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Juin - Juillet - Ao没t 2014


Un évènement

LYON - 23 SEPTEMBRE 2014 LILLE - 30 SEPTEMBRE 2014 NANTES - 21 OCTOBRE 2014 PARIS - 20 NOVEMBRE 2014

www.workingcapitaltour.com


SOMMAIRE

2ème année Finyear, supplément mensuel digital n° de publication ISN 2114-5369 Supplément gratuit ne peut être vendu

Sommaire

Téléchargement libre via www.finyear.com/magazine Couverture réalisée par l’illustrateur Pierre Leloup www.leloup.graphics Editeur : Alter IT sarl de presse BP 19 - F.74350 Cruseilles www.finyear.com

....................................................................................... 01 Couverture (illustration Pierre Leloup)

....................................................................................... 02 WORKING CAPITAL TOUR 2014 | Publicité

....................................................................................... 03 Sommaire

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Technology >21-33 .......................................................................................

Directeur de la publication : Marie Charles-Leloup

Finance

21 READSOFT | Quand le digital pousse les entreprises à être meilleures

Responsable de la rédaction : Laurent Leloup news [at] finyear.com

>4-17

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Graphisme et mise en page : Pierre Leloup www.leloup.graphics Publicité : Finyear publicite [at] finyear.com

Les noms cités dans ce supplément mensuel sont des marques déposées ou des marques commerciales appartenant à leurs propriétaires respectifs. L’auteur du supplément mensuel décline toute responsabilité pouvant provenir de l’usage des données ou programmes figurant dans ce site. Les droits d’auteur du supplément mensuel sont réservés pour Finyear. Il est donc protégé par les lois internationales sur le droit d’auteur et la protection de la propriété intellectuelle. Il est strictement interdit de le reproduire,dans sa forme ou son contenu, totalement ou partiellement, sans un accord écrit du responsable éditorial. La loi du 11 Mars 1957, n’autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l’article 4, d’une part, que « les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective « et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, «toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.

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22 EVERWIN | ERP en SaaS : comment profiter au mieux du modèle “low cost” ?

....................................................................................... 04 KANTOX | Publicité

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05 KANTOX | Philippe Gelis CEO de Kantox nous parle de la Fintech

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06 SYRTALS | Entretien avec Laurent Rouillac à propos du Bank Payment Obligation

....................................................................................... 07 CNCEF | Publicité

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08, 09 & 10 SIEMENS France | Les clés de la réussite professionnelle dans l’industrie du financement d’actifs

....................................................................................... 11 Cabinet ARC | Publicité

....................................................................................... 12 CMCA | Publicité

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23 INTERSUD | Publicité

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24 & 25 ALINTO | Usages et besoins des utilisateurs de messageries électroniques Partie 1

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26 & 27 IBELEM | Les Services Managés appliqués à la mobilité : 6 bonnes raisons de sous-traiter son projet mobilité

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28, 29 & 30 NUMEN | Dématérialisation de factures : une évolution gagnante

....................................................................................... 31 FINEXKAP | Publicité

....................................................................................... 32 AMO&SOFT | Publicité

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33 HUB ONE | 4G : Enfin la rupture technologique !

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Lifestyle

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>34-39

13 GRANRUT Avocats | « Loi consommation » : tromperie sur la marchandise ! 14 & 15 STERWEN | L’analyse sémantique des verbatims... 16 ROBERT HALF | Recrutement : le retour de l’argent

....................................................................................... 17 CREDITSAFE | Publicité

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34 & 35 EXPOSITION | Chagall, impressions Palais Lumière, Evian 28 juin au 02 novembre 2014

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Governance

36, 37 & 38 PARISIAN GENTLEMAN | Sartorialisme et instruments d’écriture

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4 ème de Couverture

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....................................................................................... 39 PIERRE LELOUP GRAPHISME | Publicité

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>18-20

18 & 19 ASG Software Solutions | BCBS 239... 20 ABN AMRO | Publicité

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Commissions et frais cachés. Taux de change arbitraires.

Les pratiques de votre banque vous semblent-elles obscures? Kantox apporte de la transparence dans le marché des changes. Grâce à nos solutions innovantes, les PMEs bénéficient d’un service plus efficient et réalisent des économies substantielles par rapport aux banques et brokers.

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Le taux mid market est toujours clairement affiché ainsi que les commissions appliquées.

Pour chaque million d'euro échangé, nos clients économisent jusqu’à 15.000€ par rapport à leur banque ou broker.

Il n'y a aucune commission ni frais cachés. Nous sommes absolument transparents.

Notre plus gros client a économisé 400.000€ l'an passé.

Kantox, Ltd Longcroft House. 2-8 Victoria Avenue. London EC2M 4NS. United Kingdom. Kantox Ltd is registered with the Financial Conduct Authority (FCA) under the PSR 2009 (reference 580343) as an authorized payment institution. HMRC Certificate of Registration for Money Laundering Regulation (MLR) is 12641987. UK Data Protection Act Registration (Nr. PZ2909796).

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FINANCE

Philippe Gelis CEO de Kantox nous parle de la Fintech Philippe Gelis est le CEO de Kantox, une entreprise Fintech spécialisée dans le change de devises qui propose au x entreprises des échanges sur le mode P2P (Peer-to-Peer). Ceci permet aux clients de Kantox d’accéder au tau x dit “mid-market” et de réduir les commissions souvent exorbitantes prises par les banques ou les brokers

EEPourquoi s’intéresser à la Fintech ? FFLa Fintech va révolutionner la finance de même qu’Internet a révolutionné les industries de la musique et des média. Les banques sont confrontées à des challenges sans précédent et en toute honnêteté, elles ne savent pas véritablement comment s’y prendre. Le pourcentage d’individus des générations X et Y qui utilisent encore leurs agences bancaires “physiques” est drastiquement bas car ces derniers préfèrent gérer leurs finances en ligne. C’est l’un des problèmes majeurs des banques. Un nombre record d’agences bancaires ferment et cela ira en s’amplifiant alors que les banques ne savent pas comment développer une expérience utilisateur attractive en ligne. Cela permet aux entreprises Fintech de se positionner au niveau de l’interaction client. Sur le marché des changes, les services traditionnels sont dépassés et il est donc naturel que le marché se tourne vers les entreprises Fintech, vues comme les leaders en termes de services high-tech. EELa Fintech connait une croissance spectaculaire au sein du secteur financier. Comment l’expliquez-vous ? FFLa croissance en flèche des entreprises Fintech est principalement due à deux raisons. La crise financière mondiale a bien failli mener à l’effondrement du système bancaire et a révélé au monde entier que les banques n’étaient vraiment pas dignes de confiance. Beaucoup de personnes ont perdu énormément d’argent. Des entreprises ont du mettre la clé sous la porte. Les stigmates de la crise ont en plus été exacerbés par des scandales à répétition au sein du secteur bancaire, dont les scandales

du LIBOR et de fixation des taux de change. La confiance que le public et que les entreprises avaient dans les banques a été profondément érodée. Si les entreprises Fintech croissent si rapidement, c’est précisément parce qu’elles offrent aux particuliers et aux entreprises ce que les banques n’ont pas réussi à fournir. Les clients, particuliers et entreprises, sont en quête de transparence, d’équité et d’efficacité, ce que les entreprises Fintech sont à même d’apporter. En 2008, l’investissement total dans la Fintech était de 930 millions de dollar. En 2013, il est de 3 milliards de dollars. Les chiffres parlent d’euxmêmes et reflètent la croissance et l’importance grandissante du secteur. Les entreprises Fintech sont véritablement capables de se substituer aux banques, et de manière beaucoup plus efficace, pour les prêts, l’affacturage, le change de devises, la gestion de patrimoine… EEQuel est le futur de la Fintech, tant à court qu’à long terme ? FFLa Fintech va occuper une part importante de l’industrie financière dans les dix-vingt ans à venir. Nos estimations tablent sur une part de marché de 15 à 20%. Ce ne saurait être davantage car les banques vont évoluer pour stopper l’hémorragie, non sans mal car les entreprises Fintech ont clairement un avantage technologique. Le plus probable est que les banques et les entreprises fintech collaborent de plus en plus. Aux USA par exemple, certaines banques régionales prêtent des fonds à travers des entreprises Fintech comme LendingClub, le leader mondial du P2P lending fondé par un Français, Renaud Laplanche, à San Francisco. Le géant espagnol BBVA vient de racheter Simple, une sorte de banque en ligne avec une expérience utilisateur excellente, et utilise la technologie de scoring d’Ondeck. Au UK, Santander banque vient de s’allier avec Funding circle, le leader local. EEPouvez-vous m’en dire un peu plus sur Kantox et sur ce qui vous distingue de vos concurrents ? FFChez Kantox, nous prônons la transparence complète, l’équité et les économies maximales pour nos clients. Nos seuls vrais concurrents sont les banques et les brokers, comme nous sommes les seuls à fournir un service de change business-to-business (B2B) basé sur le peer-topeer (P2P). La recette est simple: nous affichons les taux “mid-market” en ligne, actualisés en

temps réel, ce que les banques et brokers ne font jamais, et notre commission et un % explicite et bien inférieur au spread des banques. En 2013, notre client le plus important a réalisé une économie annuelle de 400.000€ grâce à Kantox. Nous sommes régulés par la Financial Conduct Authority au Royaume-Uni et par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) en France. EEQuels sont les principaux problème que vous rencontrez en tant qu’entreprise Fintech et comment Kantox les surmonte-il ? FFLe premier challenge est la régulation. Nous étions dès le début certains de vouloir être entièrement régulés, mais il y a tellement de cadres légaux impliqués. C’est un challenge considérable en termes d’expertise, de temps et de coût. Deuxièmement, la “barrière” de la confiance. Les entreprises commencent à être à l’aise avec les solutions en ligne mais certaines sont toujours réticentes. Comme toujours, il y a les avantgardistes et les “frileux”. Récemment, nous avons réalisé notre plus importante transaction: un achat de 21 millions de dollars. Une entreprise qui échange une telle somme avec une entreprise Fintech comme Kantox est la preuve même que la Fintech devient un courant dominant et que ce problème de confiance disparait. EEEn tant qu’entreprise Fintech qui croit rapidement en termes d’importance et d’influence, que pensez-vous de l’impact de Kantox sur les nouvelles start-ups Fintech et sur l’écosystème Fintech en général ? FFNous sommes la preuve vivante que la transparence et l’équité sont une tendance de fond et que les clients, particuliers et professionnels, sont maintenant ouverts aux services financiers alternatifs. EEAvez-vous des conseils à donner aux aspirants Fintech ? FFJust do it. Soyez prêt à travailler de façon très intensive pour convertir votre vision en réalité. Le challenge est énorme mais la récompense potentielle n’en est que plus grande. Cela vous donne une sensation incomparable de réussite parce que vous allez aider à révolutionner l’industrie financière. http://kantox.com/fr

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FINANCE

Entretien avec Laurent Rouillac à propos du Bank Payment Obligation Laurent Rouillac PDG Syrtals

bonjour présenter

aujourd’hui d’une force d’inter vention de plus de 60 collaborateur s, pool d’exper tise unique.

F FSyr tals est un cabinet de conseil et assistance à maitrise d’ouvrage concentré sur les métiers du cash management.

E ESyr tals a organisé récemment son événement annuel autour du nouvel instrument du commerce international Bank Payment Obligation (BPO). Parlez-nous de cet instrument et de ces enjeux. En quoi le BPO est-il un instrument de la Supply Chain Finance ?

E ELaurent Rouillac pourriez-vous nous Syrtals ?

