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RSE ou Développement Durable ?

Responsabilité sociale des entreprises, responsabilité sociétale, développement durable… de quoi parle-t-on exactement ? Tous ces termes, utilisés pour, semble-t-il, parler de la même chose, recouvrent-ils vraiment la même réalité ?


François Rabasse
François Rabasse
En fait non, chaque terme a bien sa réalité, son champ d’application propre et distinct. Et ce n'est pas pour le plaisir de jouer les "pères la rigueur", mais la sémantique est utile ici puisqu'attraper ce concept n'est, on le sait, pas si simple.

Une façon immédiate de répondre à la question est de dire que la RSE est "l'incarnation micro économique du Développement Durable" tel qu'il est (ou pas) appréhendé par l'entreprise.

Une autre définition que nous aimons bien passe par les niveaux de prise en compte : On distingue pour cela trois niveaux d’implication d’une entreprise, chaque niveau pouvant correspondre à un stade de maturité par rapport à son implication sociale, économique ou environnementale, au sein de son environnement direct ou plus lointain :

- La loi, rien que la loi : la législation impose, on le sait, un certain nombre d’obligations, en matière sociale, environnementale, de transparence financière qu’une entreprise se doit de respecter. L'entreprise peut choisir de rester dans ce périmètre et d’être garante, pour elle-même et ses salariés, du respect de ces règles. Cela peut se traduire, pour une entreprise multinationale, par des équilibres complexes pour garantir une unicité de ses pratiques et dans le même temps gérer les "compliances" locales. On peut aussi, à ce niveau, constater que des entreprises externalisent certains de leurs risques.

- Une RSE, à savoir l’action volontaire et responsable vis vis de ce que sont les impacts de son activité. Une entreprise regarde alors à travers un prisme différent et plus large son champ d’action, et considère qu’elle est Responsable des impacts de ses activités en matière sociale, environnementale et économique. (I.e. les trois axes de la RSE). Elle interviendra alors de façon volontaire sur ces mécanismes, idéalement en anticipation. Dès lors, elle sera engagée dans une démarche de RSE, en restant dans le cadre du périmètre de son activité, et en rendant « légitime » la voix de parties prenantes extérieures (C’est-à-dire en acceptant de considérer que son activité a un impact direct sur elles, et d’en considérer les effets pour trouver des solutions acceptables par tous). Le modèle de l'entreprise n'est ici pas fondamentalement remis en cause, la mise en oeuvre peut être progressive.

- Une politique de développement durable, l’intégration d’objectifs globaux, vers un changement de modèle. On connait la définition du rapport Brundtland « Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Cela se traduit, pour une entreprise, par l’engagement dans une politique globale et dans un modèle qui intègre des objectifs globaux, dépassant le cadre « habituel » et classique de l’action d’une entreprise. Elle considère alors qu’elle forme un couple indissociable avec la Société, et que, au-delà de l’obligation morale, cette conception de son rôle constitue un atout pour son propre développement à moyen et long terme. Elle intègre ainsi l’idée qu’une activité économique ne peut être pérenne que si le capital en ressources qui l’alimente n’est pas épuisé, ni dégradé de façon irréversible, ces ressources étant humaines, écologiques et financières.

On a bien donc des objectifs, des niveaux de profondeur et une mobilisation dans la mise en oeuvre qui sont de natures différentes.

François RABASSE, Directeur associé du cabinet de conseil à direction SENSE
Cabinet spécialiste de la mise en oeuvre de démarches de RSE
www.sense-mc.com

Mercredi 29 Avril 2009




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