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Le Cloud computing : tellement tendance mais fort peu pratiqué

Compass Management Consulting, le leader mondial du conseil basé sur des techniques d’analyse comparative, évoque le cloud computing. Concept incontournable du moment, il s’avère cependant peu utilisé dans les faits, se développant pour l’instant dans des niches très précises (Applications marketing, etc.)


Le Cloud computing : tellement tendance mais fort peu pratiqué
Un concept qui séduit les grandes entreprises, mais qui est aussi destiné aux ETI et aux PME

Longtemps dévolue aux grandes entreprises, la sous-traitance partielle ou totale des services informatiques séduit de plus en plus les PME et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Ce modèle leur permet de disposer des ressources informatiques nécessaires au développement de leur activité, sans devoir investir lourdement dans des infrastructures matérielles et logicielles.

« Le phénomène s’étend d’autant plus que les fournisseurs ont su adapter leurs offres et leurs tarifs à cette catégorie de clientèle », déclare Francis Capdepuy, Consultant Manager chez Compass Management Consulting, qui précise : « Avec le cloud computing, la sous-traitance prend une nouvelle dimension et permet aux entreprises d’avoir accès à encore plus de services. ».

Un taux de pénétration du cloud computing plutôt modeste

Les chiffres qui font état de la pénétration du cloud computing sont faibles : « Certes, on en parle beaucoup, mais pour le moment on agit peu », remarque Francis Capdepuy.

Si l’on prend le cas des grandes sociétés, 8% des entreprises sont utilisatrices du cloud computing. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont en avance sur l’hexagone avec respectivement 14% et 17% des entreprises qui l’ont implémenté. Dans ces entreprises, la part du budget consacré au cloud est, en moyenne, de 11% en France, 21% au Royaume-Uni et 27% aux Etats-Unis.

Des DSI qui maîtrisent parfois mal le sujet : une raison du faible taux de pénétration actuel

Du côté des DSI, le concept du cloud computing reste parfois flou. « Bien sûr, tous en ont entendu parler mais certains sont peu familiers avec les principes», ajoute Francis Capdepuy.

«Si on multiplie le pourcentage des sociétés utilisatrices et les budgets consacrés en moyenne, on obtient des chiffres assez ridicules », souligne t-il.

Toutefois, la croissance constatée des budgets consacrés au cloud est importante puisqu’elle est supérieure à 20% par an, ce qui laisse présager une croissance rapide de type exponentielle.

Le principe du « on demand » : l’un des plus sérieux atouts du cloud computing

Une part conséquente des avantages que les entreprises croyaient (à tort) obtenir avec de l’outsourcing est disponible dorénavant avec le cloud. La baisse des coûts, la variabilité (quasi-)totale, la suppression des investissements, sont autant de sujets réellement traités par le concept du cloud computing.

Avec la pratique réelle du « on demand », l’utilisateur paie à l’usage, ce qui entraîne une baisse des coûts. Le système est variable et flexible, puisqu’il adapte les ressources à l’utilisation recherchée.

« Il n’y a pas d’investissement et l’accès à des technologies différentes est plus rapide. Il n’est donc plus nécessaire de recourir à des ressources ou des connaissances internes pour mettre en œuvre des nouvelles technologies, ce qui améliore la vitesse d’implémentation des solutions et ainsi le time to market », précise Francis Capdepuy.

La sécurité apparaît actuellement comme le frein le plus sérieux à l’expansion du cloud

La sécurité apparaît comme le problème majeur. Lorsque l’utilisateur est dans un cloud, l’ensemble des données traverse des infrastructures hébergées dans un ou plusieurs lieux. Ces infrastructures sont connectées via un réseau dont le client/utilisateur ne maîtrise pas le fonctionnement.

En l’absence de localisation des données, il est donc légitime de s’interroger sur le respect ou non des politiques de sécurité puisque, par définition, on ignore où se trouvent les données, les serveurs …

Si, pour le moment, il n’existe pas de solution à ce vrai problème, on ne peut qu’imaginer qu’il sera résolu ultérieurement sous la pression du Marché.