L’exper tise de Syr tals couvre largement tout ce domaine de l’encaissement décaissement avec la maîtrise de tous les moyens de paiement du chèque aux car tes en passant par les virements prélèvements européens et les opérations internationales, les paiements mobiles les Wallet et autres nouveaux ser vice de paiement, pour ser vir bien entendu la gestion de trésorerie, sa centralisation et son optimisation. Les équipes exper tes de Syr tals ont développé un savoir-faire dans le domaine de la dématérialisation et de la sécurité, cer tif icats, signature et gestion des pouvoir s indispensable à l’évolution de ces domaines métier s. Enf in la maîtrise des processus métier a permis à Syr tals de concrétiser une démarche de gestion du risque de fraude per formante accueillie avec grand succès par la cible tant bancaire que corporate formant le cœur de la clientèle Syr tals. Au coeur des métier s des paiements et des f inancements des opérations internationales, le Trade f inance fait par tie des domaines couver ts par Syr tals; c’ est dans ce cadre que Syr tals a dédié un de ses événements annuels aux évolutions du Commerce International & du Trade Finance avec le nouvel instrument ‘’ Bank Payment Obligation’’ – BPO. Créé

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en

1997

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Syr tals

dispose

F FLe BPO ou Bank Payment Obligation est un nouvel instrument qui se présente comme la combinaison du meilleur des deux mondes: le crédit documentaire, instrument de paiement et de financement du commerce international sécurisé mais lourd et peu automatisé et l’open account plus souple mais ne garantissant pas pour l’impor tateur ou l’expor tateur la livraison des marchandises et de leur paiement ni leur financement. Par ticulièrement consciente et motivée par les enjeux réels reliés à ce nouvel instrument Syr tals se mobilise avec ses par tenaires de la CCI , SW IF T et des banques comme BNP Paribas qui l’a expérimenté en produc tion pour en assurer la dif fusion. Cet instrument qui permet le rapprochement automatique des données et la validation des écar ts éventuels entre les éléments de commande fac ture et les conditions du BPO présente une avancée majeure dans la capacité d’automatiser et de dématérialiser tout le processus. Tout en conser vant les carac téristiques des instruments existants et en tirant les avantages de la technologie pour améliorer

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le traitements des transac tions, la banques de l’acheteur ou la banque du vendeur suppor tant le ser vice va pouvoir proposer à son client des ser vices innovants de paiement et / ou de f inancement. Possible à intégrer dans les chaînes logistiques des entreprises et multi banque, cet instrument permet tra de s’insérer complètement dans la supply Chain sans rupture entre la circulation et le f inancement des marchandises. Des étapes à franchir pour généraliser mais les équipes Syr tals rompues à la conduite du changement y sont prêtes. D’après SW IF T, plus de 56 banques dans le monde ont déjà adopté le BPO; et plus d’une trentaine de corporates l’utilisent. ht tp://w w w.syr tals.com


Syndicat professionnel créé en 1957

Chambre Nationale des Conseillers en Investissements Financiers

22, rue de Longchamp - 75116 Paris Tél. : 01 56 26 06 01 - Fax : 01 56 26 06 03


FINANCE

Les clés de la réussite professionnelle dans l’industrie du financement d’actifs Thierry Fautré, Président de la division Financial Services de Siemens France (SFS)

Toute personne attachée au développement de sa carrière professionnelle s’intéresse non seulement à la nat ure de ses missions, au x performances de son employeur, mais également au x perspect ives globales de croissance de l’indust rie dans laquelle elle évolue. Ces t rois éléments ont en ef fet une incidence majeure sur les opport unités de développement professionnel, le niveau de rémunérat ion, sans oublier le degré de sat isfact ion des salariés. Étant entendu qu’une ent reprise en plein essor qui évolue dans un secteur dynamique favorise un développement de carrière pérenne et of f re des déf is professionnels st imulants. Le sec teur du f inancement d’ac tif s constitue un bon exemple d’une industrie en pleine expansion présentant un for t potentiel de développement, que ce soit au sein des économies occidentales qui renouent enf in avec la croissance ou celles des pays émergents. Dans les pays industrialisés où la reprise est plus lente, l’industrie du f inancement d’ac tif s constitue une source de f inancements impor tante pour les investissements en biens d’équipement, de nombreuses entreprises souf frant d’un resserrement du crédit généralisé. Dans les pays en développement tels que la Russie, la Turquie, l’ Inde et la Chine, le f inancement d’ac tifs favorise le développement économique et la création d’emplois, en oc troyant des f inancements à des entreprises qui ont bien souvent du mal à obtenir des crédits bancaires traditionnels, leur permet tant ainsi de rester compétitives et de suivre

L’entreprise est-elle engagée sur la durée dans son secteur d’activité ? Les six dernières années ont été passablement mouvementées, les États-Unis et l’Union Européenne ayant enregistré un ralentissement économique impor tant, notamment dans les pays du sud de la Méditerranée. L’ Inde a été durement touchée par une crise monétaire, la croissance économique de la Russie et de la Chine a f léchi, alor s que dans le même temps les taux d’intérêt turcs grimpaient en f lèche. Toute per sonne souhaitant démarrer ou pour suivre une carrière dans l’industrie du f inancement d’ac tif s doit donc examiner avec at tention le compor tement adopté par les entreprises du sec teur au cour s des dernières années, cer taines d’entre elles s’étant retirées de cer tains segments du marché ou même de l’industrie tout entière. Elle se gardera ainsi de choisir une entreprise dont la vision à cour tterme pourrait représenter un frein dans le développement de sa carrière, mais por tera son at tention sur une entreprise évoluant sur des marchés choisis pour leur s per spec tives de croissance à long-terme.

Quels sont les de l’entreprise en croissance ?

antécédent s matière de

Une récente étude montre que de plus grandes possibilités d’avancement constitueraient la

première motivation des chercheur s d’emploi ac tif s 1 . Cet te enquête met également en évidence le fait que les salariés d’entreprises en pleine croissance se voient of frir davantage d’oppor tunités de développement professionnel, mais aussi per sonnel. En ef fet, la solidité f inancière d’une entreprise indique généralement que cet te dernière a non seulement les moyens, mais également la motivation nécessaire pour met tre en place une politique de formation dynamique et ambitieuse. Les entreprises les plus pérennes ayant tendance à s’at tacher les ser vices de leur s salariés plus longtemps, elles comptent davantage de formateur s et de tuteur s, un élément clé dans le cadre d’une gestion de carrière per formante. Cer tes, focaliser son at tention sur des marchés por teur s est positif, mais un trop grand degré de spécialisation peut constituer une menace pour le développement d’une carrière. Il est donc judicieux de chercher une entreprise dont le por tefeuille ref lète sa diver sité. À titre d’exemple, les ac tivités de f inancement commercial de la division Financial Ser vices de Siemens (SFS) ne consistent pas uniquement à f inancer les équipements Siemens, mais aussi des technologies connexes au sein de marchés clés comme la santé, l’industrie ou l’énergie, et des projets d’investissement de tierce par ties évoluant dans des domaines aussi variés que l’informatique, la bureautique ou la sécurité. Les meilleur s éléments sont at tirés par des entreprises qui ont la capacité à la fois d’identif ier, de développer et de se forger une solide réputation sur des marchés por teur s. De telles entreprises ont tendance à mieux

LinkedIn, Talent Trends 2014: What ’s on the minds of the professional work force, ht tp://business.linkedin.com/talent-solutions/c/14/3/talenttrends/2014.html

1.

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le r y thme de croissance rapide de leur pays. Le f inancement d’ac tif s est une industrie dans laquelle il fait bon évoluer mais cela ne suf f it pas, encore faut-il progresser au sein de la bonne entreprise.

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FINANCE

comprendre les besoins de leur s clients en termes de produits et de ser vices, et à avoir une connaissance approfondie de la dynamique et de l’évolution des marchés. Ce sont là des éléments de dif férenciations concurrentielles qui permet tent à une entreprise évoluant dans le sec teur du f inancement d’ac tifs d’identif ier les niches et les sec teur s d’ac tivités à for ts potentiels, mais aussi de dégager une croissance durable sur ces marchés en assurant des ser vices de qualité. SFS, par exemple, a su tirer prof it de son exper tise dans le domaine des technologies à haute ef f icacité énergétique pour développer une of fre produit dédiée à ce sec teur où les économies d’énergie réalisées grâce au nouvel équipement permet tent bien souvent d’autof inancer l’investissement initial.

l’entreprise en question ne jouit pas d’une bonne réputation. Il est également plus facile pour une entreprise à la pointe dans son domaine de se développer sur de nouveaux marchés et d’identif ier par là-même de nouvelles oppor tunités. Bien qu’il soit essentiel pour une entreprise de développer ses ac tivités au sein d’économies émergentes ou de pénétrer de nouveaux marchés pour par venir à une croissance durable, le développement de nouveaux produits et de nouveaux ser vices est tout aussi impor tant. L’innovation est un fac teur essentiel qui permet à une entreprise leader de se démarquer des autres via notamment l’élaboration de processus et de

pratiques opérationnels pour trouver de nouveaux clients et répondre à des besoins en constante évolution. Ces procédés innovants par ticipent d’une plus grande satisfac tion professionnelle et produc tivité per sonnelle, et ce faisant permet tent aux entreprises de conser ver leur s meilleur s éléments. L’entreprise a-t-elle un processus clairement défini en matière de développement de ses talent s et de ses dirigeant s ? Les programmes de gestion des talents jouent un rôle vital dans le développement professionnel des salariés. L’équipe dirigeante en place devrait être impliquée dans ce processus, fac teur de cohésion

L’entreprise a-t-elle une présence internationale et se développe-telle activement ? Les ac teur s du f inancement d’ac tifs qui ont une implantation internationale of frent aux meilleur s éléments l’oppor tunité de se spécialiser dans leur domaine de compétences et de s’impliquer dans des projets réunissant des per sonnes d’horizons culturels dif férents. De nombreuses études conf irment ainsi qu’un séjour professionnel à l’étranger constitue un argument de poids en termes d’expérience et d’employabilité 2 , notamment auprès des 18-30 ans. Toute per sonne désirant faire carrière devrait également se pencher sur les antécédents internationaux de son employeur ac tuel ou futur, en se concentrant sur deux aspec ts en par ticulier : l’entreprise a-telle réussi à pénétrer de nouveaux marchés étranger s et à y progresser régulièrement ? Développe-t-elle ac tivement son réseau au sein des pays où elle est déjà implantée ? Si tel est le cas, il est possible d’avoir une conf iance légitime dans la croissance future de l’entreprise et les oppor tunités de développement de carrière s’y rat tachant. Quelle image l’entreprise a-telle sur la scène internationale ? E st-elle considérée comme une entreprise innovante ? Une présence internationale seule a toutefois un intérêt limité si 2.

The Intelligence Group/ The Net work , Global Talent Mobilit y Sur vey 2011, What At tracts the World’s Work force? w w w.the-net work.com/recruitment /recruitment-exper tise/global-talent-mobilit y-sur vey/upload/GTMS _Wave3.pdf

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Les clés de la réussite professionnelle dans l’industrie du financement d’actifs interne, car il est impor tant que les meilleur s éléments sachent que leur entreprise non seulement s’intéresse à eux , mais s’engage également à les faire réussir. Une étude conduite par Forbes 3 révèle ainsi que le dépar t d’un grand nombre de salariés est bien souvent motivé par le manque de formations et d’encadrement, perçus comme des éléments clés de l’épanouissement per sonnel. C’est pourquoi le programme de gestion des compétences de SFS permet aux employés d’obtenir des retour s d’information, d’être reconnus et récompensés pour leur contribution et est conçu de manière à régulièrement évaluer le potentiel de chaque individu dans l’objec tif de déf inir quelles seront les prochaines étapes de sa carrière professionnelle. SFS encourage également la mobilité, par exemple d’une division à une autre ou d’un poste à un autre, et la transparence des oppor tunités à l’échelle internationale pour aider les meilleur s éléments à optimiser leur potentiel. De nombreux prof ils ont l’ambition de diriger, que ce soit une équipe, une division ou même l’entreprise tout entière. Pour ces dernier s, SFS investit dans un programme intitulé « Leader ship E xcellence » qui comprend des formations spécif iques destinées à un groupe d’individus déf ini et promeut le développement continu de nouveaux responsables à traver s une série de modules d’apprentissage adaptés au degré de responsabilité recherché. Il est donc per tinent de se renseigner sur le nombre de responsables promus en interne ou venant de l’ex térieur car tandis que les premier s connaissent la struc ture de l’entreprise et par tagent ses valeur s, les seconds peuvent être por teur s de nouvelles idées et connaissances utiles pour l’entreprise. De tels programmes sont d’autant plus impor tants que la majorité des professionnels en ac tivité identif ie une équipe dirigeante ac tive et visible comme 3. 4. 5.

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contribuant en premier lieu au développement de leur carrière 4 .

basant sur ce référentiel.

L’entreprise diver sité ?

L’industrie des ser vices f inancier s ne cesse de croître à l’échelle mondiale, de nouveaux marchés sont identif iés régulièrement et de nouvelles oppor tunités surgissent constamment, favorisant le développement d’une carrière stimulante et gratif iante. Les six questions abordées dans le cadre de cet ar ticle doivent permet tre aux per sonnes ambitieuses et motivées d’analyser leur situation présente et sur la base de ces informations, de faire le choix de pour suivre leur carrière au sein de leur entreprise ac tuelle ou de rejoindre une entreprise qui leur of frira de meilleures per spec tives professionnelles.

encourage-t-elle

la

La politique interne menée par l’entreprise en matière de diver sité est un autre indicateur représentatif de l’impor tance que celle-ci accorde au développement de la carrière de ses employés. Une entreprise qui encourage la promotion des meilleur s éléments indépendamment de leur sexe ou de leur s origines aura tendance à of frir de bien meilleures oppor tunités professionnelles. Selon une récente étude, les femmes composeraient presque 60% des ef fec tif s de l’industrie du f inancement d’ac tif alor s que seulement 19% d’entre elles accèderaient à des postes de direc tion générale 5 . Il convient donc d’apprécier le degré de diver sité d’une entreprise du sec teur en se Cas concret

Yacine Koucem : ‘Une entreprise à l’écoute des souhait s d’évolution de ses collaborateur s’ Comment votre carrière chez SFS a-t-elle évolué au fil des années ? J’ai choisi de rejoindre SFS il y a six ans pour sa double spécif icité, qui me permet tait à la fois d’allier la problématique des produits f inancier s à la logique d’un grand groupe industriel. Chargé de clientèle au dépar t, j’ai intégré le ser vice contentieux au bout de 18 mois, puis par la suite le ser vice commercial. Chaque changement de poste s’est accompagné de formations ciblées et encadrées me permet tant d’acquérir de nouvelles compétences métier s. J’occupe aujourd’hui les fonc tions de délégué commercial chez SFS et gère un por tefeuille de f inancements de dossier s struc turés. En quoi cela a-t-il contribué à votre épanouissement à la fois professionnel et per sonnel ? Cet te capacité à conjuguer un savoir-faire industriel à des f inancements appropriés permet d’acquérir des compétences diver sif iées. À cela s’ajoute l’oppor tunité d’évoluer au sein de plusieur s divisions en réponse à une orientation de carrière clairement déf inie avec ma hiérarchie. L a culture d’entreprise por tée sur les échanges, les débats, permet également aux salariés de se développer et d’être impliqués dans le développement de l’entreprise pour non seulement assurer sa pérennité, mais aussi la création de nouvelles oppor tunités.

