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Industrie, innovation, R&D : c’est l’Allemagne qui gagne à la fin !

« Un jeu qui se joue à 11 contre 11, et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ».


Thierry Charles
Thierry Charles
A l’occasion d’un débat sur l’évolution de l’emploi industriel (séance du 28 avril 2010 à l’assemblée nationale), le député Marcel Bonnot est revenu sur une mission que lui avait confiée le Premier ministre, en 2006, sur l’innovation et les transferts technologiques.

Il citait en exemple notre partenaire allemand : « J’ai eu l’occasion de passer plusieurs jours dans la société allemande Fraunhofer (…). Depuis trente ans, cette société met en synergie la recherche, l’université, les entreprises, le monde de la formation, ce qui permet de déboucher sur des brevets, une stratégie d’innovation, de recherche et de développement accomplie qui la rend leader sur le plan mondial (voir http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2009-2010/20100170.aspb) ».

A la même tribune, le député Christian Vanneste faisait également référence au nécessaire développement de la synergie entre la formation, la recherche et la production, « à l’instar de ce qui se fait en Allemagne grâce au dispositif Fraunhofer ».

De quoi s’agit-il ?

La « Fraunhofer-Gesellschaft » (le nom officiel est « Fraunhofer-Gesellschaft zur Förderung der angewandten Forschung e.V. » de l'allemand : « Société Fraunhofer pour l'avancement de la recherche appliquée ») est un organisme dédié à la recherche en sciences appliquées. Son nom vient du physicien Joseph von Fraunhofer, (1787-1826), chercheur de Munich, inventeur et entrepreneur.

L'organisation a été fondée le 26 mars 1949, la même année que la République Fédérale d'Allemagne : l'idée étant de développer de nouvelles structures pour la recherche après les destructions de la guerre, et de stimuler la reconstruction de l'économie (distribution de concessions et de donations pour la recherche d'importance directe dans le secteur de l'industrie).

Elle regroupe 57 instituts répartis sur 40 sites à travers l'Allemagne, chacun étant spécialisé dans un domaine de recherche particulier et emploie 13 000 personnes ce qui en fait l'un des principaux organismes de recherche au niveau international.

Son financement est assuré en partie par l'État (le gouvernement fédéral ainsi que les Länder ), mais les deux tiers du budget proviennent de contrats de recherches passés avec des industriels.

Exemple de réussite : le MP3 a vu le jour dans les laboratoires du Fraunhofer Institute à Hanovre, l'organisme est en effet connu pour être à l'origine, avec Philips et le Centre commun d'études sur les télédiffusions et les télécommunications (CCETT), de l'algorithme de compression audionumérique née au début des années 90, ainsi que de sa normalisation.

Mais laissons le soin au député Marcel Bonnot de poursuivre sa démonstration : « En 2006, nous avons tenté de copier l’Allemagne en mettant en place le label Carnot qui a été attribué à certains laboratoires. Alors que la société Fraunhofer mobilisait 10 milliards dans l’innovation et la recherche-développement, fruits de la compétitivité et de la pérennité de son entreprise, la France en consacrait 49 millions. Il nous reste du chemin à parcourir! ».

Certes.

Thierry CHARLES
Docteur en droit
Directeur des Affaires Juridiques d’Allizé-Plasturgie
Membre du Comité des Relations Inter-industrielles de Sous-Traitance (CORIST) au sein de la Fédération de la Plasturgie
t.charles@allize-plasturgie.com

Jeudi 20 Mai 2010




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