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Le modèle français sera durable

Ne doutons pas que « la révolution sociétale » soit en bonne voie en France ; elle finira par débloquer « l'élitisme étatique » qui a installé son pouvoir depuis deux décennies avec ce fameux Etat Providence qui a mis sous perfusion l'investissement privé et fermé la chaîne de décision . La prise de conscience par la classe moyenne et surtout par les jeunes générations brassées qu'il faut oser repartir sur d'autres bases que la quête de la rente ou l'appropriation de la chose publique, va prendre une génération pour bousculer la vieille France.


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
La nouvelle France émerge visiblement autour des inventeurs, des solidaires, des expatriés et des internautes qui cherchent du sens, ouvrent des chemins de traversent et percent les modèles traditionnels, en lien avec « le nouveau monde » qui s'étire sur la toile. Voilà pourquoi il fut être confiant et optimiste dans le contexte troublé et troublant d'une France qui ne sait pas bien où elle va, car la « génération durable » d'imposera par sa vitalité créatrice.

La génération durable, dans les entreprises, les associations, les campus et les villes, ce sont des femmes et des hommes jeunes, qui veulent des services utiles, des échanges équitables, des méthodes efficaces, des relations claires, pour une planète, en France et ailleurs, qui soit respirable, gérée, préservée, métissée et ouverte, qui appartient à tous et à personne, où la vie de tous doit l'emporter sur les abus de quelques-uns. Nous ressentons tous les tensions vives, non pas entre les modèles, car la messe est dite, mais entre ceux qui ne voient pas l'intérêt du modèle durable, si ce n'est à travers la mise en cause de leur position, et ceux qui le repensent de l'extérieur des organisations, sans considérer les voies de la transition, pour permettre aux plus menacés et vulnérables de s'adapter. La tectonique sociétale est à l'œuvre et cela déplace tout, inéluctablement.

Mais il existe un point fixe qui peut aider à tenir sur la vague, c'est le retour d'une idée totalement galvaudée et méprisée en France à cause de la confusion des pouvoirs entre le public et le privé : l'intérêt général, qu'on appellera l'intérêt collectif pour ne pas se perdre dans la philosophie et qu'on dénommera l'intérêt des parties prenantes, si on veut faire simple ou faire mode. L'entreprise n'est pas faite que pour et pas ses dirigeants, rappelons-le ; de même que l'Etat n'est pas que pour et par les élus ou les hauts fonctionnaires ; de même que les organisations ne sont pas faites pour ceux qui en ont la gestion mais pour ceux qui sont en attendent un service et qui « contractent » avec elle. Le mot essentiel dans le monde durable doit être celui du contrat, c'est-à-dire des termes clairs, explicités, de l'échange et de la relation, qui n'a pas besoin de s'embarrasser de consensus sur les fins, pourvu qu'on travaille à l'optimisation des moyens, de façon transparente et équitable. La génération durable doit rebâtir des contrats en faveur de l'intérêt des parties, qui va de la solidarité planétaire à la préservation des espaces urbains, en passant par des règles d'échange qui n'acceptent plus la corruption, l'évasion fiscale, la toxicité des produits, l'exploitation sociale et la prédation locale comme méthode de rentabilité, comme si elles étaient inéluctables et fatales.

La croissance économique repose sur la confiance entre les agents, autour d'une équation complexe qui associe les valeurs culturelles, les modes relationnels aux mécanismes de l'innovation, à l'envie d'investir et de consommer, dans des cadres de droit et de bonne gouvernance peu contestés. C'est ce nouvel équilibre créatif que notre pays recherche et qu'il va trouver autour d'une vision durable de la vie économique et sociale qu'on sent grandir, par- delà les résistances des corps intermédiaires. 2015 sera sans nul doute un coup d'accélérateur dans cette poussée sociétale. Peut- être qu'on ne changera pas formellement dans le code civil la définition de l'intérêt social de l'entreprise pour traduire cette mutation. Mais dans les faits et les esprits, cette correction est faite et agit. L'entreprise du monde de demain est bien celle qui décide dans l'intérêt de tous ses associés, en tenant compte de l'intérêt social, environnemental et général de l'ensemble de ses parties prenantes.


Patrick d’Humières
www.institutrse.com

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Mardi 13 Janvier 2015




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