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L'implication des chefs d'entreprise dans la vie économique et sociale

Attendez-vous des chefs d'entreprise qu'ils donnent davantage leur avis sur la situation économique et sociale ? OUI 68%, NON 28%, Ne se prononce pas 4%.


Sondage Viavoice. Dates de réalisation des interviews : du 09 au 17 juillet 2009. Interviews réalisées par téléphone auprès d´un échantillon de 1010 individus, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Représentativité assurée par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d'agglomération et région de résidence.

Ces vingt dernières années avaient vu l'émergence de « patrons emblématiques » qui, de Bernard Tapie à Jean-Marie Messier, avaient su s'imposer au-delà de leur sphère médiatique traditionnelle et devenir des figures de premier plan dans l'opinion. Globalement, un nombre croissant de dirigeants se sont laissés aller au jeu des interviews biographiques ou des émissions télévisées. Cette tendance a par ailleurs été favorisée par la normalisation de l'économie en tant que secteur d'actualité à part entière et la multiplication des médias et des programmes d'informations économiques.

Aujourd'hui, la crise économique a freiné cette propension à l'implication médiatique des dirigeants. Les dérives financières et l'actualité sociale (licenciements, fermeture de sites) ont rendu leur exposition difficile. Certains dirigeants ont d'ailleurs été parfois qualifiés de « patrons voyous » par les plus hautes sphères de l'Etat. Prudents et préoccupés par les difficultés de leur entreprise, la plupart des dirigeants sont donc revenus vers leur coeur de métier stricto sensu, c'est-à-dire la gestion de leur groupe, leurs relations avec leurs salariés et leurs actionnaires. Et pourtant, notre sondage Viavoice montre qu'aujourd'hui une majorité de l'opinion souhaiterait une plus grande implication de leur part : 68 % des Français attendent des chefs d'entreprise qu'ils donnent davantage leur avis sur la situation économique et sociale.

Ces attentes de l'opinion peuvent être expliquées par deux constats d'évolution :

Avec la crise d'abord, les débats se sont concentrés sur la réforme du système économique et financier, portés par des hommes politiques de tous bords, des journalistes, des experts. La parole des dirigeants a manqué dans ce débat. Qu'on leur impute ou non une responsabilité dans la crise, leur avis sur ce qui est possible, souhaitable ou non comme réforme permettrait de mieux comprendre la situation dans un contexte de surenchère politique difficilement compréhensible pour les citoyens.

Par ailleurs, les citoyens et consommateurs, parfois déçus par l'inefficacité des politiques publiques, demandent aux grandes entreprises de s'impliquer sur des enjeux de société tels que l'environnement, la lutte contre la pauvreté, le développement, l'éducation, l'éthique, etc.. Les entreprises y trouvent en retour des identités nouvelles à faire valoir dans un contexte d'internationalisation et d'extension de leurs activités au-delà de leurs coeurs de métier. Ces identités sont d'autant plus fortes qu'elles sont personnifiées par un dirigeant, tel Bill Gates qui est intervenu sur les modalités de réduction de la pauvreté dans le monde en prônant un « capitalisme créatif ».

Entre attentes du grand public et stratégies d'entreprise, on peut penser que l'exposition des dirigeants est appelée à se développer dans les années à venir, et ce quelle que soit, d'ailleurs, la situation économique.

Institut Viavoice

Télécharger l'étude :
www.dt-landing.com/viavoice/flash4/Viavoice_Le_Flash_Numero_4.pdf

Lundi 5 Octobre 2009




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