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Jean-Paul Betbèze, Chef économiste et Directeur des Etudes Economiques du Crédit Agricole S.A.


CFO-news : Jean-Paul Betbèze, bonjour. Les marchés financiers subissent depuis plusieurs semaines des secousses plus ou moins importantes liées à cette crise du "subprime". Expliquez-nous brièvement l'origine de cette crise ?
Jean-Paul Betbèze : L'origine : c'est la rencontre d'un monde de très importantes liquidités avec des innovations financières. Les liquidité sont venues de la Banque Centrale américaine, quand il s'est agi non seulement de lutter contre les effets de l'éclatement de la bulle Internet, mais aussi contre ceux de l'attaque du World Trade Center, des banques de Chine et des pays pétroliers, plus du financement japonais. Les innovations financières concernent essentiellement un nouveau monde où des banques accordent des crédits qu'elles vendent ensuite à d'autres agents, après les avor structurés et fait mesurer par des agences de rating. Le crédit peut alors se développer, mais il n'est plus surveillé par ses créateurs.
L'effet : plus de crédit, avec beaucoup de concurrence, donc un laminage des marges, et donc la montée d'un risque potentiel global, abrité par la confiance dans le système, jusqu'à ce qu'elle se retourne brutalement.

Quelles en sont les conséquences à court et moyen terme au niveau mondial et local ?
La première est un retour sur la liquidité la plus sûre, et donc des problèmes de refinancement des opérateurs chargés de refinancer les crédits titrisés et structurés dans des véhicules plus ou moins complexes et transparents. Il s'agit d'aller voir les banques centrales qui doivent injecter de la liquidité.
La deuxième est que cette liquidité devient plus chère, puisque le prix du risque augmente, peut freiner les prévisions des entrepreneurs, et donc la croissance, sans pour autant faire revenir la liquidité normale. Il faudra donc du temps et de la transparence, avec un freinge de lm'activité au moins. Il faudra surtout travailler au retour de la confiance pourqu'on en reste là en metière de freinage.

Quelles perspectives constatez-vous pour les prochains mois ?
Pour le moment, tout le monde essaie de comprendre ce qui va se passer, en regardant notamment ce qui s'est passé. Mais ceci n'aidera pas beaucoup... Le plus vraisemblable est que les acteurs financiers seront responsables, Etats-Unis en tête. ils vont combiner certaines sanctions pour les plus aventureux et la poursuite des activités pour les autres, avec ainsi une combinaison de baisse des taux et de soutien public aux plus défavorisés chassés de leurs maisons. En Europe, il faudra maintenir les taux, pas les hausser, quitte à adopter un ton sévère... et attendre. Au Japon, il faudra monter les taux. Et en Chine développer les logiques de demande interne. Comme on le voit, ceci est différncié par pays et dans le temps, ce qui implique une vraie coordination.

Jean-Paul Betbèze je vous remercie et vous donne rendez-vous dans un prochain numéro de CFO-news.

Nous rappelons à nos lecteurs qu'ls peuvent se reporter à la rubrique de Monsieur Betbèze dans ce même magazine.

Mardi 11 Septembre 2007



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