Volatilité des changes, augmentation du prix des matières premières, resserrement du crédit… Un contexte qui pousse les trésoriers à opérer des mutations profondes. Première transformation : la mise en place de systèmes de cash pooling*, une méthode de gestion centralisée de l’ensemble des comptes bancaires des sociétés du groupe. Suite à cette centralisation, le périmètre de responsabilités des trésoriers a évolué. La mise en place de cash pooling régionaux a permis aux trésoriers d’accompagner le développement de leurs entreprises sur les marchés extérieurs. Les normes IFRS ont renforcé la collaboration du trésorier avec les services comptabilité et consolidation. Dans le cadre de la maîtrise des risques financiers, un rapprochement est nécessaire avec le contrôle de gestion et les directions opérationnelles, commerciales ou achats.

Jusqu’à récemment, les trésoriers d’entreprise ont été peu concernés par les vagues technologiques successives. Le marché des systèmes d’information trésorerie était caractérisé par un nombre limité d’outils de gestion de trésorerie et une myriade de systèmes spécialisés plus ou moins adaptés aux besoins. Cependant, avec la mise en place d’organisations centralisées, les trésoriers ont besoin de nouvelles fonctionnalités. En effet, la collecte, la consolidation de prévisions au niveau du groupe ou encore les traitements des demandes de financement des filiales sont souvent partiellement disponibles dans les systèmes de cash management traditionnels.

En réponse à l’apparition de ces nouveaux enjeux, l’offre des éditeurs s’est enrichie. Des solutions innovantes, plus complètes et intégrées sont désormais proposées. Cette réflexion sur les treasury management systems (TMS) a bénéficié de l’arrivée des nouveaux modes de communication bancaire. Notamment en lien avec les services offerts par les banques aux entreprises (via SWIFT), ou avec la mise en place du futur cadre européen des paiements (SEPA). Ces évolutions technologiques et réglementaires incitent les trésoriers à repenser leurs modes de fonctionnement et leurs systèmes d’informations, en maximisant la sécurité des flux.

Première étape du renouvellement des applications des directions financement et trésorerie : la refonte de la plateforme de messagerie bancaire. Les entreprises s’interrogent sur la mise en place de solutions globales, dites intégrées, ou multi-spécifiques. Une solution globale permet aux trésoriers d’accélérer l’intégration fonctionnelle de leurs services, de rationaliser les tâches et d’améliorer les délais d’exécution. Pour bien appréhender ces questions, il est important de comprendre que la trésorerie est avant tout un service de « finance opérationnelle ». Elle traite quotidiennement avec les institutions ou les marchés financiers et gère un volume conséquent d’opérations, allant de simples transactions bancaires à la mise en place de montages complexes de financement, jusqu’à la gestion du risque climatique.

Dans un contexte où les entreprises comptent de plus en plus parmi leurs priorités l’optimisation du cash et la création de valeur, la fonction de trésorier a encore des marges d’évolutions très importantes devant elle. Gwenola Jouan, associé Ineum Consulting.

A propos d’Ineum Consulting
Ineum Consulting est une société de conseil en stratégie, organisation et systèmes d’information. Ayant fait le choix d’une totale autonomie vis-à-vis des éditeurs, Ineum Consulting assiste ses clients dans la réalisation de leurs choix stratégiques, opérationnels et technologiques, en toute objectivité. La gamme de services qu’elle couvre, focalisée sur la connaissance profonde des métiers de ses clients et sur sa capacité à mettre en oeuvre des solutions spécifiques, représente une force de proposition unique. - Ineum Consulting - 1050 collaborateurs, présent en France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse, Londres et États-Unis - fait partie de Management Consulting Group Plc, qui dispose de plus de 30 bureaux répartis sur les 5 continents.

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