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Finyear Eco - 6 octobre 2014 (n°10 - 17H00) | Perspectives économiques et financières à 12 mois

Économie, marchés, actions, devises, matières premières. Votre quotidien Finyear vous offre tout au long de la journée, des commentaires et des chiffres. A la suite vous trouverez également un tableau de bord financier avec cotations, indices et taux mis à jour en temps réel.


Commentaires et chiffres du jour

Finyear Eco - 6 octobre 2014 (n°10 - 17H00) | Perspectives économiques et financières à 12 mois
N°10 - 17H00

Perspectives économiques et financières à 12 mois

Globalement, la situation économique est meilleure, tirée par les Etats-Unis, avec une croissance autour de 3%. Mais cela masque des évolutions contrastées dont les conséquences vont se retrouver dans les politiques monétaires. Matthieu Grouès, Associé-Gérant et Directeur des gestions Lazard Frères Gestion, vous détaille son analyse et vous fait part de ses perspectives.

Aux Etats-Unis, après un accident de parcours au 1er trimestre, la croissance a fortement rebondi. Pourquoi ?
L’investissement est bien orienté, alors que la construction de logements reste en deçà des besoins, laissant une marge de croissance à l’avenir. Les créations d’emplois se maintiennent à un niveau élevé, ce qui devrait amener la Réserve Fédérale à remonter ses taux l’année prochaine.
Nous entrons dans une nouvelle phase du cycle économique qui pourrait, selon nous, durer encore au moins trois ans, avant que la hausse des taux ne provoque un ralentissement de la croissance. La Réserve Fédérale devrait progressivement normaliser sa politique monétaire et pourrait ainsi assurer un « soft landing ».

Zone euro, quels facteurs devraient aider l’activité à décoller ?
La stagnation du deuxième trimestre sous-estime la situation réelle de l’économie de la zone euro. En Allemagne, après un accident au deuxième trimestre, la croissance devrait se redresser. L’activité accélère en Espagne, en Irlande et au Portugal. L’enjeu porte sur la France et l’Italie qui devront réformer leur économie afin de soutenir la croissance et gagner la clémence de la Commission Européenne concernant le budget. L’activité économique se redresse progressivement. La probabilité de déflation nous semble limitée. Baisse de la devise, croissance du crédit et politique budgétaire plus favorable devraient permettre une accélération de la croissance.

Reste du monde, situation satisfaisante mais hétérogène ?
Effectivement, les indicateurs de conjoncture sont globalement mieux orientés, mais des divergences marquées subsistent ; le Brésil souffre, l’Asie résiste bien. Les exportations vers les pays développés sont en hausse. Certains pays pourraient cependant pâtir d’une remontée trop rapide des taux américains.

Marchés obligataires et change : la baisse des taux longs n’est-elle pas exagérée ?
En effet, les fondamentaux ne justifient plus des taux si bas. La Réserve Fédérale devrait rapidement normaliser sa politique monétaire et remonter ses taux. Cette remontée aux Etats-Unis aura un impact à la hausse sur les taux longs européens, les taux courts restant bas.

Maintenez-vous vos recommandations sur le marché actions européennes ?
La baisse de l’euro devrait soutenir les entreprises par la revalorisation mécanique du chiffre d’affaires et les gains de compétitivité. Les prévisions de résultats sont en baisse, mais c’est dans la zone euro que les prévisions de croissance de résultats sont les plus élevées sur 2 ans. Aux Etats-Unis, les profits des entreprises ont fortement augmenté et la nouvelle phase du cycle pourrait être moins favorable à leur croissance.


N°9 - 13H45

Ce qui nous préoccupe

Vous trouverez ci-joint la lettre mensuelle de Didier Saint-Georges, Membre du Comité d’Investissement de Carmignac Gestion.

La bonne performance des marchés financiers sur les cinq dernières années reflète le retour à meilleure fortune des économies après la grande crise de 2008, et l’implication sans précédent des banquiers centraux. Il est parfaitement possible que le scénario rose d’un cycle économique global modeste mais prolongé, accompagné de taux d’intérêt maintenus à des niveaux relativement bas sous la haute bienveillance des Banques centrales, se poursuive. Il permettrait la poursuite d’une performance correcte des marchés actions, accompagnée d’un ajustement modeste du prix des obligations. Mais ce scénario est bâti sur un empilement de déséquilibres, dont la résolution paisible ne nous semble pas aujourd’hui totalement assurée. La récente accumulation de facteurs de risques nous a amené à relever notre niveau de vigilance.

L'enjeu de la croissance en zone euro

Un scénario radicalement déflationniste en zone euro est certainement excessif. Et la détermination de Mario Draghi à utiliser tous les moyens à sa disposition pour venir en soutien à l’économie de la zone est un atout considérable. Mais les très faibles niveaux d’inflation, qui de l’aveu même de Mario Draghi sont en train de s’ancrer à moyen terme, et de croissance posent un problème de perspectives aux pays affectés d’une lourde dette publique et d’une compétitivité insuffisante. A cet égard, le cas de l’Italie et de la France nous préoccupe. Car, si en Espagne, au Portugal, en Irlande, la désinflation est principalement le produit d’efforts majeurs de productivité, qui aujourd’hui soutiennent le rebond du commerce extérieur, en France et en Italie c’est bien l’asthénie de l’activité économique qui est en cause. Certes, l’Italie présente encore un excédent budgétaire de 2,3% avant charge de la dette. Mais, selon nos estimations, il faudrait pour repositionner sur une trajectoire descendante sa dette publique (qui atteint aujourd’hui 135% du PIB), que l’Italie parvienne à doubler ce surplus primaire. Ce défi représente un risque accru sur la croissance économique, que renforcent les efforts de Matteo Renzi pour appliquer son programme, nécessaire, de réformes structurelles. Quant à la France, son niveau de dette publique avoisinera bientôt les 100% du PIB et, au contraire de l’Italie, ce pays souffre d’un déficit structurel de son budget avant charge de la dette. Par conséquent, dans un contexte d’inflation très faible, les ajustements nécessaires à la reprise en main des finances publiques françaises continueront immanquablement de peser sur la croissance. L’Allemagne a vu son climat des affaires (indice IFO) se détériorer considérablement depuis le début de l’année, et le Gouvernement allemand a confirmé son engagement sur un budget à l’équilibre, excluant du même coup un soutien fiscal à ses partenaires européens. Reste l’apport qu’une baisse prononcée de l’euro, facilitée par les initiatives de la BCE (voir la Carmignac’s Note de septembre), apportera aux économies exportatrices. Mais ne nous leurrons pas : d’une part c’est principalement l’Allemagne qui en sera bénéficiaire, en vertu de la force de son commerce extérieur, et d’autre part, cet affaiblissement de la monnaie unique constituera une taxe supplémentaire sur le pouvoir d’achat des consommateurs italiens et français. Le filet de sécurité mis en place par la Banque centrale européenne devrait maintenir encore intacte la confiance des investisseurs étrangers dans la stabilité du système financier européen. Et le déploiement d’outils d’encouragement au crédit bancaire peut certainement améliorer à la marge le financement des entreprises de taille moyenne. Mais il en faudra davantage pour réinstaller la zone euro sur une trajectoire convaincante à moyen terme. Nous avons récemment encore réduit notre exposition au risque économique européen.

