galement des rĂ©alisations dans des peaux exotiques, telles que le karung, par exemple, une peau de serpent d’eau.

La queue de castor, longtemps limitée et dif f icilement accessible, est une autre matiÚre exotique que Guillaume Lancelot af fectionne

par ticuliĂšrement . « C’est quelque chose de trĂšs rare, mais c’est absolument magnif ique. Çela vient sur tout d’Alaska, car il y a lĂ -bas une population de castors qui s’est beaucoup re-dĂ©veloppĂ©e, et il redevient possible d’en trouver des petites quantitĂ©s. C’est un cuir qui est absolument exceptionnel, trĂšs compliquĂ© Ă  travailler, trĂšs dur, mais qui of fre une profondeur et un toucher absolument exceptionnels » Si Guillaume Lancelot n’est pas par ticuliĂšrement at tirĂ© par les cuirs de poissons, tels que le galuchat, actuellement trĂšs Ă  la mode, il est en revanche trĂšs inspirĂ© par d’autres matiĂšres moins courantes, telles que le croco nubuckĂ©. « C’est une matiĂšre trĂšs exclusive, trĂšs chĂšre aussi, mais que je trouve absolument magnif ique. Le principe du croco nubuckĂ© est que chaque Ă©caille est un petit peu grat tĂ©e et poncĂ©e Ă  la main, ce qui est un procĂ©dĂ© ex trĂȘmement chronophage mais dont le rendu est trĂšs dif fĂ©rent du croco classique. Au f inal, le toucher est un peu veloutĂ©, trĂšs agrĂ©able, trĂšs doux. Cela vaut une for tune mais c’est absolument superbe. Je travaille actuellement sur un protot ype utilisant cet te matiĂšre avec un de mes ar tisans
 » parisiangentleman.fr Adriano Dirnelli : ht tp://dirnelli.tumblr.com Site Of f iciel : ht tp://g-lancelot.com

Pour ceux qui ne souhaitent pas immĂ©diatement goĂ»ter Ă  l’expĂ©rience de la grande mesure, G. Lancelot propose Ă©galement une of fre dite de « petite mesure » avec une sĂ©lection des piĂšces les plus courantes : por te-car tes, confĂ©rencier, ceinture, ou por te-documents, par exemple. N°37 - NOV EMBR E - DECEMBR E 2014

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LIFESTYLE

Paul Klee Pas un jour sans une ligne MusĂ©e d’Etat des beaux-arts Pouchkine, Moscou 16.12.2014 - 1.3.2015 Une coopĂ©ration de la Fondation Beyeler, Riehen/BĂąle et du Centre Paul Klee, Berne

Le Cent re Paul Klee et la Fondat ion Beyeler organisent en partenariat avec le MusĂ©e d’Etat des beau xarts Pouchkine la premiĂšre ex posit ion Paul Klee jamais montĂ©e en Russie. PrĂšs de 130 Ɠuvres issues de toutes les phrases de sa crĂ©at ion of f rent un vĂ©ritable panorama des principau x aspects de son t ravail art ist ique. La raretĂ© de la prĂ©sence en Russie des Ɠuvres de Paul Klee, que l’on n’avait pu voir jusqu’alors que de façon isolĂ©e, serait Ă  elle seule une just if icat ion suf f isante Ă  l’organisat ion d’une vaste rĂ©t rospect ive. Consacrer en Russie Ă  un art iste suisse une ex posit ion

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comportant des Ɠuvres conservĂ©es dans des musĂ©es suisses rĂ©pond cependant Ă  un aut re mot if encore : la cĂ©lĂ©brat ion du bicentenaire des relat ions diplomat iques ent re ces deu x pays. Paul K le e (1879 – 19 4 0) es t l’un des plus grands reprĂ©sent ant s de l’ar t moderne. NĂ© Ă  Berne oĂč il a passĂ© son enfance, il n’avait pas v ingt ans quand il es t par ti pour l’Allemagne, oĂč il a su s’imposer ave c succĂšs comme un membre de l’avantgarde. Per sĂ© cutĂ© par les na zis , il a contraint Ă©tĂ© de quit ter s a patrie d’éle c tion en 1933 et de re gagner la Suisse. K le e a toujour s conser vĂ© s a position indi v iduelle et ne s’es t jamais laissĂ© revendiquer par l’un

