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Les caractéristiques des montages LBO en France

De fortes spécificités pour les cibles de petite ou moyenne taille.


Dans le cadre de son activité de cotation, la Banque de France collecte de nombreuses informations sur les entreprises (documents comptables, endettement bancaire, liens financiers…). L’attribution de la cotation intègre, en effet, l’examen des modes de financement des entreprises et les conditions de détention de leur capital. Ainsi, les analystes sont amenés, dans le cas d’un montage Leverage Buy Out (LBO), à apprécier la capacité de l’entreprise — la cible — à générer suffisamment de liquidité pour éteindre, selon l’échéancier prévu, la dette fi nancière contractée pour son acquisition par sa maison mère, la holding de reprise.

De façon générale, les montages LBO appellent l’attention, car tout en étant motivés par la recherche d’un développement plus performant, à la faveur des restructurations capitalistiques qu’ils sous-tendent, ils peuvent aussi être un facteur de risque. Le suivi assuré de façon régulière de ces montages donne à ce titre des indications intéressantes, pour aider à une meilleure analyse des entreprises concernées.

Dans ce contexte, des enquêtes sont menées chaque année depuis 2009 auprès d’entreprises sous LBO, sur la base de questionnaires renseignés et instruits par les succursales de la Banque de France.

La présente étude est fondée sur deux échantillons de montages LBO, initiés à partir de 2006 : le premier, analysé en 2010, recense 187 petites entreprises, réalisant principalement un chiffre d’affaires inférieur à 7,5 millions d’euros, tandis que le second, traité en 2011, comprend 74 entreprises moyennes, réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 30 millions d’euros.

Certes, la population de l’étude ne permet pas de viser une parfaite représentativité, mais elle fait bien ressortir certaines caractéristiques typiques de ces opérations de restructuration. Au demeurant, le nombre de LBO réalisés chaque année en France n’est pas très élevé : seulement quelques « centaines » ou « milliers » (à comparer aux 260 000 entreprises dont la Banque de France analyse les comptes), et leur taille est souvent modeste. Ils portent essentiellement sur des entreprises réalisant moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.

D’une manière générale, les petites et moyennes entreprises qui constituent l’essentiel des entités restructurées au travers de LBO s’avèrent le plus souvent plus performantes en termes financiers et plus dynamiques que la moyenne.

Par Sendes SOUISSI, Direction des Entreprises, Service de Méthodologie d'analyse des entreprises
Bulletin de la Banque de France • N° 187 • 1er trimestre 2012
NB : L'auteur remercie J.-L.Caumes pour sa collaboration au traitement de l'enquête.

Téléchargez ci-dessous le bulletin en PDF de 8 pages.
www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/etude_3_Les_caracteristiques_des_montages_LBO_en_France.pdf

Vendredi 13 Avril 2012




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