Le principal risque aux Etats-Unis est celui d’une erreur de politique monétaire

Aux Etats-Unis, si la vigueur de l’économie réelle ne doit pas être surestimée, elle constitue néanmoins un facteur incontestablement réconfortant. L’extraordinaire profusion de liquidités apportée par la Fed depuis cinq ans a non seulement évité le pire, elle a aussi donné le temps au système bancaire de se recapitaliser, et au marché immobilier de se stabiliser. Dans le même temps, la révolution énergétique et les gains de productivité ont rendu l’économie américaine très compétitive. De plus, une croissance, fût-elle modeste, associée à une inflation faible, constitue en soi un cocktail parfaitement digeste pour les marchés actions. La tension se situe ailleurs : l’action de la Fed a encore bien davantage profité aux investissements financiers qu’à l’investissement industriel ou aux revenus disponibles des salariés américains. Par conséquent, notre préoccupation aujourd’hui concerne l’arbitrage que devra bientôt rendre la Fed, entre commencer à normaliser sa politique monétaire pour réduire les risques d’instabilité financière à terme, et maintenir une politique très accommodante pour soutenir une reprise économique encore précaire. Le risque d’erreur de politique monétaire à ce stade encore fragile du cycle justifie l’accent que nous mettons dans nos investissements aux Etats-Unis sur les entreprises à forte visibilité.

Les pays émergents inégaux devant les facteurs de risques

Dans le monde émergent, les situations sont devenues très différenciées. Le ralentissement chinois pose paradoxalement plus de difficultés pour le reste du monde que pour la Chine. Certes, la baisse continue du marché immobilier est préoccupante et justifie que nous soyons intégralement sortis du secteur bancaire depuis longtemps. Mais les autorités chinoises disposent des marges de manoeuvre nécessaires pour piloter convenablement la décélération économique. En revanche, ce ralentissement renforce les pressions déflationnistes pour l’Europe, et constitue un handicap majeur pour le Brésil et la Corée, dont les niveaux d’activité sont historiquement très subordonnés à ceux de la Chine. L’Afrique du Sud, la Turquie, qui continuent de présenter des balances de paiements courants très déficitaires (au contraire de la Chine, de la Corée ou de Taiwan) seraient eux beaucoup plus vulnérables à une éventuelle diminution des liquidités globales et à une forte remontée du dollar, son corollaire. Enfin, le Mexique et l’Inde voient leurs destinées reposer principalement sur leurs mérites propres. Nous sommes par conséquent positionnés de façon très sélective dans cet univers hétérogène.

Le Japon à la croisée des chemins

Au Japon, parvenir à s’extirper d’une longue période de croissance nominale très faible, au moment même où le monde occidental y entre, constitue un défi de taille pour Shinzo Abe. Pour demeurer crédible, le volontarisme affiché il y a dix-huit mois devra être redoublé. Le pari n’est pas encore gagné, loin s’en faut, et nous attendrons la confirmation d’un second souffle de l’Abenomics avant de renforcer nos positions, réduites au fil de l’année.

Les marchés entrent dans une nouvelle phase délicate : alors que le faible rythme de croissance économique, les niveaux élevés d’endettement public et les pressions déflationnistes globales rendent les économies occidentales plus vulnérables aux chocs externes (y compris géopolitiques), les Banques centrales commencent à redouter les risques que font courir à la stabilité du système financier leurs politiques extrêmement accommodantes (en Europe, c’est l’Allemagne qui se charge de renforcer ce souci dans l’esprit de Mario Draghi). S’y ajoute l’hystérésis de toute crise financière grave : la paralysie du crédit, qui ne permet pas d’amorcer une reprise du secteur privé, tandis que le secteur public est empêché par ses déficits. Sans que ni les niveaux de valorisations des marchés, ni les analyses techniques n’offrent d’indication fiable d’un point de rupture imminent, il nous semble sage d’intégrer l’ensemble de ces préoccupations dans une gestion patrimoniale. Cela passe par des niveaux d’exposition au risque allégés, une réduction des engagements sur les secteurs cycliques, une moindre exposition à l’euro et, au contraire, un renforcement des positions en dollar, en valeurs non-cycliques de grande qualité, enfin une flexibilité accrue dans la gestion du risque de taux d’intérêt.

Achevé de rédiger le 03/10/2014

LES DEVISES
L’euro a accentué sa chute face au dollar américain au cours du mois, avec une baisse de près de 4%. Ce mouvement a contribué significativement à la performance de nos fonds. L’affaiblissement de l’euro semble être un élément essentiel de la BCE pour contrer les pressions déflationnistes qui affectent le vieux continent. Nous anticipons donc une poursuite de cette tendance, d’autant que le dollar est soutenu, par ailleurs, par les perspectives de normalisation de la politique monétaire américaine. Nous maintenons donc une allocation devise privilégiant le billet vert. En fin de mois, l’exposition au dollar américain de Carmignac Investissement s’établit ainsi à 90% et celle de Carmignac Patrimoine à 64%.

LES TAUX
La BCE a utilisé ses dernières mar-ges de manoeuvre sur les taux d’intérêt au cours du mois en abaissant son principal taux de refinancement à 0,05% (contre 0,15% précédemment). C’est désormais sur le front des achats d’actifs que la Banque centrale européenne est attendue pour contrer le risque déflationniste. La faible participation des banques de la zone euro à la première allocation de fonds du programme TLTRO a renforcé l’espoir des marchés dans des achats directs d’actifs par la BCE pour parvenir à l’augmentation de son bilan visée par Mario Draghi. Dans ce contexte, les taux longs des emprunts souverains périphériques ont poursuivi leur mouvement de décrue. A l’inverse, les taux américains se sont tendus au cours du mois, le discours très équilibré de Janet Yellen laissant entrevoir un début de normalisation de la politique monétaire américaine courant 2015. Nous avons donc profité dans nos fonds des mouvements concomitant de baisse des taux en Europe et de hausse des taux aux Etats-Unis. Les sensibilités de nos fonds ont peu bougé au cours du mois pour rester à des niveaux modérés de respectivement +2,4 pour Carmignac Patrimoine, +3,3 pour Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine, +2,6 pour
Carmignac Portfolio Global Bond, +1,4 pour Carmignac Sécurité et +0,4 pour Carmignac Portfolio Capital Plus.

LES ACTIONS
Les marchés actions ont enregistré une correction sensible au mois d’août, purgeant sans doute un consensus de marché devenu très optimiste. Les marchés émergents ont été les premières victimes de cet ajustement, et notamment le Brésil dont les performances fluctuent au gré des sondages de la prochaine élection présidentielle. On notera toutefois le rebond sensible de près de +5% du Japon sur le mois. Le comportement idiosyncratique du marché japonais contribue ainsi à lisser quelque peu la performance de notre stratégie globale. Nous avons continué, au cours du mois, à renforcer le caractère défensif de notre sélection de valeurs en construisant de nouvelles positions au sein de notre thématique des leaders mondiaux sur les valeurs de santé. Dans le même temps, nous avons réduit notre exposition aux valeurs européennes domestiques (notamment bancaires) pour concentrer notre allocation européenne sur les sociétés les plus à même de bénéficier de la faiblesse de l’euro. En sus du renforcement du caractère défensif de nos portefeuilles, nous avons ainsi réduit notre exposition actions en cours de mois. Celle-ci s’établit en fin de mois à 44% pour Carmignac Patrimoine et 39% pour Carmignac Portfolio Emerging Patrimoine.

