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La délocalisation

Délocaliser, c’est séparer les lieux (les pays) de fabrication ou de transformation des marchandises de leurs lieux (ou pays) de consommation ; c’est déplacer l’activité productrice des entreprises vers des pays étrangers.


Définition

C’est pourquoi, les délocalisations sont avancées pour expliquer, en partie, la montée du chômage dans la majorité des pays développés. Pour l’entrepreneur, la délocalisation répond à une contrainte de gestion : produire là où c’est le moins cher et vendre là où il y a du pouvoir d’achat.

Cependant, Il faut toutefois faire la distinction entre deux types de délocalisation. La délocalisation au sens strict, celle qui consiste dans la fermeture d’une unité de production nationale, l’ouverture de la production d’une unité à l’étranger et la réimportation de la production réalisée à l’étranger pour servir le marché national et me redéploiement spatial du centre de gravité économique des groupes, qui est largement lié à la dynamique des marchés et de l’organisation.

Pourquoi les entreprises délocalisent-elles ?

Selon le magazine L'Anjou Economique - n°275 janvier 2005 Les délocalisations sont un aspect de la mondialisation. En effet, la mondialisation croissante de l’économie a accéléré le développement des échanges internationaux et notamment des biens manufacturés.
Le même article rajoute que la facilité croissante des communications, l’abaissement des barrières tarifaires, la forte concurrence sur les marchés de consommation ont poussé les industriels à améliorer leur compétitivité en tirant profit des conditions de productions avantageuses des pays à bas salaires. Ils ont « délocalisé », soit en s’approvisionnant hors de leur marché domestique, soit en déplaçant une partie ou la totalité de leur processus de production dans des pays étrangers.
La délocalisation est donc un phénomène en progression corollaire et générateur de la mondialisation de l’économie. Les délocalisations se trouvent au cœur des problématiques de l’emploi.

Cependant, d’autres facteurs ont contribué à l’émergence de la mondialisation : Les progrès techniques, par exemple, ont permis la révolution des transports que ce soit des marchandises, des personnes, de l’information ou même des capitaux.

1. Le coût du travail

Le coût du travail constitue sûrement le facteur le plus déterminant au développement des délocalisations. En effet, le coût de production englobe les salaires. Les salaires diminués, entraînent logiquement une baisse du coût de production. Et, c’est cette baisse de coût de production qui permet à l’entreprise de baisser ses prix. Elle devient donc concurrentiell.

En 2005, une étude de la direction de la recherche économique a montré qu'un travailleur en Hongrie, coûte cinq fois moins chère qu’un travailleur français, et un travailleur Malgache pratiquement quarante-six fois moins cher.
Au Maroc, le salaire est d’environ 150 euros pour cinquante heures en une semaine, tandis qu’en France, le salaire minimum inter professionnel de croissance (SMIC) est d’environ 1000 euros pour trente cinq heures hebdomadaire.

Mais l’avantage du faible coût de main d’œuvre n’explique pas à lui seul l’émergence et la multiplication des délocalisations.

2. Une qualification accrue dans les pays en développement :

Pour "Le Dauphiné Libéré" Edition Annonay-Tournon, article paru le 29 Mai 2005, les pays à faible taux horaire offrent également une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée. Aussi, les pays se spécialisant dans certaines productions (horlogerie à Hong Kong ou encore les logiciels informatiques en Inde), les travailleurs connaissent de mieux en mieux leur métier.

L’exécution n’étant plus rentable dans les pays développés du fait des mesures sociales, les entreprises ont cherché une main-d’œuvre spécialisée, qu’elles ont trouvée dans les pays en développement.

3. Des mesures étatiques incitatives

Les pays d’accueil pratiquent également des politiques incitatives pour attirer les productions étrangères. Il s’agit généralement

 de tarifications douanières privilégiées : en Thaïlande ou encore au Maroc, on ne paie pas de droits de douane sur les importations si les marchandises sont exportées après transformation.
 des dispositions juridiques facilitant les transferts financier.
 En particulier pour le Maroc, les gens qui vivent dans ce pays demandent à travailler dans les entreprises qui délocalisent.

4. La diminution des coûts de transport

Il est clair que les coûts de transport et de communication qui revitalisent les avantages trouvés dans les pays étrangers ont fortement baissé depuis la décennie 1980.
Coût du fret maritime: Baisse de 60 % entre 1985 et 2005
Coût du fret Aérien: Baisse de 60 % entre 1985 et 2005

Lieux favoris des entreprises qui délocalisent

Les pays d’Asie ont été les premiers à saisir ces opportunités, mais il en a été de même au Mexique et, dans une moindre mesure, en Amérique du Sud. Certains pays méditerranéens (la Tunisie, Le Maroc, la Jordanie, la Turquie) ont développé leurs offres à partir des années 70. Même l’Afrique subsaharienne a tenté, mais sans guère de succès, à l’exception de l’Ile Maurice, d’attirer des délocalisations. Les pays de l’Europe de l’Est, depuis 1989, apparaissent aujourd’hui comme de nouvelles cibles de la délocalisation

Un enjeu de politique économique

Devant l’ampleur prise par les délocalisations dans une économie mondialisée, la délocalisation devient un enjeu majeur de politique économique. Ainsi Nicolas Sarkozy, veut mette en place un système d’aides pour les entreprises qui ne délocalisent pas. Aux Etats-Unis, c’est une solution plus radicale qui a été adoptée. En effet, une loi a été votée fin janvier interdisant au service public de traiter avec des prestataires qui délocalisent.


Impact et réglementation sur l’emploi dans les pays développés

La délocalisation a apriori des conséquences négatives incontestables sur l’emploi dans les pays développés qui délocalisant au sens strict. En effet, on a constaté ces dernières années des licenciements massifs dans les secteurs d’activité à fort taux de main-d’œuvre, comme le textile, les jouets ou certains services.

Toutefois une étude menée par un groupe de travail du Sénat dévoile un constat démythificateur (Pour un écosystème de la croissance - M.Christian Blanc - Rapport au Premier ministre - Avril 2004).

Contrairement aux affirmations les plus courantes, il n'existe pas de mouvement de délocalisations massives de nos industries de main d'œuvre, même si une tendance récente accentue probablement un flux séculaire.

Il est vrai que de nombreux secteurs industriels ont perdu des emplois, parfois en quantités impressionnantes. Toutefois, une part essentielle de cette réalité résulte de l'amélioration de la productivité, de la substitution capital-travail et des modifications intervenues dans les modes d'organisation des entreprises qui, avec l'outsourcing et le recours au travail temporaire, affectent de manière artificielle la répartition statistique des emplois entre les services et l'industrie. Or, toutes ces évolutions auraient également pu survenir dans une économie fermée et donner des résultats relativement similaires en termes de pertes d'emplois industriels.

BY Amjad RABBAJ
amjadrabbaj@hotmail.com


Lundi 3 Juillet 2006




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