Bien de consommation de « première nécessité », (en croissance dans le budget des ménages), le logement est aussi un « bien d’investissement », tant pour les ménages (investissement retraite et transmission entre générations) comme pour les investisseurs un actif de diversification.

Enfin le logement est devenu, dans le prolongement de la crise et de la récession, un bien « tutélaire » qui ne peut échapper à l’intervention des pouvoirs publics soit pour augmenter ou orienter sa consommation.

Si l’analyse économique de l’immobilier résidentiel est restée longtemps inexistante, elle est devenue depuis Markovitz (1952) et James Tobin, l’objet d’une série impressionnante de travaux, telle que la théorie de portefeuille liée en l’espèce à la comparaison inéluctable entre achat et location.

Cette nouvelle parution de la REF (n° 115) ; placée sous la direction conjointe de deux grands experts de ce domaine, André BABEAU (Prof Dauphine) et Claude TAFFIN (Dir scientifique Dinamic) propose une synthèse « aussi complète que possible » à travers différents chapitres, d’une connaissance des différents marchés du logement et de leur financement en France et à l’étranger.

Ainsi les 20 auteurs contributeurs passent en revue les aspects juridiques (statut d’occupation), la place du logement dans l’Economie, les relations entre la politique du logement et les marchés ainsi que la question du financement de l’habitat et de sa surveillance macro prudentielle.

Il en ressort que l’Economie et le financement du logement restent quasiment, partout dans le monde, l’un des grands centres de préoccupation de la croissance et du développement : le logement est en effet le lieu de convergence du besoin premier et des préférences spécifiques des Ménages et d’une activité de production importante (emploi, fiscalité, équilibre écologique, stabilité financière) pour de nombreux pays ; ce qui n’exclut en rien le risque à la fois de pénurie mais aussi de déséquilibres, de « bulles de prix », qui sont autant de potentialité de perte de confiance pour les marchés.

Aussi le « mix » souhaitable des interventions multiples des pouvoirs publics (gouvernement, banque centrale, collectivités locales, autorité de contrôle nationale et internationale) doit s’adapter en permanence aux circonstances ……..ce qui permet de comprendre que la politique du logement est tout sauf « aisée à déterminer et à conduire ».

Jean-Louis Chambon
Président du Prix et du Cercle TURGOT, et de la Fédération Nationale des Cadres Dirigeants

Retrouvez les chroniques de Jean-Louis Chambon sur www.canalacademie.com

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