LES MATIÈRES PREMIÈRES
Carmignac Portfolio Commodities a profité de son allocation privilégiant le secteur de l’énergie au détriment du secteur minier pour absorber la correction intervenue sur les marchés actions. Nous continuons de concentrer nos positions sur les sociétés offrant un solide profil de génération de cash-flows mal appréhendé ou valorisé par le marché.

FONDS DE FONDS
Nos fonds de fonds ont enregistré une performance légèrement positive sur le mois. Les stratégies sur la volatilité, que nous avons implémentées pour protéger les fonds en cas de correction, continuent d’être notre principal outil de gestion du risque. A côté de ces stratégies, nous avons également quelque peu réduit notre exposition actions. Aussi, en fin de mois, les expositions actions de Carmignac Profil Réactif 100, 75 et 50 s’établissent respectivement à 84%, 58% et 42%. L’exposition actions de Carmignac Investissement Latitude est, quant à elle, de 89%.


N°8 - 11H45

L’adieu au QE de la Réserve fédérale

D’ici à la fin de ce mois, l’éléphant aura quitté le magasin de porcelaine. Le programme d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale (QE) aura vécu, pour entrer dans l’histoire, du moins de ce cycle économique. Début 2014, la Réserve fédérale achetait presque toutes les émissions brutes à long terme des Etats-Unis. Nous allons terminer l’année sur une absence totale d’achats de sa part. Pourtant, les rendements à 30 ans aux Etats-Unis ont reculé de 80 pb depuis le début de l’année, la performance des cours s’avérant supérieure à 16 %, soit près de 10 % de plus que l’indice S&P. Avec la baisse du chômage, la hausse de la production et l’amélioration de la confiance, un tel contexte économique défie l’entendement. Quel est donc le facteur de soutien des obligations à long terme des Etats-Unis ? Et celui-ci va-t-il perdurer ?

Même avec le redressement de l’économie américaine et la normalisation de sa politique monétaire, la mollesse de la croissance mondiale et l’impact des taux négatifs en Europe sont susceptibles de soutenir une forte demande de duration. La Réserve fédérale étant supposée commencer à relever ses taux d’intérêt, ceci implique un fort biais d’aplatissement de la courbe des taux, un élément que nous voyons se déployer au cours des 12 à 18 prochains mois. Néanmoins, la sortie imminente des marchés obligataires préparée par la Réserve fédérale rende un certain nombre d’intervenants nerveux sur le fait que les anticipations d’aplatissement au cours du prochain cycle de hausse des taux sont excessives – à la fois sur la stratégie de courbe et sur les marchés à terme.

Nous partageons dans une certaine mesure ce point de vue. Les données publiées par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) impliquent que le marché est positionné avec un biais d’aplatissement, bien qu’il soit difficile de déterminer avec précision dans quelle mesure le positionnement du marché coté est compensé contre les positions du marché de gré à gré (OTC). Nous ne partageons cependant pas la seconde idée, selon laquelle le marché à terme surestime le potentiel d’aplatissement de la courbe des taux au moment où se déploie le cycle de hausse.

Les marchés à terme anticipent un cycle de hausse de quatre années correspondant à 112 pb d’aplatissement sur le segment 5-30 ans. Cependant, les sept derniers cycles de hausse n’ont duré en moyenne que 19 mois, soit 139 pb d’aplatissement sur la partie 5-30 ans. A notre avis, les marchés à terme surestiment probablement la durée du prochain cycle de hausse et sous-estiment l’intensité de l’aplatissement de la courbe. Si le rythme de normalisation est en ligne avec sa moyenne historique, les contrats à terme n’intègrent que la moitié de l’aplatissement
potentiel.

L’argumentation opposée à l’idée d’un aplatissement de la courbe qui serait conforme aux modèles historiques rejoint l’idée selon laquelle “Sans la Réserve fédérale, qui achètera les bons du Trésor américain à long terme ?” A première vue, cette approche peut sembler fondée – ne serait-ce que du fait que la Réserve fédérale (US) détient désormais 20 % de l’encours des bons du Trésor américain – mais elle ignore la demande rampante de duration susceptible de persister aussi longtemps que les craintes déflationnistes subsisteront au niveau mondial.

Nous sommes en profond désaccord avec ceux qui redoutent que les bond vigilantes (investisseurs obligataires qui vendent des obligations d’Etat pour faire monter les rendements) ne soient tapis dans chaque recoin du marché, impatients de dévoiler leurs batteries maintenant que la Réserve fédérale a mis fin à son QE. Nous identifions trois facteurs persistants qui soutiennent la demande de duration : l’accumulation de réserves auprès des banques centrales, les rendements négatifs, l’extension des durations.

Les réserves des banques centrales au niveau mondial s’élevaient à 11 700 milliards USD en 2013, soit 15,9 % du PIB mondial. Le FMI prévoit un PIB mondial de 81 000 milliards USD pour l’année 2015. Si les réserves restent stables à 15,9 % du PIB, elles atteindront 13 000 milliards USD en 2015, mais si l’accélération de l’accumulation des réserves, en proportion du PIB, correspond à celle constatée au cours de ces six dernières années, ce chiffre devrait alors approcher de 14 000 milliards USD. La vérité se situe probablement entre les deux thèses, mais la fourchette de croissance des réserves qu’elle implique évolue entre 600 milliards USD et 1 100 milliards USD en 2015. Citigroup estime l’émission nette de bons du Trésor américain à 609 milliards USD cette année et 544 milliards USD en 2015. La croissance des seules réserves dépasse ce chiffre, même sans la Réserve fédérale.

Le problème est que les banques centrales préfèrent les maturités les plus courtes et que les obligations U.S. ne sont pas les seuls actifs de réserve. Ces affirmations ne sont pas dénuées de fondement mais ignorent les effets des rendements négatifs ailleurs. Les marchés obligataires du G4 s’élèvent à 23 400 milliards USD (12.100 milliards USD en bons du Trésor U.S., 7 900 milliards USD en JGB, 2 100 milliards USD en Gilts, et 1 300 milliards USD en Bunds). Mais si nous excluons les presque 90 % de JGB détenus en dernier ressort par les investisseurs nationaux, les marchés obligataires sans risque du G4 sont plus proches du chiffre de 16 000 milliards USD. Etant donné que près de 40 % du marché du German Bund présentent des rendements nominaux négatifs et que la totalité de la courbe du Gilt est négative en termes réels, les options qui s’offrent aux investisseurs sont limitées.

Les rendements nominaux négatifs provoquent une extension significative de la duration sur les marchés obligataires de la zone euro, qui se répercute à son tour sur les bons du Trésor américain. De nombreux investisseurs sont soumis à l’interdiction d’acheter des rendements nominaux négatifs et sont contraints de se reporter sur des durations plus longues ou sur une moindre qualité de crédit. Ils se déportent ainsi du segment inférieur à 3 ans vers le segment du 5 ans, alors que les trésoriers des banques évoluent de plus en plus vers le segment du 7 ans – tous ces intervenants accentuant ainsi la pression sur les rendements à plus long terme.