Forbes, Why Employee Development is Impor tant, Neglected and Can Cost You Talent, 29 janvier 2013. w w w.forbes.com/sites/victorlipman/2013/01/29/why-development-planning-is-impor tant-neglected-and-can-cost-you-young-talent / Change Management Learning Center, E xecutives and Senior Leaders : Impor tance and Roles, w w w.change-management.com/tutorial-job-rolesmod3.htm PriceWaterhouseCoopers, Mending the Gender Gap, mai 2013. w w w.pwc.com/en _US/us/f inancial-ser vices/publications/assets/pwc-advancingwomen-in-f inancial-ser vices.pdf

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FINANCE

« Loi consommation » : tromperie sur la marchandise ! Par Richard Milchior, Avocat associé, Granrut Avocats

Si prompt au lyrisme quand il s’agit de baptiser les lois nouvelles, le législateur a fait preuve d’une étonnante sobriété s’agissant de la loi du 17 mars 2014, dite loi Hamon, « relative à la consommation », mais qui cache, en fait, bien d’autres sujets. Le texte impacte en réalité fortement les relations entre professionnels et renforce considérablement les pouvoirs d’ingérence de l’administration dans les relations économiques, au risque de violer les engagements internationaux de la France. L’encadrement commerciales

des

pratiques

Le législateur s’emploie de nouveau à contrecarrer l’ingéniosité des grandes enseignes de la distribution soucieuses de garantir leur pouvoir de négociation vis-à-vis des fournisseurs. La loi Hamon rallonge ainsi la liste des compor tements prohibés par l’ar ticle L4 42-6 Code de commerce y ajoutant, entre autres, les clauses de garantie de marge, qui font peser sur le fournisseur les baisses de prix décidées par le distributeur, ainsi que l’application de prix distincts de ceux convenus à l’issue de la négociation commerciale. L’implication du législateur en faveur des fournisseurs est accrue dans le cadre de la négociation commerciale, dont le parcours est véritablement fléché. Les conditions générales de vente du fournisseur, communiquées annuellement avant le 1er décembre, sont désormais qualifiées de socle « unique » de la négociation. Il n’est théoriquement plus concevable que le distributeur lui impose ses conditions générales d’achat – pratique que le jurisprudence a récemment condamnée comme instaurant un « déséquilibre significatif » au sens de l’ar ticle L4 42-6 I 2° du Code de commerce (CA Paris, 18 décembre 2013, n°12/00150).

Le distributeur est nécessairement contraint à la négociation… même si rien ne permet de préjuger du résultat de celle-ci. Aussi, afin d’assurer son déroulement loyal, les par ties doivent conclure avant le 1er mars de chaque année une « convention unique » comprenant diverses informations reprenant leurs obligations respectives, ainsi que le barème des prix ayant ser vi de base à la négociation. Le but de cette disposition est de permettre à l’administration de retracer le déroulement de la négociation (1) , afin d’en contrôler l’équilibre. Elle en a désormais les moyens. L’instauration d’un régime répression économique

de

Le trait le plus marquant de cette loi « consommation », à la dénomination par tiellement trompeuse, est qu’elle octroie à l’administration des pouvoirs de contrôle, d’enquête, d’injonction et de sanction d’une étendue inédite, assor tis d’un alourdissement sévère des sanctions, notamment administratives, encourues par les entreprises.

montant maximal peut atteindre, dans cer tains cas, 375 000 euros, sans préjudice d’un éventuel cumul avec des sanctions d’une autre nature (civile ou pénale) prévues au titre des mêmes pratiques, dans la limite néanmoins de la sanction la plus élevée. Si un tel cumul, tout comme le peu de garanties existant quant au respect des droits de la défense et à l’indépendance de l’administration n’ont pas beaucoup ému le Conseil constitutionnel, leur conformité au droit de l’UE, et à la CEDH, reste, elle, soumise à caution. (1) Nicolas Ereso, L’encadrement par la loi Hamon des relations entre fournisseurs et distributeurs, Gaz. Pal.2014, n°110 à 114, p.34. Bio express Richard Milchior inter vient en propriété intellectuelle, en droit de l’Union européenne, en droit de la concurrence interne et en droit de la santé.

Telle la police judiciaire, les agents de la DGCCRF et de l’Autorité de la Concurrence ont désormais le pouvoir d’opérer sur la voie publique et sur les lieux d’exécution d’une prestation (L450-3 C.com), d’ef fectuer des relevés d’identité (L450-3-1 C.com), de recourir à des techniciens qualifiés, d’obtenir la communication des documents nécessaires à leur mission et même de retarder la révélation de leur identité jusqu’à la notification de l’infraction au contrevenant. L’administration dispose de plus d’un pouvoir d’injonction pour l’ensemble des manquements et infractions relatifs à la transparence, aux pratiques restrictives et aux pratiques prohibées (L465-1 C.com) et des moyens de les faire respecter. En ef fet la loi Hamon assor tit la plupar t de ces pratiques d’une amende administrative dont le N ° 3 5 - J U I N - J U I L L E T- A O U T 2 01 4

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FINANCE

L’analyse sémantique des verbatims, outil indispensable à la connaissance client Par Bruno MATHIS, Engagement manager chez STERWEN

Améliorer la qualité de la relation client, et réduire le risque d’attrition, passent par une analyse de tout ce que le client écrit à, ou sur l’entreprise – ce que l’on appelle ses verbatims. Et il faut le faire quel qu’en soit le canal d’acquisition. Ce processus, coûteux en ressources humaines s’il devait être fait à la main, peut être automatisé grâce à un logiciel d’analyse sémantique. L’enquête de satisfaction, un outil d’acquisition de connaissance client qui a ses limites Ayant fait de la relation client un axe stratégique, les grandes entreprises ont multiplié les enquêtes de satisfaction. La tendance à privilégier le « quali » les amène à y introduire des questions ouvertes. Mais même en favorisant l’expression spontanée, elles ne permettent pas de tout savoir sur le client. Tout d’abord, le client est de plus en plus « spammé » et la chute de rentabilité des questionnaires de satisfaction se poursuit. La logistique des enquêtes se complique avec la contrainte du nécessaire délai de carence entre vagues d’enquêtes, pour éviter toute sur-sollicitation, et celle d’un contrôle de compatibilité avec les actions commerciales conduites à travers les différents canaux. De plus, la production de ces verbatims dépend de la prédisposition des clients à répondre à toute enquête, ainsi qu’à leur appétence pour le canal de communication choisi. Des verbatims formes

sous

toutes

les

Les directions du marketing et de

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la communication ont par ailleurs beaucoup investi ces dernières années dans les outils de sur veillance et d’animation des réseaux sociaux, qu’on appelle aussi Social CRM (SCRM). Cependant, l’usage de ces outils est davantage tourné vers l’analyse de réputation, pas tellement vers l’acquisition de connaissance du client : « ce que le client dit de moi » plutôt que « ce qu’il révèle de lui ».

par l’objectif d’un maximum d’appels par heure, le téléopérateur n’a pas le temps de saisir un commentaire significatif dans le CRM et de toute manière la perspective de devoir en donner l’accès au client au titre de la loi Informatique & Libertés incite à écrire le minimum. Les commerciaux, enfin, préfèrent garder par devers eux des mails de leurs clients pour éviter toute interférence des ser vices.

Il est vrai que la voix de l’internaute n’est pas la voix du client et que les entreprises ont du travail, dans les années qui viennent, pour coupler SCRM et CRM par une mise en correspondance des pseudos et autres adresses ip, d’un côté, avec les identifiants internes du client de l’autre.

Une fonction nécessairement transversale à l’entreprise

Le client ne s’exprime pas que dans des enquêtes et sur les réseaux sociaux. Ses mails, ses réclamations, les comptes rendus de visite écrits par un conseiller ou un agent d’accueil, ses commentaires entrés sur une borne interactive, les scripts de ses conversations téléphoniques, tous ces matériaux sont autant de sources d’information primaires qu’il convient d’exploiter. De fait, l’enquête de satisfaction, source secondaire, devrait être réser vée à des questions dont on n’est pas censé avoir déjà la réponse… Cependant les verbatims clients sont rarement consolidés à travers les départements de l’entreprise, et à plus forte raison redistribués : les réponses aux enquêtes restent au marketing ; les tweets et autres commentaires postés par les clients sur la page Facebook de l’entreprise restent sur ces médias publics ; les réclamations, le plus souvent formulées à l’oral, sont traitées par les centres d’appels et généralement oubliées dès leur résolution : pressé

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Pourtant, un conseiller bancaire, par exemple, gagnerait à avoir un résumé de la dernière conversation que son client a eu avec un centre d’appels de même qu’un agent général gagnerait à savoir l’argumentaire développé par un client se plaignant que sa demande d’indemnisation d’un sinistre ait été refusée. En connaissant mieux le contexte d’une demande et l’état d’esprit de son client, le commercial trouve plus facilement le ton juste et évite toute maladresse en le rappelant. Il faut donc briser la dépendance aux silos informatiques et constituer un corpus multi-canal de verbatims pour le répartir ensuite selon les chargés de compte. Cela vaut aussi pour les ser vices techniques. Tout client n’émet pas nécessairement une réclamation pour toute anomalie, mais peut la révéler au hasard d’une enquête de satisfaction ou en réagissant sur un forum de consommateurs. A propos de Bruno MATHIS Bruno MATHIS est Engagement Manager chez SterWen. Bruno Mathis pilote et inter vient sur des missions relatives aux systèmes d’information, en banque et finance.


FINANCE

A propos du groupe SterWen SterWen, créé en 1996, est un groupe indépendant de conseil en management et organisation. Le cabinet propose à ses clients un accompagnement sur mesure dans leurs grands programmes d’évolution et de transformation, que ce soit dans des contex tes de lancement d’activités, de fusions et de rapprochements, de rationalisation ou d’industrialisation, de maîtrise des risques et d’adaptation réglementaire. L’of fre de SterWen couvre du conseil en stratégie jusqu’à l’accompagnement du changement et la formation, en passant par le pilotage de grands programmes et l’amélioration de l’ef ficacité opérationnelle. Son positionnement se dif férencie de ses concurrents par : - son pragmatisme, qui se caractérise par sa volonté d’inter venir dans l’accompagnement opérationnel de la mise en œuvre des recommandations, son obsession de la satisfaction clientèle (Etude 2012 : 100% des clients indiquent qu’ils sont prêts à recommander SterWen). Allianz, A X A , Binck Bank, BNP Paribas, Bouygues, BPCE, Brinks, Caisse des Dépôts, Cour des Comptes, Crédit Agricole, Dexia, GAN, GE, Humanis, La Banque Postale, Malakof f Médéric, Natixis, l’ONU, RCI Banque, Société Générale, ... sont quelques-unes des prestigieuses références clients de SterWen.

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Recrutement : le retour de l’argent - Pour 76% des candidats, l’argent serait un critère décisif pour accepter un nouveau poste Si ces dernières années, les candidats pouvaient hésiter à négocier leur rémunération lors d’un entretien d’embauche, réviser leurs prétentions salariales à la baisse voire accepter la première proposition venue, Robert Half, leader mondial du recrutement spécialisé, observe un changement. Les candidats accordent aujourd’hui une plus grande importance à la rémunération lors du processus de recrutement. En effet, selon une étude*, les principales raisons avancées pour décliner une proposition d’emploi sont liées au salaire. Pour embaucher le candidat idéal, il mieux vaut offrir une rémunération à la hauteur du marché et ne pas prendre le risque de le perdre pour un delta de rémunération finalement dérisoire. 1. La rémunération, un critère décisif dans la prise de décision pour un nouvel emploi ----

32,5% des candidats déclarent décliner une proposition d‘embauche en raison d’une rémunération et/ou des avantages non satisfaisants, 28% des candidats avancent la raison d’une proposition plus attractive dans une autre entreprise, 15,5% des candidats décident finalement de rester chez leur employeur actuel suite à une éventuelle contre-of fre (Proposition faite à un salarié démissionnaire pour obtenir qu’il revienne sur sa décision. Cette contreproposition comprend généralement une promotion, une augmentation de salaire, de nouveaux avantages et/ou de nouvelles responsabilités).

