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Le pragmatisme inspiré

Le pragmatisme dans notre pensée actuelle est une extension de la définition . On n’ y voit l’attitude qui privilégie la réalité des faits plutôt que la théorie. Alors qu’en définition il s’agit d’une doctrine qui repose sur l’idée que tout concept intellectuel se déduit par l’ensemble de ses effets pratiques, perceptibles dans les conditions contrôlées.


Jean-Marc Chèze
Jean-Marc Chèze
Le pragmatisme en réalité en tant que philosophie porte le nom d’empirisme radical , c’est William James(1842-1910) professeur à l’université d’Harward qui semble l’avoir officialisée face à la théorie de l’idée intuition. L’expérience , le fait d’éprouver (Esprove) , désigne l’épreuve qui fait passer une idée, la pesée que l’on fait d’elle pour en connaitre le caractère mesurable .

Les idées, prises en elles mêmes n’ont avant d’être expérimentées aucune réalité et sont des inventions.

James reproche donc à l’intellectualisme d’avoir admis qu’il y a des principes fondamentaux sur lesquels on peut édifier toute l’activité. Toute l’activité réelle de [u]l’esprit[/u] est en decà de cette construction , dans la suite souvent complexe d’expérimentations , qu’il faut analyser pour établir la valeur d’une idée.

(On remarquera déjà qu’esprit vient de spiritus souffrance et qu’il y a une notion de souffle.)

James comme le fait remarquer Emile Bréhier renverse le sens de la pensée philosophique et il aboutit à ce que l’on considère d’ordinaire comme le point de départ.

Une idée n’est pas celle qui est adéquate à son objet,comme un portrait à son modèle ; c’est celle qui à l’épreuve , révèle sa valeur. Il faut noter la très nette opposition avec la pensée de Bergson sur l’intuition sur l’idée sur "l’intuité".

Bergson n’aime pas les concepts à tout faire , de la clef qui ouvre toutes les serrures .

Pour philosopher il faut se dégager du matériel et il faut faire violence à notre penchant naturel à l’inaction , à notre perception habituelle des choses , qui est utilitaire et ne retient des choses que les résumés et les fragments qui peuvent nous servir. Ainsi l’intelligence ne saisit que par le dehors , ce que l’intuition saisit par le dedans par une sorte de sympathie interne .

Le pragmatisme est il l’antithèse de l’esprit universel ?

Pour les adversaires du pragmatisme , le Logos ou ou verbe en tant que la théorie de la connaissance ou sympathie ne doit pas être oublié au bénefice de l’action seule.

C’est la défense au fond des antipragmatiques .

Le pragmatisme simple retour de l’expérience est dangereux dans notre société très mouvante. L’expérience est remontée trop tardivement pour servir de seule vérité.

L’intuition , les principes généraux ne doivent pas être oubliés au profit de la sociologie qui n’a qualifié scientifiquement que l’expérience déjà passée. Il faut s’adapter au plus vite à l’évènement.

La doctrine de Bergson est dans son ensemble une expérience qui a pour objet l’esprit , et une recherche pour accéder à l’expérience. Elle revient du médiat , du construit à l’immédiat ; la métaphysique Bergsonnienne , prétendant suivre l’expérience et ne pas aller plus loin qu’elle , n’est ni une construction intellectuelle , puisqu’elle ne quitte pas le donné , ni l’affirmation d’une valeur puisqu’elle ne quitte pas le réel.

Si par exemple , en morale , le clos ou le statique est jugé inférieur à l’ouvert et au dynamique , c’est parce qu’il lui est réellement inférieur , c’est parce que , de ces deux contraires , le vital ou dynamique et le matériel ou statique , nous voyons par expérience que le second qui n’est effectivement qu’une détente du premier.

La doctrine est donc un positivisme radical où tout est ramené à l’expérience mais à une expérience réelle qui est en deçà de toute construction ( Voir Bergson de 1931 de Jankélévitch .)

Citons Bergson dans l’évolution créatrice ".

Quand l’enfant s’amuse à reconstruire une image en assemblant les pièces d’un jeu de patience , il y réussit de plus en plus vite à mesure qu’il s’exerce d’avantage.

La reconstitution étant d’ailleurs instantanée , l’enfant la trouvait toute faite , quand il ouvrait la boîte au sortir du magasin. L’opération n’exige donc pas un temps , et même théoriquement , elle n’exige aucun temps .

C’est le résultat qui en est donné.

C’est que l’image est crée et que pour l’obtenir , il suffit d’un travail de recomposition et de réarrangement...

Mais pour celui qui crée en le tirant du fonds de son âme , le temps n’est plus qu’un accessoire .

Ce n’est pas un intervalle qu’on puisse allonger ou raccourcir sans en modifier le contenu.

La durée de son travail fait partie intégrante de son travail.

La contracter ou la dilater serait modifier à la fois l’évolution psychologique qui l’a remplit et l’invention qui en est le terme.Le temps d’invention ne fait ici avec l’invention avec l’invention même.

C’est le progrès d’une pensée qui change au fur et à mesure qu’elle prend corps.

Enfin, c’est un processus vital , quelque chose comme la maturation d’une idée".

L’intuition de Bergson sauvegarde plus l’espace sacré du divin , du logos , du dabar, de la connaissance et de la sympathie ou amour des autres en les mettant en "ante".