Les autres acheteurs sont également contraints d’évoluer vers des maturités de très longue durée, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les rendements à long terme. Pour faire face à leurs engagements, les assureurs-vie européens sont désormais contraint de prendre un risque important de duration : les compagnies d’assurance-vie françaises ont besoin de détenir des OAT à 35 ans pour couvrir leur garantie moyenne de 2,4 %, alors que leurs homologues italiennes ont besoin de détenir des BTP à 30 ans pour couvrir leur garantie de 3,5 %. L’extension de la duration pourrait être essentiellement ressentie sur les marchés locaux, mais du fait que les obligations à long terme des Etats-Unis restent le “véhicule mondial de duration” une répercussion sur les courbes de taux des Etats-Unis est hautement probable.

Nous prévoyons que le biais d’aplatissement sur les courbes de taux aux Etats-Unis va se déployer largement en ligne avec les modèles historiques – même en tenant compte de la tombée de rideau imminente pour le QE de la Réserve fédérale. Au cours du cycle 2004-06, l’insuffisance de l’offre de 30 ans a soutenu le segment long de la courbe des taux des Etats-Unis. Dans ce cycle haussier les craintes de déflation au niveau mondial et les taux négatifs vont probablement jouer le même rôle. Mais les conséquences resteront les mêmes : un aplatissement des courbes de taux aux Etats-Unis au moment où la Réserve fédérale s’engage dans une phase haussière.

John Bilton
JP MORGAN AM


N°7 - 11H15

Les investisseurs boursiers sont dans l’illusion monétaire !

Bien que Mario Draghi n’ait pas fait d’annonce exceptionnelle quant aux mesures de rachats d’actifs de la BCE, le discours du banquier central est riche d’enseignements. Pour Daniel Gérino, Directeur de la gestion et Président de Carlton Sélection, la banque centrale semble avoir utilisé toute la marge de manœuvre monétaire qu’il lui était possible d’exploiter.

Le Gouverneur de la BCE n’a pas donné d’indication quantitative sur le volume des achats d’actifs. Il s’est contenté de donner quelques modalités techniques, notamment sur le calendrier des achats d’ABS (en lien étroit avec le calendrier de l’AQR) et d’obligations sécurisées, des programmes qui s’étaleront sur les deux années à venir. « L’absence de nouveauté concernant les achats d’actifs a fortement déçu les marchés financiers. Mais le fait que Mario Draghi n’ait pas été plus loin dans la logique de rachats d’actifs prouve que l’institution ne peut pas faire beaucoup plus. La BCE est tout de même la seule banque centrale qui soit allée aussi loin dans la baisse de ses taux, pour favoriser des conditions de financement ultra accommodantes aux agents économiques » constate Daniel Gérino.

Mario Draghi place désormais les Etats européens devant leurs responsabilités, pour restaurer la compétitivité économique de l’Union monétaire. « Le discours est lourd de sens. Pour la première fois, Mario Draghi a incité ouvertement les pays qui disposent de marge de manœuvre budgétaire suffisante à accélérer leurs initiatives, pour libérer de la croissance économique. Il s’agit là de l’Allemagne, invitée à jouer un rôle moteur à l’échelle de l’Europe. Cela passe notamment par une politique de revalorisation salariale Outre-Rhin, afin d’insuffler davantage de demande, et in fine, générer plus d’inflation » analyse Daniel Gérino. « Ces recommandations vis-à-vis des décideurs allemands montrent que la BCE s’est affranchie de la Bundesbank, pendant le mandat de Mario Draghi. La possibilité pour la banque centrale d’acheter des actifs grecs, chypriotes ou portugais - des mesures auxquelles la Bundesbank n’était pas favorable - en témoigne » ajoute-t-il.

Parallèlement, la BCE souhaite aussi voir d’autres pays dont la situation budgétaire est moins favorable, mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires. « Mario Draghi a encouragé la France à aller au bout de ses réformes. La BCE semble préoccupée par la situation budgétaire française ».

Enfin, Daniel Gérino estime que la grande déception des marchés consécutive à la réunion de la BCE, résulte d’une lecture erronée de la part des investisseurs. « Il est illusoire de penser que plus de quantitative easing, plus de liquidités, va solder le problème de l’inflation et de la croissance en Europe. Ces mesures peuvent satisfaire les investisseurs boursiers à court terme, mais ne constituent pas des catalyseurs structurels de croissance. On a pu constater que ces liquidités n’atteignaient pas le circuit de l’économie réelle. En revanche, elles peuvent contribuer à créer des bulles sur certains segments de marché » déplore Daniel Gérino. « Aujourd’hui, les agents économiques européens ont surtout besoin d’un choc de confiance. La seule action de la BCE ne suffira pas à l’impulser, l’initiative politique doit prendre le relai comme l’a expliqué avec réalisme Mario Draghi » conclut-il.
Carlton Sélection


N°6 - 11H05

Les marchés devraient débuter la semaine sur une note positive

Marchés actions
Sur les marchés actions, les principales bourses à travers le monde ont clôturé sur une note positive la dernière séance de la semaine, dopées par la baisse du chômage américain à son plus bas niveau au cours des six dernières années. Seul le Dax qui était fermé Vendredi dernier n’a pas pu profiter de cet élan positif. Du côté de Wall Street, le Nasdaq s’est adjugé 1.03% à 4 475.62 points, le S&P500 1.12% à 1 967.90 points et 1.24% à 17 009.69 points. Du côté des Bourses européennes, le CAC 40 avait progressé de 0.92% à 4 281.74 points et le Footsie 1.26% à 6 527.91 points.

Les indices ont donc profité du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis après avoir souffert suite au discours du président de la BCE, Mario Draghi, qui a peiné à convaincre les investisseurs avec son programme de rachat dont le montant n’a pas été communiqué. Les Etats-Unis ont donc fait état de la création de 248 000 postes alors que le consensus tablait sur 210 000 au mois de Septembre, après un mois d’Août particulièrement décevant. De plus, le taux de chômage est sorti à 5.9% contre 6.1% le mois précédent pour atteindre son plus bas niveau depuis le début de la crise financière en Juillet 2008.

Ces chiffres ont logiquement relancé le débat et les spéculations sur le calendrier de hausse des taux de la FED.

Il y a quelques dizaines de minutes, la Bourse de Tokyo a profité de cet élan positif sur les marchés pour progresser de 1.16% à 15 890.95 points. La faiblesse de la devise nippone profite également toujours aux valeurs exportatrices du côté du pays du Soleil levant.

Les investisseurs seront particulièrement attentifs au début de la saison des résultats qui débute demain et de l’impact de cette hausse du dollar sur les comptes des différents groupes.

Les principales bourses européennes sont attendues en légère hausse ce matin à l’ouverture. Le CAC 40 et le Footsie pourraient progresser respectivement de 0.65% et 0.4% tandis que le Dax pourrait engranger 1.3% suite à sa fermeture Vendredi dernier et qui n’avait donc pas pu profiter des indicateurs sur le chômage. Ce matin, les commandes d’usines en Allemagne en Août sont sorties en baisse de 5.7% contre 2.5% attendu et 4.9% précédemment, attestant un peu plus de l’essoufflement de la première puissance économique d’Europe, alors que les autres pays peinent à prendre la relève. Le reste de la journée devrait être plutôt calme alors que l’on n’attend aucune publication majeure.

