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Le bilan 2006 des Comportements de paiement des entreprises en Europe

En moyenne annuelle, les retards de paiement se sont améliorés de seulement 0,3 jour par rapport à 2005.


Le bilan 2006 des Comportements de paiement des entreprises en Europe
Ils se situent à 12,6 jours en 2006, contre 12,9 en 2005, 13,7 en 2004 et 15,2 en 2003. Sur les trois derniers trimestres 2006, les comportements de paiement ont été stables. Les retards s'améliorent encore sensiblement en Allemagne où ils tombent en dessous de 10 jours (9,7 jours), en France (11,7 jours) et aux Pays-Bas (11,9 jours) désormais à moins de 12 jours. En revanche, ils se dégradent en Espagne, désormais à plus de 16 jours.

Les entreprises européennes sont moins nombreuses à respecter les délais de règlement.
L'amélioration des comportements de paiement des entreprises européennes, observée depuis décembre 2003, s'était ralentie en 2005, avant d'être freinée en 2006.Cette stabilisation des retards de paiement à 12,6 jours s'accompagne, par ailleurs, d'un respect moindre de la date d'échéance contractuelle.Désormais, 40,3% des entreprises européennes respectent l'échéance de règlement. Elles étaient 41,6% en 2005. Ce pourcentage reste néanmoins élevé, au regard des 36,8% observés il y a 10 ans. Les entreprises allemandes tirent la performance européenne avec plus de 55 % de paiements à échéance. Le leadership allemand s'est même amélioré de 2,1% sur un an.

Majoritaires à respecter les délais contractuels en 2005, les entreprises espagnoles et italiennes semblent moins vertueuses en 2006. En effet, 45,9% des entreprises espagnoles payent leurs fournisseurs à échéance convenue, elles étaient 53,2 % un an plus tôt. Leurs voisines italiennes sont désormais 47% contre 50,6% en 2005. Ces deux pays conservent des délais de règlement deux fois plus longs que ceux constatés en Allemagne (14 - 60 jours).

En France (35,8%), aux Pays-Bas (35,8%) et au Royaume-Uni (34,5%), la proportion de payeurs à échéance a augmenté sur un an. Les portugaises (23,9%) et irlandaises (17,7%) ferment la marche ; les entreprises irlandaises proposant généralement des délais contractuels de règlement (30 - 50 jours) deux fois inférieurs à ceux pratiqués au Portugal.

Les très longs retards demeurent plus fréquents en Irlande et au Portugal,mais aussi en Allemagne.
Si les entreprises allemandes sont majoritairement respectueuses des délais de règlement convenus avec leurs fournisseurs, il demeure qu'une proportion plus forte de paiements très tardifs est observée. 2,1 % des sociétés allemandes payent avec plus de 120 jours de retard.
Si ce taux est en baisse de 0,5% sur un an, il reste 4 fois supérieur à celui calculé aux Pays-Bas (0,5 %), 3 fois supérieur à celui de la France (0,7 %) et encore 2 fois supérieur à celui du Royaume-Uni (1 %).
Les mauvais payeurs restent néanmoins plus nombreux en Irlande (2,9 %) et au Portugal (2,7 %).

Au-delà des règlements très tardifs, l'analyse des paiements retardés de plus de 30 jours tend à concentrer les performances des pays en Europe. Ce seuil de 30 jours de retard au-delà du terme contractuel convenu a été confirmé comme un point d'accélération du risque. À partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance de l'entreprise est multipliée par 6. L'Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni présentent une proportion de payeurs à plus de 30 jours de retard compris entre 5,8% et 6% pour une moyenne européenne à 7,5%. C'est très en dessous des 9% à 10 % relevés en Espagne ou en Italie, et des plus de 15 % relevés en Irlande et au Portugal.

Les comportements de paiement sont stables sur un an sur l'ensemble des activités, mais tendent à se dégrader depuis quelques mois dans les Transports.
Exception faite de l'Espagne dont les paiements se dégradent dans toutes les activités, les autres pays enregistrent une stabilisation des retards de paiement sur l'ensemble des activités. L'Industrie fait mieux et connaît une baisse des retards de paiement. Dans ce secteur, les retards ont été réduits de 0,7 jour sur un an et tombent en dessous des 12 jours à 11,8 jours. L'amélioration est supérieure à 1 jour en Allemagne (9,1 jours), France (11,4 jours), Italie (10 jours) et Pays-Bas (12,7 jours). Elle est moindre au Royaume-Uni (13,3 jours).

Le Portugal et l'Irlande font mieux, mais leurs retards restent plus importants à respectivement 22,8 jours et 20,2 jours. En revanche, les retards dérapent de plus de 4 jours en Espagne à 15,8 jours.
Les comportements de paiement s'améliorent de 0,4 jour dans le Bâtiment, secteur où les retards sont déjà les moins longs à 11,4 jours.
Ils gagnent plus d'une journée en Allemagne (11,1 jours) et moins d'une journée en Italie (10,2 jours),aux Pays-Bas (11,6 jours),au Royaume-Uni (12,5 jours) et en France (9 jours). C'est dans ce dernier pays que les retards sont les plus courts en Europe.

Dans le Commerce de gros, les retards s'améliorent de plus d'une journée en Allemagne (9,1 jours) et en France (12 jours). Ils reculent de moins d'une journée en Italie (21,1 jours), Pays-Bas (12,1 jours) et Royaume-Uni (12 jours). Les retards restent élevés au Portugal (20,6 jours) et en Irlande (21,1 jours). Ils augmentent de plus de quatre jours en Espagne (15,8 jours).

Dans les Services et les Transports, les retards sont stables. Ils diminuent néanmoins dans les Services de plus d'une journée en France (13,1 jours) et en Italie (10,9 jours), d'une journée en Allemagne (9,3 jours), et de moins d'une journée aux Pays-Bas (11,6 jours) et au Royaume-Uni (11,7 jours). L'amélioration est plus homogène (inférieure à 1 jour) dans les Transports en Allemagne (14,5 jours), France (13,7 jours), Italie (24,1 jours), Pays-Bas (12,9 jours) et Royaume-Uni (12,5 jours). Dans ce secteur, la dégradation est très forte en Espagne.

Les retards s'allongent de plus de 7 jours en seulement un an, pour s'établir à 24 jours. Avec 15,4 jours en moyenne, le secteur des Transports reste celui dont les retards sont les plus longs en Europe.

"L'amélioration des comportements de paiement des entreprises européennes observée depuis 2003 s'est essoufflée au printemps 2006. Dans un contexte concurrentiel fort, le renchérissement du coût des matières premières a pu peser sur les trésoreries. Le crédit inter-entreprises reste alors le dispositif d'ajustement financier privilégié des entreprises", note Thierry Million, Responsable des Études Altares.

"La vente du bien ou du service n'est pourtant réellement réalisée que lorsqu'elle est payée par le client.Aussi, avant que le retard de paiement ne compromette la pérennité du fournisseur, est-il important d'être attentif au respect des conditions de règlement. Rappelons que les retards de paiement clients sont à l'origine d'une défaillance fournisseur sur quatre".

Renseignement : Thierry Millon - Responsable des Études Altares
Source : [www.altares.fr]url:http://www.altares.fr

Etude complète à télécharger ci-dessous.

Mardi 6 Février 2007



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