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Les recettes de 4 patrons de PMEs pour tenir face à la crise

Suite la table ronde de la semaine dernière, voici le compte-rendu de cette conférence. Crise ou Reprise ? « Anticiper, innover, investir et échanger », les quatre axes de progrès selon 4 dirigeants de PMEs


Les signaux économiques sont dans le rouge et l’attentisme domine les marchés financiers. Les Etats mettent en place des mécanismes de sauvegarde de leur système financier et des garanties sociales de leurs concitoyens mais ne peuvent pas aider toutes les PME à faire face à la dégradation de leur environnement.
Didier Plas, fondateur et dirigeant du Groupe GENITECH, Patrick Deleau, fondateur et dirigeant de LEGAL SUITE, Samuel Cohen, fondateur de b2b EN-TRADE– et Grégory Merret, co-fondateur de la société ALVEOS ont partagé le Jeudi 3 Novembre 2011, leurs expériences et ont fourni quelques clés permettant de maintenir la dynamique de l’entreprise.

Les grands groupes se méfient actuellement de la crise

Tous les dirigeants constatent l’impact important de la crise sur leurs relations aux grands groupes. Beaucoup de projets sont gelés et même si les liquidités n’ont pas toutes disparu, les grands groupes font preuve de beaucoup de prudence.
Comme l’indique Didier Plas, dirigeant du Groupe Genitech « « Tout le monde a imaginé que la reprise était au rendez-vous mais l’angoisse des marchés a repris le dessus et, malheureusement nous sommes des variables d’ajustements ».
Pour Patrick Deleau, président de LEGAL SUITE, (progiciels juridiques d'entreprises), il y a une autre conséquence visible : " ce sont désormais les acheteurs qui se lâchent et qui font la loi, pourtant, ils n'assument pas jusqu'au bout : certains achètent du low-cost et s'étonnent d'avoir un service low-cost... "
Du côté des collectivités on constate la même embolie, en tenant compte du ralentissement attendu des investissements publics en raison de la prochaine campagne présidentielle.

La crise : Comment réagir ? Comment conquérir de nouveaux marchés ?

Nos dirigeants ont en commun un certain courage et un sens de l’initiative qui peut se résumer en quelques leçons concrètes
Il est nécessaire de garder du sang froid, tout en maintenant l’innovation, les embauches et le développement international.
Pour ce faire tous les dirigeants ont loué l’importance de savoir s’entourer d’une expertise en matière de conseil. Cette expertise permet par exemple de réaliser un diagnostic financier régulier et ainsi d’élaborer plusieurs scénarios selon les retournements possibles du marché et dans le cas contraire renforcer sa R&D.

Un autre conseil consiste à revenir sur son expertise de niche au cas où le marché se fragilise car l’entreprise peut compter sur la fidélité de ses clients à ses savoirs fondamentaux.
La même idée prévaut sur l’installation à l’International. Nos dirigeants conseillent aux entreprises qui veulent réussir à s’installer à l’International de conserver les éléments moteurs de leur succès en France pour les installer en partenariat avec un acteur local.
Comme le souligne Gregory Merret, co-fondateur d’Alveos (solutions MRM) : « La France est un excellent laboratoire d’idée et de services en raison de nos nombreuses procédures administratives et de validation des idées et brevets » et il précise « Une idée qui fonctionne en France aura toutes les chances de réussir à l’International. »

Les choses qui marchent et celles qui ne marchent pas

Pour nos dirigeants, les différentes agences (Oseo, UbiFrance, COFACE..) remplissent actuellement très bien leurs rôles. D’autres aides à l'export, comme par exemple Arimex, sont rayées de la liste, même pour des sommes ne dépassant pas 150 000 €"..., ce qui selon Patrick Deleau de LEGAL SUITE expliquerait les très mauvaises performances de notre commerce extérieur.

Quant au FSI, censé financer les entreprises n’a pas non plus convaincu. « L’argent est resté sur les étagères ». Rien de remarquable n’est sorti depuis sa création

Par contre du côté des Banques un même constat : la méconnaissance des établissements sur le métier de chef d’entreprise et les cycles de vie des sociétés. En raison des 60 000 dépôts de bilan encore enregistrés l’année dernière, les banques voient encore trop souvent à court terme et font peu preuve de courage. Pour compenser cette perte de clientèle, les banques se recentrent sur les PME pérennes et ne prennent plus de risques sur des démarrages d’activité. Les start-ups sont les bêtes noires des banquiers depuis 2001, il faut plutôt voir du côté des Business Angels et des fonds, selon Samuel Cohen, fondateur de la plate-forme d’échange inter entreprises b2b EN-TRADE.

La collaboration entre entreprises fait son chemin

Cette situation amène les dirigeants à chercher d’autre voies, telles que la collaboration entre entreprises et les échanges de marchandises et de services. Selon Samuel Cohen, fondateur de b2b EN-TRADE, toutes les bonnes initiatives commerciales sont aujourd'hui bloquées par les budgets, il faut donc trouver des solutions qui dépassent le frein budgétaire, pour qu'il n'y ait pas à affronter un devis [...] C'est ce que nous tentons de mettre en place en faisant coïncider certaines dépense de l'entreprise avec l'acquisition de nouveaux clients. Face aux problèmes de liquidité les entreprises sont amenées à collaborer entre elles, trouver des complémentarités en échangeant leurs compétences dans le cadre d'opérations de Barter ou d'échange BtoB.

Echanger, c’est aussi pour simplifier les processus de décision à l’intérieur de l’entreprise et donc « collaborer avec différents corps de métier » comme l’explique Gregory Merret. La participation à des forums d’échanges et autres clubs liés à l’entrepreneuriat sera une des clés du succès en temps de crise.

Lundi 14 Novembre 2011




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