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Les véritables risques des Exchange-Traded Funds (ETFs)

Une nouvelle étude d’EDHEC-Risk Institute analyse les vrais risques des Exchange-Traded Funds (ETFs) en Europe. Cette recherche fait suite aux questions soulevées par les régulateurs et les professionnels du secteur. Selon EDHEC-Risk Institute, toute discussion sur les risques inhérents aux ETFs devrait aller au-delà de simples hypothèses sur leurs risques potentiels et prendre aussi en compte la réalité tant des risques encourus que des bénéfices de l’investissement dans ces instruments.


Parmi les conclusions de l’étude d’EDHEC-Risk Institute, retenons :

- La très grande majorité des ETFs Européens sont gérés dans un cadre UCITS et en ce sens offrent un niveau de sécurité et sont potentiellement exposés aux mêmes risques que n’importe quel fonds UCITS. Mettre un accent particulier sur les risques supposés des ETFs n'a donc pas de sens en général, et encore moins en matière de protection des investisseurs individuels puisque les ETFs ne représentent qu'une fraction des produits commercialisés au grand public en Europe et que l’essentiel des produits commercialisés auprès des particuliers ne bénéficient pas du même niveau de protection que celui fourni par le cadre UCITS.

- En ce qui concerne le risque de contrepartie, il n’est pas logique d’opposer d’une part les produits de réplication physique et de réplication synthétique, et d’autre part, de faire la différence entre les swaps financés et non-financés. Ces deux distinctions sont peu pertinentes dans la pratique et donne un faux sentiment de sécurité « comparative ». En fait, quelque soient les techniques de réplication employées, les ETFs sont exposés au risque de contrepartie. Ainsi les opérations de prêt-emprunt de titres, courantes pour les ETFs de réplication physique, exposent un fonds au risque de contrepartie aussi surement que l’utilisation des swaps de gré à gré nécessaire à la réplication synthétique.

- Les investisseurs devraient prêter plus d’attention aux sujets de premier ordre qui déterminent la réduction effective du risque de contrepartie : le niveau de la garantie, la qualité des actifs remis en gage et la capacité du fonds à faire respecter ses droits sur ces actifs en cas de défaillance de la contrepartie.

- Les campagnes massives de marketing et de relations média mises en place par certains fournisseurs d’ETFs dans le but de promouvoir des distinctions entre types de réplication sur la base du risque de contrepartie sont donc trompeuses et ne concourent pas à une bonne prise en compte des risques par les investisseurs.

- Le sujet du risque de contrepartie doit être géré par des directives claires sur la réduction des risques de contrepartie jusqu’à la qualité, la facilité de négociation et la diversification des actifs offerts en garantie. Ces critères doivent s’appliquer indépendamment de la manière dont les risques de contrepartie sont générés et gérés et à l’ensemble des UCITS et des produits concurrents.

- La transparence ne devrait pas être limitée à la question du risque de contrepartie et sa réduction, mais devrait englober l’information sur la rentabilité des activités annexes des fonds comme le prêt-emprunt de titres.

- Enfin, il est curieux de constater qu'alors que l'essentiel des ETFs sont des supports de gestion passive adossés à des indices, aucune normalisation ni obligation d'information à propos du risque de tracking error n'existe aujourd'hui dans la réglementation Européenne. De la même façon, le régulateur devrait donner une définition légale de ce que constitue un indice et prendre position sur les besoins en transparence et en auditabilité des indices, qui restent les déterminants principaux des risques financiers supportés par les ETFs.

Une table ronde sur les ETFs intitulée « Perceived Risks and Benefits of ETF Investments and Regulators’ Considerations: Towards More Regulation for ETFs? » se tiendra dans le cadre de la conférence EDHEC-Risk Days Europe 2012 à Londres le 27 mars, 2012. Elle permettra aux professionnels et régulateurs de réagir aux conclusions de cette étude d’EDHEC-Risk Institute.

A propos d’EDHEC-Risk Institute
Créée en 1906 et appartenant au club fermé des institutions reconnues internationalement à travers la « triple couronne » des accréditations EQUIS, AACSB et Association of MBAs, EDHEC Business School offre un éventail de formations au management destinées à couvrir l'ensemble des besoins des entreprises. Créé en 2001 par l’EDHEC, EDHEC-Risk Institute a pour objectif de mener des travaux aux plus hauts standards académiques mondiaux et de faciliter leur mise en œuvre par l’industrie. En partenariat avec de grandes institutions financières, il rassemble 80 chercheurs et conduit six programmes de recherche centrés sur l’allocation d’actifs et la gestion des risques dans les univers traditionnel et alternatif. Les résultats des programmes et chaires de recherche sont diffusés depuis Londres, Nice et Singapour, où EDHEC-Risk Institute est présent.

Conformément à sa mission, EDHEC-Risk Institute valide systématiquement la qualité académique de ses travaux par des publications dans les revues de référence et développe une politique de communication dynamique avec l’industrie. Il anime un site Internet destiné aux professionnels de la gestion d’actifs (www.edhec-risk.com), distribue sa lettre d’information mensuelle à plus de 1.000.000 de praticiens, produit régulièrement des rapports sur l’état des pratiques dans l’industrie de la gestion des investissements, organise des conférences annuelles à destination des professionnels et offre des programmes de formation de cadres et dirigeants, parmi lesquels l’EDHEC Risk Institute PhD in Finance, à des centaines d’institutions chaque année.

Vendredi 20 Janvier 2012




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