2. Les ‘bonnes’ raisons de dire OUI ou NON à une proposition d’embauche Pour tout salarié, arrive un moment dans sa carrière où la tentation de saisir une nouvelle opportunité se fait plus forte. Mais la décision d’accepter un nouvel emploi n’est pas à prendre à la légère. Il est alors important de se poser les bonnes questions avant de faire un choix définitif. Les 10 bonnes questions à se poser avant d’accepter une proposition d’embauche : 1. Quelles sont les raisons qui me poussent à quitter mon emploi actuel ? Sont-elles ‘irrémédiables’ ? 2. Le poste proposé correspond-il à mon projet professionnel ? 3. Ai-je bien compris (tous) les enjeux du poste et (toutes) les attentes de mon futur employeur ? 4. Les conditions de rémunération sont-elles en adéquation avec mes

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prétentions ? => Un benchmark ‘honnête’ du marché en s’appuyant sur les études de rémunérations des cabinets de recrutement, les of fres d’emploi publiés sur les sites… peuvent aider à se situer en terme de rémunérations. 5. Financièrement, ce travail va-t-il me fournir un mode de vie (plus) confor table? Ou peut-il le devenir dans un terme raisonnable ? 6. Le bureau est-il à une distance raisonnable de mon domicile ? 7. L’environnement de travail est-til propice à mon propre st yle de travail ? 8. Mon futur supérieur hiérarchique direct semble-il être un soutien avec qui je pourrai apprendre ? 9. Une évolution de carrière à moyen / long termes est-elle envisageable ? 10. La culture d’entreprise est-elle en accord avec mes valeurs ? Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half explique : « Contrairement à ce que le contexte pourrait faire croire, il n’est pas aisé pour les entreprises de recruter certains candidats. Les plus compétents sont toujours extrêmement sollicités. Les meilleurs d’entre eux ont même souvent le choix entre plusieurs propositions : les candidats adaptables, immédiatement opérationnels et flexibles, sont et seront toujours autant courtisés. Donc prendre le risque de tenter de négocier une rémunération, qui correspond au marché est un risque pour les entreprises. Perdre le candidat idéal, c’est ne pas se doter des compétences pour profiter de la reprise et c’est même donner une mauvaise image de l’entreprise alors que les candidats sont de plus en plus sensibles à la marque employeur. » *Source : enquête Robert Half menée par un institut de sondage indépendant en décembre 2013 auprès de 200 Directeurs/Responsables des Ressources Humaines en entreprises en France Groupe Robert Half


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GOVERNANCE

BCBS 239 ou savoir revenir aux bases de la gestion des données de risques pour éviter une nouvelle crise financière Par Gilbert Amar, Vice-Président Europe du Sud d’ASG Soft ware Solutions

Assurer une bonne gouvernance des données est déterminant pour soutenir la croissance de l’entreprise, les Big data rendant la question de leur f iabilité sur un plan légal de plus en plus critique.

réglementations ont été mises en place (Sarbanes-Oxley, SEC-17a, Bâle III, Solvabilité II…) avec à la clé des besoins accrus en termes de reporting mais aussi de granularité des informations présentées.

Au cours des dernières années, de nombreuses

Dans ce contex te, le Comité de

Bâle sur le contrôle bancaire (BCBS) a publié le 9 janvier 2013 des recommandations, dites BCBS 239 : 14 principes ont été énoncés visant à renforcer la capacité des banques à agréger les données risques et à améliorer les pratiques de repor ting qui leur sont relatives. 11 de ces principes concernent les ét ablissement s bancaires d’impor t ance s ystémique au niveau mondial (G-SIBS) et 3 concernent les autorités de contrôle. Si les ét ablissement s bancaires dits s ystémique (G-SIBS) ont jusqu’à janvier 2016 pour s’y conformer, beaucoup sont déjà en retard dans la mise en œuvre de ces programme de conformité. Or ce ret ard pourrait les met tre à nouveau sous les projec teur s : sous-estimer ou ignorer les principes exposés par le BCBS 239 confronteraient les banques à un nouveau risque de désastre f inancier mondial avec de très lourdes pénalités à payer à la clé. Sans compter les principes de régulations qui concernent aujourd’hui moins de trente banques s ystémiques (G-SIBS) au niveau mondial seront à terme étendus au niveau domestique sur des banques dites D -SIBS qui devront en répondre devant les régulateur s nationaux . Une fois identif iée, la banque ne disposera que de 3 ans pour justif ier d’une par faite mise en conformité. Dans ce contex te, il est clair que la mise en œuvre dès aujourd’hui d’un tel programme constitue un réel avant age compétitif. Loin d’être insurmont able, la mise en place de ce programme, si elle est planif iée dès à présent , constitue une réelle oppor tunité pour les banques de moderniser, d’innover et d’anticiper sur leur s métier s f utur s

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TECHNOLOGY

en s’appuyant sur des équipes et des processus toujour s plus ef f icaces. En termes de s ystèmes d’information, elle sous-tend 5 chantier s : - - améliorer l’infrastructure IT utilisée pour les repor tings clés, - - améliorer la gestion des risques et les processus de prise de décision, - - diminuer les per tes liées aux faiblesses de la gestion des risques, - - améliorer la rapidité et la disponibilité des informations, - - mettre en place une réelle gouvernance des données. Les banques devront alor s suivre 3 ét apes clés : 1. Evaluer leur niveau de conformité Obtenir une v ue détaillée et complète des données risques n’est pas facile et c’est bien pourquoi les principes BCBS 239 demandent d’améliorer les capacités d’agrégation des données risques. Les ét ablissement s bancaires doivent s’approprier les réglement ations af in de réellement évaluer l’organisation dans sa globalité et son environnement ex terne. N’oublions pas non plus que les autorités de contrôle vont exiger toutes les document ations et preuves nécessaires pour justif ier les données risques. C’est la raison pour laquelle la mise en œuvre de processus est indispensable. Une évaluation complète, indépendante de tous les dépar tement s doit aussi être mise en œuvre avant d’évaluer les faiblesses de l’organisation et déf inir les standards à implémenter en conformité aux principes BCBS. Cela doit non seulement prendre en compte la gestion des risques

ac tuelle mais également anticiper les risques à venir, avec si possible une gestion des risques en temps réel. 2. Mettre à disposition des données Selon le rappor t BCBS ‘Progress in adopting the principles for ef fec tive risk dat a aggregation and risk repor ting’, les ét ablissement s f inancier s estiment être en conformité grâce à leur s ystème d’information et à leur infrastr uc ture de gestion des données – not amment les t axonomies intégrées de données et les contrôles réalisés tout au long du c ycle de vie de la donnée. Les enseignement s de la récente crise f inancière montrent que des données agrégées en temps réel sont essentielles pour éviter les risques. L a technologie doit par ailleur s gérer en temps réel des volumes de données croissant s et fournir des rappor t s très précis et complets quel que soit le métier, la juridic tion ou l’entité légale, même en cas de stress, crise ou erreur humaine. 3. Mettre les bonnes compétences à la bonne place Les entreprises doivent se doter des bonnes compétences. Les technologies et l’infrastr uc ture IT sont fondament ales pour l’exploit ation des données, les individus pour transformer ces données en prise de décision et gérer intelligemment l’information. Af in d’adhérer à ces principes de gouvernance, d’exac titude et d’adapt abilité, les équipes devront connaître les tenant s et aboutissant s de la gestion des mét adonnées et de la traçabilité. Ce qui est capit al aujourd’hui, c’est d’éviter une nouvelle crise f inancière.

A cet te f in, les recommandations BCBS 239 encouragent les banques à changer leur s habitudes en matière de gestion de données risques et de repor ting. Cet te contrainte est aussi une oppor tunité de moderniser leur informatique et de présenter un plus grand nombre et une granularité d’informations sur les risques auxquels elles sont confrontées. Toutefois, seules celles qui ont déjà mis en place les processus nécessaires ou planif ier par avance l’échéance de 2016 pourront pleinement bénéf icier des avant ages d’une mise en œuvre d’un programme de conformité, maîtriser leur croissance interne et un s ystème de gestion des risques f iable. Gilbert Amar Vice President, EMEA South, ASG Software Solutions Gilbert Amar, 54 ans, est VicePrésident de la zone Europe du Sud pour ASG Software Solutions depuis 2002, date à laquelle il rejoint le groupe après avoir créé et dirigé la filiale française de Landmark Systems, éditeur de la gamme de logiciels de gestion des performances TMON™, rachetée par ASG cette même année. A ce titre, il a la responsabilité des ventes de la filiale française et des pays de la zone EMEA Sud (Italie, Espagne, Benelux et Hollande) et de la promotion des solutions dans le domaine du Cloud, des contenus et des systèmes. Avant Landmark Systems, Gilbert Amar avait dirigé les filiales françaises de DBMS, de Candle, ainsi que les filiales française et britannique de Bachman.

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TECHNOLOGY

À vos côtés à toutes les étapes de votre développement ! De la création à la transmission, nous proposons une large gamme de solutions de financement et de gestion du poste clients permettant le développement de votre entreprise à chaque étape de son cycle de vie.

Transmission

Création

Croissance Croissance externe, développement à l’international... Stabilité Déclin ou difficultés

Une solution de financement pour optimiser votre BFR Nous agissons à vos côtés en véritable partenaire pour vous accompagner à toutes les étapes de votre cycle de vie : développement des activités en France et à l’international, transmission, retournement… qu’il s’agisse d’optimiser votre trésorerie ou d’anticiper une crise de liquidités. Nos équipes définissent et mettent en place des solutions sur mesure pour financer votre cycle d’exploitation. A cet effet, nos contrats sont souples et modulables selon les besoins et les caractéristiques de votre entreprise. Nous sommes les pionniers des solutions de financement en gestion déléguée, plus particulièrement le Financement de Balance, pour lesquelles nous avons une large expérience.

ABN AMRO Commercial Finance, fournisseur de solutions de financement sur mesure et innovantes Filiale à 100 % du groupe ABN AMRO, ABN AMRO Commercial Finance, spécialisé dans le financement et l’optimisation du BFR, est présent en France à Paris, Lyon et Lille. Avec près de 1 500 clients, ABN AMRO Commercial Finance est fortement implanté dans 4 pays : Allemagne, France, Pays-Bas, Royaume Uni et dans le reste du monde au travers de son appartenance aux réseaux FCI (Factor Chain International) et IFG (International Factor Group) dont ABN AMRO Commercial Finance est un des membres fondateurs.

www.abnamrocommercialfinance.fr

| Finyear 20ABN N ° 3 5 - J U I N - J U I L L E T- A O U T 2 0 1 4 AMRO Commercial Finance – 39 rue Anatole France – 92532 Levallois-Perret cedex – Tél : + 33 (0)1 41 49 93 96 – contact@abnamrocomfin.fr


TECHNOLOGY

Quand le digital pousse les entreprises à être meilleures Par Bruno Laborie, Responsable Business Development, ReadSoft France.

compétitif, il faut savoir répondre à la demande et être réactif. La gestion des données clients : adopter la bonne stratégie Votre ef ficacité va donc être mesurée par votre rapidité de réponse mais également par votre qualité de ser vice bien évidemment. Autrement dit comment augmenter sa productivité tout en garantissant une continuité dans votre ser vice à la clientèle voire une amélioration de celui-ci? C’est ici que les nouvelles technologies entrent en jeu.

L’efficacité à l’heure du digital La multiplication des canaux de communication vis à vis des clients (email, SMS, Fax, Téléphone,..), les modifications législatives récentes sur la consommation permettant par exemple de changer d’assurance plus facilement (Loi sur la consommation 2014), et l’arrivée du Big Data boulversent les stratégies organisationnelles des entreprises. L’arrivée de client hyper connecté est aujourd’hui une réalité et une tendance en for te augmentation : seulement 17% des français se sont rendus plus d’une fois dans leur agence bancaire en 2012 vs 67% en 2007 (Source Cabinet Weave Etude Mars 2014). Tout va plus vite dans notre société de consommation, mais les données relatives à la personne sont de plus en plus cruciales, et le respect des engagements de ser vices (SL A), que l’on soit une entreprise BtoC ou BtoB, reste un enjeu clé pour la fidélisation clients. Pour le Gar tner Group, augmenter de 1% son taux de fidélisation se traduit en moyenne par une augmentation de 8% du bénéfice. Pas le choix donc, pour restez

La mise en place d’une plateforme d’automatisation des processus documentaires, multicanal, va vous permettre de raccourcir le circuit de réponse tout en réduisant les sources d’erreurs de manipulation des données clients. En ef fet, intégrer une solution des gestion des flux documentaires – directement au niveau de la salle courrier ou du back of fice- vous assurera de capturer les informations clients dès leur arrivée, de les transmettre rapidement au ser vice concerné, de les traiter et d’interagir avec le client si nécessaire, facilement et rapidement. Par ailleurs, vous pourrez mesurer l’évolution de votre productivité et gérer vos engagements de ser vices. Par exemple, un par ticulier souhaite souscrire un prêt à la consommation. Il va commencer sa souscription sur le Web, remplir les informations jusqu’à obtenir une prévalidation de la banque, imprimer le formulaire, copier les pièces justificatives qui vont être envoyées à la banque. Lors de la réception au niveau de la salle courrier, le traitement automatiséprend le relai : numérisation du formulaire, récupération des données saisies, identification des pièces justificatives, ex traction des informations pour

comparaison (détection de la fraude). Une fois le dossier vérifié d’un point de vue documentaire, il pourra alors être passé à un gestionnaire de backof fice qui va pouvoir le valider pour déclencher le mise à disposition des fonds. En cas de dossier incomplet, il doit être possible de demander une photo du document via un smar tphone ou l’envoi du document numérisé pour finaliser le tout. Des solutions matûres Aujourd’hui les dépar tements Ressources Humaines, Comptabilité Fournisseurs et le Ser vice Courrier sont les dépar tements les plus fréquement candidats à la mise en place de solution de dématérialisation et d’automatisation des processus. 70% des organisations qui ont fait le pas af fichent un ROI ”Bon” ou ”Excellent” (source A IIM 2013). Pourquoi attendre quand la dématérialisation de vos processus peut vous appor ter 30% de productivité supplémentaire? La maturité des solutions du marché et les bénéfices qu’elles appor tent ont déjà été démontrés à plusieurs reprises. Par contre, il faut être vigilant et choisir une solution capable d’avoir à par tir d’un socle unique : - - une réception multicanal (papier, fax, email, smar tphone, tablette,...) - - des capacités de classification, d’identification et d’indexation avec des fonctionnalités d’autoapprentissage per formantes - - des possibilités de contrôles internes ou ex ternes (détection de la fraude,...) - - des consoles de pilotage vous permettant d’identifier et d’agir vitependant les pics d’activités A vos cahiers des charges !

