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Inflation - février 2009 - emploi salarié - révisions des chiffres de T4 2009

Etude XERFI sur l'inflation et l'empoi salarié


L’inflation n’est plus un problème en France
Les prix se sont élevés de 0,3% (donnée cvs) sur le dernier mois et le compteur indique toujours moins de 1% sur un an. C’est une chance. La modération des étiquettes permet de redorer un peu le
pouvoir d’achat des ménages, pouvoir d’achat malmené par ailleurs par la faible progression des revenus distribués dans l’économie en raison des destructions massives d’emplois. L’INSSE a d’ailleurs confirmé ce matin que l’économie française avait perdu de nombreux emplois fin 2008 (117 300 postes salariés dans les secteurs marchands au 4ème trimestre). La multiplication des plans sociaux et les fermetures de sites depuis janvier dernier ne laissent rien présager de bon : les
résultats du premier trimestre seront calamiteux. Un désastre qui touche toutes les filières. Même la construction, qui était jusqu’alors épargnée, décroche à son tour (-13 000 postes). Au moment où l’Etat donne un coup de pouce à certains secteurs, il serait peut-être opportun de s’interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour aider une filière dans laquelle les délocalisations sont impossibles, ni maintenant ni demain, et dont le rôle d’entraînement sur le reste de l’économie n’est plus à démontrer.

Un peu de désinflation c’est bien, beaucoup serait dangereux
Derrière des évolutions de prix trop faibles, se cache l’épineux problème de la déflation. Déflation/désinflation, ce n’est pas seulement une question de sémantique pour économiste. Une baisse généralisée et durable des prix conduit au désastre (exemple du Japon) selon la logique suivante : pourquoi acquérir aujourd’hui ce que je peux acheter demain à un prix inférieur ! Un système pernicieux dans lequel la consommation s’étouffe peu à peu et avec elle l’ensemble de l’économie. Pour la France, dont la croissance ne tient plus qu’aux dépenses des ménages, cela signifierait simplement le passage de la récession à la dépression. Cela ne semble néanmoins pas devoir être le cas. Certes, il n’est pas impossible que l’inflation fasse un petit passage en territoire négatif d’ici les prochains mois mais cela n’est pas la tendance de fond. Ce phénomène s’expliquera en grande
partie par les mouvements enregistrés en amont, sur les cours des matières premières : en février 2008, le prix du baril de Brent se négociait en moyenne autour de 95$ contre à peine plus de 43$ (-55%) le mois dernier. De même, le boisseau de blé est revenu en un an de 10$ (cotation au CBOT) à moins de 5,5$. Ainsi, le coeur de l’inflation en France (c'est-à-dire l’indice des prix débarrassé des éléments volatils comme les produits alimentaires frais ou les carburants et des tarifs publics) reste
nettement positif, proche de 2%, soit la cible de la BCE.

La désinflation actuelle est une chance, mais elle va très vite tourner
Dès la rentrée prochaine, il faut s’attendre à une remontée progressive des prix (la décrue des cours des matières premières ayant commencé durant l’été 2008). Gageons que d’ici là, la pompe économique aura été réamorcée et l’hémorragie stoppée en matière de destructions d’emplois. La consommation n’y résisterait pas ni les espoirs d’une reprise rapide et ample de l’activité malgré le plan de relance.

Lundi 16 Mars 2009




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