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Yvon GATTAZ Président de l'ASMEP-ETI


CFO-news : Monsieur Yvon GATTAZ bonjour, vous êtes Président de l'ASMEP-ETI, le syndicat des Entreprises de Taille Intermédiaire (250 à 5.000 salariés). Présentez-nous votre syndicat.

Yvon GATTAZ
Yvon GATTAZ
Yvon GATTAZ : ASMEP-ETI est le syndicat des Entreprises de Taille Intermédiaire. Ce sont ces entreprises qui ont -enfin - été reconnues par la loi en 2008.
Depuis des années nous défendions cette catégorie d'entreprises composée aux trois quarts d'entreprises patrimoniales, c'est-à-dire appartenant à des personnes, des familles ou des associés.

Elles ont des spécificités fortes puisqu'elles sont tounées vers l'international (1/3 de nos exportations), elles innovent beaucoup car elles savent que de cela dépend leur développement dans un environnement mondialisé.

Ce sont les meilleures PME qui ont innové, exporté, réussi et grandi pour devenir des ETI. C'est en fait la taille adulte de l'entreprise indépendante, restée à taille humaine, loin des concentrations généralement financières des grands groupes.

De plus, ce sont des entreprises où il fait bon vivre.Leur taille est suffisamment importante pour que les salariés puissent progresser, se former et accéder à des postes qui leur seraient fermés dans les grands groupes, mais en même temps elles ont une taille humaine. Chacun est connu, reconnu et l'entreprise fait corps avec ses salariés. Il est à noter que les ETI ont peu licencié pendant la crise. Elles ont tout fait pour conserver leurs salariés qui leur seront si précieux pour une reprise dynamique.

Il règne en général, dans les ETI, une certaine harmonie sociale due à un dialogue intense à la base, direct, personnalisé, d'homme à homme, évitant les conflits sociaux.

En quoi les ETI sont-elles importantes pour la reprise ?

Les ETI sont l'équivalent du Mittelstand en Allemagne, ces entreprises qui tirent la coissance. Comme elles exportent beaucoup, elles jouent un rôle important dans la balance commeciale et dans l'emploi. N'oublions pas qu'elles représentent 21% de l'emploi salarié et, comme elles ont conservé leur personnel pendant la crise, celui-ci est prêt à reprendre un rythme soutenu pour sortir de cette période si dificile.

Quelles mesures au profit des ETI proposez-vous ?

Les ETI sont des entreprises solides, avec des fonds propres importants mais ce capital a été entamé par la crise et le maintien des effectifs.
ASMEP-ETI craint une reprise molle comme cela se passe hélas régulièrement dans notre pays contrairement à nos voisins européens.
C'est pourquoi nous demandons que des fonds publics puissent être investis pour financer la reprise des ETI, mais aussi le rachat ou le soutien d'entreprises en difficulté.
En effet, nous constatons tous les jours que des entreprises déposent le bilan ou sont rachetées par des fonds étrangers. Ces sociétés, souvent des pépites innovantes ou stratégiques, manqueront à notre pays. Il faut qu'elles puissent rester françaises puisque des ETI saines seraient prêtes à s'y intéresser pour peu qu'on leur prête des fonds à moyen-long terme.

Par ailleurs, pour exporter au mieux, les ETI doivent être sur le même plan que leurs concurrents étrangers : ne pas subir une taxe professionnelle qui pénalise l'investissement ou d'autres éléments de fiscalité bien moindres ailleurs. Elles doivent aussi pouvoir bénéficier d'un appareil d'Etat tourné vers la compétitivité de nos entreprises à l'étranger.
Il reste encore beaucoup à faire mais ASMEP-ETI est là pour stimuler les pouvoirs publics et leur rappeler que le dynamisme de la France passe obligatoirement par les ETI.

www.asmep.fr

Monsieur Yvon GATTAZ, je vous remercie et vous donne rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de CFO-news.

© Copyright CFO-news. Propos recueillis par la rédaction de CFO-news


Mardi 1 Décembre 2009




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