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La crise de liquidité : constats, enjeux et opportunités sur les métiers titres et administration de fonds

Restée en marge de la crise de liquidité, l’activité d’Asset Servicing, qui comprend la conservation des titres et l’administration de fonds, a été rattrapée à son tour par la tourmente de la crise du crédit. Une étude menée en août 2008, par Ineum Consulting, révèle l’effet indirect de la crise sur cette industrie et permet de poser les constats suivants :


La crise de liquidité : constats, enjeux et opportunités sur les métiers titres et administration de fonds
- Treize fonds ont été liquidités en Europe, plus particulièrement en Espagne, en France et au Royaume Uni où les investisseurs ont procédé à des rachats conséquents.
- Six fonds ont fait l’objet d’une suspension du calcul des valeurs liquidatives avant de rouvrir ultérieurement.
- Une vulnérabilité des « hedge funds » en opposition aux OPCVM et fonds listés, compte tenu des investissements effectués dans les classes d’actif à risque tel que les MBS, ABS ou CDO.

L’étude a également révélé plusieurs faiblesses pour les banques dépositaires Européenne ainsi que pour les administrateurs de fonds dans les domaines suivants :
- La valorisation des fonds détenant des positions sur des produits complexes ou non liquides.
- Les appels de marge et la gestion du collatéral sur les opérations dérivées complexes et produits structurés.
- Les capacités de contrôles sur les produits.
- Les contrôles pour rester en adéquation avec la réglementation.

Afin de contenir les effets de la crise, certaines institutions telles que le CESR, IOSCO, la Commission Européenne, voire d’autres instances ont lancé plusieurs initiatives. La tentation à la sur-régulation est grande pour le régulateur et les enjeux sont de taille : par exemple, les dispositions exceptionnelles, prises le 19 Septembre 2008 par les autorités des marchés financiers en Europe, relatives à l’interdiction de procéder aux ventes à découvert sur plusieurs titres émis ou la délivrance des titres à bonne date (à J +3).

Cette mesure tend à renforcer la couverture requise pour la vente de produits à paiement différés, cela afin de contrer le manque de liquidité. Par ailleurs, dans le but affiché d’éviter toute spéculation agressive, la vente doit s’effectuer sur des titres en détention au jour de la demande de cession. Et enfin les institutions doivent s’abstenir de prêter l’un des titres concernés[1], sauf s’il s’agit de couvrir une position déjà prise, de respecter un engagement contracté avant la mise en œuvre des présentes mesures ou encore, d’une manière générale, s’il s’agit d’une opération sans lien avec une prise de position économique à la baisse.

Ainsi les préconisations de Ineum Consulting seraient de poursuivre régulièrement les efforts pour :
- Résoudre la problématique de valorisation de chaque fond d’investissement en analysant la composition des portefeuilles. Une telle analyse permet d’élaborer une cartographie de produits réputés liquides de ceux qui le sont moins en les combinant à leur système d’évaluation : « mark to market, mark to model ou mark to matrix ».
- Définir un profile de risque associé à chaque fonds pour appréhender la complexité des stratégies pouvant porter soit sur l’arbitrage, la couverture ou la recherche d’une exposition à une classe d’actifs.
- Accroître potentiellement le model opérationnel par l’introduction de tierce partie dans la procédure de valorisation des actifs.

Certes l’industrie reste exposée à la crise de liquidité mais des opportunités surgissent. Ross Whitehill, Head of Offshore Management à la BNY Mellon Fund Services (Irlande) qui a contribué à cette recherche soulignait que:
- Les inquiétudes devraient être relatives car dans les principaux centres Offshore, le besoin de personnel expérimenté est toujours aussi fort et cela malgré les rachats enregistrés dans certains fonds. On constate des percées dans les fonds monétaires ainsi que les Exchange Traded Fund (ETF) qui exigent différents types de compétences, différentes gestions qui naturellement engendrent de nouveaux revenus. Le besoin de nouveau personnel se traduit par la recherche de nouveaux marchés et l’évaluation de compétence afin de satisfaire tant le régulateur que les clients par l’accroissement de l’activité en dehors des majeures régions de gestion de fonds.
- La complexité des structures d’investissements ainsi que des produits restent un défi permanant, tout comme le besoin d’information rapide et fiable. A titre d’exemple, nous faisons face à des demandes de plus en plus croissantes pour la production de valeurs liquidatives pluri journalières (intra-day).

« En conclusion, nul ne peut prédire si l’effet indirect de la crise de liquidité constaté sur le métier titres et l’administration de fonds sera de courte durée. Compte tenu de l’incertitude qui pèse sur l’industrie et la pression réglementaire, l’asset servicing se doit d’anticiper l’évolution des textes réglementaires, créer et saisir les opportunités pouvant faciliter la mise en place de modèles d’affaires capables de créer des offres structurantes tant sur les marchés Onshore qu’ Offshore. » commentent Michel Kabanga Kayembe Senior Manager et Geoffrey Stone, Senior Consultant d’Ineum Consulting.

A propos de Ineum Consulting
Ineum Consulting est une société de conseil en stratégie, organisation et systèmes d’information. Ineum Consulting assiste ses clients dans la réalisation de leurs choix stratégiques, opérationnels et technologiques, en toute objectivité. La gamme de services qu’elle couvre, focalisée sur la connaissance profonde des métiers de ses clients et sur sa capacité à mettre en ouvre des solutions spécifiques, représente une force de proposition unique. - Ineum Consulting - 1050 collaborateurs, présent en France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis - fait partie de Management Consulting Group Plc, qui dispose de plus de 30 bureaux répartis sur les 5 continents.

www.ineumconsulting.com

[1] Communiqué de presse de l’AMF : « Les mesures ci-après s’appliquent aux titres de capital émis par les établissements de crédit et entreprises d’assurance négociés sur les marchés réglementés français (Euronext Paris, MATIF et MONEP). Elles concernent les opérations effectuées pour compte propre ou pour compte de tiers, qu’elles soient exécutées au comptant, à terme ou à titre optionnel, à l’exception des opérations effectuées par les prestataires de services d’investissement agissant en qualité de teneurs de marché, d’apporteurs de liquidités ou agissant en contrepartie sur blocs d’actions.”

Jeudi 2 Octobre 2008




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