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L'économie suédoise est résistante mais doit se concentrer sur la productivité et le capital humain pour garder son cap

L'économie suédoise figure parmi les plus résistantes d'Europe, malgré la lenteur de la reprise mondiale et la forte incertitude qui prévaut, mais elle va devoir surmonter certaines difficultés pour pouvoir conserver une croissance forte et un niveau élevé de bien-être, et pour que cette prospérité profite à tous, selon la dernière Étude économique de l'OCDE consacrée à la Suède.


Cette Étude a été présentée à Stockholm par le Secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, la ministre suédoise des Finances, Magdalena Andersson, le ministre des Entreprises et de l'Innovation, Mikael Damberg, et le ministre des Marchés financiers et de la Consommation, Per Bolund. Elle souligne que si la Suède figure parmi les quelques pays où la production est aujourd'hui supérieure à son niveau d'avant la crise économique et financière mondiale de 2008, le produit intérieur brut (PIB) par habitant n'a pas augmenté au cours de cette période. Des réformes sont nécessaires pour relever les défis récents liés aux résultats de la Suède à l'exportation, au déficit de compétences, aux résultats scolaires, au chômage des jeunes et aux difficultés persistantes d'intégration des nouveaux immigrés.
L'économie suédoise est résistante mais doit se concentrer sur la productivité et le capital humain pour garder son cap

« La Suède est sortie relativement indemne de la crise, grâce à la solidité de ses paramètres fondamentaux macroéconomiques, budgétaires et financiers, à la contribution d'un secteur des entreprises compétitif et diversifié, et à ses politiques sociales inclusives », a déclaré M. Gurría. « Il faut cependant se garder de tout triomphalisme, car la Suède – comme tout autre pays – va devoir surmonter des défis pour stimuler la croissance de sa productivité, améliorer les résultats de son système scolaire, et faire en sorte que les travailleurs de demain disposent des compétences nécessaires pour pouvoir prospérer dans une économie du 21e siècle. ».

L'OCDE souligne que la croissance de la productivité – qui est essentielle pour préserver la compétitivité de la Suède et son taux d'emploi élevé – s'est ralentie ces dernières années, en raison de divers facteurs conjoncturels et structurels. La Suède étant proche de la frontière d'efficience mondiale, le renforcement de la croissance exigera un accroissement des aides à l'innovation et une meilleure coordination des politiques publiques en matière d'innovation, de recherche et de compétences.

La création toute récente d'un Conseil de l'innovation est bienvenue, mais des mesures complémentaires doivent être envisagées. La Suède devrait se garder de toute focalisation excessive sur les secteurs de haute technologie, et favoriser en lieu et place l'investissement dans toutes les formes de capital intellectuel.

Une simplification des procédures réglementaires, une rationalisation des systèmes d'autorisation concernant les entreprises et l'urbanisme, ainsi que de nouveaux investissements dans les infrastructures amélioreraient l'environnement des entreprises et consolideraient les fondements de la croissance, en particulier pour les entreprises de services et les petites et moyennes entreprises (PME) qui fourniront les emplois du futur.

Dans la mesure où la Suède est le pays de l'OCDE qui a connu la dégradation la plus rapide des résultats obtenus par les jeunes de 15 ans dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), des mesures immédiates s'imposent. Il sera crucial d'inverser la tendance à la baisse des résultats scolaires pour garantir l'acquisition des compétences nécessaires, préserver l'emploi et obtenir une croissance plus inclusive.

Dans cette optique, les autorités suédoises devraient s'attacher à renforcer l'attractivité de la profession d'enseignant, en offrant de meilleures perspectives de rémunération et d'évolution de carrière, et envisager de regrouper certaines des institutions chargées de formuler des avis sur les politiques d'éducation et de les superviser au sein d'un conseil des politiques d'éducation.

Compte tenu des fortes disparités de compétences observées à tous les niveaux de formation, il conviendrait de renforcer le soutien apporté aux élèves et étudiants en difficulté, notamment aux immigrés, et de mieux cibler les ressources en fonction du milieu socioéconomique. La Suède devrait également aider et inciter davantage les immigrés à apprendre le suédois ainsi qu'à obtenir de bons résultats scolaires.

Un assouplissement des règles relatives aux salaires d'embauche et une réduction de l'écart de protection de l'emploi entre les travailleurs sous contrat temporaire et permanent aideront également les personnes peu qualifiées à prendre pied sur le marché du travail.

Une synthèse de cette Étude économique, contenant ses principales conclusions, est librement consultable sur le site internet de l'OCDE, à l'adresse suivante : http://oecd.org/fr/suede/etude-economique-suede.htm.
Une version intégrable de cette Étude économique (en anglais) est également disponible, ainsi que des informations sur les versions téléchargeable et imprimée de cette publication.

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Mercredi 1 Avril 2015




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