La crise économique et financière qui a éclaté dans les pays développés touchent désormais les pays en développement – en freinant leur croissance et leurs échanges, en abaissant le prix obtenu pour leurs ressources naturelles, en amputant les envois de fonds des travailleurs à l’étranger et en bloquant les flux d’investissement dans leur direction.
Le rapport présente des mesures qui prennent en compte cette nouvelle donne, notant que la gouvernance mondiale est un aspect essentiel des solutions à apporter à la crise financière. Une action collective à l’échelle internationale peut plus efficacement générer des biens publics mondiaux tels que la paix, la sécurité et la mise en échec de la pauvreté que des efforts de portée seulement nationale déployés pour parer aux conséquences de la crise.
Les modalités selon lesquelles l’aide est consentie et dépensée sont tout aussi déterminantes que son montant. Les donneurs se sont engagés à accroître leur financement de 50 milliards USD par an d’ici 2010 par rapport à 2004, mais les études qu’a consacrées l'OCDE à leurs dotations budgétaires mettent en évidence un déficit de quelque 30 milliards USD ; le Rapport sur la coopération pour le développement appelle les donneurs à donner un coup de fouet à leurs plans de dépenses prévisionnelles.
De leur côté, les pays en développement pourraient mobiliser davantage de recettes en renforçant leurs systèmes fiscaux, en veillant à ce que les contribuables en mesure de s’acquitter de leurs obligations fiscales le fassent, en colmatant les brèches que suscitent la fraude et l’évasion fiscales, et en luttant contre la corruption.
Le Programme d’action d’Accra a été approuvé en septembre 2008 par 130 pays donneurs et en développement. Les donneurs ont entrepris de rendre leur aide plus prévisible et les bénéficiaires de prendre les rênes de leur propre développement en renforçant leurs systèmes financiers et budgétaires, et notamment en mettant l’accent sur la transparence des dépenses au titre de l’aide. Cet aspect revêtira une importance toute particulière dans les années qui viennent. A l’heure actuelle, quelque 50 milliards USD – soit la moitié environ du total de l’aide publique au développement – passent par les budgets des pays en développement, mais ce pourcentage devrait s’accroître au fur et à mesure que fléchira le volume des remises de dettes.
Faire moins de place aux motivations politiques et moins gaspiller du fait des pesanteurs administratives et du recours à l’aide liée permettrait d’acheminer plus de ressources vers ceux qui en ont besoin. C’est possible si les donneurs dépensent moins pour donner corps à leurs propres priorités et plus pour concrétiser celles des pays en développement, en particulier des plus pauvres d’entre eux. A l’échelle mondiale, on dénombre aujourd’hui environ 225 organismes bilatéraux et 242 organisations multilatérales finançant plus de 35 000 activités chaque année. Dans 24 pays, 15 donneurs, voire plus, fournissent ensemble moins de 10 % de l’aide totale consentie à chacun d’entre eux. Les coûts de transaction, que ce soit pour les donneurs ou pour les bénéficiaires, sont énormes et pourraient facilement être réduits si les donneurs menaient une action plus cohérente, plus coordonnée et plus ciblée.
www.oecd.org
Le rapport présente des mesures qui prennent en compte cette nouvelle donne, notant que la gouvernance mondiale est un aspect essentiel des solutions à apporter à la crise financière. Une action collective à l’échelle internationale peut plus efficacement générer des biens publics mondiaux tels que la paix, la sécurité et la mise en échec de la pauvreté que des efforts de portée seulement nationale déployés pour parer aux conséquences de la crise.
Les modalités selon lesquelles l’aide est consentie et dépensée sont tout aussi déterminantes que son montant. Les donneurs se sont engagés à accroître leur financement de 50 milliards USD par an d’ici 2010 par rapport à 2004, mais les études qu’a consacrées l'OCDE à leurs dotations budgétaires mettent en évidence un déficit de quelque 30 milliards USD ; le Rapport sur la coopération pour le développement appelle les donneurs à donner un coup de fouet à leurs plans de dépenses prévisionnelles.
De leur côté, les pays en développement pourraient mobiliser davantage de recettes en renforçant leurs systèmes fiscaux, en veillant à ce que les contribuables en mesure de s’acquitter de leurs obligations fiscales le fassent, en colmatant les brèches que suscitent la fraude et l’évasion fiscales, et en luttant contre la corruption.
Le Programme d’action d’Accra a été approuvé en septembre 2008 par 130 pays donneurs et en développement. Les donneurs ont entrepris de rendre leur aide plus prévisible et les bénéficiaires de prendre les rênes de leur propre développement en renforçant leurs systèmes financiers et budgétaires, et notamment en mettant l’accent sur la transparence des dépenses au titre de l’aide. Cet aspect revêtira une importance toute particulière dans les années qui viennent. A l’heure actuelle, quelque 50 milliards USD – soit la moitié environ du total de l’aide publique au développement – passent par les budgets des pays en développement, mais ce pourcentage devrait s’accroître au fur et à mesure que fléchira le volume des remises de dettes.
Faire moins de place aux motivations politiques et moins gaspiller du fait des pesanteurs administratives et du recours à l’aide liée permettrait d’acheminer plus de ressources vers ceux qui en ont besoin. C’est possible si les donneurs dépensent moins pour donner corps à leurs propres priorités et plus pour concrétiser celles des pays en développement, en particulier des plus pauvres d’entre eux. A l’échelle mondiale, on dénombre aujourd’hui environ 225 organismes bilatéraux et 242 organisations multilatérales finançant plus de 35 000 activités chaque année. Dans 24 pays, 15 donneurs, voire plus, fournissent ensemble moins de 10 % de l’aide totale consentie à chacun d’entre eux. Les coûts de transaction, que ce soit pour les donneurs ou pour les bénéficiaires, sont énormes et pourraient facilement être réduits si les donneurs menaient une action plus cohérente, plus coordonnée et plus ciblée.
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