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Le « billet rouge » : la Chine et le renminbi

L’internationalisation du billet rouge (redback) est en bonne voie. Nous sommes aux prémices de nouvelles opportunités d’investissement dans l’une des économies les plus dynamiques du monde. Les obligations « Dim Sum » continueront probablement à présenter de l’intérêt pour les investisseurs internationaux qui ne peuvent accéder directement aux obligations chinoises libellées en RMB.


Prendre sa place

Au cours de la dernière décennie, la Chine est devenu un acteur majeur de l’économie mondiale, parfois même dominant à certains égards. Mais sa devise, le Renminbi (RMB), était à la traîne. Jusqu’aux récentes réformes, le RMB était strictement une monnaie nationale avec quelques caractéristiques internationales. Désormais, les choses changent et la devise s’internationalise à son rythme avec l’ambition ultime de devenir une monnaie de réserve mondiale pour les règlements, le commerce et les investissements internationaux. Cette pression est due en partie au fait que les Chinois ont l’impression d’être piégés par la dépendance au dollar US comme devise principale pour leurs exportation. Mais elle provient aussi du fait que, comme les États-Unis et le Royaume-Uni dans le passé, les hommes politiques en sont venus à apprécier les avantages à posséder une devise de réserve mondiale.

Les devises de réserve jouent un rôle essentiel au niveau mondial, tant pour le secteur privé que pour le secteur public. En tant qu’outil des échanges commerciaux, elles facilitent les processus tels que la mondialisation continue des supply chain et sont prépondérantes comme réserve des richesses accumulées, en particulier en devises étrangères pour les banques centrales des pays émergents. L’internationalisation continue du RMB est fortuite parce que le monde est à la recherche de nouveaux actifs de réserve et que tout l’éventail des investisseurs (des banques commerciales aux banques centrales et aux fonds souverains) cherche à se diversifier peu à peu par rapport au dollar US, en raison notamment des risques de dépréciation due à l’assouplissement quantitatif.

Les hommes politiques chinois évoquent également les droits de tirage spéciaux du FMI comme une autre devise de réserve potentielle, mais cela semble peu probable. Peu d’autres devises de pays émergents sont prêtes à jouer ce rôle. Du côté russe, les hommes politiques veulent un groupe de devises de réserve régionales pour se substituer au dollar dans les échanges régionaux, mais peu de choses ont été réalisées dans ce sens pour le moment. Il y a eu quelques discussions pour faire du real brésilien une devise de règlement des échanges entre le Brésil et quelques-uns de ses partenaires commerciaux, mais les perspectives à court terme ne semblent pas évidentes.

Motivation et problèmes de la Chine

La Chine n’a pas d’aversion pour le dollar en soi, mais pour sa faiblesse potentielle et surtout ses implications dans les avoirs cumulés à l’étranger, la plupart étant des bons du trésor américain et des actifs libellés en dollar. Les autorités chinoises craignent que la faiblesse du dollar ne conduise à des pertes substantielles de la valeur en monnaie locale de ces actifs en dollar. Ceci explique leur prise de position sur l’assouplissement quantitatif de la réserve fédérale, puisqu’ils sont persuadés que cela ne peut que tirer encore le dollar à la baisse.

La Chine possède tellement de dollars qu’elle ne peut les vendre sans en faire baisser le cours à son détriment. Étant donné ce point de départ et les contraintes de liquidités, la fin de la domination mondiale du dollar prendra nécessairement du temps. Pourtant, malgré de tels enjeux, la Chine est en pointe dans le débat sur la devise de réserve, en cherchant activement des solutions pour se diversifier du dollar. L’or et les matières premières en ont bénéficié et, à notre avis,continueront de le faire. L’or et d’autres métaux précieux sont les seuls actifs qui ne dépendent de personne. La Chine a rapidement augmenté ses avoirs en or au cours de ces dernières années et en 2010, avec l’Inde, a représenté plus de la moitié de la demande mondiale. Mais le marché de l’or et ses flux sont relativement faibles par rapport aux réserves mondiales de devises. Moins de 5 % des réserves de la Chine représentent la totalité d’une année de production d’or. En d’autres termes, le volume constitue la limite à la détention en or des réserves internationales.

Le « billet rouge » : la Chine et le renminbi

La Chine est en voie de devenir la plus grande économie et le premier exportateur au monde. Le RMB devrait avoir, à l’avenir, un rôle important comme monnaie de réserve. Mais il reste encore beaucoup à faire pour l’acquisition de ce statu. La Chine a besoin d’ouvrir les échanges de capitaux pour les transactions internationales et de rendre le RMB entièrement convertible pour ces transactions. Elle doit également rendre plus liquide son marché obligataire.

Accélération des modifications de la politique de change

Comme la plupart des éléments de la politique économique chinoise, les évolutions de l’approche sur les devises ont en grande partie été mises en place progressivement. Le régime actuel des changes a maintenant acquis une plus grande souplesse et les autorités semblent être un peu plus préparées que précédemment à laisser la devise s’apprécier. Du côté réglementaire, l’évolution semble s’être accélérée récemment. La Chine a mis en place des échanges (swaps) de devises avec nombre de pays, y compris en Amérique latine et en Asie, et les émissions d’obligations en RMB (ou obligations Dim Sum) à Hong Kong constituent un pas en avant vers la création d’un large marché d’investissement pour le billet rouge. Depuis quelque temps, des projets de règlements en RMB sont en place. En 2009, des programmes de règlements commerciaux ont démarré dans plusieurs grandes villes et des banques de Hong Kong y participant ont été autorisées à fournir des crédits documentaires à des entreprises étrangères réalisant des opérations en RMB.

Alors que ces évolutions se mettent en place, elles auront l’avantage immédiat de réduire le risque de change pour les entreprises chinoises qui opteront pour le règlement en RMB. L’an dernier, il y a eu une généralisation mondiale des règlements commerciaux en RMB et le lancement d’une plate-forme offshore de produits en RMB à Hong Kong. Le marché interbancaire du RMB a également été ouvert à des détenteurs offshore sélectionnés et des essais d’investissements directs à l’étranger en RMB ont été initiés. Dans les prochaines années, nous nous attendons à voir une augmentation significative des règlements d’échanges commerciaux en RMB et une progression de la liquidité sur le marché offshore des obligations en RMB au fur et à mesure de la progression des émissions d’obligations Dim Sum.

Conclusion
Les hommes politiques chinois sont désireux d internationaliser le RMB et le processus est déjà bien engagé. Le marché offshore du RMB est essentiel dans cette stratégie d’internationalisation et des évolutions majeures sur ce front et sur d’autres sont très probables dans les années à venir. Ceci ouvrira de nouvelles opportunités d’investissement dans ce que nous pensons devoir rester l’une des économies les plus dynamiques, à la croissance la plus rapide au monde. En particulier, les obligations Dim Sum sont susceptibles de se révéler intéressantes pour les investisseurs internationaux qui ne peuvent accéder directement aux obligations libellées en RMB sur le marché intérieur chinois, les émetteurs étant également intéressés à tirer parti de ce marché de financement en croissance.

Un autre regard sur l’actualité
Par Philip Poole, Responsable de la Recherche et de la stratégie d’investissement
1er septembre 2011


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Vendredi 9 Septembre 2011




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