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ERP en SaaS : comment profiter au mieux du modèle “low cost” ? Par Eric Angelier Directeur Général d’Everwin.

L’intérêt des entreprises pour les applications professionnelles en mode SaaS (Software as a Service) est désormais incontesté. Une récente enquête de Constellation Research* indique que 37% des sociétés ont des projets d’investissement de ce type pour la messagerie et le calendrier, 32% pour la gestion des ressources humaines, 31% pour le CRM et 25% pour l’ERP. Ainsi l’intérêt pour un ERP en mode SaaS est grandissant, alors qu’il est bien plus complexe de changer d’ERP que de messagerie. Cet intérêt est motivé par les avantages intrinsèques de l’ERP en mode SaaS : vitesse de mise en oeuvre, réduction de l’infrastructure informatique, évolutivité et facilité des mises à jour.

elles aimeraient trouver une of fre qui leur permette de mettre en place rapidement et pour un coût limité une application qui couvrirait d’abord le coeur de leurs besoins (suivi des commandes, des achats, de la production, facturation et calcul de rentabilité) puis, dans un deuxième temps, elles aimeraient pouvoir déployer progressivement l’ensemble des fonctionnalités complémentaires qui leur apparaitraient nécessaires (CRM, suivi des budgets, gestion des RH, planification, suivi du SAV, Business Intelligence…). Ces besoins démontrent qu’il est possible d’associer les philosophies « low cost » et « rich product » : prenez un ERP éprouvé, possédant de nombreuses références dans votre métier, choisissez son of fre SaaS et demandez à ne mettre d’abord en

Dès lors les of fres des éditeurs d’ERP en mode SaaS sont de plus en plus nombreuses et face aux propositions d’éditeurs historiques apparaissent de nouveaux entrants. Les premiers font valoir la richesse fonctionnelle et la capacité d’adaptation de leurs produits, les seconds mettent en avant la simplicité d’usage et des coûts très inférieurs. Alors aujourd’hui vous faut-il vraiment choisir entre « low cost » et « rich product » ? Ou existet-il une troisième voie, modulaire et évolutive, associant les deux avantages ? Pour répondre à cette question, il convient de revenir aux besoins fondamentaux des entreprises. Tout d’abord, elles savent bien qu’elles peuvent gagner en agilité et en productivité en installant un ERP qui couvrirait l’ensemble de leurs processus de gestion opérationnelle. Pour autant elles savent également que déployer un tel outil et l’adapter à leurs par ticularités est un projet qui prend du temps et nécessite un investissement conséquent. Aussi,

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place que le coeur de votre besoin pour un coût très limité, comparable aux of fres « low cost ». Puis, plus tard, selon vos besoins et votre budget, complétez votre ERP avec les modules de votre choix. Aujourd’hui, peu d’éditeurs éprouvés proposent une of fre « low cost » en entrée de gamme, mais faites valoir vos besoins et ce modèle devrait rapidement se généraliser : il vous permettra de démarrer « low cost » en vous évitant bien des désagréments et, à votre r y thme, d’aboutir au « rich product » pour vous faire gagner encore plus de productivité. * enquête de Constellation Research publiée en septembre 2013, basée sur des données collectées fin 2012 par Computer Economics auprès de 24 4 sociétés



TECHNOLOGY

Usages et besoins des utilisateurs de messageries électroniques Partie 1 : Les différents outils de communication Par Philippe GILBERT, Président d’Alinto

I. L’email : le roi des échanges électroniques B2B N’en doutons pas, en 2014 l’email n’est pas mor t et reste l’un des vecteurs de communication électronique les plus utilisés. Ainsi, chaque année, des croissances impor tantes du nombre d’ouver ture de boîtes ou d’utilisateurs sont enregistrées. Par exemple, en 2013, l’on compte plus de 3,9 milliards de comptes mails et il est estimé qu’en 2017, ils seront plus

de 4,9 milliards. Plus marquant en entreprise, 78 % des échanges sont réalisés par mail (source infographie livre blanc Alinto réalisée à par tir des données de l’étude Radicati, « Email Market, 2013-2017 », arobase.org, planetoscope.com). Les « must-have » de l’email 1. L’archivage Premier moyen de communication utilisé dans un contex te B2B, il transmet une quantité impor tante

d’informations. Les messages électroniques ont, comme tout autre document présent dans l’entreprise, une valeur juridique. Il est plus qu’impor tant d’en garder une trace et c’est dans ce contex te que l’archivage des emails joue un rôle primordial. En 2010, moins de 10 % des entreprises françaises disposaient d’un système d’archivage. Pour tant ces documents peuvent être d’une grande utilité en cas de litige. En ef fet l’ar ticle 13161 du Code civil énonce que « l’écrit sous forme électronique est admis en preuve au même titre que l’écrit sur suppor t papier, sous réser ve que puisse être dûment identifiée la personne dont il émane et qu’il soit établi et conser vé dans des conditions de nature à en garantir l’intégrité ». 2. Les outils collaboratifs Ils regroupent l’usage par tagé d’agendas, de contacts, de fichiers ou encore d’un ser vice de messagerie instantanée. Leur utilisation est entrée dans les habitudes des entreprises, car ils sont très pratiques. Ils représentent un gain de temps précieux notamment dans la disponibilité des ressources internes à l’entreprise. Il n’est donc pas étonnant que leur utilisation ait fait un bond dans nos statistiques. En 2012, 62 % des sondés étaient équipés de ces outils. Cette année, 80,26 % des répondants ont confirmé disposer d’une messagerie collaborative. Nous pouvons ainsi noter une augmentation significative de 18 points. Ils se positionnent comme les « must have » d’une messagerie.

II. Les « add on » de l’email Productivité : le mot d’ordre des entreprises. Alors, pas question de perdre du temps à trier les emails impor tants de ceux qui

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sont secondaires. En 2012, 26 % des collaborateurs en entreprise passaient plus d’une heure par jour à traiter leurs emails quand 59 % des salariés recevaient plus de 20 mails par jour. Le temps de traitement d’un mail est évalué à trois minutes plus une minute pour retourner à sa tâche. Les managers sont 70 % à ressentir cette surcharge informationnelle qui nuit à leur activité. Au vu de ces chif fres, les solutions de gestion des emails sont de plus en plus utilisées en entreprise. Avec ces outils, les emails peuvent être classés par ordre d’impor tance en fonction du contenu ou de l’émetteur.

III. La menace du spam Cette année fut celle d’un anniversaire bien malheureux : les 35 ans du spam. En trente-cinq années, le spam reste toujours le principal fléau de l’email. Au fil du temps, les fournisseurs de messagerie se sont armés d’antispams pour leur bloquer l’accès aux boîtes de réception. 2012 a été l’année noire du spam qui connaissait son plus bas niveau depuis plusieurs années. Il avait « seulement » représenté 60 % du trafic d’email. Tandis que cette année, selon Kaspersk y Lab, un pic à 72 % est prévu. L’envoi de spam se fait en général depuis l’étranger. L’Europe, par exemple, reçoit la plus grande par tie de ses spams depuis la Corée du Sud, les États-Unis ou le Vietnam. Le Phishing arnaque

&

SCAM

:

l’email

Catégorie de plus en plus répandue, le phishing vise à prendre l’identité d’une entreprise et à faire croire au destinataire que celle-ci veut entrer en contact avec lui. Les raisons qui justifient cette prise de contact sont généralement une mise à jour

de coordonnées, par exemple les coordonnées bancaires pour un remboursement. L’email reprend toute la char te graphique de l’entreprise en question afin que le destinataire ne doute pas de l’authenticité de l’émetteur. Ces spams compor tent également des liens qui permettent au destinataire de répondre à la demande formulée dans l’email, mais ces liens sont évidemment piratés. Ils ne conduisent pas sur les sites Internet des groupes. Les spammeurs récupèrent ensuite les coordonnées bancaires et autres pour les réutiliser. Afin d’envoyer un maximum d’email, les hackers utilisent des « botnets » : des programmes informatiques connectés à Internet qui communiquent avec d’autres programmes dans le but d’exécuter une tâche. Les chif fres sont quant à eux impressionnants. Selon l’étude réalisée par Kaspersk y sur l’évolution du phishing, entre 2012 et 2013, ce sont 100 000 attaques qui sont envoyées chaque jour dans le monde. Le SCAM est également un t ype de spam. Signifiant « arnaque » en anglais, le SCAM est un procédé qui consiste à détourner des fonds. L’expéditeur demande à travers l’email de l’aide afin de récupérer une cer taine somme d’argent laissée en héritage par un parent. Bien évidemment, ces emails sont des arnaques auxquelles il ne faut pas répondre. Provenant généralement de pays d’Afrique, ces spams sont également appelés Nigeria 419, en référence au tex te de loi nigériane qui condamne cette pratique.

Plus poussé que l’intranet classique, le RSE permet d’échanger et de collaborer entre employés et ser vices. Cet outil vise à créer une identité, à fédérer les collaborateurs autour d’un outil commun et attractif. La communication s’oriente autour des projets en cours, mais également des événements qui r y thment la vie de l’entreprise tels que l’arrivée/dépar t de salariés, informations relatives au comité d’entreprise, etc. Depuis l’arrivée des RSE, la presse ne cesse de mettre en concurrence ce dispositif et l’email. D’autres vont jusqu’à dire que les RSE feront disparaître l’email ; or, cet outil reste indispensable dans les communications avec l’ex térieur, mais également avec les collaborateurs internes. D’après le Gar tner, on estime que 50 à 75 % des informations impor tantes sont encore échangées par email. Sans bannir un outil ou l’autre, les deux canaux peuvent être utilisés de façon complémentaire dans une optique d’augmentation de la productivité des collaborateurs qui seront mieux informés. Toutefois, un RSE nécessite une formation d’utilisation afin qu’il ne devienne pas une source de per te de temps, mais plutôt un levier de productivité.

IV. Les réseaux sociaux Les réseaux sociaux connaissent un succès incontestable auprès du grand public. Mais qu’en est-il en entreprise ? N ° 3 5 - J U I N - J U I L L E T- A O U T 2 01 4

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Les Services Managés appliqués à la mobilité : 6 bonnes raisons de sous-traiter son projet mobilité Par Jean- Cédric MINIOT, Directeur Général Délégué d’IBELEM

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administration quotidienne et mise à jour des solutions d’EMM et de TEM, support et formation des utilisateurs.

Jean-Cédric MINIOT, Directeur Général Délégué d’IBELEM, une société qui conseille ses clients sur leur stratégie mobilité, nous dévoile les 6 raisons principales qui, selon lui, incitent les entreprises à souscrire des ser vices managés. Un accès à des ressources techniques expertes et disponibles

Gain en productivité, augmentation du revenu, amélioration de l’image de marque… l’intégration des terminaux mobiles en entreprise présente des avantages indéniables. Mais cette intégration ne se fait pas sans douleur, la liste des sujets et pans technologiques que la DSI doit apprendre à maîtriser s’allongeant inexorablement. La multiplicité des sujets mobilité, cumulée aux autres enjeux stratégiques à traiter (cloud, virtualisation, big data…) conduit de plus en plus fréquemment les entreprises à soustraiter leur infrastructure mobile et/ou la gestion des projets mobilité. La souscription à des Ser vices Managés ou sous-traitance peut être totale ou partielle : - - intégration des logiciels de MDM/ EMM (Enterprise Mobility Management) en mode dédié ou en mode Saas, - - intégration des logiciels de TEM (Telecom Expenses Management), - - gestion des relations opérateurs, - - gestion des stocks de smartphones et tablettes, - - déploiement des terminaux mobiles et des applications,

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La première raison incitant les entreprises à opter pour les Ser vices Managés dans la mobilité repose sur la disponibilité de compétences expertes chez le prestataire et sur sa capacité à apporter une réponse unique à des besoins dispersés. En effet, pour mettre en œuvre une stratégie mobilité pérenne, il convient de maîtriser tous les domaines techniques : OS mobiles, solutions d’EMM, interconnexion des outils avec le SI, sécurisation des flux réseau, des applications et des données, technologies de développement des applications... Peu d’entreprises disposent aujourd’hui de toutes les compétences en interne pour traiter concomitamment tous ces sujets. Un prestataire dispose, quant à lui, d’expertises techniques sur chacun des domaines. Ses consultants sont opérationnels sur les toutes dernières technologies et versions des produits constructeurs et éditeurs. Ce niveau d’expertise leur permet d’optimiser les solutions déployées en utilisant toutes les fonctionnalités disponibles, même les plus fines et les plus récentes. Par ailleurs, le recours à un prestataire permet de puiser dans un vivier de compétences ayant des niveaux d’expertise distincts ce qui permet d’affecter les bonnes ressources en fonction du niveau de complexité du projet et de son stade d’évolution.

