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La France mérite-t-elle sa note AAA ?

«Oui», selon le président de Standard & Poor's. «Non», selon la rumeur et certains analystes. L’agence de notation a malgré tout réaffirmé sa confiance dans l’économie française… du moins, «à l’heure actuelle».
Le président français Nicolas Sarkozy.


La France mérite-t-elle sa note AAA ?
Deven Sharma, président de Standard & Poor's, estime que «la France mérite sa note AAA», la meilleure possible dans l'échelle de l'agence de notation, dans une interview parue mercredi dans le journal Les Echos. «Nos analystes (…) considèrent qu'à l'heure actuelle, la France mérite son rating AAA, comme l'indique la perspective stable sur cette note», a indiqué le patron mondial de S&P.

Deven Sharma n'exclut toutefois pas la possibilité que le pays perde un jour cette note : «Toute note est susceptible d'être réajustée si les conditions se modifient, a prévenu celui qui est président de l'agence de notation depuis 2007, en rappelant la dégradation des notes du Japon en 2001 et de l'Espagne en janvier 2009. Notre rôle n'est pas d'être des conseillers mais nos analyses sont souvent regardées avec attention.»

Interrogé sur le rôle joué par les agences de notation, qui évaluent la solvabilité des emprunteurs, dans la crise des dettes souveraines, il estime que les agences s'appuient «sur des fondamentaux qui engagent le long terme, alors que les marchés reflètent une vision plus court-termiste». «La notation est plus stable, c'est essentiel pour les investisseurs», poursuit-il, ajoutant que les vues des agences et des marchés sont «complémentaires».

Enfin, il estime que l'obligation de prévenir trois jours à l'avance les pays dont la notation va être modifiée, une mesure que Bruxelles souhaite imposer aux agences, «créerait une inégalité de traitement entre les types d'émetteurs européens» et comprend «des risques non négligeables en termes de diffusion de rumeurs et de délits d'initiés».

Lagarde : «Aller raconter que la France est menacée, c'est racoleur !»

François Baroin, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement français, avait dû monter au créneau, mardi, en assurant devant la presse qu'il n'y avait «aucun risque» que la note de la France soit dégradée, alors que les marchés s'inquiétaient du niveau d'endettement du pays. A ses yeux, il n'y a «aucun risque», «aucune inquiétude».

Christine Lagarde, ministre française de l’Economie, avait déjà déclaré : «Aller raconter que la France est menacée, c'est racoleur !» Et d’assurer que la France n'était pas dans la situation des pays les plus en difficulté, la Grèce et l'Irlande (qui ont déjà dû bénéficier du plan de sauvetage), le Portugal et l'Espagne (sur qui se concentrent maintenant les inquiétudes).

Mardi, le site Internet du Figaro enfonçait pourtant le clou, citant des analystes basés à Londres : «La forte hausse des rendements des obligations irlandaises ou espagnoles, d'une part, et l'activation du Fonds de stabilité, d'autre part, auront forcément un impact négatif sur le rendement des obligations françaises», affirmait au journal Frédéric Bonnevay, spécialiste des agences de notation.

Trends.be, avec Belga

Jeudi 9 Décembre 2010




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