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Jean-Michel Schneider Sales Manager Central Europe ACI Worldwide


CFO-news : Jean-Michel Schneider bonjour, aujourd’hui, quels sont les principaux défis que doivent relever les banques concernant leur infrastructure de paiements ?

Jean-Michel Schneider
Jean-Michel Schneider
Jean-Michel Schneider : Les paiements sont de plus en plus perçus comme la source de revenus principale de nombreuses banques : les institutions financières tournent le dos à des années de développement de produits exotiques, et préfèrent opter pour un retour aux fondamentaux.
Toutefois, un certain nombre d’obstacles se dressent sur le chemin des banques qui recherchent à générer des revenus supplémentaires grâce aux paiements. En effet, les anciens business models et systèmes existants vont probablement devoir être restructurés si les paiements sont amenés à devenir une source de revenus plus importante pour les banques.
Le besoin de réduire les coûts est une priorité absolue pour les banques qui souhaitent tirer au maximum profit de leur infrastructure de paiements, et il est probable que cela demeure à l’ordre du jour dans un avenir proche. Par ailleurs, à mesure que de nouveaux acteurs pénètrent le marché des paiements avec des architectures plus récentes et des coûts moins élevés, les institutions financières traditionnelles ressentent davantage la pression de devenir plus efficaces. Les différents canaux de paiement demeurent justement un obstacle à l’efficacité en général et à un bon service client en particulier, et la consolidation croissante de l’industrie ne fait qu’empirer le problème.
Je pense que ce double défi, constitué de la réduction des coûts et d’une infrastructure de paiement efficace et intégrée, sera le moteur principal d’une véritable révolution des paiements au cours des prochaines années.

Quelles sont les attentes des clients professionnels vis-à-vis de leur banque ?

A l’évidence, les professionnels sont plus exigeants que jamais envers leurs fournisseurs de services bancaires. Ils souhaitent obtenir un niveau de visibilité sur les paiements similaire à celui dont ils bénéficient pour d’autres pôles de leur entreprise, par exemple le suivi des produits au cours du cycle de fabrication. Pourtant, de nombreux systèmes de paiements actuels pourraient être qualifiés de « trous noirs » : la requête de paiement est transmise, mais aucun suivi de la progression de la demande sur l’ensemble du système n’est fourni au client.
Les clients professionnels souhaitent donc que leurs partenaires bancaires leur fournissent un reporting de meilleure qualité et parfaitement mis à jour pour la gestion intra journalière des liquidités. Les professionnels ont besoin d’une vue d’ensemble exhaustive de leur exposition afin de gérer leur risque global. Ils ont besoin de pouvoir spécifier quels paiements de montants importants doivent être effectués immédiatement, et lesquels peuvent être reportés, quelles sont leurs positions et comment investir la trésorerie excédentaire.
Les banques doivent être en mesure de proposer ce genre de services afin de rester compétitives et de conserver leurs clients professionnels dans le climat économique actuel.

A quoi ressemble le modèle de paiements de l’avenir ?

Maintenant que l’affaire du resserrement de crédit s’est tassée, on assiste clairement à la naissance d’une nouvelle ère de services bancaires. Seul l’avenir nous dira si les banques tireront les leçons apprises des deux années précédentes sur le long terme. Ce qui est certain, en revanche, c’est que la crise a clairement obligé les banques à repenser leurs stratégies de paiements.
Cependant, la mise à niveau des systèmes de paiements actuels n’est pas une solution économique. En outre, les besoins de plus en plus complexes des clients exigent une extension des offres et des services bancaires. Si la nécessité d’innover n’a jamais été aussi urgente, il en va de même pour celle de garder les coûts et les risques sous contrôle.
Compte tenu de ces problèmes, les différents acteurs de l’industrie commencent à se demander si la gestion de ces besoins contradictoires et de ces défis croissants n’exigerait pas une nouvelle approche en termes de technologie de paiements. Un modèle de paiement totalement nouveau est en train d’émerger et devrait aider les banques à affronter les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ce modèle a pour but de mélanger les produits et d’atténuer les différences entre les paiements de petits et de gros montants, et entre les paiements nationaux et internationaux.
Les institutions financières réalisent actuellement qu’un modèle de fonctionnement standardisé qui couvrirait tous les types de paiements est à la fois nécessaire et possible. Une architecture sous-jacente cohérente, généralement sous la forme d’une ou plusieurs plates-formes, capable de prendre en charge de nombreux types de paiements, canaux et clients, permet d’augmenter l’efficacité et de réduire les coûts.
De telles plates-formes, fournissant des solutions pratiques répondant à la demande actuelle, associées à une infrastructure de paiements flexibles pour l’avenir, sont capables d’englober tous les processus de paiements et de proposer une structure qui permet la gestion des liquidités, de la fraude et d’autres risques.
Si elles ne parviennent pas à mettre en œuvre ce type de changements, les banques vont lutter pour maintenir leurs revenus issus des paiements au fur et à mesure que l’économie mondiale reprend et que des fournisseurs d’alternatives encore moins coûteuses émergent sans systèmes existants, qui représenteront un obstacle inévitable pour les banques.

Jean-Michel Schneider, je vous remercie et vous donne rendez-vous très prochainement dans un nouveau numéro de CFO-news.

© Copyright CFO-news. Propos recueillis par la rédaction de CFO-news




Lundi 28 Septembre 2009




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