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Irons-nous vers un consensus climatique et quid pour les entreprises?

L'accord Chine USA sur le climat est en train de faire oublier l'échec de Copenhague et fait présager une base d'accord à la Cop de Paris dans un an. Voir ! Le camp républicain a tout de suite critiqué l'ouverture du président Obama. Et en Amérique, comme en Chine, la tension va s'aviver dans les opinions publiques entre ceux qui ont peur à long terme et ceux qui parient sur les solutions technologiques pour gérer l'ecosystème.


Patrick d’Humières
Patrick d’Humières
En fait, l'intention chinoise est double : quitte à devoir traiter un enjeu devenu crucial pour la Chine, autant arracher au grand concurrent américain des termes de la négociation acceptables. Les chinois n'ont pas renoncé à l'idée de « capter » les émissions par habitant et non par pays, qui leur offrirait une porte de sortie diplomatique. La poignée de main sur le climat entre les deux grands émetteurs de CO2 ( 45%) a deux conséquences. Elle libère les négociateurs de Lima et de Paris et leur permet de proposer plus avant des cadres progressifs de régulation des politiques énergétiques et des mécanismes de péréquation, financiers et technologiques, qui créeront la dynamique institutionnelle qui faisait gravement défaut jusqu'ici, que les acteurs locaux des villes et des régions auront à cœur de relayer.

Ce climat coopératif, s'il se précise ainsi, aura trois conséquences pour les entreprises.

  • Il rejette les acteurs sceptiques qui s'abritent jusqu'ici sur l'impuissance des Etats pour ne rien faire de significatif. Plus aucune entreprise ne pourra bientôt omettre de dire ce qu'elle fait pour lutter contre le réchauffement.
  • Deuxième conséquence, les entreprises devront connaître leurs émissions et savoir en rendre compte dans leur reporting financier. L'indicateur CO2 va se hisser en tête des indicateurs de base de la performance économique, que les entreprises devront savoir présenter dans les cadres de référence internationaux (CDSB), et mesurés par le rating du CDP devenu incontournable. Cette étape technique va créer des émulations et des classements qui s'afficheront largement.
  • Et enfin, troisième conséquence, les entreprises ne peuvent plus se contenter de décrire leur « état carbone », elles devront envisager des projections à 20 ans et plus, au travers de programmes volontaires de transition, chassant petit à petit les sources fossiles au profit d'économies d'énergie et de sources renouvelables, tout au long du cycle produit.

Le secteur aéronautique, celui du ciment aussi, ont démontré qu'on pouvait envisager de telles stratégies et identifier les champs de collaboration et d'innovation. Le réchauffement climatique va prendre une telle importance qu'il risque d'occulter d'autres enjeux de responsabilité. C'est probable. Mais on ne peut le regretter non plus. A moins que la question climatique ne fasse progresser la conscience collective des acteurs de marché. La montée des périls suscite de la solidarité et la prudence. Et le sens des responsabilités.

Patrick d’Humières
www.institutrse.com

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Jeudi 20 Novembre 2014




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