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Shutdown

"Le marché du crédit pourrait se geler, la valeur du dollar pourrait plonger et les taux d'intérêt américains pourraient monter en flèche, conduisant à une crise financière et à une récession qui pourrait rappeler les événements de 2008, voire pire".


Eric Galiègue
Eric Galiègue
Ces propos auraient pu être tenus par un prédicateur illuminé ou un « gourou » des marchés, tels qu’il en existe beaucoup aux USA. En fait, ils sont tirés d’une note très officielle du trésor américain, publiée cette semaine. M. OBAMA a déclaré aussi cette semaine que Wall Street « devrait s’inquiéter » de la situation politique actuelle, qui a causé le « shutdown », la fermeture de certains services publics et la mise au chômage technique de 800 000 fonctionnaires.

Que se passerait-il en Europe si la France était dans une situation comparable, avec un risque de défaut sur sa dette souveraine ? Que dirait-on de l’incurie des politiques et de la situation financière de notre pays ? Et où serait l’€ et les taux de l’OAT ?

Nous vivons un épisode particulièrement dangereux de la bataille politique entre les républicains et les démocrates. Certains considèrent que cette situation reflète la vie politique normale d’un pays dont les comptes publics sont gérés directement par les parlementaires.

Paradoxalement, l’année dernière, les marchés financiers se sont inquiétés longtemps de la possibilité d’un « fiscal cliff », lié à la date précise du 31 décembre 2012, que les négociateurs s’était donnée pour aboutir. Cette année, les marchés ne se sont pas inquiétés des négociations sur la loi de financement de l’exercice 2013-2014 et sur le relèvement du plafond de la dette. Pourtant, il y a une grande différence : les élections de « mid term » ont lieu en 2014. Cela signifie que les républicains sont déjà en campagne électorale, et que par leur intransigeance sur ce que l’on appelle l’OBAMACARE, ils veulent reconquérir leur électorat perdu. Cela veut dire que le blocage actuel peut durer, et pas seulement quelques jours… Nous pensons que la période de stress va durer « jusqu’au bout », car le Président OBAMA a annoncé très tôt que le relèvement du plafond de la dette n’était pas négociable…

Nous ne pensons pas un seul instant que les USA vont se mettre en défaut de paiement ni que les parlementaires ne vont pas trouver un accord sur la loi de financement. Dans les deux cas, un accord va être trouvé, mais tard. Entre temps, le mal sera fait. Le mal, c’est prendre à témoin le marché, et en quelque sorte solliciter une baisse des cours pour montrer le côté néfaste du blocage politique attribué aux républicains par le Président (et vice versa). A force d’annonces tonitruantes, le Président OBAMA appelle quasiment de ses vœux une baisse marquée de Wall Street, pour toucher les républicains « là où ça fait mal » : au portefeuille… Et il pourrait finir par y arriver !

Le mal, c’est favoriser une crise de confiance. Cette crise de confiance peut toucher directement les marchés à court terme, mais surtout pourrait affecter la sphère réelle. C’est bien là, à notre avis, que se situe l’effet le plus négatif de ce nouvel épisode politique américain. Si la situation de blocage dure, même quelques jours, nous ne doutons pas que les mesures de la confiance des ménages et de la psychologie des entrepreneurs vont se dégrader. Et, bien sûr, la conjoncture américaine n’a pas besoin de cela ! M. BERNANKE l’a rappelé, et ce n’est pas pour rien qu’il a laissé le robinet de la liquidité grand ouvert : la conjoncture américaine est toujours sur le fil du rasoir, et une baisse de la confiance des ménages et des entrepreneurs pourrait catalyser une nouvelle phase de contraction du PIB. Il faut absolument rester « sur le fil du rasoir », sans basculer du côté de la récession. Aujourd’hui, le risque c’est la récession et la possibilité d’une grande crise de confiance vis-à-vis des politiques (c’est en cours) et des banques centrales (on y croit encore, heureusement…)

Investisseurs : Nous recommandons la neutralité sur les actions dans l’épisode politique actuel.

Spéculateurs : XXXXXXX

Tendances sur les taux et les devises : les taux obligataires américains sont stables, autour de 2.6%; l’€ a dépassé 1.36 cette semaine.

Tendances récentes sur les matières premières : Le cours du pétrole est stabilisé autour de 103 $ pour le WTI.

Lettre hebdo du 4 octobre 2013.


Eric Galiègue
VALQUANT

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Mardi 8 Octobre 2013




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