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La reprise économique dépendra fortement de la réduction des délais de paiement

Intrum Justitia European Payment Report 2015.


Laurent Leloup
Laurent Leloup
- Les retards de paiement constituent une menace significative pour 40% des entreprises européennes selon l’étude annuelle «European Payment Report 2015» réalisée par Intrum Justitia, leader européen de la gestion de créances et du poste client. Menée auprès de 9 000 entreprises dans 29 pays, cette étude analyse les comportements de paiements des clients des entreprises.

- En raison des retards de paiement, 24 % des entreprises répondantes indiquent qu'elles envisagent de se séparer de collaborateurs et 34 % affirment être dans l'incapacité de recruter.

- L’enquête révèle également qu’un tiers des entreprises en Europe affirment que les retards, voire l'absence de paiement de leurs clients menacent la pérennité de leur organisation.

Si ces chiffres semblent préoccupants, de premiers signes de reprise apparaissent. La clé d’une reprise économique soutenue et du retour de la croissance en Europe réside dans la capacité des responsables politiques et des acteurs économiques à agir pour réduire les délais de paiement.

Des délais de paiement encore trop longs

L’étude annuelle d’Intrum Justitia met en lumière trois grands enseignements qui doivent être pris en compte à l’heure où l’économie en France et en Europe donne de premiers signes de reprise :

Les retards de paiement freinent la croissance
Principales causes de retard de paiement en France, les difficultés financières puis les retards de paiement intentionnels. Ces retards affectent très nettement les entreprises.
En effet, près de 2 entreprises françaises sur 5 (39 %) affirment que les retards, voire l'absence de paiement de leurs clients affectent leur croissance. Elles se situent ainsi dans la moyenne européenne (40%).
En revanche, seulement 38 % des entreprises françaises sont réglées à moins de 30 jours alors que la moyenne européenne se situe à 63 %.

L’allongement des délais de paiement par les clients est de plus en plus demandé
78 % des entreprises françaises ont été sollicitées pour consentir des délais de paiement plus longs que ceux habituellement consentis.
Conséquence : le délai effectif moyen de paiement entre entreprises est de 50 jours en France, niveau bien plus élevé que la moyenne européenne qui est de 35 jours.

Un tiers des entreprises en France anticipent une augmentation des risques
34 % des entreprises françaises anticipent une augmentation du risque d'impayés au sein de leur activité sur les douze prochains mois. Elles sont deux fois plus pessimistes que leurs voisins européens : 17 % en moyenne sur l'Europe.

Pour Anne Williart, Directrice Générale de Intrum Justitia en France : « les retards de paiement sont problématiques. Avoir de la visibilité sur sa trésorerie est essentiel pour les entreprises pour leur stabilité financière mais également pour leur développement et in fine pour la croissance économique. Au moment où l’économie donne de premiers signes de reprises, les entreprises doivent mieux anticiper leurs risques d’impayés et professionnaliser la gestion de leur poste client. »

Des pistes pour consolider la reprise de la croissance

L’étude relève des pistes d’amélioration pour le financement des entreprises. Des paiements plus rapides permettraient d'améliorer la situation de l'emploi en général, comme le confirme un tiers des participants. La création d'un environnement dans lequel les entreprises seraient en mesure d'exercer leur activité de façon stable et sécurisée semble envisageable, à condition que les autorités décident d'avancer dans cette voie.

Deux ans après sa mise en oeuvre dans l'ensemble des pays de l'Union européenne, la Directive sur les délais de paiement voit sa notoriété se développer au sein des entreprises européennes (31 % affirment la connaître). Cependant, seulement 6 % indiquent qu'elle a eu un impact positif sur les délais de paiements.

Une amélioration et un renforcement de la Directive sur les délais de paiement s'adressant à la fois aux entreprises, aux autorités et aux consommateurs serait un moyen d’alléger la charge que constituent les retards de paiement et permettrait de renouer avec la création d’emplois. L'amendement de cette Directive par la Commission européenne, qui pourrait avoir lieu cette année, apparaît comme un des leviers incontournables.

Sur le marché français, l’enjeu réside dans l’application plus systématique de la législation existante pour diminuer les délais de paiement. Pour Anne Williart, Directrice Générale de Intrum Justitia en France : “deux exemples concrets peuvent être soulignés: l’indemnité forfaitaire de 40 € par facture qui peut être utilisée comme un levier de négociation entre créancier et débiteur ; la loi Hamon qui permet aux commissaires aux comptes de superviser le respect des délais de paiement dans les entreprises et de sanctionner financièrement des manquements répétés. Ces dispositifs, encore peu utilisés, encourageraient pourtant des paiements plus rapides.”

Informations sur l’étude
L’étude European Payment Report 2015 a été réalisée sur la base d’un sondage effectué simultanément dans 29 pays européens entre février et avril 2015. Dans cette étude, Intrum Justitia collecte des données de plusieurs milliers d’entreprises pour déterminer des tendances sur les comportements de paiement et la santé financière des entreprises européennes.


La reprise économique dépendra fortement de la réduction des délais de paiement



Les médias du groupe Finyear


Lundi 8 Juin 2015




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