Forex
Sur le marché des devises, la monnaie unique gagne un peu de terrain face au billet vert en ce début de semaine, après avoir atteint vendredi un plus bas de plus de deux ans face au dollar. Les très bonnes données de l’emploi américain avec un taux de chômage sous les 6% avaient porté la devise américaine.

La devise européenne bénéficie également des promesses d’achats techniques formulées par le président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi. Alors que de nombreux investisseurs, après le nouveau recul de l'inflation observé en septembre, s'attendaient à ce que la BCE envisage d’acquérir des bons d'État, comme la Fed le fait aux États-Unis, l'absence de nouvel élément de langage de la part de Mario Draghi a déclenché des achats techniques. Les achats d’actifs évoqués par le président de la BCE, sont très discutés en Allemagne, et notamment par le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, qui estime que l’institution européenne prend le risque d’acheter des prêts titrisés de basse qualité à des prix élevés.

Le dollar s'est apprécié en fin de semaine dernière face à ses principales devises de contrepartie après la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis pour septembre, qui s'est avéré bien meilleur qu'attendu par le consensus. Le taux de chômage a effet reculé à 5,9% pour le mois de septembre, son plus bas niveau depuis six ans, et les créations d'emplois ont bondi (248.000 emplois créés en septembre contre 180.000 en août), d’après les publications du département du Travail américain.

Ce matin, l’euro s’échange autour des $1,2526.

Outre-Manche, la livre sterling continue de perdre du terrain face à la monnaie unique et au billet vert. Le cross EURGBP s’échange aux environs de 0,7841 livre pour un euro. La légère hausse du PIB britannique à 0,9% publié la semaine dernière, contre 0,8% précédemment avait cependant permis à la devise britannique de regagner un peu de hauteur.

Le Cable GBPUSD continue d’être orienté à la baisse atteignant un seuil au plus bas depuis près d’un an. La paire s’échange autour des £1,5973.

Du coté asiatique, la devise japonaise gagne du terrain face à la monnaie unique. La devise nippone face à l’euro a su tirer parti du climat d’incertitude qui régnait dans la zone euro avant la réunion de la BCE et le discours de Mario Draghi. Le cross EURJPY a donc évolué sans grands mouvements, s’échangeant aux encablures des 137,06 yens pour un euro en ce début de semaine. Le dollar s’échange autour des 109,37 yens en ce début de semaine.

Matières premières
Au chapitre des matières premières, la baisse se poursuit pour le pétrole. L’abondance de l’offre et le renchérissement du dollar pèsent fortement sur la tendance. La production de pétrole aux Etats-Unis ne cesse d’augmenter et les pays de l’OPEP ne semblent pas être prêts à réduite leur production. En effet, l’OPEP ne montre aucun signe allant dans ce sens et cette incertitude autour de la réponse que pourrait apporter l’OPEP rend les investisseurs nerveux. Par ailleurs, le dollar ne cesse de se renforcer. Le billet vert évolue proche des 1,25 contre l’euro.

Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 89,7 dollars soit un plus bas depuis avril 2013. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 92 dollars, au plus bas depuis juin 2012.

Du côté des métaux précieux, l’or poursuit sa dégringolade. La publication d’un très bon rapport sur l’emploi aux Etats-Unis, vendredi dernier, a accentué la baisse. Ces bons chiffres alimentent les spéculations autour d’un relèvement anticipé des taux de la FED et renforcent donc le dollar. Les investisseurs continuent de se désinvestir de ce marché comme en atteste la baisse des actifs du SPDR Gold Trust, au plus bas depuis 2008. A noter également que sur les marchés à terme, les positions vendeuses sur l’or ont augmenté de 4,5% à un plus haut historique de 81 262 contrats.

Saxo Banque (France)
www.saxobanque.fr


N°5 - 11H00

Good Morning Finyear Readers!

European shares are starting the new trading week on a positive note seeing some follow-through buying in the aftermath of a strong US job report on Friday.
Additionally stocks are receiving a boost on reports that tensions in Hong Kong are showing some signs of easing.
However limiting the renewed positive sentiment somewhat are much weaker than expected German factory orders having been released ahead of the open this morning and sending a reminder that the Euro-zone continues to struggle with the latest ECB measures only if at all are likely to have an impact on growth in a few months from now.
In light of the strong reversal seen towards the end of last week it wouldn’t come as too much of a surprise if stocks would settle into range-trading to take a bit of a breather today.
Also overall ‘Technicals’ are still negative with another push to the upside would be needed in order to confirm the most recent low as the bottom of the current move.

Markus Huber | Senior Sales-Trader/Senior Analyst
Peregrine & Black
www.peregrineblack.com


N°4 - 10H15

Mail de Mario (Draghi, BCE) à Janet (Yellen, FED)

Hi Janet !

Que je t’envie ! Je t’écris de Naples où je viens de faire ma conférence de presse et d’annoncer que la Banque centrale européenne allait acheter directement des crédits bancaires. Ah Naples… Ah l’Italie…

Lire la suite


N°3 - 8H30

UBS daily roundup - Fed speak week

Paul Donovan daily briefing.

• Markets continue to revel in the afterglow of the US employment report –the fact that markets reacted so strongly to ISM normalisation, and then reacted again to a good but not spectacular employment report is perhaps indicative of the degree of investor uncertainty.

• Fed speak is likely to dominate this week, starting with Fed president George today. Fed minutes are also due on Wednesday. With the FOMC perhaps more democratic in its decision making than in the past, the range of views matters.

• Asian markets have taken some comfort from talks between protestors and government officials in Hong Kong. Our Hong Kong team see the economic impact as being focused on temporary disruption to retail, for now.

• Brazil's first round of the presidential election race saw the incumbent Rousseff top the poll. The run-off vote is in three weeks. In the Euro area there is little data to distract, but the currency may be something of a focus.

www.ubs.com/investmentbank


N° 2 - 8H15

Anticipations et réalisations

Par Eric Galiègue, Valquant recherche.

Le raisonnement est bien connu sur les marchés financiers. Il surprend souvent les néophytes, mais c’est le pain quotidien des acteurs du marché : l’anticipation compte plus que la réalisation ; le rêve importe plus que la réalité. La formation de l’anticipation contribue plus à la définition du prix de marché, que l’annonce de la réalité.

En matière de prévision de bénéfice, par exemple, les prix des actions reflètent plus les anticipations de BPA et l’évolution de ces anticipations, que les publications elles-mêmes.

D’une certaine façon, il en est de même pour la politique monétaire. Depuis juillet 2012, et plus particulièrement depuis le 5 juin 2014, M. Draghi promet de sauver l’€, de relancer le crédit et l’économie, de lutter contre la déflation. Ces simples annonces ont surtout eu un impact sur la psychologie des investisseurs. Elles ont créé des attentes importantes qui, jusqu’à hier, n’ont pas été déçues. Des anticipations de Quantitative Easing efficaces se sont formées. L’anticipation d’une reprise économique européenne début 2015 est devenue plus crédible, alors même que les indicateurs économiques pointent du doigt l’essoufflement économique européen. Sur les marchés financiers, les taux ont sensiblement baissé, et l’ € a chuté contre le dollar, de quasiment 10 %.

