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Les administrateurs de fonds de Private Equity nous livrent leur point de vue

La régulation à venir - qui passera notamment par la directive européenne AIFM (1) en cours de négociation - constitue le défi majeur pour les administrateurs de fonds de Private Equity, dans un marché en croissance.


Les administrateurs européens de fonds de Private Equity (PE) se sont développés à un rythme rapide sur les 12 dernières années, selon la première enquête sur ce thème, menée par Ernst & Young. Si le private equity trouve son origine dans les îles anglonormandes, d’autres centres majeurs tels que Londres ou Luxembourg sont apparus quelques années plus tard. Aujourd’hui, aucun centre européen n’échappe à un climat de compétition intense, dans un marché très fragmenté. Pour réaliser ce document inaugural d’une série de rapports périodiques sur l’industrie de l’administration de fonds de Private Equity en Europe, Ernst & Young a interrogé 30 des plus grands administrateurs des principaux centres européens, parmi lesquels Jersey, Luxembourg, Londres et Guernesey. Parmi les thèmes abordés figurent l’offre de services, le modèle d’organisation, le reporting financier, l’environnement technologique et la clientèle ainsi que les défis stratégiques à relever.

Une offre de service complète mais des modèles de facturation d’honoraires divergents
Comme le démontre l’enquête, l’offre de services des administrateurs est quasi complète et s’étend de la comptabilité ou des services de secrétariat de société au reporting, en passant par la tenue du registre des investisseurs. Il est toutefois intéressant de noter que les services relatifs aux premiers stades d’un fonds de Private Equity, tels que l’assistance à la création du fonds, sont rarement fournis.
De même, les services fiscaux ne figurent pas encore sur la liste de nombreux acteurs interrogés, mais constituent un axe de développement futur pour beaucoup. L’analyse du prix des services proposés fait ressortir une grande disparité; 60% des administrateurs utilisent plus d’un modèle de calcul d’honoraires dans le cadre d’une offre de service sur mesure. Les modèles varient ainsi d’une facturation calculée en points de base du capital engagé ou investi à une facturation calculée sur la base d’un taux horaire appliqué au temps effectivement dévolu à certaines tâches.
A court terme, il semble important que les administrateurs investissent du temps et de l’argent pour clarifier comment la flexibilité actuelle de la structure d’honoraires facturés peut être associée aux concepts de transparence, de simplicité et de prédictibilité requis par les clients.

Deux types de structures
Une analyse plus approfondie du marché européen de l’administration de fonds de PE montre que la plupart des fonds faisant appel à un administrateur externe ont une taille comprise entre 100 et 500 millions d’Euros (plus de 50%). Un autre tiers est constitué par les fonds de moins de 100 millions d’Euros. La majorité des maisons de PE propriétaire des plus grands fonds de buy-out continue donc d’assurer elle-même et en interne les fonctions d’administration.
70% des répondants sont des structures locales, offrant une gamme complète de services dans chacune de leurs implantations. Ceci est probablement lié à la nature même du modèle de PE, lequel nécessite une approche plus personnalisée que pour les fonds traditionnels. Toutefois, certains administrateurs, filiales de banques, se positionnent en tête d’une tendance à la centralisation des services clés tels que la comptabilité ou le reporting en un lieu unique.

Disposer d’une ressource qualifiée est essentiel
Quelle que soit la structure organisationnelle retenue, disposer d’une ressource qualifiée constitue un facteur clé de succès pour un administrateur. Parmi le personnel actuellement employé par les 30 participants à l’enquête, plus de 50% affichent plus de trois ans d’expérience professionnelle dans le secteur du PE et seulement 13% sont de nouveaux entrants, disposant de moins d’un an d’expérience.
La qualification du personnel est également attestée lorsqu’il s’agit du reporting financier : 70% des sondés répondent en effet par l’affirmative à la question de savoir si leurs comptables sont à même de se tenir informés des évolutions relatives au reporting financier. Au vu de cette réponse il est donc particulièrement surprenant de constater que trois-quarts des administrateurs mentionnent des perturbations dans leur reporting annuel fin 2008 en raison de problèmes liés à l’évaluation.

Technologies de l’information: d’un facteur de différenciation à un incontournable
En matière de technologies de l’information, l’étude atteste d’un engagement clair du marché envers des systèmes dédiés au PE allant de pair avec l’abandon de l’usage du tableur. Plus de 75% des répondants ont ainsi mis en place des logiciels spécialisés (ou sont en cours de mise en place) pour accomplir leurs activités d’administration. L’étape suivante devrait consister à présent à se départir des systèmes légués par le passé, dans la mesure où leur maintien se traduit par une duplication des données et de ce fait par une perte de temps et un coût accru. Un autre point de développement futur devrait consister à donner un accès en ligne à toutes les parties prenantes d’une façon plus sophistiquée qu’actuellement.

La Directive AIFM en tête de liste des défis futurs
L’enquête a enfin permis de recueillir les vues des administrateurs de fonds de PE concernant les changements stratégiques majeurs ainsi que les défis à venir pour leur industrie sur les 18 mois à venir. Les principaux changements projetés sont les suivants :
- Étendre sa présence géographique (67%)
- Formaliser les procédures et les contrôles via un rapport SAS 70 (plus de 50%)
- Améliorer l’efficacité via une infrastructure technologique solide et évolutive tout en gérant le risque opérationnel (plus de 50%)

Pour ceux des gérants projetant une expansion géographique, les destinations privilégiées sont le Luxembourg (47%), l’Asie et l’Extrême Orient (40%) ainsi que les îles anglo-normandes (27%). Le principal défi identifié à ce jour est constitué par la conformité à la proposition de Directive sur les gestionnaires de fonds alternatifs (Directive AIFM) élaborée par la Commission européenne. La plupart des administrateurs sont d’avis qu’ils devront faire face à des exigences accrues de la part de leurs clients en réponse à la régulation et reconnaissent que celle-ci revêtira une importance croissante pour leur industrie dans les années à venir.

Alain Kinsch, associé, responsable du départment Private Equity d’Ernst & Young Luxembourg et du secteur fonds d’investissement Private Equity au niveau européen conclut: « Nous sommes heureux d’être les premiers à avoir analysé le marché de l’administration de fonds au niveau européen ; dans la mesure où nous entrons dans une ère de régulation et d’exigences de la part des investisseurs accrues, les administrateurs doivent déployer toute leur énergie à se tenir informés pour mettre en oeuvre rapidement les mesures adéquates et répondre aux nouvelles attentes. Seuls les administrateurs à même de remplir avec succès les exigences des régulateurs, des investisseurs et de ce fait des General Partners survivront à la période d’intense évolution que nous traversons et en sortiront vainqueurs ».

(1) Directive Alternative Investment Fund Manager

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Jeudi 7 Janvier 2010




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