La difficulté de migrer des applications non standard, et la mauvaise maîtrise du cycle de vie des applications

Autre frein : le cloud est bien adapté à l’achat d’applications « standard » existantes mais la situation se complique quand il s’agit d’y faire migrer ses applications avec un socle modifié. En effet, les fournisseurs ont plutôt normalisé les plateformes et si une application ne fonctionne pas dans les conditions qui conviennent au type de plateforme fourni par les prestataires du service, il faut soit faire évoluer l’application, soit négocier des demandes spécifiques avec les fournisseurs.

« En conclusion, non seulement cela peut coûter plus cher que prévu, mais faire migrer les applications existantes peut s’avérer complexe », rappelle Francis Capdepuy.

De nombreux questionnements en cas d’interruption d’un contrat

Déjà, lorsqu’il s’agissait de mettre fin à un contrat d’outsourcing, de nombreuses questions se posaient : quand mettre fin au contrat ? Comment être sûr de retrouver toutes ses données ? Récupère-t-on les applications ? Les infrastructures ? Tout ceci est-il compris dans la prestation de départ ?

En effet la complexité technique peut-être importante et dans le cas de gros contrats, le re-insourcing peut prendre plusieurs mois de travail.

« Les données et infrastructures étant encore plus « virtualisées » que dans le cas de l’outsourcing, la possibilité, les coûts et les conditions d’un retour arrière sont très difficiles à appréhender. De plus, n’avons pas encore d’expérience de réversibilité avec le cloud, » affirme Francis Capdepuy.

Des changements à venir liés au développement du cloud

Le cloud va induire comme changement majeur de créer une évolution dans le marché des fournisseurs. D’ailleurs, on observe déjà des alliances entre prestataires de services pour proposer une offre complète.

Egalement, de nouveaux secteurs vont apparaître avec des prestataires jusqu’alors inconnus, à l’instar d’Amazon, qui a développé des outils de développement d’applications sur des plateformes de services reconnus par le marché.

« La DSI change de métier. Elle n’a plus à se préoccuper des infrastructures ou des applications, elle est vraiment plus impactée par la gestion de la relation entre le fournisseur et son utilisateur. Elle devient à la fois intermédiaire et négociatrice », annonce Francis Capdepuy.

S’essayer au cloud et pouvoir revenir en arrière : un véritable atout

Payer à la demande permet de d’arrêter quand on le souhaite. Ce qui sous-entend que le cloud computing permet de faire des essais à moindre coût et de rendre une société plus innovante et créative. En particulier, les entreprises de taille moyenne vont accéder à davantage d’applications et de services informatiques qu’auparavant. Ainsi, elles disposeront des mêmes applications que les entreprises de très grosse taille.

Cela va entraîner une sectorisation des sociétés : celles qui font preuve d’une grande lenteur dans les décisions et celles qui sont audacieuses.

La perspective dans les 5 ans à venir

Il y a de sérieux points bloquants à traiter, en particulier les problèmes de sécurité et les possibilités d’audit. Mais si ces problèmes sont résolus, les perspectives de développement sont importantes. Quand au retard qu’affiche la France par rapport aux anglo-saxons, elle sera amenée à rapidement s’atténuer.

A propos de Compass Management Consulting
Créée en 1979, Compass Management Consulting est aujourd’hui leader mondial du conseil en optimisation de la performance des entreprises basé sur la mesure des performances et le benchmarking ou analyse comparative. Compass MC a mis au point une méthodologie unique, Factbase. S’appuyant sur des modèles fonctionnels structurés pour positionner l’entreprise par rapport à un groupe de référence, elle lui indique les gisements de progrès pour s’améliorer. Une fois ces gisements identifiés, Compass MC établit les scénarios et plans d’action pour atteindre les objectifs visés et les pilote jusqu’à l’obtention effective des gains attendus.

Les offres Compass MC sont dédiées aux domaines banque, assurance, IT et centres de contacts. Les études Compass MC visent à optimiser les processus, aligner l’informatique aux besoins métier, valoriser le Système d’Information, et améliorer les performances de toutes les fonctions IT – help desk, Etudes, infrastructure, postes de travail, réseaux....

Compass MC conçoit et réalise des tableaux de bord pour les Directions Générales et les DSI auxquelles elle est capable de proposer des indicateurs pertinents et, le cas échéant leur valeur marché. Présent dans 15 pays, ce groupe international intervient dans 37 pays et dispose de plus de 450 clients actifs. Son siège social est basé à Guildford (Angleterre), celui de Compass MC Europe à Saint-Cloud (92).

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Lundi 7 Mars 2011




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