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Relation banque-entreprise : chronique d’une rupture imminente

Après avoir suivi l’évolution de la relation banque-entreprise depuis le début de la crise financière, Marianne Experts alerte sur le risque de rupture désormais présent entre les banques et les entreprises et l’urgence, pour ces dernières, de se doter d’un contre-pouvoir performant.


Relation banque-entreprise : chronique d’une rupture imminente
Fin 2008, Marianne Experts avait constaté :
- un resserrement des conditions de crédit à court terme au niveau des conditions d'attribution et des taux
- une augmentation significative des tarifs liés aux services avec un manque de transparence et une réduction du nombre des opérateurs bancaires.

Le cabinet avait alors alerté les entreprises sur la nécessité d'étayer toute négociation par une étude précise et argumentée associée à un benchmarking multicritères pour comparer la tarification bancaire sur des bases sérieuses et indiscutables.

Ses dernières négociations bancaires en 2009 lui permettent aujourd’hui de signaler une situation d’urgence. « Si le déséquilibre dans la relation banque / Entreprise, constaté sur le terrain ces dernières semaines, continuait à s’amplifier, nous risquons une rupture dans les prochains mois malgré les discours et les annonces rassurants distillés par les banques et les pouvoirs publics » souligne Hervé Garabédian, Directeur du pôle Finance de Marianne Experts.

Un constat qui résulte de plusieurs facteurs :
- Une attitude des banquiers peu rationnelle face aux demandes de Marianne Experts. Ces derniers temps, lorsqu’ils se prêtent à l’exercice traditionnel de la négociation, les banquiers ne semblent plus respecter ni la déontologie inhérente à leur métier, ni même les règles élémentaires du commerce…
- Un délai d’attente de réponse aux demandes de révisions des conditions bancaires multiplié par 4 en moyenne : s’il fallait généralement une semaine pour obtenir une réponse de la part des banques, le délai moyen constaté en 2008 est pratiquement d’un mois… un moyen de faire durer la négociation au maximum en espérant que la clientèle n’osera pas se plaindre ?
- La multiplication des services bancaires, déjà sujette à inquiétude en fin d’année 2008, a pris une ampleur considérable.

A titre d’exemple, Marianne Experts a décelé, lors d’un audit chez l’un de ses clients ayant recours à l’affacturage auprès d’une des grandes banques françaises, 39 postes de coûts différents, contre 3 habituellement (Commission d’affacturage, Commission Spéciale de Financement et Frais de Télématique).

Frais d’agrément, de régularisation d’un agrément insuffisant, frais des envois de listes d’agréments, frais d’exemplaires papier des comptes clients, frais de régularisation de codes SIRET, frais d’envoi de fax, etc. En tout, Marianne Experts a recensé 13 postes de coûts facturés chacun à 17,50€ !

Quelle est la réalité de l’existence de ces différents postes de coûts ? Quelle en est leur réel coût de revient ?

Les spécialistes du marketing bancaire auraient-ils divisé chaque produit et chaque service en une multitude de services et de sous-services destinés à multiplier les postes de coûts et à devenir une véritable variable de réajustement de la marge bancaire… ? Marianne Experts estime le surcoût lié à la multiplication des postes de coûts à environ 30%, un pourcentage considérable et rendu illisible dans les factures de banques de ses clients.

« La dérive inflationniste des frais bancaires de nos clients s’est faite à cause d’un abus de position de la part des divers établissements financiers » explique Hervé Garabédian, Directeur du Pôle Finance de Marianne Experts. « Aujourd’hui, pour faire face à cette dérive, les entreprises doivent plus que jamais se doter d’un contre-pouvoir performant et efficace sur le terrain pour faire face à une situation dont l’enjeu devient chaque jour plus important » souligne-t-il.

Pour Marianne Experts, l’entreprise se doit de définir une politique et une stratégie bancaires, comme la banque s'est efforcée de le faire il y a 20 ans.

L’optimisation des frais bancaires, dont les enjeux financiers sont parfois très importants, relève à la fois de la négociation bancaire et d’un travail interne, à mener au sein des services concernés.

Dans l’entreprise, ce travail passe par :
- Une structuration du pool bancaire prenant en compte les spécificités de chaque banque
- La mise en place d’une architecture logique de distribution des flux par instrument de paiement au sein du pool bancaire
- La mise en place de process de contrôles réguliers et formatés
- Une connaissance précise des produits bancaires afin d’utiliser le produit répondant aux besoins du département et d’éviter les produits inutiles et la surfacturation de services

« La négociation bancaire a pour objectif de pérenniser un partenariat dans un souci de transparence et d’équité. Chacune des parties, banque et entreprise, a tout à y gagner » conclut Hervé Garabédian.

Relation banque-entreprise : chronique d’une rupture imminente
Par Hervé Garabédian, Directeur du Pôle Finance de Marianne Experts

A propos de Marianne Experts
Créé en 1989, Marianne Experts, initiateur du concept d’économies de charges sociales, s’est imposé sur le marché de l’optimisation des coûts des entreprises avec un savoir-faire fondé sur une expertise de très haut niveau, des analyses adaptées aux risques et aux enjeux de chaque entreprise et un accompagnement personnalisé de ses clients.
Avec plus de 1 600 références clients, un chiffre d’affaires 2008 de 5 millions d’euros et 40 salariés à son actif, Marianne Experts a progressivement étendu son offre de conseil pour finalement intervenir, au travers de ses différents pôles d’activité, dans les domaines suivants : Finance, Social, Fiscal, Environnement et Achats. Dirigée par Patrice Malbernard, la société fête aujourd’hui ses 20 ans.

www.marianne.fr

Vendredi 24 Avril 2009




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