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La Préparation d’une introduction en Bourse pour une PME en croissance

Un environnement financier difficile ne diminue pas l’intérêt pour une PME en fort développement de préparer son introduction en bourse. Pourquoi et comment ?


Nous vous proposons dans cette lettre :

  • de passer en revue les objectifs d’une démarche d’introduction,

  • d’examiner les conditions d’admission sur le marché le plus accessible aux entreprises familiales de taille restreinte, à savoir Alternext (nous évoquerons succinctement le compartiment “Marché Libre”),

  • de fournir un éclairage sur les questions concrètes posées par les entreprises qui envisagent l’idée de
    cotation en bourse, à savoir principalement : Quel rôle pour les principaux acteurs ? Quel délai pour
    une introduction ? Quels coûts liés à l’opération ?

  • de conclure dans l’environnement financier actuel.

1 - Les objectifs de la cotation en Bourse

Introduire une société en Bourse obéit à des objectifs nombreux, qui relèvent schématiquement de deux catégories : les objectifs stratégiques propres au développement de l’entreprise d’une part, les objectifs propres à l’actionnariat d’autre part.

Les objectifs stratégiques propres à l’entreprise : croissance, capitaux propres et endettement

L’introduction en Bourse avec appel public à l’épargne a pour objet de lever des capitaux propres
supplémentaires pour l’entreprise. Les entreprises en croissance génèrent dans la plupart des cas
des besoins importants de ressources financières, liés aux investissements et aux besoins du fond de roulement d’exploitation.

Ces derniers sont d’autant plus importants pour les PME françaises que les délais de paiement sont plus longs que dans les pays anglo-saxons et que le besoin de financer à la fois les stocks et un poste client important excède sensiblement, dans la plupart des cas, le crédit qui peut être obtenu des fournisseurs de l’entreprise. La trésorerie nette dégagée par l’exploitation ne suffit généralement pas à couvrir la totalité du besoin lié cette croissance et laisse subsister un besoin net.

Pour faire face à ce besoin de trésorerie, l’entreprise ne peut s’adresser qu’à deux sources : les capitaux propres et les capitaux empruntés. Ces derniers trouvent rapidement leurs limites car ce n’est pas aux banques de se substituer au rôle des actionnaires. Et d’autre part, les PME ne peuvent bénéficier, comme les grandes entreprises, de la désintermédiation et émettre du papier financier acquis par les investisseurs.

Les ratios d’endettement (capitaux empruntés de toute nature sur capitaux propres) et l’importance des dettes par rapport au cash flow libre généré (trésorerie nette disponible après investissement) sont les principaux critères surveillés par les établissements financiers. Leur progression au-delà de certaines normes entraîne une réticence croissante des prêteurs allant jusqu’au refus, quelles que soient les perspectives favorables mises en avant par le management de l’entreprise.

Il faut donc renforcer les capitaux propres mais, la combinaison d’une croissance rapide et d’un
actionnariat sans ressources suffisantes disponibles pour l ’entreprise aboutit à une impasse
; il est alors nécessaire de rechercher les capitaux propres supplémentaires chez de nouveaux investisseurs : c’est précisément le but des marchés boursiers de répondre à ce besoin.

L’introduction en bourse fournit à l’entreprise un argument stratégique supplémentaire : la possibilité
de financer ultérieurement tout ou partie de sa croissance externe par paiement en titres des
actionnaires de l’entreprise-cible.
Ce mode de paiement présente l’avantage de financer la croissance externe sans douleur pour la trésorerie de l’entreprise et prendra donc d’autant plus d’importance que les sources de financement externes sont restreintes par la conjoncture.

Les objectifs propres à l’actionnariat de l’entreprise

Vendre les actions d’une entreprise non cotée peut se révéler difficile. Pour différentes raisons,
peu d’investisseurs souhaitent se retrouver actionnaires minoritaires d’une entreprise familiale : absence de pouvoir d’influence des décisions, y compris concernant la répartition du résultat, opacité des comptes ou des décisions de management, manque de liquidité de l’investissement faute d’acquéreurs…

Mais l’introduction sur le marché offre de nombreux avantages sur le plan des objectifs propres à l’actionnariat :

  • elle offre à certains actionnaires familiaux la possibilité de vendre leurs titres progressivement
    après l’introduction
    ou, à certains autres, de se retirer, ce qui n’empêche pas de conserver un
    bloc majoritaire familial évitant tout risque de perte de contrôle ;

  • Elle permet, pour un actionnaire dirigeant, de réduire la concentration excessive de son patrimoine
    sur l’entreprise
    qu’il dirige, au profit d’une diversification souhaitable de ses actifs personnels ;

  • la cotation fournit quotidiennement un prix de marché de l’action, qui vient faciliter la résolution du problème de la valorisation des cessions, très délicat pour les entreprises non cotées ;

  • l’introduction en bourse facilite les problèmes de transmission dans tous les cas de figures : passage du flambeau à un des descendants du dirigeant majoritaire dont les frères et soeurs ne sont pas intéressés par la reprise de l’entreprise, sortie progressive du capital du fondateur, dédommagement en cash des héritiers non repreneurs en cas de succession, etc.
....

Suite de l'article téléchargeable ci-dessous (PDF)


Jeudi 26 Juin 2008




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