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A titre d’exemple, sur la phase de déploiement des terminaux, ce sont des techniciens mobilité qui inter viennent. Les consultants mobilité sont, quant à eux, affectés à la phase d’intégration des solutions et les gestionnaires de comptes à l’administration des solutions. Cette organisation par niveau de compétence, alliée à la possibilité d’escalade permanente, assure une gestion optimisée du projet sur chacune de ses phases. Enfin, un partenaire offre un niveau de flexibilité qu’il est difficile d’atteindre en interne. Ainsi, on peut solliciter des spécialistes sur des problématiques techniques spécifiques et ponctuelles comme, par exemple, la gestion des certificats, la synchronisation avec l’Active Director y, les flux réseau. La gestion des pics d’activité est également beaucoup plus fluide. Il faut noter que les pics d’activité sont fréquents. Ils sont liés soit au démarrage du projet (forte sollicitation du helpdesk…) ou inter viennent dans la phase de vie courante : intégration d’une nouvelle application métier, mise en place d’un module de MCM (Mobile Content Management)… Une réflexion initiale libre de toute contrainte de ressources Deuxième avantage : les Ser vices Managés permettent de se focaliser uniquement sur les besoins fonctionnels et sur les contraintes budgétaires. Le déploiement de solutions considérées comme complexes, l’intégration de nouveaux OS sont, par exemple, facilités. Faute de ressources internes, certaines entreprises se cantonnent aux solutions les plus simples d’utilisation et/ou à celles qu’elles maîtrisent. Elles évitent d’intégrer des OS non maîtrisés freinant ainsi la mise en œuvre d’une politique de BYOD. Jean-Cédric MINIOT rappelle que la réussite et la pérennité d’un projet mobilité reposent, avant tout, sur la


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phase de collecte des besoins et que la démarche de détection des besoins se doit de rester « agnostique » d’un terminal ou d’une solution quelle qu’elle soit. Une réduction des délais et une forte réactivité Le troisième avantage des Ser vices Managés réside dans le fait qu’en s’appuyant sur un prestataire, les délais de déploiement des projets globaux sont sensiblement réduits. On estime que les délais de déploiement des projets externalisés sont réduits des deux tiers versus un projet internalisé. Dans un univers professionnel toujours plus concurrentiel, ce gain de temps est appréciable. Pour illustrer ce propos, Jean-Cédric MINIOT, développe un exemple de projet d’envergure qui a été déployé par IBELEM en moins de quatre mois. Ce projet consistait à équiper une force de vente de 4000 collaborateurs, répartis sur 20 pays, en tablettes avec applications métier embarquées. Audelà de la difficulté induite par la nouveauté, le projet était complexe à gérer du fait de son ampleur : 1 700 points de vente, 250 profils utilisateurs distincts… Du démarrage de la réflexion en interne à la prise en main des tablettes par les collaborateurs, seulement 4 mois se sont écoulés. D’après le client, 12 mois minimum auraient été nécessaires dans le cas d’une gestion internalisée. La résolution des incidents et les délais de réponse aux problématiques courantes sont également sensiblement réduits. Les collaborateurs du centre de ser vices, par exemple, s’appuient sur leurs expériences passées et disposent de moyens d’escalade permettant d’apporter une réponse dans les meilleurs délais. Ils détectent ainsi beaucoup plus rapidement la cause d’un dysfonctionnement. Dans le cas d’un problème de latence, par exemple, ils sauront déterminer très vite si le problème relève de la console d’EMM, de l’OS ou du terminal lui-même. Une anticipation des risques & des écueils En quatrième avantage, Jean-Cédric MINIOT avance la réduction des risques. Expérimentés, les collaborateurs du prestataire évitent les écueils déjà rencontrés et anticipent les risques ;

ceux, par exemple, liés à une mise à jour d’une solution d’EMM, d’un OS ou à la création des comptes utilisateurs.

la phase de déploiement est soustraitée, tous ces désagréments sont supportés par le prestataire.

Les règles inhérentes à la création et à l’utilisation de ces comptes (Apple ID, Google account, Live ID) ne sont pas homogènes sur tous les OS mobiles. Il est nécessaire de bien les maîtriser pour éviter les risques financiers et légaux associés. Les collaborateurs du prestataire, qui s’appuient sur des méthodologies de création de comptes utilisateurs normalisées et industrialisées, savent faire les bons arbitrages.

Dernier point, et non des moindres, le prestataire fournit des reportings complets sur l’utilisation, les usages et les consommations. Le calcul du TCO (total cost of ownership) et donc du retour sur investissement est facilité, la facturation du prestataire s’appuyant sur un tarif à l’utilisateur.

Une gestion proactive de la solution globale En avant dernier avantage, Jean-Cédric MINIOT avance la capacité à mieux anticiper les « switchs technologiques » et les évolutions des usages. Cette anticipation permet d’adopter un comportement proactif vis-à-vis des directions métiers et de la direction générale. En effet, dans un environnement où tout évolue très rapidement et avec une visibilité réduite sur les technologies phares du lendemain, il est important d’assurer une veille technologique et marché incluant tous les acteurs de l’écosystème : constructeurs, éditeurs, panel d’entreprises représentatives… De par son activité et les relations qu’il noue dans son environnement, un prestataire apporte à ses clients une vision globale du marché ; vision qu’il enrichit en permanence de différentes sources d’information : roadmaps éditeurs, participation aux béta tests de solutions, remontées clients, participation aux salons internationaux, veille légale… Une visibilité globale améliorée et une garantie de qualité Dernier avantage que l’entreprise retire du recours aux Ser vices Managés : les impacts du projet au niveau de la structure interne sont minimisés. Le prestataire est garant de la qualité et gère les mécontentements.

Ainsi le recours aux Ser vices Managés présente des avantages certains mais tous ces avantages ne sauraient occulter totalement les inconvénients liés à cette pratique. Le premier inconvénient majeur soulevé par les clients réside dans la dépendance au partenaire inhérente à la faible maîtrise des aspects techniques en interne et à la communication d’informations sensibles. D’où l’importance de s’adosser à un partenaire de confiance. Le deuxième frein, directement lié à l’univers de la mobilité, réside dans la difficulté à calibrer très finement le budget sur la durée. En effet, s’agissant de sujets « nouveaux » comme la mobilité, il est difficile d’anticiper tous les événements et leurs impacts : expression de nouveaux besoins fonctionnels, mise à jour d’OS… Ces événements peuvent se traduire par l’achat de jours complémentaires. L’impact des réajustements sur le budget global reste néanmoins mineur. Alors, gestion externalisée ?

internalisée

ou

Jean-Cédric MINIOT se contente de rappeler que chaque projet est unique et que chaque société doit faire ses propres arbitrages en fonction de ses objectifs, de son organisation et de sa capacité à intégrer de nouveaux collaborateurs ou de nouvelles technologies… Mais une chose reste acquise pour tous : l’externalisation de la partie purement technique permet de libérer du temps et des ressources pour se concentrer sur des objectifs hautement plus stratégiques.

Pour étayer son propos, Jean-Cédric MINIOT cite deux écueils rencontrés par des clients qui ont géré la phase de déploiement des terminaux en interne : forte consommation en bande passante perturbant le travail des collaborateurs de la société et vol de terminaux. Dans l’optique où N ° 3 5 - J U I N - J U I L L E T- A O U T 2 01 4

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Dématérialisation de factures : une évolution gagnante Par Eric BL AT, Directeur Marketing & Alliances Numen

La facture est un document particulier, qui porte des éléments de référence tant en terme de droit du commerce que de droit fiscal. À cet égard, elle doit être produite en deux exemplaires originaux (un exemplaire émetteur – le fournisseur – et un exemplaire destinataire – le client), et « portée » à sa contrepartie, c’est-à-dire livrée chez elle. Les 2 parties, fournisseur et client, doivent enregistrer cette facture dans leur comptabilité conformément à l’originale. Si l’originale comporte une erreur, le client doit l’enregistrer en l’état et éventuellement demander un avoir correctif. La facture électronique bénéficie d’un contex te réglementaire favorable, avec l’ar ticle 289bis du Code Général des Impôts, modifié par l’ar ticle 17 de la Loi de Finances rectificative pour 2002, qui permet aux entreprises de transmettre des factures au moyen d’un échange de données informatisées (EDI ). De plus, le décret n° 2003-659 du 18 juillet 2003 définit les modalités d’émission et de conser vation des factures transmises par voie électronique et sécurisées au moyen d’une signature électronique. Ce cadre réglementaire est mature et maintenu. Quand on parle de dématérialisation de factures, il convient toutefois de préciser s’il est question de dématérialisation de factures sor tantes : celles émises par le fournisseur vers ses clients, ou de dématérialisation de factures entrantes : celles reçues par une société de ses fournisseurs. Factures sortantes : partager les bénéfices Il est possible de dématérialiser les

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factures émises par le fournisseur vers ses clients de façon par tielle (cer tains clients, cer taines prestations, selon cer tains seuils), ou hybride (un exemplaire papier et un exemplaire électronique). Cette seconde solution est très impor tante, car si pour dématérialiser l’exemplaire client l’entreprise doit obtenir son consentement, elle peut dématérialiser son exemplaire émetteur immédiatement.

Au-delà du SAE, il convient de produire cet exemplaire immatériel dans un format admis par le législateur fiscal qui devra pouvoir accéder aux pièces indépendamment du système ; le PDF/A (« /A » pour archive) est un format reconnu, accepté et standard.

sieurs critères, là où le classement physique ne présente qu’un plan de classement unique ; accessibilité décuplée car la pièce électronique peut être accessible de par tout, là où l’exemplaire papier n’est accessible qu’en son lieu de stockage ; sécurisation de l’archive car il est plus facile de faire une sauvegarde qu’une photocopie certifiée conforme, et garantie de non érosion, la consultation électronique n’endommageant pas le suppor t qui lui-même ne « passe » pas avec le temps ; dynamisation du contenu avec les nouvelles technologies qui permettent une recherche « full-tex t » dans les pièces archivées sans parler du « big-data » qui permet l’exploitation de la multitude de données contenue dans les factures archivées ; possibilité de « lier » les pièces à d’autres documents pour avoir une vision transverse (rapprochement avec des factures avec des contrats clients, des bons de livraison ou des documents douaniers dans une GED, …) ou bien lien des factures avec des outils de CRM ou de relance ; gain de productivité dans les activités d’archivage et de désarchivage des pièces pour les équipes comptables et amélioration de la capacité à répondre de façon dématérialisée aux besoins des commissaires aux comptes, des auditeurs et de l’administration fiscale.

Cette première étape est déjà por teuse de nombreux avantages pour l’entreprise émettrice : - - économie de production en évitant l’impression papier ; - - économie de consultation et de par tage ; - - économie d’espace grâce au stockage électronique de la pièce plutôt qu’un stockage physique ; - - possibilité d’indexation selon plu-

On comprend assez facilement l’intérêt de l’émetteur pour la dématérialisation de l’exemplaire du destinataire : économie de production, rapidité de mise à disposition par tout dans le monde, mais sur tout économie d’af franchissement car, rappelons-le, la facture est un document por table et donc communément confiée à l’agent postal contre af franchissement. Mais cette dématérialisation suppose, on

La capacité de réémettre une facture depuis son système informatique de facturation n’est pas admis comme production d’un original : la réversibilité des calculs, comme la T VA dont les taux changent par exemple, n’est pas garantie, ou le papier entête suppor t de l’impression aura pu évoluer dans ses mentions légales de sor te à produire une édition non conforme à l’originale. Il est donc possible pour une entreprise de dématérialiser son exemplaire émetteur de la facture grâce à l’utilisation d’un SAE (Système d’Archivage Electronique) garantissant le scellement de l’exemplaire original et la conser vation réversible du document archivé.

