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France | Le commerce extérieur en 2012

La France demeure au 5ème rang mondial des exportateurs et des importateurs (1).


France | Le commerce extérieur en 2012
Comme on pouvait s’y attendre, le solde du commerce extérieur est meilleur que celui observé en 2011 : le déficit s’établit à 67,158 milliards d’euros soit une amélioration de 9,3 % du solde. Néanmoins, le déficit est encore nettement supérieur à celui constaté avant la crise : en 2007, il s’établissait à 24,663 milliards d’euros en dessous du résultat de 2012. L’année 2012 signe donc la deuxième plus mauvaise performance du pays en la matière.

Ralentissement des importations et essoufflement de la consommation

L’amélioration du solde extérieur provient surtout du ralentissement des importations. En 2012, elles se sont accrues de 1,3 % (contre une hausse de 12,3 % en 2011) pour atteindre 508,86 milliards d’euros : à partir du deuxième semestre, on observe un repli des importations (-1% par rapport au premier semestre) qui correspond à l’essoufflement de la consommation.

Plus précisément, les ménages et les entreprises ont arbitré entre les différents postes de consommation. En effet, si la facture énergétique s’est accrue de 6,6 milliards d’euros en un an pour atteindre 69 milliards d’euros en 2012, ils ont renoncé à d’autres produits. Les reculs les plus prononcés concernent l’automobile (-7,8 % contre +9,1 % en 2011) et l’informatique/électronique (-2,1 % contre +7,4 % en 2011). Seuls les biens faisant l’objet d’importants échanges intragroupes, en particulier dans les secteurs aéronautiques et pharmaceutiques, ont vu leurs importations s’accélérer (18,6 % après +4,4 % en 2011 concernant l’aéronautique ; +9,2 % après +2 % pour la pharmacie).

Ainsi, l’amélioration du déficit extérieur en 2012 tient davantage à la stagnation des importations qu’à une croissance vigoureuse des exportations d’autant plus que la spécialisation sectorielle du commerce extérieur français s’est modifiée.

Ralentissement des exportations, modification de la spécialisation géographique et sectorielle des échanges

La croissance des exportations a ralenti en 2012 (+3,2 % après +8,4 % en 2011). Elles se sont élevées à 434,1 milliards d’euros. Hors aéronautique et pharmacie, tous les secteurs accusent une baisse ou un ralentissement de leurs exportations. Notamment, la croissance des exportations de produits pétroliers raffinés a été sensiblement freinée (+5,1% après +28,7 % en 2011). De même, les ventes d’automobiles chutent en 2012 (-5,1 % contre +6,2 % en 2011) en raison de l’effondrement de deux marchés historiques, l’Espagne et l’Italie.

On peut constater que la modification de la spécialisation sectorielle s’est accélérée avec la crise : le secteur automobile, autrefois atout du commerce extérieur, est devenu l’une de ses principales faiblesses. La stratégie des constructeurs automobile, qui consiste à importer les modèles d’entrée de gamme des pays à bas coût, précisément ceux qui ont bénéficié de la prime à la casse et du bonus écologique, a pu contribuer à ce retournement.

A l’opposé, l’un des points forts du commerce extérieur demeure l’aéronautique. Ce secteur a vu ses exportations rebondir en 2012 (+18,3 % après +0,6 % en 2011). En effet, les livraisons d’airbus se sont élevées à un niveau historique, 22,5 milliards d’euros, après 18,8 milliards en 2011. Les bonnes performances vers l’Asie, particulièrement la Chine expliquent ce résultat : la Chine reste le premier client d’Airbus. Ainsi, ce secteur représente près de 40 % des exportations de haute technologie (2).

La spécialisation sectorielle des exportations françaises s’est concentrée autour de l’aéronautique. Or, cette spécialisation est « partagée » avec les autres pays européens qui contribuent à la construction des Airbus.

Par conséquent, on remarque qu’à mesure que la crise s’est enlisée en Europe, les entreprises ont dû implanter leurs produits vers d’autres marchés, plus éloignés. Même si l’Union européenne reste le principal débouché de nos exportations, cette tendance s’est réduite cette année : l’UE a capté 59,2% des exportations en 2012 contre 61% un an plus tôt. Parallèlement, les exportations ont fortement progressé en Asie (+13%) et en Amérique (+11,5 %).

Les opérateurs du commerce extérieur

En 2012, l’affaiblissement du commerce mondial s’est poursuivi. Toutefois, le nombre d’entrants sur le marché international s’est accru alors que le nombre de sortants a diminué.

- 3500 entreprises supplémentaires sont entrées dans le marché des exportations internationales. Parmi elles, 70 % sont des primo-exportateurs. Ainsi, en 2012, il a été comptabilisé 31 400 entreprises entrantes
- Par rapport à l’année 2011, 2 171 entreprises de moins sont sorties de ce marché, portant à 28 300 le nombre d’entreprises sortantes. On peut supposer qu’après plusieurs années de crise mondiales, les entreprises qui restent sur la scène internationale sont parmi les plus résistantes : comme évoqué précédemment, elles ont su trouver de nouveaux débouchés. A contrario, un tiers des entreprises sortantes quittent le marché après seulement une année de présence. La plupart d’entre elles se lancent sans en avoir les capacités.

Par conséquent, le nombre d’entreprises exportatrices s’est accru en 2012 de 2,7 % après une baisse de 2,1 % en 2011. Cet accroissement est essentiellement le fait de la hausse du nombre d’entreprises de moins de 20 salariés (+1,4 % en 2012 contre un repli en 2011 de 2,0 %), notamment celles qui se lancent dans l’exportation vers les pays tiers, en Asie et en Amérique, où les ventes sont dynamiques.

Les autres catégories d’entreprises ont vu leurs effectifs se stabiliser en 2012 :
- -0,2 % pour les entreprises de 20 à 250 salariés ;
- -0,1 % pour les entreprises de plus de 250 salariés.

On compte donc, désormais 119 203 entreprises exportatrices parmi lesquelles 95 % sont des PME de moins de 250 salariés : 73 % ont, d’ailleurs, moins de 20 salariés. Ainsi, le tissu des entreprises exportatrices se caractérise par une forte population de petites entreprises. Toutefois, en termes de montants échangés, la concentration de ce tissu s’intensifie. Les PME contribuent à moins de la moitié des montants échangés :
- Les entreprises de moins de 20 salariés ont échangé pour 22 % des montants totaux : la plupart du temps, ces entreprises exportent vers une seule destination et 40 % d’entre elles se positionnent sur un seul produit (3).
- Celles employant entre 20 et 50 salariés ont contribué à 21 % des montants totaux.
- Les 57 % restants sont imputables aux 3 524 entreprises de plus de 250 salariés.
- Les 100 premiers exportateurs captent à eux seuls 39 % des ventes (après 37,8 % en 2011) : cette part s’accroit depuis 2007.

(1) Données issues des documents publiés par les Douanes françaises
(2) Données « Problèmes économiques » n°3059 – janvier 2013
(3) Données « Problèmes économiques » n°3059 – janvier 2013

Source :
CGPME
Direction des Affaires Economiques

www.cgpme.fr

Vendredi 8 Mars 2013




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