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ou l’autre des courant s ar tis tiques dominant s , malgrĂ© son amitiĂ© pour les membres du Blauer Reiter tels que Vassili Kandinsk y et Fran z Marc , et les avances que lui ont faites les surrĂ©alis tes de Paris . L’Ɠu v re de K le e es t pol y morphe et Ă©volue depuis les Ă©tudes naturalis tes des travaux de jeunesse pour donner naiss ance Ă  un langage pic tural abs trait Ă©minemment per sonnel, qui s’es t plus ou moins dĂ©t achĂ© de la nature. K le e a rĂ©alisĂ© simult anĂ©ment des peintures de champs colorĂ©s abs traites et des dessins cons tr uc ti v is tes et f iguratif s . « L’ar t ne reproduit pas le v isible, il rend v isible » – tel Ă©t ait son cre do de crĂ©ateur. Son intelligence du devenir des choses permet t ait Ă© galement Ă  K le e d’élaborer ses


LIFESTYLE

Paul Klee, Ohne Titel (Gefangen), ca. 1940, Sans titre (Prisonnier), huile et couleur à la colle sur toile de jute préparée, 55 x 50 cm, Fondation Beyeler, Riehen/Basel, Collection Beyeler; Photo: Peter Schibli, Basel

Paul Klee, Hoher WĂ€chter, 1940, Auguste gardien, peinture Ă  la cire sur toile, cadre original 70 x 50 cm, Zentrum Paul Klee, Bern

MusĂ©e d’Etat Moscou

Ɠu v res loin de tout dogmatisme. I l n’ét ait ni le « lĂ© gislateur » impos ant un rĂš glement rigide, ni le mys tique rĂȘveur que l’on dĂ© crit sou vent . I l a toujour s eu conscience que l’ar t de qualitĂ©, l’ar t « v i vant » ne peut naĂźtre que d’une tension entre concept et intuition. C’ét ait en mĂȘme temps un homme de son temps dotĂ© d’un esprit critique aiguisĂ© qui a , dans de nombreuses Ɠu v res , commentĂ© les Ă©vĂ©nement s contemporains ave c une dis t ance ironique. Les Ɠu v res choisies illus trent for t bien cet te di ver sitĂ© ainsi que la profondeur de la pensĂ© e pic turale et de la crĂ©ation ar tis tique de Paul K le e.

une contribution majeure Ă  l’évolution de l’ar t moderne et f ut un grand ami de peintres r usses emblĂ©matiques comme Kandinsk y. Nous sommes f ier s de prĂ©senter cet te coopĂ©ration ave c les musĂ© es suisses , le Centre Paul K le e et la Fondation Beyeler, et souhaitons la bienvenue Ă  Moscou aux chef sd’Ɠu v re de Paul K le e » ainsi Marina Loshak , Dire c teur MusĂ© e d’Et at des beaux-ar t s Pouchk ine.

Contac ts:

L’exposition a pour commissaire Fabienne Eggelhöfer, conser vatrice du Centre Paul Klee de Berne.

Fondation Beyeler

« Cet te prĂ©sent ation t ardi ve et trĂšs at tendue de l’Ɠu v re de Paul K le e en Russie es t une premiĂšre exceptionnelle. Paul K le e a appor tĂ©

Un catalogue en russe est publiĂ© Ă  l’occasion de l’exposition. Images de presse: sont disponibles sur demande

des

beaux-arts

Pouchkine,

Zentrum Paul Klee Eva Pauline Bossow Media, Marketing and Communications TĂ©l. +41 (0)31 359 01 88, evapauline.bossow@zpk .org w w w. zpk .org Monument im Fruchtland 3, Post fach, CH-30 0 0 Bern 31

Elena DelCarlo Head of PR / Media Relations TĂ©l. + 41 (0)61 6 45 97 21, presse@fondationbeyeler.ch w w w.fondationbeyeler.ch Fondation Beyeler, Beyeler Museum AG, Baselstrasse 77, CH- 4125 Riehen

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