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Les critères qualitatifs de la BCE deviendraient-ils nationaux ?

Le titre en lui-même est une boutade, mais la dernier élargissement des critères qualitatifs d’acceptation d’instruments financiers acceptables à l’escompte suscite nécessairement quelques réflexions ! De quoi s’agit-il ?


Dominique Chesneau
Dominique Chesneau
Dans le cadre de ses opérations de refinancement du système bancaire de la zone Euro admet différents types bien définis d’instruments financiers en garantie des prêts consentis.

La situation économique de la zone se dégradant, la BCE a, depuis quelques mois, décidé d’élargir la gamme de produits escomptables. Chaque pays est bien sût, traiter comme ses pairs.

Or que s’est il passé au cours de la semaine du 11 Mai ?
La BCE a annoncé un élargissement qualitatif supplémentaire consistant à accepter à son « guichet », les « obligations garanties » autrement nommées en anglais « covered bonds » ; c'est-à-dire des obligations dont le principal est adossé à des actifs définis et identifiés. En l’occurrence, en Europe, seules ou presque, les obligations foncières répondent à cette définition.

Or, les émetteurs de ces obligations sont très inégalement répartis en Europe : sur un marché de 1500 milliards d’Euros, 1000 milliards ont été émis en Allemagne, 250 milliards en Espagne et le solde en Europe, dont la France pour quelques milliards.

Certes, la BCE a annoncé que le montant escomptable ne pourrait excéder 60 milliards d’Euros pour l’instant. Mais ces chiffres permettent de s’interroger sur l’opération elle-même, dont on sait par des indiscrétions, qu’elle a été fortement approuvée par le Président de la Bundesbank !

En effet, ne s’agit-il pas d’une possibilité, offerte à tous ( ?) qui , en réalité, améliore presqu’exclusivement la liquidité des marchés allemands et espagnols.
L’opération est très habile et permet à la BCE de ne pas se déjuger quand elle affirme par ailleurs, qu’elle ne peut accepter des emprunts d’état, étant dans l’impossibilité de déterminer objectivement la proportion optimale d’encours pour chaque état de la zone Euro !

On ne peut suspecter la BCE de favoritisme qui, par construction, ne peut exister. Mais, avec un complément de créativité, ne pourrait-on trouver une formule, acceptable et neutre nationalement, la rendant susceptible de prendre en pension, dans un délai court c'est-à-dire tant que le danger inflationniste n’est pas perceptible, des emprunts d’état de la zone Euro, comme le font déjà la FED et la Banque d’Angleterre ?

Dominique CHESNEAU
Président Tresorisk

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Mardi 19 Mai 2009




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