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l’a dit, l’accord et donc le recueil du consentement du destinataire. Viennent alors deux questions : comment obtenir ce consentement, et pourquoi le client donnerait-il son consentement ? L’obtention du consentement de sa contrepar tie revient à signer avec lui une convention de preuve privée. On imagine aisément que la simple production en double exemplaire de ce contrat, aussi simple soit-il, et les échanges qui s’en suivent pour la signature contradictoire sont un ef for t et donc un investissement qui peut mettre à mal l’économie induite par la dématérialisation. Si cer tains l’ont forcé dans leurs conditions générales de vente, tout le monde n’en a pas la possibilité. La solution la plus simple est alors de dématérialiser l’obtention de ce consentement, ce qui en accélère le processus et en diminue le coût. La technique et le réglementaire n’étant plus des freins, pourquoi le client accepterait-il de recevoir une facture dématérialisée ? L’avantage de l’enregistrement de gestion ou comptable facilité pour le destinataire de la facture est finalement assez limité (L’EDI ne dépasse pas quelques pourcents) du simple fait de la multiplicité des systèmes et donc de la complexité de mise en œuvre et de maintenance. Le par ticulier ou l’entreprise y trouvent en revanche un avantage, n’ayant plus à stocker, classer, conser ver un original papier. Mais les exemples de personnes ayant perdu leurs documents stockés de façon non sécurisée, ou le moyen d’accès à ces documents archivés par leur fournisseur (banque, assurance, téléphonie, …) car ils n’en sont plus le client, font foison. Le moyen d’obtenir le consentement N ° 3 5 - J U I N - J U I L L E T- A O U T 2 01 4

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Dématérialisation de factures : une évolution gagnante

du client pour la dématérialisation de sa facture est donc de lui garantir un bénéfice sans risque. La stratégie à adopter pour et par les émetteurs de factures estd’af fecter une par tie de l’économie réalisée sur le timbre à l’acheminement de la pièce dans un espace privé appar tenant au destinataire et d’assurer la réversibilité et l’interopérabilité de cet espace pour l’avenir. La création d’un espace de confiance solide et pérenne est sans conteste une base incontournable d’une évolution sereine de la dématérialisation de tous les échanges que suppose la relation client. Factures entrantes performance

:

doper

la

La complexité du traitement des factures entrantes se trouve naturellement accrue avec les évolutions de nos fonctionnements. En ef fet, plusieurs facteurs concourent à rendre le travail de traitement de ces factures plus dif ficile : - - l’entreprise se trouve naturellement confrontée à des flux de factures entrantes hybrides en termes de format et de source : - - là où les factures n’étaient que « papier », elles sont maintenant « papier » ou électroniques ; - - là où elles arrivaient concentrées dans une boîte aux lettres physiques, les factures arrivent désormais par courrier, par mail dans diverses boîtes, voire sous forme de fichiers déposés dans divers espaces ou reçus directement dans des systèmes ; - - l’exigence de traitement a augmenté. L’époque du simple traitement comptable est révolue. Le contenu de la facture est exploité, détaillé, rapproché et décor tiqué pour alimenter des systèmes d’analyse et de décision ; - - l’exigence de délai de traitement et donc de codification, mais aussi de validation par les dif férentes par ties prenantes (demandeur,

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acheteur, réceptionneur, payeur, contrôleur), s’est raccourcie de façon inversement propor tionnelle à la complexification des processus ; la mondialisation et l’augmentation de la taille des entreprises augmentent la distribution géographique des points d’achat et donc d’entrée des documents de t ype facture.

La facture entrante devient donc un objet de traitements multiples, simultanés, pluri-géolocalisés, multimédia et toujours contraint par un réglementaire juridico-fiscal de plus en plus exigeant. La dématérialisation appor te une réponse à cette complexité croissante. Dématérialiser les factures entrantes permet de retrouver une homogénéité du flux entrant, en remettant toutes les factures, quel qu’en soit le format originel, dans un format électronique stocké et por té par un système unique et par tagé. La conser vation électronique des factures permet soit par ex traction, soit par saisie, à chaque ser vice, à chaque inter venant, d’enrichir dans le temps qui convient au r y thme qu’exige sa mission l’enregistrement de la pièce des métadonnées propres à son sujet. Mieux encore, cet enrichissement pourra être renouvelé dans le temps sur une cible d’enregistrements voire la totalité de base quand le besoin s’en fera jour. La mise à disposition de la facture entrante dans un système de GED (Gestion Electronique de Documents) appor te également une réponse économique et sécurisée au besoin d’ubiquité de la facture, tant lors des processus de validation par des ser vices répar tis en divers lieux que des processus de consultation pendant toute sa période d’archivage. Un tel système permet également la conser vation en un point unique

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de toutes les annotations liées au document original en assurant ainsi un par tage bien plus ef ficace et pérenne d’une note manuscrite sur une photocopie ou un post-it collé sur le document. Enfin, la dématérialisation de la facture entrante permet de s’af franchir de l’accessibilité rapide à la pièce originelle, ce qui permet d’en réduire de façon notoire le coût de stockage, et d’augmenter la sécurisation du stockage papier et la préser vation de l’intégrité physique du document. Cer tains pays ont même déjà adopté une législation qui permet la destruction de l’original si tant est que la dématérialisation soit confiée à un prestataire garantissant le respect de normes de traitement et conser vation. Si l’on dépasse le simple enjeu de par tage et de conser vation, on comprend que la dématérialisation de la facture entrante est la première pierre posée à la mise en place d’un CSP (Centre de Ser vices Par tagé) pour le traitement des documents financiers de la commande au paiement (« Procure to Pay » en anglais). Le CSP, outre les avantages induits par la dématérialisation, appor te une capacité à industrialiser les traitements, donc à en diminuer les coûts et réduire les délais. Le CSP suppose également un ef for t de description des procédures qui facilitera l’ex ternalisation par tielle ou totale du ser vice, augmentant encore les gains par l’industrialisation optimale des traitements, la variabilisation des coûts et la souplesse de réponse au fluctuation devolume d’activité. Quand on sait que le traitement d’une facture entrante est estimé en moyenne à 17€, il n’est pas d’organisation qui ne soit pas sensible à une division par 10 de ce coût !



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4G : Enfin la rupture technologique ! Par Eric Pivot, Responsable innovation chez Hub One

ses mails ne relève désormais plus de l’utopie. L’environnement de travail devient également accessible à tout moment, en tout lieu et, grâce au développement du bureau mobile et à la visioconférence optimisée, le travail et les interactions en équipe s’en voient facilités.

Face à l’explosion du nombre de terminaux mobiles et au développement de nouveaux usages (mobilité professionnelle, m-commerce, M2M, etc.), le trafic data mobile a progressé de 133% entre 2011 et 2012 et va encore progresser de 60% en moyenne par an jusqu’en 2018 (1). La 3G ne suffit déjà plus pour répondre à l’évolution des besoins. Dans ce contexte, l’arrivée de la 4G marque l’avènement d’une rupture technologique, que ce soit en termes de débit, de couverture ou de fonctionnalités. Déployée depuis fin 2010 outreAtlantique, la 4G impacte déjà très significativement l’activité des entreprises américaines. Dopant la productivité, elle offre notamment aux professionnels des avantages conséquents, non seulement en matière de réduction des coûts, mais également de f lexibilité et de satisfaction client. De nouvelles opportunités la gestion des activités contraintes

pour sous

Offrant des débits 4 à 10 fois supérieurs à la 3G, la 4G ouvre enfin la voie au « multi-applicatif » : téléphoner tout en surfant sur Internet ou en téléchargeant simultanément 1.

La 4G permet en outre de transférer davantage de contenu en temps réel : des bénéfices immédiats pour les usages professionnels, que ce soit dans le cadre d’un diagnostic médical à distance ou pour réparer un objet dont il s’agit d’évaluer la défaillance. Permettant les échanges vidéos en temps réel et les appels de groupe multidirectionnels, la 4G et ses applicatifs contribuent à optimiser la coordination des intervenants en cas de situations complexes : par exemple pour prendre en charge plus rapidement des blessés ou activer les moyens techniques nécessaires en cas d’accident ou de catastrophe naturelle. La disponibilité de service offerte par la 4G est également bien plus importante. Un véritable atout, et ce d’autant plus si l’on tient compte de la possibilité pour l’opérateur d’allouer les ressources selon les besoins, en catégorisant les usages ou les profils d’utilisateurs. Prenons le cas d’un aéroport en situation critique, confronté, par exemple, à un fort enneigement des pistes : du fait des difficultés de circulation, le nombre de voyageurs souhaitant communiquer au même moment augmente considérablement. Cependant, les différentes équipes d’inter vention (ser vices de police, de déneigement, etc.) ayant elles aussi besoin du réseau radio, l’opérateur peut arbitrer la bande passante donnant la priorité aux professionnels plutôt qu’aux passagers. Des techniques qui, si elles existent déjà sur des réseaux filaires et web, prennent tout leur sens sur le réseau 4G. Grâce à une capacité de couverture étendue, la 4G permet d’aller plus loin aussi bien en indoor qu’en outdoor, ce

qui est particulièrement pertinent sur les sites complexes, où les connexions classiques ne passent pas toujours comme on le souhaiterait. Enfin de nouvelles techniques augmentent les capacités de propagation des ondes radio pour couvrir des espaces très complexes comme les sites industriels. Vers le développement de services connectés innovants Suffisamment mature pour traiter d’importants volumes de données en un temps très court, la 4G supporte par ailleurs parfaitement les nouveaux usages induits par les objets connectés. Que ce soit auprès du grand public ou dans le monde professionnel, ces derniers font peu à peu leur apparition. Les concepts de réalité virtuelle, de vue ou d’audition augmentée commencent en effet à émerger, généralisant la transmission de données hommes/ machines. Pour les préparations de commandes en entrepôts, il suffira bientôt de cligner de l’oeil sur le stock que l’on souhaite récupérer ou encore de se laisser guider par le faisceau lumineux de ses lunettes connectées pour savoir dans quel carton placer les articles. Que ce soit pour le grand public ou les professionnels, la 4G marque une rupture dans les usages et offre de formidables opportunités dans bon nombre de secteurs, qu’il s’agisse de la distribution (magasin connecté), de l’énergie (diagnostics sur les centrales nucléaires), de la santé (surveillance de malades en mobilité), ou de l’éducation (apprentissage en ligne, bureaux mobiles collaboratifs) par exemple. Particulièrement adaptée aux milieux complexes sensibles tels que les aéroports, elle s’avère d’autant plus pertinente pour les environnements avec d’importants besoins en termes de fiabilité des échanges, de performance des services et de sécurité des personnes.

Selon l’étude Cisco Visual Net working Index publiée le 29 mai 2013

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Chagall, impressions Palais Lumière, Evian 28 juin au 02 novembre 2014

Plus de 40 ans après la rétrospective de l’oeuvre gravé de Chagall organisée par la Bibliothèque nationale, l’exposition présentée au Palais Lumière d’Evian se propose de retracer l’évolution de l’oeuvre imprimé de Chagall (gravures, lithographies, livres illustrés), en montrant les liens entre les dif férentes techniques utilisées par l’ar tiste. A travers des travaux préparatoires, elle permeHra d’entrer dans le processus de création des estampes. Elle repose sur la collection de lithographies rassemblée par Charles Sorlier, le fidèle assistant de Chagall dans l’atelier de lithographie de Fernand Mourlot. La collaboration de Chagall avec le galeriste genevois Gérald Cramer sera mise en lumière par le prêt exceptionnel d’un ensemble de gravures et de livres provenant de la collection de la Fondation Cramer conser vée au musée d’Ar t et d’Histoire de Genève. Ces ensembles seront complétés par des prêts d’oeuvres provenant de collections publiques et privées permettant d’appréhender l’oeuvre imprimé de Chagall dans toute sa diversité, tant technique que thématique. « Je suis sûr que Rembrandt m’aime » écrit Chagall en 1922, dans son autobiographie. Cette phrase faisant référence à l’un des grands maîtres de la gravure est révélatrice de l’engagement de Chagall dans cet ar t. Son oeuvre gravé est en ef fet considérable tant numériquement, l’ar tiste ayant pratiqué toutes les techniques de l’estampe,

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Chagall, Le Cirque, 1967. Lithographie, 51,8 x 38 cm. CollecLon Charles Sorlier

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qu’ar tistiquement. Chagall aborde toujours ces procédés en peintre : il par t, le plus souvent, notamment pour ses illustrations, de peintures ou de dessins qu’il cherche à transposer sur le cuivre ou la pierre. Les thèmes qu’il traite en gravure se retrouvent en peinture et inversement. Pour tant, les images imprimées de Chagall ne sont pas des copies de ses peintures : l’ar tiste explore toutes les possibilités of fer tes par l’estampe, avec l’aide des imprimeurs, pour traduire les ef fets qu’il souhaite obtenir, et non pour les reproduire.

HOR A IRES D’OUVERTURE : Le Palais Lumière est ouver t tous les jours de 10h à 19h (sauf le lundi : 14h à 19h). TAR IFS : Plein tarif : 10 € / Tarif réduit, sur présentation de justificatifs : 8 € (groupes d’au moins 10 personnes, enfants de 10 à 16 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, personnes handicapées, familles nombreuses, Ltulaires de la car te loisirs C.E., C.N. A .S., car tes M’ra, hôtels et résidences tourisme par tenaires). Le billet d’entrée donne droit à une réduction de 30 % sur les prix d’entrée des expositions en cours à la fondation Pierre Gianadda à Mar tigny. Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans, les groupes scolaires, UDOTSI, Léman sans frontière et les journalistes. Audioguides français / anglais : 4 €.

Informations pratiques : Palais Lumière, quai Alber t Besson, 74500 Evian. Tél. +33(0)4 50 83 15 90 w w w.ville-evian.fr

Chagall Le Clown musicien, 1957. Lithographie en couleurs © Collection Charles Sorlier. Cour tesy Bouquinerie de l’Institut, Paris.

