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Le développement durable résiste à la crise

Le Forum 2009 de GS1fait le bilan de la gestion responsable dans la chaîne logistique.


Le développement durable résiste à la crise
Répondre aux besoins des consommateurs, souvent mal informés sur les caractéristiques réelles des produits et des services, tout en garantissant le respect de l’environnement et du travail. Le Forum 09 consacré aux rapports entre la gestion de la chaîne logistique (SCM) et le développement durable, organisé hier à l’EPFL par l’association GS1Suisse (GS1), s’est attaché à démontrer que ce grand écart était non seulement souhaitable mais possible. Ce, même en période de crise.

De fait, il apparaît même que le respect de l’environnement dans la SCM est une garantie d’avenir pour les entreprises. Paola Ghillani, invitée au forum, a insisté sur ce point: «Dès lors que les consommateurs sont des acteurs de plus en plus conscients de leur rôle dans l’évolution de l’économie, ceux-ci exigent que des critères environnementaux et sociaux soient intégrés dans toute la chaîne logistique. Par conséquent, les entreprises n’auront pas d’autre choix que d’ajuster leur politique de gestion à cette nouvelle donne.» C’est pourquoi l’ex-directrice du label de commerce équitable Max Havelaar se félicite, du moins, de l’intention affichée des dirigeants d’entreprise d’instaurer une politique socialement et écologiquement responsable. «Ce qui me préoccupe c’est plutôt la difficulté de vérifier le degré d’intégration au sein des entreprises. Les étiquettes, les labels et autres signes ostentatoires de respect de l’environnement font légion, mais ce n’est trop souvent, hélas, que le résultats d’une tactique marketing », regrette Paola Ghillani, qui dirige depuis 2005 l’association Paola Ghillani & Friends, qui accompagne les entreprises dans la mise en place de modèles d’affaires basés sur la responsabilité sociale et environnementale. A ce titre, Paola Ghillani préconise l’adoption par les entreprises d’auditeurs et d’organismes de certification indépendants afin de garantir une certaine transparence vis-à-vis des consommateurs. De son côté, Nicolas Florin, directeur de GS1 Suisse, se félicite de la résilience des entreprises, celles-ci poursuivant leur restructuration, en dépit d’une crise financière qui offre tous les prétextes pour revenir aux anciens modes de gestion. «En période de crise, le risque de repli sur soi généralisé est grand, de même que certains acquis obtenus ces dernières années en matière de collaboration et de concertation entre entreprises. » Cela dit, relève l’expert qui a entrepris un sondage auprès des entreprises vaudoises, parmi les sociétés ayant vu leur chiffre d’affaires baisser en 2009, «près des deux tiers entendent maintenir le même niveau d’investissement dans les innovations de produits» intégrant le respect de l’environnement et du travail. Parmi celles dont les revenus sont en hausse, près de la moitié investiront davantage encore contre un peu plus de 50% qui entendent maintenir leur niveau actuel.

Tout n’est pas rose, cependant. «Le véritable effort réside surtout dans l’innovation des processus. Le constat général est inquiétant lorsque l’on observe qu’un tiers environ des entreprises ne prévoit aucun investissement dans l’optimisation de leur situation actuel», avertit Nicolas Florin. Cela concerne surtout les processus de livraison des marchandises et ceux liés à l’amélioration des modes de production. «Toutefois, il y aussi du positif à deux endroits chers à GS1: la collaboration et l’échange électronique de donnés, où plus de 33% des sociétés disposent de projets en cours d’implémentation », constate Nicolas Florin.

L’Agefi, quotidien de l’Agence économique et financière à Genève
www.agefi.com

Lundi 14 Décembre 2009




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