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Les banques ravivent la pression sur les marchés

Passage d’une surpondération à la neutralité sur les actions européennes face à la vigueur de l’euro, et d’une sous-pondération à la neutralité sur les actions américaines.


Nous avons continué à réduire le risque de notre portefeuille modèle. Nous avons allégé notre exposition aux actions européennes en passant de surpondérés à neutres en raison de la vigueur de l’euro, susceptible de pénaliser les entreprises européennes, et de notre propre facteur saisonnier. À l’inverse, dans ce même contexte, nous avons renforcé notre exposition aux actions américaines, passant de sous-pondérés à neutres. Nous continuons globalement de privilégier les actions compte tenu de notre surpondération des actions émergentes.

Le secteur bancaire a lourdement pesé sur les actions, limitant le potentiel haussier du marché. Le secteur financier a été le principal moteur du récent rebond. Les mauvaises nouvelles sont venues d’outre-Manche où la Royal Bank of Scotland et Lloyds devraient recevoir de nouvelles injections massives de capitaux de la part du gouvernement britannique. Malgré l’émission de nouvelles actions, la participation du gouvernement britannique dans ces deux banques devrait à nouveau prendre de l’ampleur, notamment au sein de la RBS, qui est de surcroît contrainte de vendre des actifs.

Les résultats sont apparus moins favorables dernièrement, le nombre d’entreprises surpassant les attentes ayant dégringolé. Plusieurs indicateurs suggèrent des facteurs techniques moins porteurs pour les actions mais nous ne prévoyons pas pour autant de correction majeure. Le cycle économique devrait rester positif et doper ainsi les bénéfices. Il semble peu probable d’assister à un relèvement des taux d’intérêt des principales régions avant le second semestre 2010. Nous ne prévoyons pas de redressement spectaculaire des rendements obligataires.

Nous avons réduit notre exposition aux obligations d’entreprises « investment grade » de surpondérée à neutre. Les spreads de crédit se sont resserrés, revenant aux niveaux observés durant la période précédant la faillite de Lehman Brothers. Nous avons engrangé des bénéfices ces dernières semaines. Nous ne sommes toutefois pas négatifs vis-à-vis des obligations d’entreprises: nous avons d’ailleurs conservé notre surpondération du segment à haut rendement. Nous avons réinvesti le produit de la vente dans des obligations d’État, allégeant ainsi encore notre sous-pondération. Nous continuons de globalement sous-pondérer les obligations.

À 3,5% au troisième trimestre, l’économie américaine a enregistré sa première expansion trimestrielle depuis le deuxième trimestre 2008 et clôture ainsi la plus grave période de récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Les perspectives à court terme sont encourageantes. L’indice ISM du secteur manufacturier a bondi à un sommet inégalé en 4 ans en octobre. La plus grande surprise est venue de l'amélioration de la composante liée à l’emploi, suggérant que les pertes d’emplois dans le secteur sont terminées.

Les dépenses de l’administration américaine devraient rester conséquentes vu que seuls 25% des 787 milliards de dollars du programme de relance ont été distribués jusqu’à présent. Il faudra accélérer les dépenses afin de stimuler la croissance et un tel rythme pourrait s’avérer difficile à tenir. L’aide à la croissance issue de la reconstitution des stocks doit encore venir. Cette impulsion dure généralement deux trimestres après la récession et permet à la croissance de gagner plusieurs points de pourcentage.

Les ventes de voitures se sont quelque peu rétablies en octobre après une chute vertigineuse en septembre, bien qu’elles restent nettement inférieures aux niveaux enregistrés durant le programme de primes à la casse. Par conséquent, elles pourraient peser sur la croissance au quatrième trimestre. En effet, les chiffres de consommation corrigés de l’inflation ont glissé en septembre. Le revenu des ménages est demeuré faible. Outre les pertes de patrimoine colossales et un taux d’épargne historiquement bas, la prudence des consommateurs reste selon nous un facteur de risque pour l’économie américaine.

L’indice du climat économique (ESI), l’un des indicateurs avancés les plus révélateurs de la zone euro, s’est apprécié pour le septième mois consécutif en octobre. L’indice suggère que le PIB rebondira sans toutefois faire preuve d’une vigueur particulière compte tenu de la gravité de la récession. En Europe, le taux de chômage s’est inscrit en légère hausse à 9,7% en septembre, à l’exception de l’Allemagne où le nombre de chômeurs a contre toute attente reculé pour le 4e mois consécutif. Or, les consommateurs allemands sont restés insensibles à cette nouvelle positive. Les ventes au détail ont ainsi fléchi en septembre, décevant les attentes plutôt à la hausse des analystes.

L’indice PMI des directeurs d’achats du secteur manufacturier du Japon s’est stabilisé à un niveau relativement élevé en octobre. Cela dit, l’indice souligne à quel point le Japon profite du rebond international du secteur manufacturier. Les salaires ont baissé de 1,6% en glissement annuel en septembre. Bien que ce chiffre soit supérieur au creux de -7,0% en glissement annuel en juin, il montre également que l’économie japonaise reste en déflation. La Banque du Japon prévoit que la déflation persistera jusqu’en 2011.

Du côté des mesures de relance temporaires, il est prévu que les achats massifs d’obligations d’entreprises et de papier commercial par la Banque du Japon s’arrêtent à la fin de l’année. Cependant, les politiques monétaires non conventionnelles devront être supprimées avant qu’une hausse des taux d’intérêt puisse être attendue. La banque centrale australienne a à nouveau relevé ses taux de 25pb. En suivant rapidement le tour de vis du mois dernier, la politique de la banque centrale d’Australie peut paraître agressive mais cette dernière a déclaré qu’elle ne supprimerait que progressivement les mesures de relance monétaire.

Tant que l’inflation de base reste faible, les banques centrales peuvent encore se permettre d’être patientes avant de relever leurs taux. Nous pensons que la faiblesse de l’inflation et des taux directeurs contribuera à contenir les rendements obligataires. Lors de sa dernière réunion, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a laissé ses taux inchangés et a réaffirmé qu’ils resteraient bas pendant une plus longue période. La fin du programme de rachat de bons du Trésor par la Réserve fédérale n’a pas eu d’effet durable sur les rendements, tandis que la réussite des ventes aux enchères a apporté un certain soutien. Ces éléments sont favorables au marché obligataire.

Joost van Leenders
Spécialiste en stratégie d’investissement
www.fortisinvestments.com

*Fortis Investments est le nom commercial de l’ensemble des entités du groupe Fortis Investment Management. Ce document a été publié par Fortis Investment Management Belgium S.A./NV. (adresse : Avenue de l’Astronomie 14, 1210 Bruxelles, Belgique, RPM 0882 221 433).

Dimanche 22 Novembre 2009




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