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Thierry CHARLES auteur d'un ouvrage sur les délais de paiement


CFO-news : Thierry CHARLES, bonjour, vous venez d'écrire un ouvrage « Réforme des délais de paiement et modernisation de l’économie. De l’intention aux actes ? » aux Editions « Lignes de repères », qu’est ce qui a motivé ce projet ?

Thierry Charles
Thierry Charles
Thierry Charles : Le problème du financement et de l’accès au crédit des PME est au cœur de l’actualité de ces derniers mois, sans compter que depuis la loi de 1975 sur la sous-traitance, les Gouvernements successifs n’ont pas suffisamment pris en compte les problématiques propres à tous les échelons d’une filière, et notamment les fournisseurs (voir ce qui se passe actuellement au sein de la Grande Distribution) ou les sous-traitants (dans l’automobile). Un seul exemple, avec la promulgation de la LME, les fournisseurs rencontrent encore trop souvent des difficultés pour faire prévaloir leurs spécificités dans la négociation et l’application des « accords dérogatoires » (34 selon la DGCCRF !). Quant au rapport de force, la réforme des délais de paiement ne l’a pas modifié, si elle ne l’a pas accentué avec la crise. En résumé, cet ouvrage n’est rien moins que la somme des difficultés rencontrées sur le terrain par les entreprises, qui m’interrogent jour après jour.

Au fil des pages, on constate que vous êtes particulièrement sévère dans votre analyse tant sur le plan de la préparation de la LME (actions de lobbying à propos de la réforme des délais de paiement ou s’agissant des relations donneurs d’ordre

Pour paraphraser Saint-Exupéry, je répondrais que « c’est l’expérience qui dégage les lois. La connaissance des lois ne précède jamais l’expérience ». A mon sens, il est crucial que la régulation économique réinvestisse ses fonctions de rééquilibrage des rapports de force sur le marché, et ce rééquilibrage ne passe pas forcément par la loi, ni même par ces chartes soi-disant « éthiques » ou encore ces « codes de bonnes pratiques ou de performance » qu’on voit fleurir un peut partout. J’en apporte la preuve dans mon ouvrage.

Vous donnez néanmoins à vos lecteurs quelques pistes de réflexion et surtout vous les alertez sur les pièges à éviter. Vous avez souhaité faire une œuvre « utile » ?

Je m’attache tout particulièrement aux faits, sans exagération. Je puise ma matière auprès des chefs d’entreprises qui me font confiance au sein d’Allizé-Plasturgie, du Comité des relations interindustriels de sous-traitance (CORIST) ou du Comité nationale de sous-traitance (CENAST), et désormais auprès de mes lecteurs(trices). Je n’invente rien. Comme Léautaud, aucune rhétorique n’a jamais pris sur moi, a fortiori juridique. Je n’aime que les faits.

En conclusion, pourquoi est-il si difficile encore aujourd’hui de réduire les délais de paiement dans ce pays ?

Parce que les grands donneurs d’ordre ont vécu trop longtemps sur le dos de leurs fournisseurs qu’ils payaient à plus de 90 jours. En 2005, le crédit interentreprises se chiffrait en France à plus de 605 milliards d’euros, soit de 2 à 3 fois le montant total des crédits bancaires. Rappelons que le recours systématique aux délais de paiement est toujours la première source de financement à court terme des entreprises. Et en dépit des admonestations du gouvernement, les banques se font toujours tirer l'oreille pour soutenir les entreprises. Les mêmes causes provoqueront toujours les mêmes effets. Dans les relations commerciales, chaque partie doit trouver dans le support de l’autre l’emploi de ses vertus, sinon…

Thierry Charles, je vous remercie et vous donne rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de CFO-news.

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© Copyright CFO-news. Propos recueillis par la rédaction de CFO-news


Mardi 29 Septembre 2009




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