Rappelons que M. Draghi veut relancer le crédit en Europe pour faciliter la reprise économique. Il a mis en œuvre des dispositifs « classiques » pour inciter les banques commerciales à faire crédit aux agents économiques : baisse des taux, enveloppes de refinancement de plus en plus larges et de maturité de plus en plus longue, dégradation des risques des collatéraux. Le dernier T – LTRO fait partie de ce dispositif : il s’agit d’un prêt à 4 ans consenti par la banque centrale aux banques commerciales, à taux très bas. La demande des banques a été décevante pour le premier T – LTRO. Cela signifie que les banques ne souhaitent pas prêter davantage, ou n’ont pas demandé de crédit à satisfaire…

Puisque ce dispositif conventionnel européen semble ne pas être efficace, M. Draghi propose de racheter sur le marché des ABS. En passant par le marché, M. Draghi lance un « vrai » Quantitative Easing, une véritable mesure non conventionnelle, qui est d’origine anglo-saxone. Les ABS sont des structures de titrisation de crédits à l’économie. Ces dispositifs sont très développés aux USA, où on a coutume de dire que c’est le marché qui finance l’économie, beaucoup plus que les banques. Ainsi, la BCE propose une solution anglo-saxonne au problème européen de ralentissement du crédit et de la croissance en général. Le marché doute de la pertinence d’une telle mesure, pour plusieurs raisons :

1/ Le marché des ABS n’est pas forcément suffisamment profond pour que ces rachats puissent susciter l’effet souhaité. A nouveau, le montage et la cotation des ABS est une pratique plus anglo-saxonne qu’européenne ; il faut, de toute urgence, développer ce marché, en rassurant sur la qualité des banques et des risques de crédit des ABS : c’est tout l’enjeu de l’AQR et des stress tests bancaires dont les résultats vont être prochainement publiés ;

2/ En proposant de racheter des ABS sur le marché, la BCE assume le risque de crédit de non remboursement des crédits accordés par les banques. En fait, c’est bien la BCE qui fait directement crédit à l’économie, en rachetant les crédits octroyés par les banques commerciales. M. Schaubel, le ministre allemand des finances, a souligné que ce type d’attitude pourrait induire l’octroi de crédits à et des projets et des emprunteurs qui ne le méritent pas. En gros, par la promesse du rachat des ABS, la BCE incite à l’octroi de « subprime » européen, qu’elle mettra instantanément à son actif…

3/ Cette action doit impérativement être menée de concert avec les actions de relance budgétaire et de réforme de structure au niveau des pays européens et de l’Europe elle-même. M. Draghi l’a rappelé à Jackson Hole, fin août, et encore hier. Manifestement, ce volet-là ne sera pas facile à mettre en œuvre…
Il nous a dit aussi, hier, qu’il ne pouvait pas en faire plus. Les acteurs du marché, qui attendaient encore plus (mais quoi ?) de la BCE, ont donc été déçus. Ils n’ont pu former un nouveau rêve. Et même s’il ne s’est rien passé de réel, les cours ont corrigé fortement…


N°1 - 8H00

Les marchés nerveux et en baisse après une semaine riche en annonces

Marchés actions :

Les principales bourses à travers le monde ont fortement reculé pour la deuxième semaine consécutive, effaçant ainsi plusieurs semaines de gains. La prudence semble être le sentiment prédominant au sein des investisseurs qui n’ont pas été rassurés par l’un des évènements majeurs de la semaine, à savoir la réunion de la BCE hier.

Dans le sillage de la semaine dernière, le début de semaine a été placé sous le signe de la prudence avec notamment la fin du troisième trimestre, ce qui a donné lieu à des ajustements de portefeuilles de la part des investisseurs, bien que limités en raison de la réunion de la BCE le Jeudi et des chiffres sur l’emploi aux Etats-Unis aujourd’hui. Les investisseurs se sont alors tournés vers l’actualité géopolitique. Tout d’abord, les attaques aériennes menées conjointement par les Etats-Unis et la France notamment contre l’Etat Islamique pour tenter d’enrayer leur progression continuent de maintenir le contexte d’instabilité géopolitique à travers le monde.

Du côté de l’Espagne, le Tribunal constitutionnel a suspendu lundi dernier le référendum concernant l’indépendance de la Catalogne qui devait se tenir le 9 Novembre prochain. Alors que le chef du gouvernement espagnole, Mariano Rajoy, le juge « anticonstitutionnelle, démagogique et antidémocratique », Artur Mas, président de la Généralité de Catalogne, juge nécessaire de consulter l’avis des catalans, sans toutefois automatiquement, en cas de victoire du « oui », se séparer de l’Espagne.

Les manifestations à Hong Kong, où s’opposent militants luttant pour la démocratie et forces de l’ordre, ont incité également les investisseurs à la prudence. Les investisseurs se montrent également inquiets des répercussions de ce conflit, alors que la deuxième puissance économique mondiale a montré des signes d’essoufflements dernièrement et ont du mal à juger de l’impact de cet évènement sur l’économie chinoise.

D’une manière générale, on a ressenti une certaine indécision du côté des investisseurs. Le spectre de la FED et d’une remontée des taux provoquent des mouvements erratiques après chaque annonce. Par ailleurs, les mouvements de fin de mois et de fin de trimestre peuvent également expliquer cette incertitude, certains investisseurs profitant de la situation pour se repositionner. A l’approche du début de la saison des résultats et avant le rapport sur l’emploi américain vendredi, les investisseurs ont préféré attendre de nouveaux catalyseurs.

De plus, la découverte du premier patient atteint d’Ebola sur le sol américain inquiète les opérateurs de marché qui ont eu tendance à alléger leurs positions sur des compagnies aériennes et renforcer dans certains titres pharmaceutiques qui effectuent des recherches pour tenter de découvrir un vaccin. En effet, les compagnies aériennes pourraient se retrouver fortement pénalisées si le virus commençait à s’exporter.

Puis les investisseurs ont eu les yeux tournés vers la BCE hier avec la conférence de presse de Mario Draghi. En effet, ce dernier devait communiquer et apporter des précisions quant à l’injection de liquidité dans les marchés, à savoir le fonctionnement du programme de rachat d’actifs annoncé précédemment. Ce programme, dont le montant devait être communiqué, sera tourné vers le rachat d'ABS et d’obligations sécurisées et s’accompagnera de TLTRO proposés aux banques dans le but de faciliter le crédit en Europe. Mario Draghi devrait également expliquer le faible engouement autour de la première vague de TLTRO mi-septembre où les banques n’avaient emprunté que 82.6 milliards contre 400 proposés. Rappelons que la tranche suivante sera proposée le 11 Décembre prochain.

Tout d'abord, son principal taux directeur est resté inchangé, sans grande surprise donc pour les investisseurs et dans la continuité de ses précédents discours. Néanmoins, les principaux opérateurs de marché et les investisseurs ont semblé déçus par le programme de rachats dont le montant n’a même pas été précisé.

De plus, les chiffres macroéconomiques américains n’ont pas été à la hauteur des attentes des investisseurs avant le très attendu rapport sur l’emploi dans quelques minutes. Tout d’abord, les données concernant l’emploi au sein du secteur privé avec l’enquête mensuelle ADP qui a publié 213k créations d’emplois contre 205k attendu par le consensus. Ce chiffre, bien qu’au-delà des espérances, ne semble pas permettre de rattraper le contrecoup du mois d’Août où seul 142k nouveaux postes avaient été créés, mais reste cependant une bonne nouvelle avec la publication de Vendredi prochain des chiffres sur l’emploi.

