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Les tops et les flops des TPE en 2008

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2008. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec le groupe Banque Populaire.


Les tops et les flops des TPE en 2008
Toutes activités confondues, en 2008, le chiffre d’affaires des petites entreprises enregistre une progression de seulement 0,6%.
Comparativement à l’année 2007 (+3%), le taux d’accroissement de l’activité des TPE affiche un recul spectaculaire : -2,4%.
Sérieusement impactée par la crise économique, l’activité des petites entreprises françaises est globalement en net repli par rapport à l’année précédente.
Sur les 12 secteurs analysés, 6 sont en régression et 3 connaissent une hausse d’activité inférieure à 1%.
Seul l’artisanat du bâtiment réalise une croissance significative : +4,4%.
Dans ce contexte tourmenté, le commerce de détail alimentaire (+2%) et les métiers de la santé (+1,2%) réalisent des performances médiocres, mais cependant largement supérieures au taux moyen de croissance.
Au total, ce sont 56 professions de l’artisanat, du commerce et des services qui sont passées au crible dans cette étude exclusive FCGA-Banque Populaire.
D’où la grande disparité des performances constatées au sein d’un même secteur d’activité.

Le palmarès 2008

Les TOPS

Sur le podium
1. Les entreprises de travaux publics : +8,7%
C’est la plus forte progression d’activité dans le secteur du bâtiment. Après une année 2007 décevante (-6,8%), les entreprises de terrassement et travaux publics retrouvent enfin le chemin de la croissance. Même si, globalement, les chantiers ont diminué en volume en 2008.
2. Les plombiers chauffagistes : + 7,7%
En deuxième position, les plombiers chauffagistes réalisent une belle performance. Le chiffre d’affaires de la profession enregistre une hausse trois fois plus importante qu’en 2007 (+2,6%). C’est la seule activité (hors TP) orientée à la hausse dans l’artisanat du bâtiment.
3. Les électriciens : +5,9%
En net recul par rapport à l’année 2007 (+8,5%), les électriciens conservent toutefois un niveau d’activité largement supérieur au taux moyen de croissance. Même s’ils n’échappent pas au ralentissement observé sur la plupart des activités d’entretien- réparation, les professionnels de l’électricité résistent bien à la crise.

En forme
Les autres professions dont le chiffre d’affaires est en hausse par rapport à l’année 2007 et supérieur au taux d’accroissement moyen 2008 (+0,6%) :
- Les crémiers fromagers : +2,4% (contre -1,1% en 2007)
- Les entreprises de vente et réparation automobile : +2,3% (contre +1,6% en 2007)
- Les tabacs journaux et jeux : +2% (+0% en 2007)
- Les bouchers charcutiers : +2,1% (contre +2% en 2007)
- Les prothésistes dentaires : +1,4% (contre +0,1% en 2007)
- L’alimentation générale : +1,5% (contre +1% en 2007)

Les FLOPS

Dans le rouge
1. Les agences immobilières : -14,6%
Déjà sérieusement affaiblie par la conjoncture en 2007 (+3,7% seulement), l’activité des agences immobilières s’effondre en 2008. Après des années de croissance euphorique, la chute des transactions a frappé de plein fouet les petites structures indépendantes. Les gros réseaux ne sont pas épargnés : 3000 à 3500 agences risquent de fermer leurs portes en 2009 selon Orpi Immobilier.
2. Les magasins de bricolage : -9,6%
Pris en tenaille entre les chaînes spécialisées et l’offre de la grande distribution, les détaillants indépendants d’articles de bricolage cèdent du terrain à la concurrence. Et peinent à se repositionner sur un marché pourtant dynamique. Résultat : un chiffre d’affaires en très net recul par rapport à l’année 2007 (+7%).
3. Les commerces de vaisselle-verrerie-faïence : -8,4%
La dégringolade amorcée (il y a quelques années déjà) se poursuit dans ces points de vente. L’activité perd à nouveau deux points en 2008 (-6,3% en 2007). Le ralentissement de la consom-mation et la concurrence des enseignes expliquent en partie cette mauvaise performance. Mais le déficit d’image dont souffrent ces magasins et la faible valorisation de leurs atouts marketing doivent aussi être pris en considération.
4. Les carreleurs : -3,8%
C’est la plus forte baisse d’activité dans le secteur du bâtiment. +15,3% en 2007, -3,8% en 2008. Un sérieux coup dur pour les professionnels de la céramique et des faïences dont les carnets de commandes se dégradent rapidement quand la conjoncture est incertaine. Particulièrement sensible aux retournements de tendances, l’activité pourrait cependant redémarrer tout aussi vite.
5. Les transporteurs de marchandises : +0,1%
Après une excellente année 2007 (+10,8%), les petites entreprises spécialisées dans le transport routier de marchandises ralentissent nettement l’allure. Confrontée à une réduction préoccupante d’activité, la profession paye un lourd tribut à la crise. Et envisage l’avenir avec inquiétude : plus de 40 000 emplois pourraient disparaître en 2009 selon la Fédération nationale du transport routier (FNTR).
Et aussi : les commerces de vêtements enfants (-0,9% contre +8,4% en 2007), les taxis et ambulances (+2,4% contre +8,7% en 2007).

AVIS D’EXPERT
Christiane COMPANY, Présidente de la FCGA
« Contrairement aux grosses structures, lourdes, figées dans des processus normalisés, les petites entreprises sont très réactives et s’adaptent rapidement aux changements qui affectent leur environnement.
Cette forte réactivité leur permet d’éviter le pire et d’amortir les chocs… »

Méthodologie de l'Observatoire
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l'ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d'affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d'activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 15 000 petites entreprises de l'artisanat, du commerce et des services. L'évolution des activités est pondérée par le nombre d'entreprises recensées par l'INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à plus de 1000 petites entreprises représentatives, permettant d'établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d'investissement et de recrutement.

* À propos de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA)

Créée en 1978, la Fédération des Centres de Gestion Agréés est une structure associative régie par la loi du 1er juillet 1901. Elle regroupe 114 centres de gestion agréés qui comportent :
- 400 000 entreprises
- 2 000 000 d'emplois salariés et non salariés
- 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires
- 6 000 experts-comptables correspondants.

La FCGA forme ainsi le réseau d'information et d'assistance aux petites entreprises le plus dense du territoire national et capitalise une expertise économique et sociale unique de la TPE. Elle dispose d'outils d'observation et d'analyse particulièrement fiables qui alimentent régulièrement une base de données statistiques sans équivalent.

www.fcga.fr
www.bfbp.banquepopulaire.fr

Dimanche 10 Mai 2009




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