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Sartorialisme et instruments d’écriture Nous avons la joie de publier ce jour la première contribution dans nos colonnes du Dr John Slamson, écrivain, professeur de linguistique anglaise et grand connaisseur en matière de stylos et d’instruments d’écrit ure. Hugo

Sartorialisme et instruments d’écriture Par Dr John Slamson Comme le costume moderne ou la cravate, le st ylo est une invention récente qui se met véritablement en place à la fin du X I Xe siècle. Passons sur les précurseurs et les tâtonnements technologiques : le st ylo-plume nait avec le mode de vie urbain, professionnel qui a donné naissance au business suit et au développement d’une élégance codifiée en un ensemble de normes qui contribuent à la distinction sociale moderne. Le st ylo-plume par ticipe aussi de l’âge d’or démocratique où, jusqu’aux années soixante, chacun por tait chapeau et cravate, où les tailleurs de quar tier copiaient les modèles des grands couturiers et où les exigences de l’instruction publique passaient par le por te-plume. L’avènement du prêt-à-por ter de masse fut contemporain de la production industrielle de st ylos à bille jetables. De grandes marques de st ylo-plumes mirent la clé sous la por te en même temps que les tailleurs. On peut se demander si la défaite de la pensée, s’ef façant derrière la relativisation de la consommation tous azimuts, n’est pas contemporaine d’une double per te, celle de l’écriture et de la lecture comme symboles indiscutés de la culture, et celle de la présentation de soi devenue utilitaire

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et publicitaire (l’homme-sandwich contemporain paye pour af ficher de la réclame sur son corps). Face à cette indistinction, l’élégance masculine classique — quand elle n’est pas simple démonstration de snobisme — tente d’af firmer une présence relevant à la fois de la common decency et de l’originalité personnelle. Le st ylo est solidaire de cette démarche. Il en est même le corolaire nécessaire car, avouonsle, pourquoi faire tant d’ef for ts pour choisir sa cravate si c’est pour écrire avec un tuyau en plastique ?

Le stylo et le style Dans son célèbre « Discours sur le st yle », prononcé à l’Académie Francaise le jour de sa réception le 25 août 1753, Buf fon (1707-1788) déclare : « Le st yle n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées. Si on les enchaîne étroitement, si on les serre, le st yle devient ferme, ner veux et concis; si on les laisse se succéder lentement et ne se joindre qu’à la faveur des mots, quelque élégants qu’ils soient, le st yle sera dif fus, lâche et traînant. (…) le st yle est l’homme même. » Cette par t de personnalité s’exprime dans l’écriture, la parole mais aussi, plus largement, dans la présentation de soi (l’éthos) dont le vêtement est l’une des composantes. Choisir ses vêtements, c’est avoir un st yle et s’il peut s’agir d’attributs super ficiels (ou contraints par des considérations pratiques), la tenue est l’une des

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premières indications interprétables socialement que l’on perçoit d’une personne, avant même de lui adresser la parole. Qu’on le veuille ou non, le vêtement donne forme à la personnalité pour autrui. En matière sar toriale, il s’agit moins de vêtements que de la correspondance entre des actes, des objets et une intériorité — « Tous ces trucs imprudents, tout cela c’est ton st yle. Ton st yle, c’est ton cœur » chantait Léo Ferré. De la même manière, le st ylo en est le prolongement et constitue un ingrédient de la personnalité que l’on af fiche. En la matière, il s’agit de trouver ce qui vous va. On m’a récemment of fer t un magnifique Capless de Pilot. J’ai eu sa version la plus classique, en laque noire à attributs en rhodium et plume or rhodiée. Or ce st ylo dispose d’une gamme étendue et le généreux donateur s’en est expliqué : « Noir et or, ça faisait trop guindé pour toi. En composite mat, c’était trop banal. A motif carbone, c’était trop cheap. Celui qu’il te fallait, c’était celui-là ! ». C’est ainsi que se construit le st yle…


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Il n’existe donc pas de st ylo objectivement idéal. Si le st ylo de vos rêves ne cesse d’être remplacé par le suivant sur la liste de vos désirs, c’est que votre quête de st ylo (ou de cravate, de chaussures, de costumes) est un symptôme, ce qui ne regarde que vous et votre psychanalyste. La collection frénétique étant une manie, on préférera une approche plus raisonnable consistant à trouver un instrument d’écriture qui corresponde à dif férents critères, objectifs et subjectifs : l’apparence, la qualité, la prise en main… et le prix. Ce ne sont pas forcément des éléments convergents. Un st ylo magnifique peut for t bien se révéler peu pratique. Celui avec lequel vous préférez écrire peut aussi être le plus af freux de votre collection. Ou bien votre meilleur st ylo-plume possède une agrafe fragile et vous avez constamment peur qu’il ne tombe de votre poche. Ou encore, le st ylo est tout simplement par fait, sauf que sa conception rend impossible de placer le capuchon sur le corps du st ylo — et c’est comme ça que vous aimez écrire. Et puis, grande question sar toriale, quel st ylo va avec quelle tenue ? Existe-t-il des règles de bon goût dans ce domaine comparable à celles qui président aux choix des motifs de la cravate ? Existe-t-il des commandements st ylographiques comme ont été édictés les commandements de la pochette ?

pittoresques. Entre l’indispensable et robuste compagnon de votre prise de note professionnelle et le modèle flamboyant qui attire les regards par son originalité, il y a un st ylo pour chaque circonstance. Un T WSBI Micar ta, en matériau composite évoquant le bois, le lin et le papier, d’une couleur brun-orange, ou un Faber-Castell Ondoro en chêne fumé semblent par leur tex ture en par faite adéquation avec des jeans et des derbys en veau-velours. Les st ylos demonstrators (Pilot Heritage, Pelikan Demonstrator), dont la transparence laisse voir le mécanisme de piston et l’encre, ou un S.T.Dupont Défi en titane et palladium, avec sa forme profilée ultra-technologique, semblent appeler une tenue business à la fois stricte et moderne. Le classicisme d’un st ylo en laque noire avec parements dorés ou argentés ne peut que s’harmoniser avec un costume trois-pièces. La correspondance entre la noblesse des matériaux semble s’imposer d’elle-même, entre laque et soie, par exemple. Dans ce prolongement, la couleur du st ylo peut rappeler ou s’accorder à celle de votre tenue du jour.

Comment choisir son stylo? En fait, le bon sens et le goût personnel sont les seules règles à suivre. L’impression tactile d’un st ylo, comme la main d’une cravate ou le toucher d’un tissu, est d’une impor tance capitale. Si vous n’éprouvez aucun plaisir à prendre en main le st ylo, il y a tout à parier que vous n’aimerez pas écrire avec, sur tout si vous devez écrire longtemps. Si la manipulation est déjà source de plaisir (oui, c’est sensuel) alors ce st ylo figurera sans doute parmi ceux que vous utiliserez le plus. Car bien sûr, vous n’aurez pas qu’un seul st ylo. Après tout, vous n’avez pas qu’un seul modèle de chemise, de chaussure ou de costume ? Comme ces vêtements, les st ylos peuvent être plus ou moins formels, pratiques ou

T WSBI Micar ta (photo RW Sinclair @flickr)

S.T.Dupont Défi

Comme pour les vêtements, il existe des st ylos de luxe, des st ylos d’entrée de gamme et un large continuum. De la même manière, des st ylos de prestige peuvent être sur faits ou strictement destinés à une clientèle de millionnaires alors que des instruments d’écriture for t bien faits existent à des prix abordables. Il faut

donc aller voir les spécialistes, leur demander conseil, essayer les plumes et les encres afin de procéder à un choix qui vous procure du plaisir. Car le st ylo doit procurer une forme d’émotion : comme pour le choix d’une tenue, il s’agit d’appor ter de l’ex traordinaire dans les actes du quotidien et de trouver de l’exceptionnel dans les petites choses. De ce point de vue, le st yloplume reste un accessoire sans pareil.

Stylo-plume, roller, bille… Le st ylo-plume est en quelque sor te le costume de l’écriture. Il évoque le soin, l’élégance et une forme de cérémonial implicite dans son mode de fonctionnement. La plume possède une personnalité : raide ou flexible ; ex tra-fine, fine, moyenne, large ou stub ; simple ou décorée ; or ou acier ; bicolore ou unie… Le roller et le bille n’of frent aucune de ces alternatives : leurs pointes ne sont que des recharges interchangeables et sans caractère distinct. Reste l’habillage, souvent identique au st ylo plume, qui peut être en lui-même élégant. Roller et bille évoquent cependant un mode d’écriture pratique et pressé qui convient, par exemple, à la prise de note dans le métro. Le st ylo plume nécessite un soin d’écriture par ticulier. Malgré les progrès, les encres ne sèchent pas instantanément et il y a toujours le risque de frôler la page d’une main maladroite étalant l’encre. Avec cer taines encres très humides et une plume large, le buvard reste for t utile. Par le soin qu’implique le plume, c’est une par t de la personnalité qui s’exprime. Et, bien sûr, le résultat sur la page est intensément plus satisfaisant visuellement, plus harmonieux, plus unique qu’une écriture au bille. En ef fet, sans même entrer dans des considérations calligraphiques, le geste d’écriture au st ylo-plume relève du maniement du pinceau où l’on dépose de l’encre sur le papier, la pression exercée af fectant alors le caractère de l’inscription. A contrario, la technique du st ylo bille consiste avant tout à inciser le papier, à en buriner la sur face d’un trait sans variation. Bille et roller ne permettent aucun jeu sur l’épaisseur du trait.

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Sartorialisme et instruments d’écriture Le st ylo plume engage également un choix pratique : car touche ou conver tisseur. Les car touches standard se déclinent généralement uniquement en noir, bleu, rouge, ver t. L’utilisation d’un conver tisseur permet de choisir son encre. Sélectionner une encre est donc un autre facteur de st yle — il faudra y revenir une autre fois mais signalons l’inventivité des séries limitées de Montblanc (la Collodi sépia, la Balzac turquoise, la Christmas rouge sombre par fumée à la vanille…) ou les fabuleuses couleurs de la série du japonais Pilot, les Iroshizuku (« gouttes colorées »), dont chaque nuance illustre un paysage et une saison. Le nec plus ultra est évidemment le st ylo plume à piston qui n’admet pas de car touche et nécessite un remplissage à la bouteille (par fois novateur comme le montrent les nouveaux récipients du taïwannais T WSBI ), ce qui implique de choisir une encre dont la couleur pourra s’accorder avec le st ylo ou, raf finement suprême, avec votre tenue. La plume en or reste un must, malgré quelques plumes acier honorables, précises, ou intéressantes. La souplesse et la richesse de nuances que procure la plume or en termes de sensation est assez incomparable.

est paradoxalement une invention américaine récente, et l’on doit notamment à Lewis Edson Waterman, Alonzo T. Cross, Walter A . Sheaf fer et George Parker les développements qui ont permis la por tabilité du st ylo, son ef ficacité (débit, séchage de l’encre…) et sa sûreté — car, aux temps pionniers du st ylographe, les fuites ont causé la ruine de bien des costumes de gentlemen. Si le st ylo existe aujourd’hui comme bijou (en or, en diamant), comme œuvre d’ar t (sculptures en météorite, en forme d’abeille, etc.), comme rareté pour collectionneurs (avec de l’ADN d’Abraham Lincoln, en doublons espagnols retrouvés dans l’épave d’un navire, en forme de squelette, de dragon), le st ylo est avant tout un outil. Le mot pen provient du français « penne » qui désigne une plume (du latin penna / petna, forme latine dont l’évolution phonétique germanique a donné feather, selon la loi de Grimm). La racine indo-européenne petindique la rapidité, le vol de l’oiseau et fait par tie d’une famille de mots où l’on retrouve « pétition », « panache », « impétueux », ou… « hippopotame ». Le mot « st ylo », comme le mot « st yle » proviennent du latin stilus qui désignait la tige d’un cadran solaire, l’aiguille, la pointe ser vant à écrire en gravant dans la cire des tablettes. La racine indo-européenne sti- est celle que l’on retrouve dans « distinct », « stigmate » ou « stimuler ». Dans les deux cas, il s’agit d’une métonymie : le moyen (penna ou stilus) s’ef face derrière la fonction (« instrument d’écriture ») et ne désigne plus le moyen d’origine (plume ou st ylet). On note que le terme de « st ylo-plume » cumule les images (la plume ser vant de stilus).

photo @penhero.com

Le stylo comme outil Volontiers considéré comme oldschool et old-world, le st ylo-plume

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Le st ylo est aussi considéré comme outil de la pensée. Comme l’indique la célèbre citation de Cer vantès « La plume est l’interprète de l’âme : ce que l’une pense, l’autre l’exprime » (Don Quichotte, tome 2 , chap. 16, p. 125). Cer tes, le st ylo est comme la

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langue de l’esprit, le bec de la poule, la raquette du tennisman, la baguette du batteur ou le pied du coureur, c’est-à-dire ce sans quoi l’action ne peut s’exercer. Mais il n’est pas qu’un moyen neutre en vue d’une fin car il af fecte l’action elle-même. De fait, par son histoire comme par son esprit, le st ylo-plume est un outil singulier et dont l’utilisation indique une conscience équivalente à celle du souci sar torial. A une époque où l’on prend en note la moindre donnée sur téléphone, tablette ou ordinateur, le geste même de la scription à l’aide d’encre est en soi l’af firmation d’une forme de classicisme. C’est un acte de rédaction et de réflexion qui provient d’un apprentissage manuel et technique, aussi minime puisset-il paraître (mais rappelez-vous vos lignes d’écriture avant d’être capable de fluidité…). Il s’inscrit donc dans une épaisseur culturelle et le choix lucide de son outil témoigne d’un souci d’aisance avec l’écriture qui n’est pas sans rappor t avec la présentation de soi et qui est équivalent et complémentaire à celui de la tenue. Paradoxe et richesse du st ylo, il est utile (contrairement à une cravate) mais aussi ornemental. On pourra donc considérer que le st ylo est un accessoire sar torial, à la fois secondaire dans l’ordre de la visibilité et capital dans l’expression d’une singularité. Alors, gentlemen, poussez le souci du détail jusqu’à la pointe de vos stylos… parisiangentleman.fr


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