Mais les dépenses de construction et l’ISM Manufacturier US ont effectué un repli inattendu. En effet, les dépenses ont reculé de 0.8% alors qu’elles étaient attendues en progression de 0.4%, tout comme l’ISM qui plonge de 59 à 56.6 alors que les analystes s’attendaient à une baisse plus modérée aux alentours de 58.5. L’envolée du billet vert face à sa principale devise de contrepartie, à savoir l’euro, va pénaliser les valeurs exportatrices américaines.

Les principaux indices ont donc à nouveau souffert en dépit d’une semaine riche en évènements mais globalement décevantes. La saison des résultats d’entreprises va à présent débuter.

La semaine prochaine verra donc le début de la saison des résultats d’entreprises pour le troisième trimestre. Aux Etats-Unis, les attentes sont assez élevées avec des résultats attendus en hausse de 8% en données comparables annualisées, ce qui devrait permettre de soutenir le marché actions outre-Atlantique. L’économie américaine croit toujours à un rythme supérieur à sa moyenne historique depuis février dernier. Malgré un léger ralentissement récent, les résultats aux Etats-Unis s’annoncent donc plus que prometteurs. Le bénéfice moyen par action s’établit à $29.34 pour T3 sur le S&P 500 contre $28.85 pour T2, tandis que les attentes pour T4 ont même rapidement bondi à $31.28.

Comme à son habitude, Alcoa sera la première à se lancer mercredi après la clôture des marchés. Les analystes ont des attentes très élevées, avec un résultat par action à $0.21 soit une hausse de 95% par rapport au chiffre de l’année dernière, en raison des primes sur le marché de l’aluminium qui restent à des sommets, et ce malgré une baisse récente des prix des forwards à 3 mois. Dans un autre registre, PepsiCo publiera aussi son résultat au troisième trimestre jeudi avant l’ouverture des marchés américains (12h00 CET). Les analystes estiment que le résultat par action sera à $1.29, en hausse de 4% par rapport à l’année dernière. Toutefois, les ventes ont du mal à s’accroître en raison d’une progression de la demande des consommateurs sur de produits plus sains. Ainsi, le chiffre d’affaire est attendu stable en variation trimestrielle et la hausse de l’EPS devrait donc venir des rachats de titres par la société. Enfin, parmi les entreprises qui pèsent le plus dans l’économie mondiale, Samsung publiera ses résultats Lundi, où la communauté financière anticipe des résultats décevants en raison de la baisse des ventes sur sa flotte de smartphones entreprises.

Toutefois, la tendance n’est pas la même en Europe ou en Asie où la croissance ralentit. En Europe, les attentes sont beaucoup plus partagées et l’on commencera à avoir une meilleure visibilité d’ici deux à trois semaines pour les premières grosses publications.

Forex :

Sur le marché des devises cette semaine, le dollar a continué de se renforcer face à ses principales contreparties malgré un léger ralentissement en milieu de semaine. Les chiffres publiés outre-Atlantique depuis 2 semaines font maintenant état d’une économie américaine qui va de l’avant alimentant une spéculation chez les investisseurs sur une possible remontée des taux d’intérêts américains plus rapide que prévue. Le dollar deviendrait ainsi plus rémunérateur, ce qui stimule l’intérêt des investisseurs, aux dépens des devises émergentes. Le pays émet en effet des signaux très positifs quant à sa reprise économique (augmentation du PIB de 4,6% contre 4,2% au trimestre précédent).

Dans le courant de la semaine, le billet vert est par ailleurs entré en zone de sur-achat, à un niveau non-atteint depuis 2005. Les cambistes ont allégé leurs positions et encaissé leurs gains avant la réunion de la BCE pour finalement réinvestir de plus belle en cette fin de semaine.

En Europe, l’économie allemande et le manque de perspective d’amélioration du niveau d’inflation inquiètent et empêchent la monnaie unique de s’imposer face à ses principales contreparties. Le taux d’inflation a en effet atteint pour le mois de septembre, un plus bas de cinq ans à 0,3%. Il est cependant intéressant de noter qu’un euro faible pourrait stimuler la croissance de l’économie française, en lui offrant un accroissement artificiel de la compétitivité passant par une dynamisation des exportations.

Finalement, à l’issue de la réunion de la BCE, il était important de noter que les taux d’intérêts sont restés inchangés, à 0,05% pour la zone euro. Avec une marge de progression infime, la BCE inquiète; son QE semble par ailleurs de moins en moins viable au vue de l’extension de la durée du programme d’ABS d’un an.

La paire phare du marché des changes aura donc évolué en légère baisse cette semaine, s’échangeant à $1,2618 pour un euro contre $1,2682 lundi.

Outre-Manche, la livre sterling perd du terrain face à ses deux principales contreparties. Le cross EURGBP a en effet gagné une soixantaine de pips durant la semaine, portant le cours aux alentours des £0,7848 pour un euro. La tendance s’était pourtant retournée en milieu de semaine, la légère hausse du PIB britannique à 0,9% contre 0,8% précédemment ayant su faire la différence dans une zone euro attentiste avant la réunion de sa banque centrale.
Tendance baissière similaire sur le Cable, qui atteint aujourd’hui un plus bas de Novembre 2013, à $1,6070 pour une livre. Cette impulsion baissière de fin de semaine a notamment été portée par le mauvais PMI service anglais, à 58,7 contre 60,5 précédemment.

Cette semaine, les monnaies asiatiques ont chuté pour la 5ème semaine consécutive. Une telle série de baisses n’avait été observé depuis 18 mois. La raison principale à cette tendance baissière est tout simplement la divergence de croissance entre les Etats-Unis et l’Asie. Une dépréciation des devises asiatiques est donc possible à mesure que les spéculations sur une hausse des taux d’intérêts américains continueront de prendre de l’ampleur, et que l’économie chinoise continuera de vaciller.
Le dollar canalise en effet l’intérêt des cambistes, pouvant proposer à terme une meilleure rémunération au dépend des devises émergentes, possédant un couple rendement/risque moins intéressant.

Les paires en yens ont donc globalement évolué en baisse cette semaine, bénéficiant cependant d’une accélération haussière mercredi.
Face au billet vert, ce rebond s’explique par une hausse trop rapide et trop forte du cours du dollar, ayant amené les cambistes à prendre leurs gains ; de plus, le surprenant ralentissement des dépenses de construction aux Etats-Unis publiées mercredi, passant de +1,8% à -0,8% a surpris et pénalisé le dollar. En début de semaine, le cross USDJPY était parvenu à franchir la résistance à 110 yens, un plus haut de six ans. Ce dernier s’échange aujourd’hui aux alentours des 108,91 yens pour un dollar, contre 109,37 yens en début de semaine.

Face à la monnaie unique, la devise japonaise a su globalement tirer parti du climat d’incertitude qui régnait en zone euro avant la réunion de la BCE et le discours de Mario Draghi. Le cross EURJPY a donc évolué sans grands mouvements, s’échangeant en fin de semaine aux encablures des 137,45 yens pour un euro.

Matières premières :

Les catalyseurs n’ont pas manqué cette semaine sur le marché des matières premières.