Du coup il n’hésite pas (lui qui est si bon en mathématiques) devant l’emploi des paratextes , de chiasmes , de parallélismes , d’inclusions , de mots ou sentances agrafes pour tenir au plus près "le souffle".

L’intuition révèle le bien, là où le pragmatisme reste neutre :

Grâce à sa pensée philosophique Bergson aborde le sujet .

Je me sers de Jankélévitch (Bergson) et de ses amis Boutang , Lévinas et Steiner.

L’opposition entre le bien et le mal semble se présenter à la conduite humaine comme une alternative nécessaire.

Dans son dernier ouvrage , les deux sources de la morale et de la religion (1932), Bergson a encore déplacé cette alternative par les morales closes et les morales ouvertes .

La morale close, c’est la morale de la discipline sociale , fondée sur des impératifs qui se ramènent finalement aux conservations de la société ; l’esprit imagine au besoin des mythes religieux pour confirmer et soutenir ses impératifs ; car selon Bergson aucun impératif ne peut avoir d’autres sources de la société.

C’est par exemple la religion romaine tant combattue par les Zélotes qui prêchent "le logos et le logos".

La religion romaine s’apparente à toutes les religions indo- européennes comme l’indique l’académicien Gaxotte.

Quand les indiens pensent fabuleusement , cosmiquement, philosophiquement, absolument , dogmatiquement , moralement, les romains pensent historiquement , nationalement , pratiquement , relativement , politiquement et juridiquement.(G .Dumezil.)

C’est pourquoi il n’a peut être jamais existé de religion aussi froide aussi prosaïque que la leur subordonnée aux intérêts de la chose publique , elle s’applique à conserver )à l’Etat la protection des Dieux.

Elle a conclu avec les puissances célestes un contrat d’où découlent des obligations réciproques : sacrifices d’une part , faveurs de l’autre. Ses pontifes , qui sont aussi des magistrats , ont règlé les manifestations de culte avec une précision de juristes.Ses prières sont toutes en formules comme un acte notarié.

Elle impose , avec l’aide de censeurs , la pratique des vertus utiles à la société. Elle ignore les abandons de l’âme , les élans de dévotion, tout ce qui s’écarte de cette dignité grave et minutieuse qui convient aux rapports honnêtes , d’un citoyen avec les Dieux.

C’est la religion d’un peuple sans imagination , sans curiosité , attentif à ses intérêts et volontiers processif.

même enrichie des légendes poétiques grecques , cette religion ne pouvait éternellement satisfaire les aspirations des âmes.

D’une part elle était discréditée auprès des intelligences les plus sérieuses par la ruse des augures, par les croyances puériles ou monstrueuses dont elle s’encombrait ; de l’autre , elle ne correspondait plus à la conception nouvelle qu’on se faisait de la justice.

La conviction s’était lentement imposée que chacun n’est responsable que de ses propres fautes.

Instinctivement , les consciences se rebellaient contre les caprices , le libertinage et les cruautés , les exigences des dieux, trop semblables à des tyrans.

Mais à côté de cette morale de discipline et de règlement , comme le souligne Bergson, il y a une morale du bien ou morale ouverte qui au dessus de la discipline semble viser le bien universel.

Et je cite Pascal : "Ill y a les charnels qui n’aiment que les biens de la terre , et les spirituels qui placent les vrais biens hors de la terre".

Et ce sont ces héros qui sont les initiateurs grâce auquels l’humanité progresse et devient capable de surmonter son inertie.

D’où vient la force de ces personnes supérieures ?

De leur reprise de contact avec la réalité profonde et véritable , avec cette source suprême de l’élan vital que l’on peut appeler "souffle" ou esprit c’est d’eux que vient tout le progrès de l’humanité peut jamais espèrer, si elle veut réellement vivre et non s’enliser dans un conformisme social mortel à l’esprit d’où la formule de Bergson "Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action".

Le pragmatisme nous l’avons vu n’est pas la technique permettant d’accumuler des richesses définition excessive et vulgaire.

Dire que l’Amérique est pragmatique est excessif .

Il n’y a pas de pays où l’idée l’intuition et les idées nouvelles ont plus de valeur.

Pour reprendre la formule de Bergson qui définissait le pragmatique comme un personne pour qui toute idée nouvelle est une invention , il faut reconnaître l’Amérique comme le pays de l’invention.

C’est le pays du nouveau monde, du meilleur monde en recherche de nouveautés.L’Europe ne semble pas assez comprendre l’optimisme de Leibnitz.

Vive la théôria , vive l’éidos et théodicée.Les Inspirés doivent l’emporter sur les desservants.L’Europe ne doit pas être le Latin comme l’indiquait le conservateur Joseph de Maistre (voir infra la religion romaine.) ,elle doit aller vers une morale ouverte, réceptive.Elle doit reprendre sa signification : les yeux ouverts , les yeux ouverts sur la contemplation des Idées.

En un mot la fille de Phoenix.Le pourpre est phénicien et non romain, c’est une invention.

Jean Marc Chèze
Juriste credit Manager externalisé
Master Dess droit des entreprises commerciales de Panthéon Assas
Lauréat de l'Ecole Nationale de Procédure
Formation Entrepreneur MS de l'ENS Mines
Elu du Village de la Justice

jmc@bonafidecashcollector.com
jmc@bbaemballages.com

Lundi 25 Février 2008



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