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Les courts-circuits dans les règles bancaires doivent être rapidement solutionnés

Chacun est conscient que le parapluie de protection offert par les banques soutenues par l'État protège les économies, mais n'a pas réussi à mettre un terme à l'effondrement du crédit.


Lorsque les ressources se raréfient, cela déclenche des empoignades effrénées, où chacun des acteurs impliqués estime qu'il n'y en aura pas assez pour tout le monde. Cela peut déclencher un conflit inutile si la pénurie est artificielle, psychologique et non réaliste - une sorte de mouvement d'hystérie collective conduisant à la panique. La raréfaction continue du secteur du crédit et le stress très fort qu'elle entraîne entre les banques et les entreprises très dépendantes du crédit sont alimentés par un ensemble de règles qui conduisent à l'accélération de la destruction des valeurs. Les nombreuses actualités dramatiques qui nous sont parvenues ces dernières semaines, notamment des cas de suicide, illustrent ce phénomène.

Chacun, dans le monde de la banque, veut signifier, dans une sorte de course contre la montre, << regardez, nous sommes les premiers à ne plus avoir d'actifs toxiques >>, mais les acheteurs de ces actifs ne sont pas là pour bénéficier de cet excédent de l'offre. Nous fonçons donc la tête première dans le mur et provoquons une réaction en chaîne empreinte d'une fausse fierté.

Ce qu'il faut pour mettre un terme à cette frénésie très néfaste, ce sont des mesures d'incitation solides et justifiables pour les prêteurs à prolonger leur offre ou à refinancer les dettes. Cela mettrait un terme aux ventes dans l'urgence, aux forclusions, à la guerre entre banques et actionnaires et aux cadeaux faits aux gens qui se retrouvent en position d'acheter des actifs sous-évalués.

Voici ce que le président d'Europe's 500, Martin Schoeller, suggère de faire pour changer cette spirale néfaste :

<< Lorsqu'une banque transfère les prêts ou des titres similaires de ses portefeuilles de négociations vers ses livrets bancaires (où l'équité est l'un des facteurs restrictifs), elle doit pouvoir réévaluer ces actifs en fonction de leur valeur intrinsèque et de leur probabilité de remboursement/récupération à maturité. Ces probabilités ont tendance à augmenter sur la durée, incitant par là même les banques à agir ainsi.

De nombreux actifs, prioritaires ou non, sont évalués par les marchés à 50 pour cent de leur valeur nominale et en deçà, et nombres d'entre eux auraient des taux de reprise bien plus élevés si les emprunteurs disposaient du temps nécessaire, par exemple 5 à 10 ans dès lors qu'ils peuvent payer les intérêts (ce qui est nécessaire tant que les marchés du crédit sont asséchés).

Parallèlement, en réévaluant des actifs à seulement 10 pour cent de plus (si cela se justifie au vu des critères de probabilité de remboursement), le ratio capitaux propres/actifs dans le bilan de la banque serait créé par la même occasion sans devoir demander des capitaux propres à l'État.

Cela constituerait une incitation logique sans frais à la société pour prolonger, soulager et ne pas tenter de tout résoudre du jour au lendemain en période de récession, ce qui semble de toute façon être un objectif irréaliste. >>

Martin Schoeller
Président Europe's 500
Les entreprises européennes de la croissance


www.europes500.eu

Jeudi 29 Janvier 2009




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