La chute de l’or noir aura marqué les esprits. La flambée du dollar, les mauvais indicateurs de croissance américains, les attaques américaines contre les raffineries contrôlées par l’Etat Islamique, les sanctions contre la Russie… il faut dire que l’actualité aura été cette semaine très riche.

Le contrat Brent pour le règlement Novembre a gagné 35 centimes à $93.77 le baril sur l’ICE alors que celui-ci avait clôturé hier soir à $93.42 soit le cours de clôture le plus bas depuis le 28 juin 2012. Les prix ont diminué de 3.4% sur la semaine.

Le contrat WTI a lui aussi augmenté de 35 centimes à $91.36 le baril alors qu’il s’échangeait en dessous des $90, un niveau symbolique. Cette semaine les prix ont chuté de 2.3% soit une baisse moins marquée que sur le Brent. La prime par rapport au Brent n’a également jamais été aussi serrée depuis Août 2013.
La demande ne suit pas l’augmentation de l’offre des pays producteurs. Le mois dernier par exemple, les Etats-Unis n’ont jamais autant exporté de pétrole depuis 57 ans. La production de brut a augmenté au plus haut niveau depuis 1986 et la production de l’OPEP est au plus haut depuis 1 an alors même que l’agence internationale de l’énergie a revu à la baisse les prévisions de consommation mondiale l’an prochain se basant sur les mauvaises perspectives économiques. L’Arabie Saoudite a beaucoup produit en septembre comme la Russie qui a explosé un record de production sur la période post-soviétique.
Les spéculateurs devront donc tabler sur le scénario d’un possible ralentissement de la production par les pays membres de l’OPEP, puisque ce sera sans aucun doute le prochain catalyseur.

Du côté des matières premières agricoles, le blé enregistre sa première hausse hebdomadaire depuis le mois d’août.
Les combats ont éclaté entre les troupes ukrainiennes et les rebelles à l'aéroport de Donetsk après une trêve qui avait pourtant été signé le mois dernier. Une nouvelle qui pourrait impacter directement les récoltes dans la région de la mer Noire.
Le blé pour livraison décembre a augmenté de 0.3% à $4.84 le boisseau à Chicago. Les prix se dirigent vers une hausse de 2.1% pour la semaine

A Paris, le blé échéance novembre à diminué de 0.3% à 157.50€ la tonne.

Sur les métaux, l’or a chuté de 0,8% cette semaine.
L’or ne bénéficie plus comme avant de son statut de valeur refuge. En effet l’actualité aurait pourtant été plutôt en faveur de la hausse du métal cette semaine avec un déluge de mauvaises nouvelles. La baisse des indices boursiers, les données macroéconomiques en demi-teintes et les tensions géopolitiques toujours palpables sont autant d’éléments qui auraient pu profiter au métal jaune. A l’inverse, la hausse des taux d’intérêts et l’appréciation du dollar pèsent sur la tendance.

Le plus marquant sur les métaux cette semaine est bien évidemment la chute du platine, du jamais vu depuis septembre 2009. Cette semaine, les prix ont reculé de 3.6% cette semaine bien plus que l’or. Aujourd’hui il fléchit de 1.1% à $1254 l’once avec un plus bas à $1241.63, parti pour la cinquième baisse hebdomadaire, la plus élevée depuis décembre.

Newsletter hebdomadaire Saxo Banque du vendredi 3 octobre.

Corporate Finance : commentaires du jour

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TAUX D'INTERET LEGAL

Le taux d'intérêt légal 2014 reste inchangé par rapport à 2013. Il demeure fixé à 0,04%.
Par Décret n° 2014-98 du 4 février 2014 (J.O. du 6 février) le taux de l'intérêt légal est fixé à 0,04 % pour l'année 2014.

Rappelons que :
- En 2013, il était de 0,04%
- En 2012, il était de 0,71%
- En 2011, il était de 0,38%
- En 2010, il était de 0,65%
- En 2009, il était de 3,79%
- En 2008, il était de 3,99%
- En 2007, il était de 2,95 %

Lisez notre article "Taux d'intérêt légal et taux interbancaires (définitions et historiques)" en suivant ce lien


TAUX INTERBANCAIRES

Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois





Notes :

- Euro Overnight Index Average (EONIA) : taux calculé par la BCE et diffusé par la FBE (Fédération Bancaire de l'Union Européenne). Il résulte de la moyenne pondérée de toutes les transactions au jour le jour de prêts non garantis réalisées par les banques retenues pour le calcul de l'euribor.

- Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) : taux interbancaire offert entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro. Il est calculé en effectuant une moyenne quotidienne des taux prêteurs sur 13 échéances communiqués par un échantillon de 57 établissements bancaires les plus actifs de la zone Euro. Il est calculé sur la base de 360 jours et est diffusé à 11h le matin si au moins 50% des établissements constituant l'échantillon ont effectivement fourni une contribution. La moyenne est effectuée après élimination des 15% de cotation extrêmes (le nombre éliminé est toujours arrondi) et exprimée avec trois décimales.

Tableaux et historiques des TAUX D'INTERET DU MARCHE INTERBANCAIRE DE LA ZONE EURO édités par la Banque de France

Taux de référence des bons du Trésor et OAT

Taux quotidiens (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)
+
Moyennes mensuelles (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)
* Moyennes calculées avec le nombre de jours calendaires du mois

Tableaux et historiques des taux de référence des bons du Trésor et OAT édités par la Banque de France




INDICES OBLIGATAIRES

Indices Quotidiens TEC-N (Mise à jour quotidienne, tableau fourni par la Banque de France)

Description : L’indice quotidien CNO-TEC n, Taux de l’Echéance Constante n ans, pour n variant de 1 à 30, est le taux de rendement actuariel d’une valeur du Trésor fictive dont la durée de vie serait à chaque instant égale à n années.

Ce taux est obtenu par interpolation linéaire entre les taux de rendement actuariels annuels des 2 valeurs du Trésor qui encadrent au plus proche la maturité n.

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.


Indices Hebdomadaires (Mise à jour hebdomadaire, tableau fourni par la Banque de France)

Notice : (description et calcul)
THO : Taux hebdomadaire du marché primaire des émissions à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
THE : Taux hebdomadaire des emprunts d'Etat ayant une échéance de plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FELT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat à plus de 7 ans (TEC 10 +0,05%)
FECT : Rendement secondaire des emprunts d'Etat entre 3 et 7 ans (TEC 5 +0,05%)
PRLT : Rendement secondaire des emprunts du secteur privé à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)
PUCT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public de 3 à 7 ans (TEC 5 +0,25%)
PULT : Rendement secondaire des emprunts du secteur public à plus de 7 ans (TEC 10 +0,25%)

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.


Indices mensuels (Mise à jour mensuelle, tableau fourni par la Banque de France)

Description :
TMO : Moyenne arithmétique des THO du mois
TMB : Moyenne arithmétique des THB du mois ( THB = Taux Hebdomadaire d'adjudication des Bons du trésor à 13 semaines)
TME : Moyenne arithmétique des THE du mois

Les historiques, réunis en un seul fichier, sont accessibles ici sur le site de la Banque de France.

Tableaux et historiques des INDICES OBLIGATAIRES édités par la Banque de France


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Lundi 6 Octobre 2014




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