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Plus je perds, plus je fais de profit !

Depuis une décision du 12 octobre 2008,, les banques ne sont plus tenues de comptabiliser tous leurs actifs à la valeur de marché, mais ils peuvent inscrire certains titres, jugés par eux-mêmes, de long terme, à leur valeur historique, ce qui évite de constater des moins-values en permettant une comptabilité au coût historique amorti.


Dominique Chesneau
Dominique Chesneau
Cette ouverture aurait amélioré les résultats de banques de 15%! Citigroup, qui a enregistré 9,9 milliards de dollars de pertes sur crédit et provisions pour créances douteuses, a par ailleurs enregistré un gain spécifique de 2,5 milliards de dollars grâce à la chute de la valorisation de sa propre dette, ainsi que cela est permis depuis 2007. En d’autres termes, plus le risque de crédit d’une banque se dégrade, plus la valeur de sa dette diminue, et plus elle engrange de bénéfices… incorporables aux fonds propres !

Ne pourrait-on pas introduire un soupçon de cohérence supplémentaire dans le raisonnement ?
Lorsqu’une banque décide de transférer un actif « risqué » dans la catégorie « détention à long terme », il est permis de penser que le prêt en question n’est pas le plus solide de son bilan. Le fait de le conserver jusqu’à maturité, diminue la liquidité de l’institution détentrice. Quand il s’agit de montants conséquents, on peut imaginer que le risque de liquidité de la banque augmente ; auquel cas, le remboursement d’une dette à long terme est illusoire.

Pourquoi, alors, ne pas imposer que, les dettes n’étant remboursées qu’à maturité également, leur valorisation soit aussi réalisée au coût historique ? Ainsi, une règle de parallèlisme serait instaurée entre actifs et passifs détenus à long terme, plutôt qu’assister à la situation de ce premier trimestre 2009 où l’on évite d’enregistrer des moins-values liées à l’actif en évitant d’abaisser sa valeur, et l’on inscrit des plus-values liées au passif qui diminue. Ceci, partant du même concept théorique duquel sont tirées deux applications opposées et incohérentes… !

En d’autres termes, moins ça va, mieux je me porte ! C’est la théorie du malade qui meurt guéri, ou de l’agonisant qui aura gagné la valeur de son assurance-vie…après sa mort !
Or, la solidité, perçue et réelle des agents déterminera leur crédibilité en tant que contrepartie et donc leur capacité à effectuer des transactions et à fournir de la liquidité et du crédit et ainsi favorisera la sortie de crise.

L’IASB et le FASB viennent d’annoncer une refonte des normes sur instruments financiers. Cela s’impose sans discussion possible. Bien égoïstement, l’auteur de ces lignes ne peut que s’en réjouir : cette annonce est un pas de plus vers un retour de la croissance…pour les Commissaires aux Comptes, Formateurs et autres consultants spécialisés… !

Dominique CHESNEAU
Président Tresorisk

31, place Saint Ferdinand
75017 PARIS
L.D. / Fax : + 33 1 40 55 93 98
Mobile : + 33 6 81 70 73 81
dch@tresorisk.com

Jeudi 23 Avril 2009




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