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Le changement climatique accélérateur de RSE

Le changement climatique est le plus grand danger auquel l’humanité et la planète doivent faire face (46%), devant l’instabilité économique (42%), et le terrorisme représenté par « l’état islamique » (41%), selon une étude internationale conduite auprès de 45,435 personnes dans 40 pays par le think tank américain Pew Research Center publiée le 14 juillet 2015.


Constant Calvo
Constant Calvo
En amont de la COP 21, la Conférence sur le climat qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015, cette étude confirme parmi tant d’autres la prise de conscience grandissante des citoyens du monde, laquelle tend à céder la place à l’appréhension à mesure que l’on se rapproche du moment fatidique où toute tentative pour contrer les conséquences du réchauffement climatique serait vaine.

Rappelons que depuis le 13 août 2015 l’humanité a entamé une 2ème planète, car il nous aura fallu que 225 jours pour épuiser toutes les ressources que la terre peut fournir en une année. Ce jeudi 13 août a été « overshoot day » (le jour du dépassement) selon le Global footprint network.

Depuis cette date funeste, il nous faut consommer en partie une deuxième planète pour répondre aux besoins de consommation et absorber tout le CO2 émis par les activités humaines. Inexorablement, depuis 45 ans la date du jour du dépassement ne cesse de se rapprocher. Les jours nous sont littéralement comptés. Pour mémoire, en 1970, le jour du dépassement se situait un 13 décembre.

La peur devrait même gagner les investisseurs des énergies fossiles, car ils auraient du souci à se faire. Selon The Economist Intelligence Unit, entreprise indépendante appartenant au groupe de presse économique britannique The Economist Group, les pertes liées au changement climatique pourraient atteindre, au mieux 4 200 milliards de dollars, au pire 57 000 milliards de dollars.

L’impact du changement climatique sur les activités des entreprises ne fait guère de doute. Nombre d’entre elles en sont déjà affectées à un titre ou un autre, soit directement par la vulnérabilité de leurs fournisseurs, soit à travers celle de leurs clients. Le changement climatique concerne toute la chaine de valeurs de l’entreprise.

Tant il semble de plus en plus évident que les entreprises qui tenteraient de nier ou d’éluder le changement climatique s’exposeraient à coup sûr à des risques financiers considérables. Les sociétés d’assurances le savent bien qui ont depuis quelque temps déjà fait leurs comptes basés sur des études sérieuses et argumentées, afin d’anticiper les coûts engendrés par les phénomènes extrêmes.

Au niveau mondial le Groupe Axa, par exemple, évoque une fréquence des évènements naturels majeurs multipliée par 5 sur les 50 dernières années, avec un coût pour la société civile multiplié par 10. « Selon Jacques de Peretti, le directeur général délégué d’Axa France, rien que pour l’Hexagone, les indemnisations liées aux phénomènes climatiques se sont élevées à 30 milliards d’euros ces 20 dernières années. Et pour les 20 prochaines, « il faut s’attendre à un doublement », assure-t-il. Soit 3,5 milliards d’euros chaque année. » (Novethic Avril 2014)

Entreprises pour l’Environnement (EpE) et l’ONERC, structure d’expertise publique sur l’adaptation au changement climatique, ont conjointement publié en avril 2014 un Guide « Les entreprises et l’adaptation au changement climatique » qui vise à accompagner l’entreprise dans le développement de sa stratégie d’adaptation et à informer sur les actions déjà mises en œuvre par des entreprises françaises.

Mais il ne faudrait pas croire que l’adaptation au changement climatique de l’entreprise se réduise à des seuls risques financiers, ni que la parade se résume à la seule décision de son dirigeant.

Pour faire face aux conséquences et risques du changement climatique et mettre en œuvre une stratégie efficace, l’entreprise doit faire appel à l’intelligence collective de tous ses salariés, engager et impliquer le management, motiver, sensibiliser, former, mobiliser toutes les énergies, les bonnes volontés, et les talents. Cela ne se décrète pas.

L’identification des vulnérabilités de l’entreprise passe par une analyse de chaque site et de chaque fournisseur clé, et la mobilisation de nombreux collaborateurs de l’entreprise. Cela passe en définitive par le développement d’une culture d’entreprise sur le changement climatique.

Pour que cette culture d’entreprise émerge, encore faut-il, selon le Guide « Les entreprises et l’adaptation au changement climatique », un engagement clair de la direction et de son dirigeant, une traduction de cet engagement dans les politiques, objectifs, procédures et processus, un discours clair dénué d’arrière-pensées et de technicité, la mise en place d’un dialogue avec les parties prenantes internes et externes, un dispositif de pilotage et de suivi, avec retours d’expérience visant à démontrer la volonté de leur engagement. Vous avez dit RSE ?

Le changement climatique accélérateur de RSE
Constant Calvo, Directeur associé ADHERE RH
http://blog.adhere-rh.com

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Jeudi 24 Septembre 2015




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