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Les Etats-Unis réclament 5 milliards de dollars à Standard & Poor’s

Les Etats-Unis réclament 5 milliards de dollars de dédommagement à Standard & Poor’s pour son rôle dans la crise des « subprimes »


Les autorités américaines lancent une procédure inédite contre l’agence de notation Standard & Poor’s pour sa mauvaise évaluation du risque lors de la crise financière. Eric Delannoy, spécialiste du secteur bancaire et Vice-président de weave, cabinet de conseil en stratégie opérationnelle, livre son analyse.

La plainte préparée par Washington pose la question de la légitimité, de la responsabilité et du conflit d’intérêt potentiel des agences de notation dans leur mode de fonctionnement actuel.

Légitimité : Concernant la notation de produits financiers, les méthodologies développées par les agences permettent en toute théorie d’obtenir une visibilité fiable (mais pas parfaite !) des risques intrinsèques des produits. Pourtant, la question de la légitimité des agences de notation se pose à travers leur capacité à apprécier les risques de la dette souveraine qui suppose une connaissance fine des données macroéconomiques d’un pays que seuls les instituts statistiques nationaux sont capables d’avoir.

Responsabilité : Depuis la crise, les agences invoquent la Constitution américaine sur la protection de la libre expression des opinons pour se dédouaner de leur responsabilité quant à l’usage et à l’interprétation faits de leur notation. Une telle plainte, si elle aboutit favorablement remettrait en cause ce principe de non-responsabilité.

Conflit d’intérêt : le modèle économique des agences n’incite pas à la vertu, étant payées par ceux qu’elles sont censées noter…. Par ailleurs, toutes les agences ont des fonds d’investissements ou des opérateurs de marché comme actionnaires !

Si cette plainte aboutit, cela créerait un précédent susceptible de s’étendre aux autres agences et pourrait impulser une modification profonde des modes de fonctionnement des agences. En effet, cela reviendrait à reconnaître implicitement leur rôle actif dans le déclenchement des crises alors qu’elles sont perçues aujourd’hui comme une forme d’instrument de mesure des risques financiers, au service des marchés.

Eric Delannoy, 47 ans, vice-président de Weave, a une quinzaine d'années d'expérience de consultant et de manager. Diplômé de l'ENSAE, de Dauphine et de Science Po Paris, il a commencé sa carrière chez Cetelem avant de devenir directeur chez PricewaterhouseCoopers puis, en 2003, responsable de la business unit CRM pour le secteur finance chez IBM Business Consulting Services. Il a rejoint Weave en 2005 pour créer l’activité banque.

Mardi 19 Février 2013




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