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Pourquoi le dollar reste incontournable

Le dollar n’est pas prêt de tomber de son piédestal. Malgré les problèmes de l’économie américaine. Les alternatives sont encore loin du compte.


Pourquoi le dollar reste incontournable
L’économie américaine fait face à bien des problèmes, aussi bien à court qu’à long terme, par exemple pour le financement des retraites et de la santé. Faut-il alors lire la faiblesse récente du billet vert comme un signe que les investisseurs perdent confiance dans cette monnaie?

Rien n’est moins sur. Il ne s’agit pas de nier les problèmes outre-Atlantique, en particulier la difficulté des autorités politiques à développer une solution durable pour financer le système de santé. De même, plusieurs investisseurs, comme les Chinois, ont souligné leurs préoccupations. Mais examinons ce que les investisseurs font, plutôt que ce qu’ils disent.

Tout d’abord, la statistique de la balance courante montre une reprise des flux financiers vers les Etats-Unis en 2010. Il est important de ne pas se limiter au solde net des flux entre les Etats-Unis et le reste du monde, mais bien de regarder les flux bruts entrant et sortant. Les flux entrants on connu une hausse soutenue durant 2010, ce qui représente un retour à la normale après le repli généralisé de fin 2008. La situation est encore plus nette si nous excluons les flux bancaires, qui souffrent encore de la convalescence du secteur, et nous concentrons sur les achats d’actions et obligations. Les données «TIC» du trésor qui courent jusqu’à janvier montrent une nette reprise, les flux étant proches du niveau d’avant la crise. Un examen plus approfondi montre que les investisseurs étrangers achètent peu d’obligations des firmes américaines, alors qu’ils en accumulaient de manière substantielle avant la crise. Il ne faut pas nécessairement y voir une réticence de leur part, mais plutôt une demande moindre des firmes américaines qui bénéficient de fort profits et hésitent encore à investir. Les bons du trésor demeurent quand à eux très populaires parmi les investisseurs (publics et privés), qui en acquièrent de biens plus grandes quantités qu’avant la crise.

Si nous nous projetons à plus long terme, qu’est-ce qui pourrait faire chuter le dollar de sa position de monnaie internationale dominante? Le premier facteur qui lui donne ce rôle est une politique macroéconomique bien menée et prévisible. Notons que sur ce point il n’est pas nécessaire pour les Américains d’être parfaits, seulement moins mauvais que les autres. A ce titre, les défis à long terme pour les finances publiques ne sont pas pires que dans d’autres pays, notamment en Europe. Le second aspect donnant au dollar sa place unique est la présence d’un marché de bons du trésor très liquide est sûr. Si la dette publique européenne présente aussi un volume substantiel, ce marché demeure fragmenté entre différents emprunteurs aux profils très différents, plusieurs présentant un risque de défaut. Par conséquent, si l’euro occupe une position internationale substantielle, il est peu probable qu’il détrône le dollar.

Est-ce que des monnaies de marchés émergents, comme le yuan, pourraient s’affirmer? Si la monnaie chinoise devrait acquérir un poids plus important, du fait de la taille de l’économie, elle est encore loin d’avoir les assises requises pour un rôle dominant. Les marchés financiers dans cette monnaie demeurent limités, et sa convertibilité n’est pas encore assurée.

L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève
www.agefi.com

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Vendredi 1 Avril 2011




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